![]() ![]() | Il n'y a pas de situation grave qu'un bon protectionnisme ne saurait empirer ![]() Sapristi, le pédalo France n'avance plus, il recule ! Le dernier calcul du baromètre de l'attractivité de la France de Ernst & Young montre ainsi un recul de 13% des implantations internationales en 2012 (contre une moyenne de 3% sur 44 pays d'Europe) et en termes d'emplois, une baisse de 20%. Il faut dire que le chômage bat de funestes records, que les déficits continuent à se creuser, bref, que la situation n'est pas bonne. Pour les membres du gouvernement, l'heure est grave : que faire ? Heureusement, Arnaud Du Redressement de Montebourg Productif a la solution : un bon protectionnisme bien solide. Cela faisait quelques jours que l'attention du public ne s'était pas portée sur le minustre en charge de redresser le pays de façon productive avec force moulinets oratoires et vibrantes joutes verbales. L'actualité s'étant malencontreusement déportée de sa personne pour s'attarder sur les sujets d'importance habituelle comme les agressions d'extrémistes par des extrémistes et les propos décousus de l'une ou l'autre starlette improbable de téléréalité, il était couru d'avance que, tôt ou tard, le sémillant quinqua allait tonitruer ou se laisser happer par une quelconque interview et se laisser bercer par un gros micro mou enjôleur. Arnaud peut donc dire merci au FMI d'avoir balancé quelques évidences épineuses qui lui permettent donc de répondre avec sa verve habituelle, c'est-à-dire avec son talent périplaquiste de surfeur de la néo-économie. En effet, dans son dernier rapport sur la France, le FMI préconise pour la France une plus grande concurrence dans le secteur des services afin d'augmenter sa compétitivité (et, par voie de conséquence, son attractivité qui, on l'a vu, est un chouilla en berne). Pour appuyer son rapport, le FMI prend l'exemple de l'entrée de Free dans le marché de la téléphonie mobile avec les baisses occasionnées et l'amélioration du pouvoir d'achat des Français. On se rappelle d'ailleurs de Montebourg qui admettait il y a un an et demi que Xavier Niel, le patron de Free, avait plus fait pour ce fameux pouvoir d'achat avec cette entrée fracassante que Sarkozy en cinq ans : http://h16free.com/2013/06/07/24203-il-ny-a-pas-de-situation-grave-quun-bon-protectionnisme-ne-saurait-empirer |
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Obamacare et ses effets sur l'emploi US - La rechute de 3,8% de Tokyo hier matin aurait dû alerter les investisseurs... Mais ils ont cru bon de jouer aux plus malins en espérant que le scénario serait celui d'un rapatriement des capitaux du Japon vers l'Europe - comme ce fut semble-t-il le cas au lendemain du premier plongeon du Nikkei entre 15 900 et 14 400 points. Le CAC 40 avait effectivement inscrit son zénith annuel le 28 mai alors que Tokyo était en pleine déconfiture, 10% en-deçà de son zénith du 22 mai. La matinée n'a donné lieu qu'à des pertes anodines, de 0,5% en moyenne. Une première glissade sous les 3 900 points s'est enclenchée durant l'heure du déjeuner... et nous n'avons aucune idée de ce qui l'a motivée. Les permabulls ont tenté de reprendre la main vers 3 880 points, entre 13h et 17h, mais la fin de la séance a été un calvaire pour eux. Au final, Paris chute de 1,87%, à 3 852 points, et enregistre sa plus lourde correction depuis le 17 avril dernier. Mais pas plus qu'à la hausse, la volatilité des cours à la baisse n'a donné lieu à aucun gonflement significatif des volumes : 2,65 milliards d'euros, cela reste très modeste. En reperdant 200 points sur ses récents sommets, le CAC 40 ne fait qu'effacer 40% des gains engrangés en ligne droite entre 3 600 et 4 050 points (double-sommet à ce niveau). L'indice hexagonal ne s'est constitué aucun support intermédiaire : l'ex zénith des 3 871 points du 15 mars n'a enrayé la baisse que l'espace de quelques minutes. Sous 3 856 (niveau de clôture du mois d'avril), l'indice pourrait poursuivre sa correction jusque vers 3 790 (ex-zénith des 28/29 janvier) - s'il y a 61% de retracement de la récente hausse. - Baisse de moral à Wall Street aussi Les commandes à l'industrie n'enregistrent pas non plus une hausse flamboyante en avril (+1%). Cela tombe mal, après l'enquête d'ADP publiée hier qui fait état de 135 000 emplois créés en mai dans le secteur privé, contre 160 000 espérés. Cela fait trois indices décevants et inférieurs aux prévisions. D'ordinaire, cela soutient le marché, mais une "quatrième lame" est venue couper l'optimisme résiduel au ras de la racine. Wall Street a perdu [...] http://la-chronique-agora.com/obamacare-emploi-us/ |
