Posted by h16     Politics
Colbert 2.0 et dépense++

Comme Cécile Duflot a fait parler d'elle cette semaine, Arnaud Montebourg ne pouvait pas rester sans rien faire. En plus, l'actualité, notamment économique, est propice à ses petits bonds de félin politique dodu. Le remuant Ministre du Dressement Reproductif a donc décidé de s'exprimer sur la réindustrialisation française et de s'improviser commercial pour produits informatiques...

Comme d'habitude, tout part d'une idée confuse enduite de bons sentiments mal canalisés, traduits de façon approximative et brouillonne dans une réalisation à l'utilité douteuse et dont la facture finale, adressée au contribuable, ne sera pas perdue pour tout le monde. Ici, comme nous parlons désindustrialisation, nous pensons tout de suite à des milliers d'individus qui s'en vont, des centaines d'entreprises qui ferment, des dizaines de patrons qui délocalisent, des emplois qui disparaissent ici et apparaissent en Chine, au Brésil ou en République Tchèque. On pense aussi charges sociales consternantes, impôts massacreurs, climat des affaires démoralisant, antienne politique du riche forcément coupable.

Immédiatement, Arnaud Montebourg pense, lui, qu'avec un peu de publicité et de communication gouvernementale, une dépense somptuaire et quelques petits fours habilement propulsés dans de tendres gosiers, toute cette affaire sera bien vite oubliée, que la réindustrialisation va s'installer grâce à lui et qu'il pourra en retirer un bénéfice politique évident.

Bien sûr, il comprend, même si c'est encore un peu obscur pour lui, que l'actuel mouvement de rapatriement des emplois et des industries en France provient surtout et avant toute autre chose de l'augmentation constante du niveau de vie des pays émergents, et, par voie de conséquence, du renchérissement des salaires sur place ; si l'on prend en compte les frais de transports et les myriades de petits coûts divers et variés qu'une production déportée entraîne, le différentiel avec la France devient alors moins fort. Devant ce constat, naissant, il lui semblait donc urgent de s'agiter, sans comprendre au passage que cette relocalisation passait aussi souvent par une « robotcalisation » : il devient de plus en plus rentable d'investir dans une robotisation ici que dans de la main-d'oeuvre humaine là-bas. En termes d'emplois, évidemment, ça ne fait pas tout à fait l'affaire du frétillant ministre, mais [...]

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Posted by Bruno Bertez     Politics
Préparez-vous à l'effondrement économique de la France par Mish

AVANT PROPOS DE BRUNO BERTEZ

 Lire Mish pour changer de culture

   Nous aimons Mish. C'est la raison pour laquelle  nous portons, de temps à autre ses textes à la connaissance  des lecteurs français. 

Lire Mish , c'est basculer , changer de culture, c'est toucher du doigt à quel point la culture économique française est "spéciale", "exceptionnelle" au sens que l'on donne à l'exception française. 

La France est mal dans ce monde de concurrence, de recherche d'efficacité: elle refuse du fond d'elle même la fixation des prix par les marchés. Elle n'a pas accédé, comme les ex-satellites communistes à la notion d'offre et de demande. 

En fait la France vit sur l'idée que les choses ont un prix, un seul, peut être le fameux juste prix de l'émission de TV du même nom. 

Au début de la libération des pays communistes, nous sommes allés dans l'un de ces pays ; ce qui nous a frappé c'est que le même article était vendu partout au même prix. Nous nous  sommes dits : Tiens voilà  des gens qui mettent en pratique la théorie française, sa conception de l'économie. 

La France aime le monopole, c'est ainsi que sa pensée est structurée. C'est le résultat d'une culture de service public, d'une culture de capitalisme monopolistique d'état.

En fait la France confond le prix avec le cout, surtout quand la production ou le service sont inefficaces. Le juste prix c'est le cout, et un cout, ce n'est pas pour être compétitif, c'est pour verser des revenus et créer des emplois.

En URSS il y avait une plaisanterie pour qualifier ce mode de pensée : cette usine est très productive, la preuve, elle produit 6000 emplois alors qu'elle pourrait tourner avec 3000! 

La France aime le monopole, elle le prouve en matière fiscale, elle voudrait que l" Europe devienne un cartel fiscal, que tout le monde taxe au même taux, impose le même fardeau à ses citoyens et entreprises, ainsi il n'aurait plus de problème de concurrence.

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Préparez-vous à l'effondrement économique de la France par Mish

L'analphabétisme économique de la France est à en couper le souffle. Je vous prierai de considérer l'article French minister hits at Amazon [...]

