Posted by Olivier Berruyer     Economy/Stock ex.
0358 La faible utilité de la Bourse

Rebondissant sur l'article de Frédéric Lordon, j'en profite pour vous présenter des graphiques sur la faible utilité de la Bourse.

On nous serine en effet sur l'aspect "indispensable" de la Bourse pour que les entreprises puissent se financer - ce qu'elles ne font que lors de l'émission d'actions nouvelles. Et à ces émissions, il convient de soustraire les rachats de leurs propres actions par les entreprises, pour aboutir aux émissions nettes.

On observe ainsi que sur les 200 milliards [...]

http://www.les-crises.fr/la-faible-utilite-de-la-bourse/
Posted by Bruno Bertez     Economy/Stock ex.
Mister Market and Doctor Conjoncture du Samedi 27 Juillet 2013 : Inflation au Japon, échec ou succès? Echec à ce stade!

On parle peu du Japon, comme si la politique de reflation de Abe était, chose entendue, déjà succès ou échec. On a à peine évoqué le résultat des dernières élections.

Les chiffres de hausse des prix viennent d'être publiés.

L'indice de Juillet est en hausse de 0,4% année sur année. Les esprits superficiels pourraient croire que cela va dans le sens voulu par Abe.

La hausse a pour origine une forte avance des prix administrés ou quasi administrés comme le fuel, l'électricité, et l'eau. Ces fournitures voient leur cout renchérir de 9%, year to year, année sur année.

D'autres prix plus ou moins administrés ou quasi, grimpent de 1% ou plus, c'est le cas des transports ou des services de communication.

En revanche le core, l'indice le plus significatif, est en baisse de 0,4%, contre 0,2% en Juin et 0,4% en Mai. Si ce n'est pas de la déflation, cela y ressemble.

Qu'est-ce que cela veut dire?

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

Cela veut dire que rien n'est joué, presque au contraire, on démarre sur un mauvais pied.

En effet la hausse des prix administrés peut être considérés comme une sorte des hausse des prélèvements obligatoires, sorte de hausse des impôts qui réduit les pouvoir d'achat disponible pour les autres dépenses. En ce sens cela renforce les tendances à la déflation et non pas les tendances à l'inflation.

Pour que la hausse des prix s'enclenche, il faut que les japonais aient plus de pouvoir d'achat disponible et non pas moins, Il faut que leurs revenus augmentent. Le seul moyen d'enclencher une hausse des prix auto-entretenue est la hausse des revenus disponibles et non leur réduction.

L'inflation des prix n'est pas la solution au problème japonais, surtout celle des prix administrés, la seule solution est celle des revenus, lesquels alimentent la consommation nominale, la GDC, [...]

http://leblogalupus.com/2013/07/27/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-samedi-27-juillet-2013-inflation-au-japon-echec-ou-succes-echec-a-ce-stade/
Posted by Olivier Berruyer     Economy/Stock ex.
[Traduction exclusive] "Pourquoi je suis pour la semaine de 5 jours de travail payés 6?, par Henry Ford (1926)

Dans cette interview avec Samuel Crowther, publiée dans la revue World's Work en octobre 1926 (p. 613-616), Henry Ford (1863-1947) revient sur sa position socialement innovante de réduction du temps de travail.

Ce grand industriel récidivait 12 ans après avoir doublé les salaires de ses ouvriers le 5 juin 1914 - le fameux "Five Dollars a Day" (5 $ par jour).

Il avait bien compris le fonctionnement du capitalisme, qui a [...]



http://www.les-crises.fr/ford-5-jours-payes-6/
Posted by Guillaume Nicoulaud     Economy/Stock ex.
Prélèvements et contreparties

Il est bien entendu que l'Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP) est un impôt, que la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est une taxe et que les cotisations d'assurance maladie sont des cotisations. Là-dessus, point de débat : ces différents prélèvements obligatoires revêtent des formes différentes - l'assiette, le taux et le mode de calcul. En revanche, ils ont ceci en commun d'être obligatoires et de donner lieu - au moins en théorie - à une contrepartie, des services que l'État est supposé nous rendre.

Or, une des critiques adressées par MM. Laurent et Parienté au jour de libération fiscale, c'est qu'il amalgame les prélèvements destinés à « financer l'État au sens propre » et ceux qui sont redistribués aux contribuables sous forme de prestations sociales ou de subventions. Les auteurs établissent donc une distinction entre les prélèvements qui donnent droit à des services (assurance santé, retraite...) et un autre type de prélèvements qui - manifestement - ne donneraient lieu à aucune contrepartie.