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Entretien Bruno Bertez/Atlantico: Shinzo Abe peut-il réussir son pari sans l'appui des marchés ? ![]() Entretien Bruno Bertez/Atlantico: Shinzo Abe peut-il réussir son pari sans l'appui des marchés ? Atlantico : Malgré l'instabilité de la Bourse japonaise, Shinzo Abe a annoncé qu'il ne souhaitait pas tenir compte des marchés financiers pour continuer sa politique économique, les fameuses "Abenomics". Mais le pourra-t-il vraiment si le Nikkei, qui avait perdu 7,32% sur une seule séance le 23 mai dernier, se met un jour à sérieusement dévisser ? Bruno Bertez : Monsieur Abe est bien obligé de tenir compte des marchés financiers puisque sa politique est essentiellement monétaire et financière. Elle a besoin, elle passe, elle se transmet ou non par les marchés financiers. Aussi bien Abe que Kuroda sont prisonniers des marchés financiers. Peut-être n'y ont ils pas suffisamment réfléchi, c'est possible. La culture japonaise est plus une culture administrative, une culture de contrôle dirigiste qu'une culture de marchés. Ils sont habitués à ce que le rôle des ministères soit dominant et il semble qu'ils soient surpris de découvrir que les marchés existent et portent un jugement sur leur action. Ils ne sont pas au bout de leur peines , ils vont découvrir que la communauté spéculative internationale n'est pas aussi docile que les fonds de pensions locaux et que ces investisseurs ont des réactions que l'esprit nippon ne comprend pas bien. Non seulement ils ont ce problème de comprendre et d'admettre que les marchés ne pensent pas comme eux mais en plus ils ne savent pas communiquer. C'est un art de savoir parler aux marchés et les dirigeants japonais ne le pratiquent pas. La communauté spéculative mondiale se moque pas mal des objectifs de Monsieur Abe, elle vient en prédateur. La baisse des actions et de l'indice Nikkei n'est pas très importante, ce qui est important c'est d'abord le taux de rendement des bonds, les JGB et ensuite la parité dollar/yen. Et là, Abe et Kuroda ont pris une grosse claque, les taux des JGB se sont envolés, le Yen a remonté contre dollar. La politique d'Abe est-elle forcément en opposition avec les intérêts boursiers ? Ceux-ci n'ont-ils pas intérêt à voir s'instaurer un climat d'optimisme plus grand - ce qui est loin d'avoir été le cas ces dernières années - que les Abenomics peuvent permettre d'atteindre ? Bruno Bertez : Les financiers gagnent de l'argent aussi bien dans les réussites que dans les échecs des [...] http://leblogalupus.com/2013/06/06/entretien-bruno-bertezatlantico-shinzo-abe-peut-il-reussir-son-pari-sans-lappui-des-marches/ |
![]() ![]() | Les vilains mensonges de la Sécurité Sociale ![]() Je le disais il y a quelques mois : le monopole de la Sécurité Sociale est définitivement tombé. Mais le plus difficile reste maintenant à convaincre les Français que c'est effectivement le cas. Et, comme on va le voir, du côté de l'institution collectiviste, tous les moyens sont bons pour cacher cette information, ou, pire encore, pour mentir et conserver ainsi le statu quo. La soupe est trop bonne. L'article que je viens d'évoquer expliquait essentiellement que l'avis motivé de la Commission Européenne établissait sans nul doute possible la nature des régimes français de sécurité sociale comme étant des régimes professionnels et non légaux. Or, depuis 1992, plusieurs directives ont été instaurées et transposées en Europe et en France, la 92/49/CEE, la 92/50/CEE et la 92/96/CEE notamment ; ces directives expliquent à la fois pourquoi et comment le marché de l'assurance maladie, de la retraite et de l'assurance chômage sont libéralisés, c'est-à-dire que la concurrence peut maintenant s'exercer de façon transfrontalière. Bien évidemment, l'article avait suscité pas mal de réactions, probablement autant que lorsque certains, incrédules, prennent connaissance des épisodes actuellement relatés sur Contrepoints de la tentative d'un libéral de s'affranchir complètement des organismes collectivistes monopolisés français (le dernier est lisible ici). Et, si l'on écarte les vagues grommellements des trolls activistes de la solidarité forcée et autres syndicalistes biberonnant l'argent des autres, j'ai eu droit à quelques arguments défendant mordicus le monopole. Ainsi, on m'a rappelé l'existence d'un « communiqué de la Commission européenne » rappelant le monopole français. Le PDF en est lisible ici. Sauf que ce fameux communiqué, très habilement construit, ne provient pas directement de la Commission européenne, mais d'une représentation [...] http://h16free.com/2013/06/06/24076-les-vilains-mensonges-de-la-securite-sociale |