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Posted by Philippe Béchade     Economy/Stock ex.
Mini-krach en Asie, mais la Fed continue de soutenir les marchés US

Une clôture dans le vert... c'était à peu près le seul scénario inenvisageable jeudi matin après le plongeon de 6,35% du Nikkei, de 3% de Shanghai et de 2,2% à Hong Kong - sans oublier le rebond de 2% du yen, vers 94/$ et 128/euro et la glissade du dollar vers 1,34/euro.

Mais bon, vous connaissez les marchés à la mode planche à billets... C'est un peu comme au temps du Soviet suprême : ce que le Comité central a décrété fait force de loi, et les marchés n'existent que pour confirmer de façon éclatante le génie des cadres du "Parti".

Ben Bernanke est pénétré de l'absolue conviction que la hausse de Wall Street (la plus grande fraude de l'histoire, de l'avis d'une majorité d'épargnants américains) diffuse un formidable sentiment de richesse... y compris chez les deux tiers de citoyens qui ne possèdent aucune action, directement ou indirectement.

Donc, quoi qu'il arrive (comme des hausses de taux en cascade en Asie), Wall Street ne peut se permettre de reculer car cela introduirait un doute sur l'infaillibilité de la Fed. De sorte que nous regardons les marchés se prosterner et encenser Ben Bernanke, leur demi-dieu qui commande aux éléments naturels, aux cycles économiques et aux indices boursiers - enfin... surtout aux indices boursiers.

C'est comme ça : Wall Street grimpe et grimpe encore même si cela n'a aucun sens économique... et même si cela renforce le sentiment général que le jeu est complètement truqué et qu'il faut, pour s'y enrichir, posséder le tempérament et le cynisme d'un tricheur professionnel.

- La palme de la manipulation
En matière de manipulation des indices, cette séance de jeudi mérite la palme de la décennie : les sherpas de Wall Street se sont surpassés. Plus aucun sens de la mesure dans l'usage des artifices, plus aucun effort pour éviter que le scénario intraday n'apparaisse grotesque... c'est Spring break !

Alcool et cachets de contrebande à gogo : c'est le plus culotté qui remporte le saladier. Et du culot comme des faux billets, la Fed en a revendre. Le Dow Jones (+1,21% à 15 176 points) a repris jeudi pas moins de 350 points sur ses niveaux testés hors séance jeudi matin.

Le S&P 500, attendu sous les 1 600 en préouverture, s'envolait de 1,45% à 1 636 points. L'explication de ce contrepied haussier qui a surpris jusqu'aux traders les plus blasés serait la suivante : une série de trois baisses consécutives - la plus longue de l'année 2013, quelle [...]

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Posted by h16     Politics
Détruire des villes ? Facile : bombardez-les ou faites appel à Duflot

Contre toute attente et dans une forme agressive d'atteinte à la notion même de compétence, Cécile Duflot est toujours ministre du logement. Et comme personne ne lui a dit qu'il fallait partir, maintenant, que c'est bon, ça suffit, et merci de ne pas revenir ... Elle reste. Et là, c'est le drame.

L'histoire continue donc, sur sa lancée. Et bien que la pauvrette se soit déjà pris le mur de la réalité depuis un moment, elle s'obstine à en explorer toute la surface, pourtant recouverte de crépi, la joue amoureusement scotchée dessus. Résultat : ça picote.

Eh oui : malgré les injonctions répétées ces douze derniers mois, le marché de l'immobilier refuse obstinément de se comporter comme elle l'avait pourtant décidé. On se rappelle qu'elle avait déjà fort copieusement merdé sa précédente loi dans le domaine, ce qui ne l'avait pas empêchée de récidiver un peu plus tard. Il n'y a que deux choses qui expliquent qu'en répétant la même action, on puisse espérer un résultat différent. La première est la folie comme l'avait judicieusement décelé Einstein. La seconde est la possibilité de sucer un budget potentiellement infini fourni par de trop nombreux moutontribuables consentants : même si l'on sait qu'on se plante, ce n'est pas grave puisqu'on ne paye pas cet échec.

Pour la ministricule dont le besoin de reconnaissance dépasse très largement les connaissances géographiques, il était donc impératif de refaire parler d'elle. Après avoir, comme un escargot en présence de sel, fait un peu de mousse baveuse autour du pénible sujet de l'encadrement des loyers dans une trentaine d'agglomérations, encadrement immédiatement suivi d'effets magiques et de marché qui repart pour tout le monde dans la décontraction, Cécile Duflot a donc décidé de cogner un peu sur les intermédiaires qui étaient jusqu'à présent presque passés entre les gouttes.