C'est naturellement purement fictif. Lorsque vous payez vos impôts pour « financer l'État au sens propre », vous bénéficiez - au moins en principe - d'un certain nombre de services en contrepartie : police, justice, armée, infrastructures etc.

Très simplement, lorsque votre IRPP sert à payer le salaire d'un fonctionnaire de police, c'est bien d'une dépense socialisée qu'il s'agit et c'est une dépense que vous acceptez parce que, précisément, elle donne lieu à une contrepartie : vous disposez d'une police pour vous protéger. De manière parfaitement symétrique, lorsque votre salaire est ponctionné de cotisations à l'assurance maladie, c'est également une dépense socialisée qui vous donne lieu à une contrepartie : des remboursements de votre caisse d'assurance maladie.

Pour être tout à fait clair, un État dont les impôts ne donnent lieu à aucune contrepartie est une dictature ou le règne personnel d'un monarque absolu - ce qui revient à peu près au même.

Reste à traiter l'aspect distributif. C'est ce qui arrive lorsque vous vous acquittez d'un impôt sans être le bénéficiaire de la contrepartie. Cela peut prendre la forme de transferts financiers (le RSA ou notre système de retraite par répartition par exemple) mais pas seulement : les [...]

http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/07/prelevements-et-contreparties.html
Posted by Olivier Berruyer     Economy/Stock ex.
[Article exclusif] "La mélodie du futur" ou Venise contre Lampedusa, par Slavenka Drakulic

Cet article croate a été salué par plusieurs médias. Cette traduction a été réalisée pour le blog http://www.les-crises.fr par Valérie Courteau - que je remercie.

Italie: la vieille Europe, la nouvelle Europe, changer l'Europe

Venise contre Lampedusa : en voyageant à travers l'Italie, Slavenka Drakulic observe un type d'Europe en train d'être remplacé par un autre. Au lieu d'essayer de préserver le passé [...]

http://www.les-crises.fr/la-melodie-du-futur/
Posted by Rude Baguette     Technology
Carla Bruni in hot water over 400K€ in presidential funds spent on a single web site

Since the end of Nicolas Sarkozy's presidency last year, he's been in hot water over a variety of accusations regarding use of government funds, corruption, and all the usual attacks that come [...]

http://www.rudebaguette.com/2013/07/26/carla-bruni-sarkozy-400k-website/
Posted by Rude Baguette     Technology
Silicon Sentier's cobatissons 70K€ crowdfunding campaign succeeds... well, sort of.

Earlier this year, we announced that Google would put 1 Million [...]

http://www.rudebaguette.com/2013/07/26/silicon-sentiers-cobatissons-70ke-crowdfunding-campaign-succeeds-well-sort-of/
Theme(s): cobatissons
Posted by Rude Baguette     Technology
Tax witchhunt in France takes a dark turn as the bulls eye finds Linkedin-competitor Viadeo

It's no surprise that a search for "tax" brings up quite a number of results in the Rude Baguette. If it's not a [...]

http://www.rudebaguette.com/2013/07/26/tax-witchhunt-in-france-takes-a-dark-turn-as-the-bulls-eye-finds-linkedin-competitor-viadeo/
Posted by Philippe Béchade     Economy/Stock ex.
Sans Facebook, le S&P 500 était perdu !

- Et c'est reparti de plus belle pour les comparaisons idiotes, les références à côté de la plaque, les raisonnements biaisés ou d'une mauvaise foi confondante.

Wall Street semble plafonner depuis la dernière séance des "Trois sorcières" - c'était il y a tout juste une semaine. Pendant ce temps, un florilège d'études bidon et manifestement très orientées - à la hausse comme de bien entendu - tente de venir à la rescousse des sherpas de Wall Street... Lesquels s'acharnent (sur ordre de Ben Bernanke ?) à tirer les cours de bourse en totale déconnexion avec les taux d'intérêt - qui se tendent - et les résultats des entreprises - qui se dégradent.

De pseudo-experts nous expliquent qu'il ne faut surtout pas s'abstenir d'acheter sur des plus hauts historiques, car lorsqu'un marché haussier est lancé, rien ne l'arrête.