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Nouriel Roubini, la Fed et l'assouplissement quantitatif - Après le festival de contrepieds et de coups tordus de lundi, nous espérions encore plus de chaos et de poussière, de confusion et d'effarement... et peut-être même le surgissement de la quintessence de l'inconcevable : une baisse des indices américains un mardi (le Dow Jones a effectivement lâché 0,5%) ! C'est raté en ce qui concerne le repli des places européennes. Pire... la journée du 4 juin a été d'une platitude de grande plaine de Middle West. Paris a clôturé de justesse en territoire positif (+0,13%) après avoir affiché plus de 1% en tout début de matinée. Une ouverture au plus haut, une clôture au plus bas, ce n'est pas très bon signe tout ça... Cependant, avec moins de 1,9 milliards d'euros échangés à 17h29 et 2,21 milliards en clôture, oubliez le scénario d'un retour en force des vendeurs. Il n'y avait tout simplement personne pour soutenir les cours - c'est pourquoi ils ont baissé - mais personne non plus pour les enfoncer. Le spectacle était aussi passionnant que la contemplation d'une pelouse de football quand tous les joueurs sont rentrés au vestiaire. - Le déficit n'est pas assez profond Le déficit s'est creusé de 8,5%, à 40,3 milliards de dollars... mais figurez-vous que cela n'a pas été jugé suffisant. Il aurait fallu un chiffre bien plus négatif (mettons cinq milliards de dollars de déficit supplémentaire) qui aurait été jugé révélateur d'une accélération de la croissance aux Etats-Unis. Après neuf mois de QE3, le marché guette toujours en vain des signes de surcroît de demande interne, le premier moteur de l'économie américaine. Il risque d'attendre encore longtemps, si nous en croyons les commentaires d'un grand gérant obligataire, Jeffrey Gundlach, aussi écouté que Bill Gross, le patron de PIMCO. M. Gundlach, PDG de la société d'investissement Double Line, a fait cette révélation stupéfiante : la Fed rachète des bons du Trésor pour renflouer le budget fédéral. Cependant, après l'épisode de tension que nous venons de connaître en juin, il voit les T-Bonds bénéficier d'un rebond technique et leur rémunération refluer sous [...] http://la-chronique-agora.com/nouriel-roubini-fed-assouplissement-quantitatif/ |
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Politique Friction du Mercredi 5 Juin 2013: Adidas, une affaire d'Etat, héritage de Mitterrand Par Bruno Bertez ![]() L'affaire Tapie est bel et bien une affaire d'Etat. ELLE COMENCE sous le règne Bérégovoy/Mitterrand. Pour la comprendre, il faut suivre le fil conducteur de l'argent et de celui qui joue le rôle du méchant, Bernard Tapie. Si on lui sauve la mise, peut-être qu'il se taira. Si ce n'est pas le cas, peut-être aura-t-il le courage de changer de camp et de dénoncer les pouvoirs qui se sont succédé. Dans sa vie, Tapie a souvent changé de camp, ce ne serait qu'une fois de plus. Nous avons hésité avant d'écrire cet article, mais le tissu d'imbécilités, qui a été tissé lundi soir 3 juin sur France 2, était tellement grossier qu'il nous a révolté. Pour connaître notre position face aux affaires et à la moralité publique, nous vous renvoyons à notre article du 28 mai intitulé « Quelques réflexions d'actualité sur le terrorisme financier et fiscal». Nous sommes pour une opération mani pulite, mains propres. Manifestement, les participants au débat animé par Yves Calvi ne connaissaient pas grand-chose au dossier dont ils devaient discuter, si l'on excepte bien entendu le journaliste Laurent Mauduit de Médiapart. Bercoff devait en connaître un peu plus, compte tenu de sa proximité avec Bernard Tapie, mais il paraissait évident qu'il ne voulait pas en dire trop. Guaino était en