La preuve, lors de précédents rallies haussiers "séculaires" (de 30 mois et plus), Wall Street ne s'est pas contenté de battre 24 records, comme le S&P depuis le 10 avril dernier. Non, les places américaines en ont inscrit presque à chaque fois plus de 80, et même 150 entre le printemps 1982 et l'été 1987 et jusqu'à 308 entre octobre 1990 et mars 2000.

C'est là que nous dénonçons deux impostures. En effet, il y a bien eu un marché baissier entre janvier et décembre 1994, puis un krach entre juillet et octobre 1998. La fantastique série de 300 n'existe donc pas "d'un seul bloc".

Cette précision est tout à fait accessoire en regard de l'autre méga-imposture : lors des précédents marchés haussiers, tout le monde achetait... C'est-à-dire des dizaines de millions d'épargnants (avec du "vrai argent"), des milliers de fonds d'investissement, des centaines de banques de premier plan, des hedge funds, etc.

- Aujourd'hui, il n'y a qu'un seul acheteur, la Fed, et avec de la fausse monnaie
Tout le monde a tellement bien compris à quel point le jeu est truqué qu'il n'y a plus personne pour investir.

La richesse boursière (disons 90% de tous les actifs en valeurs mobilières) se retrouve ainsi concentrée entre un nombre de mains qui n'ont jamais été aussi peu nombreuses depuis la fin du 19ème siècle et les premières grandes fortunes constituées par des capitaines d'industrie et des banquiers (Carnegie, Vanderbilt, Rockefeller, Morgan).

La différence, c'est que la hausse actuelle des marchés américains n'est liée à la constitution d'aucun grand empire industriel, aucune source [...]

http://la-chronique-agora.com/facebook-sp-500/
Posted by Bruno Bertez     Economy/Stock ex.
Mister Market and Doctor Conjoncture du Vendredi 26 Juillet 2013 : La reprise de Moscovici! Par Bruno Bertez

Une tendance au ralentissement de la dégradation économique se dessine. Il faut s'en réjouir. Il convient cependant de la relativiser et de ne pas entretenir de faux espoirs, du moins à ce stade. Les erreurs de calcul économique coutent chers pour les entreprises qui constituent des stocks qui deviendront des surplus, engagent des investissements qui seront inemployés ou même pour les particuliers qui joueront les cigales.

L'indice Markit PMI analysé reste médiocre sinon mauvais et il n'y a pas de consistance autre que la pause dans les actions budgétaires de rééquilibrage.

La confiance des Français est au fond de l'abime, leur pouvoir d'achat ne progresse pas, sauf pour les fonctionnaires qui tournent l'austérité par la débauche de primes dites de technicité, et la création de crédit continu de chuter.

Ce que l'on ne vous dit pas, c'est que l'Allemagne n'a entrepris aucune mesure correctrice: On lui demandait de faire un peu plus de demande interne, et bien non, elle ne l'a pas fait, tout comme ses amis d'Europe du Nord. SI ils vont mieux, eux , ce n'est pas parce que leur demande interne a progressé , c'est parce qu'ils ont compensé la chute de la demande interne euro, celle des périphériques, par un effort accru à la grande exportation. Donc aucun bénéfice pour les pays déficitaires. Compte tenu de la situation tendue du commerce global, on peut s'attendre à ce que cette pression accrue de l'Allemagne et de ses amis sur le marché mondial amène des mécontentements, sinon des rétorsions.

La situation européenne reste à la fois très déséquilibrée et très mauvaise.

On vient de publier la statistique de M3 pour Juin. Elle est toujours mauvaise. La hausse n'est que de 2,8% sur 1 an. On continue de ralentir. Pire la création de crédit privé, recule de 1,6% contre une baisse de 1,1% en Mai, cela veut dire, avec cette 14e baisse mensuelle consécutive, que la crise reste intacte: Aucun dégel.

L'espoir des responsables de la conduite des affaires est que les agents économiques vont compenser la baisse de leur pouvoir d'achat, la hausse du chômage et l'austérité des finances publiques par le recours accru au [...]

http://leblogalupus.com/2013/07/26/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-vendredi-26-juillet-2013-la-reprise-de-moscovici-par-bruno-bertez/
Posted by Bruno Bertez     Politics
Cela se passe près de chez vous du Vendredi 26 Juillet 2013: "Souriez" avec indulgence!