service commandé, son objectif était de faire passer un message et un seul : Il ne faut pas confondre une décision politique, d'un côté, et les éventuelles magouilles auxquelles elle a pu donner suite, de l'autre. Sarkozy est responsable de la décision politique, pour le reste, tout comme Lagarde, il s'en lave les mains. L'envoyée politique de service du PS, dont nous oublions le nom, elle aussi était en service commandé. Il s'agissait de transformer cette affaire en une affaire d'Etat, de mouiller au maximum Sarkozy et son entourage et, bien entendu, d'escamoter totalement les origines historiques de l'affaire, c'est-à-dire la responsabilité initiale du gouvernement socialiste qui avait aidé Bernard Tapie dans son ascension. Nicolas Beytout jouait le rôle de l'interlocuteur raisonnable. Son effort de mettre un peu de méthode, de clarté et de bon sens n'a pas été [...] http://leblogalupus.com/2013/06/05/politique-friction-du-mercredi-5-juin-2013-adidas-une-affaire-detat-heritage-de-mitterrand-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Vous reprendrez bien encore un peu de Gender ? Encore ? Encore ! ![]() L'ouragan d'absurdités qui s'abat actuellement en République du Bisounoursland a commencé, comme toutes les tempêtes, par un petit vent étrange et presque amusant au départ. Au début, cela fut facile et passa presque inaperçu : il s'agissait de promouvoir l' « égalité homme-femme », ce qui est un but noble lorsqu'on s'empresse de préciser sa pensée en accolant « en droit » à l'égalité recherchée. Et bien évidemment, qui aurait pu s'opposer à l'égalité en droit des hommes et des femmes ? On est en France, que diable, et si ce pays doit rayonner sur le reste du monde, que ce soit au moins pour cette belle égalité. Partant de là, le reste s'est enclenché naturellement : l'égalité en droit est devenue l'égalité salariale, qui fut atteinte sans même forcer la machine (au contraire de ce que continuent de braire ceux et celles qui réclament toujours plus de lutte contre un mythe). Arrive 2012, avec le retour triomphal et mémorable du socialisme officiel, emmené par le charisme fou d'un homme véritablement providentiel et à la vision grandiose. Le pays, revigoré, se redresse et s'élance vers l'avenir en bondissant d'un sujet d'importance à l'autre :
Il ne fallut pas trop de temps pour que soit menée une solide charge contre l'asymétrie sexuelle des individus dans tous les domaines de la société. En bons stratèges, cette charge fut menée d'un côté en distrayant les forces réactionnaires habituelles en leur jetant en pâture un mariage homosexuel qui les occupa tous, pendant l'hiver et le printemps, et de l'autre, en s'occupant des plus impressionnables, des plus malléables et de ceux qui auraient le plus d'impact plus tard, les enfants. Cogner un peu sur la génération [...] http://h16free.com/2013/06/05/24139-vous-reprendrez-bien-encore-un-peu-de-genre-encore-encore |
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Brelan d'as et dévissage boursier - Ha, ha, ha, ha, ha, ha... Nous mettons deux fois la dose habituelle de rires sardoniques mais le marché les vaut largement. Nous nous étions délecté avec le scénario incompréhensible des plongeons de fin de séance vendredi en Europe et à Wall Street. Nous pensions que les GM du marché (les Grands Manipulateurs) s'étaient fait un petit plaisir en prenant à contrepied un consensus haussier à 90% à la veille du week-end (les indices américains clôturant positifs 19 fois sur 21)... mais nous nous trompions. Ils ont récidivé et mis une triple dose aux day traders. C'est du brutal, du vicelard, du "qui dégoûte de la bourse". Pour ceux qui n'auraient pas suivi les précédents épisodes, nous rappelons que les marchés sont assimilables à une table de poker. La Fed y distribue les cartes et approvisionne ses complices - ses actionnaires - en (faux) jetons de façon quasi-illimitée. Les chances de gain de ceux qui ne font pas partie du cercle des initiés/renfloués sont très voisines des taux d'intérêt américains... c'est-à-dire de zéro. Plumer les pigeons est d'une facilité déconcertante depuis la mise en place du QE3. Toutefois, mieux vaut le faire de façon discrète afin de ne pas trop alerter les joueurs qui espèrent encore se refaire... convaincus qu'ils sont juste victimes d'un manque de bol passager. - Le croupier truque la partie Comme certains se montraient encore méfiants, le croupier retournait un troisième as avec une tension des taux longs en Espagne, qui passaient de 4,38% à 4,50%. Parallèlement, les BTP italiens affichaient 4,16% contre 4,13% vendredi soir. Avec cette main en or (un brelan d'as, l'antichambre du carré magique), il n'y avait plus de raison de faire preuve de retenue. Le CAC 40 n'a donc pas tardé à chuter de 1,3% pour inscrire un plancher de 3 890 points - soit un plus bas depuis le 6 mai dernier. Dans le même temps, l'Euro-Stoxx 50 dévissait de 40 points (-1,4%) jusque sur 2 730 points. Bien entendu, comme à chaque fois que les vendeurs ont cru pouvoir dominer la partie, le croupier n'a retourné un as de carreau - puis un valet et un 10 - que pour compléter la quinte flush (cinq cartes de la [...] http://la-chronique-agora.com/devissage-boursier/ |
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Mister Market and Doctor Conjoncture du Mardi 4 Juin 2013: Dans la série tout va très bien Madame la Marquise....par Bruno&nbs ![]() Il faut, il faut, il faut que l'on vous dise que la bulle a perdu un peu d'air la semaine dernière. Le marché phare mondial, illustré par le S&P 500 a perdu 1,1% sous la conduite des utilities. Les taux longs ont fortement monté, le dix ans américain est passé a 2,23 pour terminer à 2,13%. Les primes de risk se sont tendues, sur tout le high yield. Les capitaux sortent des fonds high yield et des fonds de bonds émergents. Les marchés obligataires et le devises des émergents tanguent. Les taux hypothécaires sont en forte hausse aux USA. Les matières premières sont à la vente. However, copper (green) and lumber are used in construction and they have been declining recently. Especially lumber {(purple) which has mounted a turnaround in the past week. Pourquoi? Parce que les marchés ont subi une bouffée de deleveraging, une bouffée de crainte que l'on entre dans une phase de réduction progressive du Quantitative Easing américain. The VIX (S&P 500 volatility index) is rising. On est dans le paradoxe, cynique en apparence que les bonnes nouvelles font baisser les marchés parce qu'elles incitent à anticiper la fin ou la réduction des largesses monétaires US. On baisse sur les bonnes nouvelles, on monte sur les mauvaises. C'est un peu diffèrent de ce qui se passait les semaines précédentes ou l'on montait sur toute nouvelle, bonne ou mauvaise. Les semaines précédentes, on prenait en compte le déluge de liquidités japonaises et cela masquait tout le reste. Ici on est donc plus sélectif, ce qui signifie que la tendance haussière est moins assurée. Notre sentiment: on gère, on pilote les anticipations, on teste pour pouvoir un jour, si c'est possible commencer à envisager de réduire les QE. On remet un peu d'incertitude dans un marché qui était devenu trop à sens unique. L'intervention de Paul Volcker devant le New York Economic Club la semaine dernière, le 29 Mai, n'est pas passé inaperçue des initiés. Il a été très sévère pour Bernanke et sa politique irresponsable. PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: Il récuse l'idée du double mandat(dual mandate) et pense que [...] http://leblogalupus.com/2013/06/04/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-mardi-4-juin-2013-dans-la-serie-tout-va-tres-bien-madame-la-marquise-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Amazon, ça suffit à la fin ! ![]() Oh mais ça commence à bien faire cette histoire, et là il faut comprendre que toutes les bornes des limites ont été franchies, cela ne peut plus durer et cela ne va pas se passer comme cela sapristi non mais scrogneugneu de nom d'une pipe en bois : Amazon, ça suffit à la fin ! En substance, c'est l'avis posé et calculé par Aurélie Filippetti concernant Amazon. Posant un geste fort, Aurélie est partie en guerre. Mais revoyons la scène au ralenti. « Orélifilipéti », c'est l'interjection qui sert actuellement de ministre de la culture en France. Car ce pays, endetté de plus de 1800 milliards, dont le nombre de ministres est deux fois celui de l'Allemagne (pays qui compte 30% d'habitants supplémentaires), dont la Justice a un budget inférieur à celui de, justement, la Culture, ce pays qui croit rayonner dans le monde mais se contente de le crayonner, ce pays qui souffre, à force de se prendre sa propre lumière dans