Il est des naïvetés qui, au lieu de mettre en colère font sourire.

Dans le domaine de la communication, les ficelles sont quelquefois tellement grosses que l'on a peine à en vouloir à ceux qui les utilisent.

La communication du gouvernement sur le chômage en fournit l'illustration.

-Pendant la campagne électorale, on en était à "Pas un chômeur de plus".

-Dans les premiers mois du mandat, on est passé à "Il faut du temps , on ne fait pas virer un paquebot en un instant".

-Puis est venue l'innovation des Enanistes communiquants : "Le Président s'engage sur l'inversion du chômage avant la fin de l'année, ce qui a glissé insensiblement sur : "le Président espère l'inversion du chômage"

On vient de franchir une nouvelle étape, Sapin vient d'affirmer : « Avant de stopper la progression du chômage, il faut d'abord la ralentir ». On passe désormais aux mathématiques, c'est la transmission de l'ENA à Polytechnique, on travaille maintenant sur la dérivée des chiffres... [...]

http://leblogalupus.com/2013/07/26/cela-se-passe-pres-de-chez-vous-du-vendredi-26-juillet-2013-souriez-avec-indulgence/
Posted by Olivier Berruyer     Economy/Stock ex.
[Insider] Moi, conseiller-vendeur en grande surface d'ameublement

Un nouveau témoignage...

Moi, conseiller-vendeur dans une grande surface d'ameublement, mon métier consiste à accueillir et renseigner le client, c'est à dire, le manipuler et lui mentir pour qu'il achète dans mon magasin plutôt qu'ailleurs.
Lorsqu'on pense au rôle du vendeur, on peut imaginer un agent qui détient l'information sur les produits qu'il propose, et qui va permettre au client de trouver plus efficacement celui dont il a besoin, plutôt que de perdre beaucoup de temps à [...]

http://www.les-crises.fr/moi-vendeur-ameublement/
Posted by Bruno Bertez     Economy/Stock ex.
Mister Market et Doctor Conjoncture du Jeudi 24 Juillet 2013: Et pendant ce temps, en Chine Par Bruno Bertez

La presse populaire fait les gorges chaudes d'une stabilisation des économies européennes. Stabilisation qui, il faut le reconnaître, ne touche pas l'Italie. Stabilisation qui, il faut le reconnaître aussi, ne se donne pas à voir au niveau du paramètre majeur que constitue le crédit privé. Le crédit privé européen continue de s'étioler. Et comme le pouvoir d'achat ne progresse pas...

Pendant ce temps, chez les émergents, et singulièrement en Chine, les poches de déflation s'élargissent.

On a connu hier matin le Markit PMI chinois, il est mauvais. Il ressort à 47,7 contre 48,3, chiffre précédent, et 48,5 attendu. En Chine, la croissance n'est plus au rendez-vous. La tendance du PMI chinois replacé dans une perspective de long terme, c'est-à-dire depuis le top du début 2010, est effrayante.

Le ralentissement chinois se manifeste dans le secteur manufacturier en raison d'une raréfaction des commandes nouvelles et d'une accélération du déstockage. A ce stade, le problème commence à se faire lancinant du côté du marché du travail.

Le gouvernement souhaiterait, bien entendu, conserver une croissance minimum pour pouvoir au moins stabiliser l'emploi ; ce ne sera certainement pas le cas au cours des mois à venir.

Nous avons toujours dit que le changement de modèle de croissance chinois était déflationniste. On ne change pas un modèle de croissance fondé sur l'investissement, l'exportation et les grands travaux vers un modèle fondé sur la consommation facilement. Pour consommer, il faut des structures, pas seulement commerciales, mais également sociales. La consommation est un reflet d'un ordre social qui fait actuellement défaut à la Chine. Voilà pourquoi la transition, le passage d'une croissance lourde à une croissance soft au profit du peuple, entraîne une modération et non pas une accélération de l'activité économique.

Par ailleurs, la Banque Centrale chinoise, la PBOC, est dans un corner. D'un côté, elle aimerait bien pouvoir faire un peu de stimulation monétaire. Mais de l'autre, elle a sur les bras le problème de la fragilité du shadow banking et des crédits douteux. D'un côté, elle voudrait bien lâcher un peu de lest ; de l'autre, elle est obligée de tenter de resserrer pour assainir son système. [...]

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