l'oeil, de grave cécité, ce pays qui produit plusieurs milliers de chômeurs tous frais tous les jours, qui expulse tous les jours un peu plus de riches, d'entrepreneurs et de travailleurs, et qui augmente ses taxes, ses ponctions et ses impôts à un rythme jamais vu dans son histoire, ce pays dispose, eh oui, d'un ministère de la culture, qui rémunère un bataillon de fonctionnaires pour s'assurer que les derniers cacas géants gonflables de Paul Mc Pröot seront correctement exposés en place publique, ou qu'on trouvera bien un financement pour la dernière oeuvre de Flabida Gutronvek dont le titre, « Nanophysique des interstices », permet de mesurer toute l'obèse importance. Et comme en France, un ministre croupion ne peut exister que s'il ouvre bruyamment le bec au passage de n'importe quel micro mou, Aurélie Filippetti, l'interjection de la Culture, n'a pas pu s'empêcher d'exister un instant lorsqu'il s'est agi de donner son avis sur la météo, le dernier repas présidentiel ou, plus tristement, Amazon et les librairies en France. Bon. Soyons honnête : ce n'est évidemment pas la première fois qu'elle s'exprime, notamment sur Amazon, et les consternantes idioties qui sont sorties de sa bouche ne constituent donc aucune surprise. Cependant, sans être une surprise, cela reste encore un de ces petits moments de [...] http://h16free.com/2013/06/04/24169-amazon-ca-suffit-a-la-fin |
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Du CAC 40 au Dow Jones, les marchés sont comme un canard sans tête - Nous avons assisté vendredi à l'une des plus étranges fins de séance de l'année 2013. Le CAC 40 est repassé de -0,7% à -0,25% entre 17h et 17h15 - avant de replonger de 35 points en un quart d'heure pour en terminer pratiquement au plus bas du jour, en repli de -1,2% (et -1,06% pour l'Euro-Stoxx 50). C'est assez incompréhensible et cela a eu pour conséquence de faire basculer le bilan hebdomadaire du CAC 40 dans le rouge (de +0,8% vers -0,2%). Quelle en est la raison ? Nous savons avec 48 heures de recul qu'aucune actualité positive n'a constitué le prétexte de la remontée des indices à une demi-heure de la clôture. Il n'y avait pas davantage de raisons de sortir du marché en quatrième vitesse au moment du fixing. Tout ce que nous savons, c'est que les vendeurs restés en position depuis le début de la séance ont cru s'être fait piéger à l'entrée de la dernière ligne droite. Toutefois, ce sont les acheteurs qui l'ont été au fixing avec un trou d'air de -15 points à 3 948 points. A l'image des places européennes et de façon tout aussi brutale, Wall Street a subi un sell off spectaculaire au cours des 90 dernières minutes. La baisse s'est radicalisée au cours des toutes dernières minutes : le Dow Jones a décroché de 1,36%, le S&P 500 de 1,42%. Ce vendredi 31 mai a déjoué tous les pronostics. Une majorité d'investisseurs tablait sur une ultime séance de hausse pour clôturer en beauté le plus joli mois de mai boursier depuis 2007. Les attentes étaient d'autant plus haussières que depuis début janvier, Wall Street termine toujours en hausse le vendredi. Toujours... à l'exception du 15 mars (-0,2%) et du 5 avril (-0,3%... rien de bien méchant). Oui, après 19 hausses sur une série de 21 vendredi, le scénario survenu ce 31 mai a surpris (piégé) beaucoup de monde. Wall Street a chuté de 1,2% vendredi (moyenne des principaux indices) contre +0,3% à +0,5% en fin de matinée. Cela fait plus de 1,6% de repli linéaire par rapport aux plus hauts du jour. - Séance de baisse... mais scores annuels encore positifs Tout a basculé au cours des 90 dernières minutes ; les scores [...] http://la-chronique-agora.com/cac-40-dow-jones-canard-sans-tete/ |
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Mister Market and Doctor Conjoncture du Lundi 3 Juin 2013: De l'économie Schrödinger à la fameuse alternance simultan&eac ![]() Les ruses des responsables de la conduite de l'économie sont tellement grosses qu'il faut bien en rire. En ces temps maussades, un peu d'humour ne fait de tort à personne. On nous interroge, à la suite de la Une de certains magazines, sur la situation réelle de l'économie américaine. Les remarques que nous allons faire concernent toute l'économie, l'économie globale, et pas seulement l'américaine. Mais, comme à l'accoutumée, il faut d'abord tracer le cadre de nos propos. Le cadre est le suivant : une économie globale qui ralentit puisque l'on révise en baisse les perspectives de croissance 2013 et 2014 ; une tendance à la déflation qui se précise, comme on le voit dans les cours des matières premières et de l'énergie ; un échec évident des mesures de Bernanke, puisque le dernier indice des prix fiable américain, le PCE, continue sa dégringolade et qu'avec une hausse en rythme annuel de 0,7%, il est maintenant dans les plus bas étiages. C'est le plus bas PCE que l'on ait connu dans l'histoire américaine. Le chiffre complet fait ressortir une hausse année sur année de 0,74%, le chiffre core est juste au-dessus de 1%. En fait, on est passé au fil des opérations de Bernanke d'un PCE qui se situait entre 1,5 et 2% à un PCE qui navigue maintenant autour de 1%. Cela fait quand même quelques années de taux d'intérêt zéro et quelques trillions de Quantitative Easing ! Nous vous rappelons qu'en mars 2012, on était autour de 2%. Certains indicateurs économiques américains paraissent bons. Nous dirions même, quelquefois, trop bons pour être honnêtes. Ces indicateurs sont généralement des indicateurs que l'on appelle des indicateurs de diffusion. Ils retracent des opinions ou des sentiments. Et ils sont à la fois trompeurs et, en même temps, très sensibles aux titres des journaux et à l'allure des marchés financiers. Ceux qui considèrent ces chiffres comme de bons précurseurs de l'activité économique se trompent totalement. Le retour en arrière historique le prouve. Pour juger de l'évolution future de la conjoncture, il faut utiliser une batterie d'indicateurs hard, durs. Et, en plus, il faut savoir discerner ceux qui sont des indicateurs précurseurs de ceux qui sont des indicateurs coïncidents et enfin de ceux qui sont des indicateurs retard. Pour vous donner un exemple, l'emploi est généralement un indicateur retard et [...] http://leblogalupus.com/2013/06/03/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-lundi-3-juin-2013-de-leconomie-schrodinger-a-la-fameuse-alternance-simultanee-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Encore de bonnes idées pour rembourser la dette ![]() Il y a quelques années, on lisait avec un peu d'étonnement (ici par exemple) que la dette publique n'était pas un problème, qu'il fallait boire frais, que tout était sous contrôle et qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Après tout, un État comme la France ne peut pas faire faillite, et puis la dette est bien soutenable, youkaïdi, youkaïda, restons détendus. Les années passant, le discours s'est dilué (comme là par exemple), tant il est vrai que les finances des pays ne se sont pas améliorées. Heureusement, la France n'est pas à cours de bonnes idées ! Oui, maintenant, il semble clair que les montants de dette sont effectivement colossaux, et que la soutenabilité de cette dette n'est plus tip-top assurée ; d'ailleurs, le sujet revient, discrètement, de temps en temps, sur les plateaux télé et l'un ou l'autre article dans un média qui se sera laissé aller à une réflexion sur le sujet (entre deux saillies d'idiote pneumatique de télé-réalité). Parfois, on découvre un éclair de lucidité dans la bouche d'un ministre (Michel Sapin en fit un peu les frais dernièrement). Et il est vrai que les chiffres laissent songeur : pas loin de 2000 milliards d'euros de dette étatique turbo-libérale, non compris les engagements des retraites, soultes diverses et autres régimes spéciaux (ultra-libéraux, je vous le rappelle), tout ça finit par se voir. Et oui, décidément, lorsqu'on doit exprimer une dette publique en notation scientifique, c'est que ce nombre est devenu très gros. Pas étonnant, donc, que des armées d'économistes se soient penchés sur la question lancinante : comment rembourser tout ça ? À la fin du mois de mai, ce fut un certain Jacques Delpla qui s'y est collé et qui, dans un article sur Challenges, serré comme une course hippique de chevaux sous amphétamines, nous explique comment nous en sortir avec brio. Avant de regarder LA solution de Delpla, il faut se rappeler que notre bonhomme n'est pas un complet inconnu (disons, presque pas : miracle de [...] http://h16free.com/2013/06/03/24080-encore-de-bonnes-idees-pour-rembourser-la-dette |
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L'Edito du Dimanche 2 Juin 2013: La mise au pas par le rouleau compresseur financier Par Bruno Bertez ![]() Nous avons expliqué à maintes reprises que la globalisation était un phénomène bien plus vaste et important que la seule mondialisation des économies. En s'engageant dans la globalisation sans consulter les peuples, en laissant les choix aux seuls élites politiques, financières, administratives, les nations se sont engagées dans une voie dont ils n'ont pas perçu le but. Ce but, c'est le laminage des spécificités, la disparition de la démocratie réelle au profit de la démocratie formelle, vide de tout contenu. Ce que les peuples n'auraient jamais accepté normalement; ils l'acceptent parce que, sous les pressions extérieures, il leur est dit qu'il n'est pas possible de faire autrement. Le jeu des intervenants politiques domestiques se limite à la marge, à faire semblant de conduire ces mouvements qui leur échappe. Ainsi, le Français Hollande essaie de faire semblant de choisir librement ce qui lui est imposé par la Commission Européenne et Merkel en matière de retraite et de politique familiale. Hypocrisie et lâcheté réunies afin d'avoir le droit de continuer à jouer au chef et de satisfaire une piteuse volonté de puissance personnelle qui ne masque même plus l'impuissance réelle. Pour sauver les banques et l'euro, on accepte la perte de souveraineté, on accepte l'humiliation. C'est la reddition en rase campagne, encore plus lâche que celle du début de la seconde guerre mondiale, c'est le pétainisme économique. Cela est évident en Europe dite euro zone, là où on voit les peuples se voir imposer de nouveaux modèles sociaux, politiques et même moraux, mais également en Europe non euro zone.PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: Nous avons soutenu depuis longtemps, très longtemps, que la Suisse commettait une erreur colossale en laissant ses méga banques s'engager sur la voie de la mondialisation voulue par les Etats Unis. Les banques suisses n'ont pas résisté aux attraits fallacieux de la mondialisation sous la houlette américaine, à l'argent facile du recyclage des déficits américains; elles n'ont pas résisté aux appâts/pièges de l'ogre dévoreur de crédit que sont les USA. Elles y ont laissé leur âme. Si ce n'était que la leur, ce ne serait pas trop gênant. Après tout fait, chacun fait ce qu'il veut, tant que ce sont ses affaires et sa liberté qui sont seules en jeu. [...]http://leblogalupus.com/2013/06/02/ledito-du-dimanche-2-juin-2013-la-mise-au-pas-par-le-rouleau-compresseur-financier-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | L'inquiétant décret n°2013-417 du 21 mai 2013 ![]() Chaque jour, en France, une ou plusieurs libertés disparaissent, sans bruit, sans laisser de trace. Au 1er juin, c'est un petit bout de la liberté d'échanger de la valeur, directement, entre particuliers qui vient de s'effacer. Et bien sûr, pas un bruit dans les médias. Avant d'entrer dans le vif du sujet, un petit rappel historique s'impose. Comme vous le savez sans doute, la vente, l'achat et la détention de métal précieux en France est soumise à une certaine réglementation qui a pas mal évolué dernièrement. Jusqu'à récemment (2011), il était relativement aisé d'acheter de façon anonyme de l'or ou de l'argent, en payant en Et pour parler, justement, des achats de piécettes, en septembre 2011, les modifications introduites à l'article L112-6 du code monétaire ont fait parler d'elles ; on trouvait en effet la phrase suivante : Toute transaction relative à l'achat au détail de métaux ferreux et non ferreux est effectuée par chèque barré, virement bancaire ou postal ou par carte de paiement, sans que le montant total de cette transaction puisse excéder un plafond fixé par décret. Le non-respect de cette obligation est puni par une contravention de cinquième classe. En substance, l'achat et la vente de métaux ne peut plus s'effectuer en espèces. Le but affiché était alors de briser l'anonymat de certains vendeurs de métaux récupérés de façon alternative (et pour le dire clairement, il s'agissait lorsque la loi fut votée de lutter contre les vols de métaux comme le cuivre, opérés par certains spécialistes plus ou moins finauds dont certains défrayent régulièrement la chronique au rayon barbecue sur lignes haute-tension de la SNCF). [...] http://h16free.com/2013/06/02/24083-linquietant-decret-n2013-417-du-21-mai-2013 |