C'est aussi ça la magie du socialisme : l'évaluation des résultats n'ayant jamais été réalisée par ses thuriféraires, même leur absence totale constitue pour ces grands enfants une réussite phénoménale qu'il faudra d'une part médiatiser largement et d'autre part utiliser pour rebondir sur la [...]

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Posted by Philippe Béchade     Economy/Stock ex.
Tension sur les T-Bonds, le S&P 500 vacille

- Nous n'allons pas tenter de vous expliquer les raisons des errements du CAC 40 mercredi entre 3 790 et 3 835. Personne ne s'y risquerait, en fait, tant la séance fut décousue et volatile.

Une volatilité certainement amplifiée par des volumes quasi inexistants (moins de 2,4 milliards d'euros échangés) et une succession d'inversions de positions spéculatives par des opérateurs ayant opté pour un paramétrage compris entre trois et cinq minutes.

Nous restons bien dans ce contexte de partie de poker que nous décrivions hier, avec des joueurs dépourvus de la moindre conviction, misant quelques jetons pour coller à la tendance mais sans éprouver la tentation d'"envoyer du lourd" pour bluffer la table.

Tout le monde semble avoir compris que le premier qui bouge se verra contrer par l'un ou l'autre des opérateurs de mèche avec la Fed : c'est elle qui distribue les cartes et qui "recave" ses obligés. Aucune chance donc de se voir servir une suite ou un carré... et tous les risques au contraire de voir l'adversaire vous contraindre à un quitte ou double potentiellement ruineux.

Le discours dominant des gérants ne varie guère : la consolidation actuelle constitue un bon point d'entrée sur les marchés.

Les 50 points de base (au minimum) de hausse des taux longs ne remettent pas en cause leur sentiment d'une tendance positive sur les actions pour l'ensemble de l'année 2013. Ils continuent de croire que la "Grande rotation" au détriment des produits de taux (bons du Trésor, obligations d'entreprise, emprunts high yield) est en marche.

- Les Bisounours sont de retour
C'est tout de même curieux de constater que chaque fois que nous entendons le choeur des Bisounours entonner le grand air du "c'est la dernière chance d'investir pour les retardataires "... les volumes d'échanges trahissent au contraire une abstention complète des prétendus amateurs de chasse aux bonnes affaires.

Bien entendu, lorsque les indices remontent - sous forme de canaux haussiers irréversibles, peu importe l'actualité économique -, nous avons droit à la déferlante des "on vous l'avait bien dit".

Mais la mécanique est bien plus vicieuse que cela : si de vrais acheteurs, misant du vrai argent, se présentent... ils se font très rapidement inonder de papier - les grosses mains deviennent vendeuses.

Il est facile de constater que les cours ne montent avec du volume que lorsque les vendeurs à découvert se font retourner ; ce sont eux qui alimentent alors la hausse.

Dès [...]

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A Chaud!!! Du Jeudi 13 Juin 2013: Le temps des taux par Bruno Bertez

C'est le temps des taux, et ce n'est pas un hasard, c'est voulu...

Comme le dit Blankfein, le patron de Goldman Sachs, vous savez celui qui accomplit l'oeuvre de Dieu, la discussion sur les taux est bonne pour le marché.

"Il est normal d'introduire un peu d'incertitude dans le marché, par petites doses, puisque les choses vont bientôt changer".

"Finalement, dit l'intermédiaire de Dieu, les taux doivent se normaliser... il n'est pas normal d'avoir des taux des Treasuries à 10 ans à 2%."

"Par ailleurs Blankfein est optimiste sur l'économie bien que l'on entre dans la partie du cycle qui est incertaine" Bien, pas très clair, mais bien. Blankfein pratique déjà le Fed speak!

La situation lui fait penser à des périodes passées, comme la fin des années 70 et le début des années 80, il précise : « On était au seuil d'un grand bull market ». 

Vous avez compris GS veut que vous achetiez des actions.  Ils viennent de faire prendre des pertes colossales à leurs clients sur le Nikkei, mais peu importe, on fait toujours crédit à Goldman Sachs.

 

Les avis sur les taux se multiplient, chacun y va de son opinion et de sa prévision.

D'une façon schématique il semble que la moyenne des observateurs donne des taux normaux, normalisés autour de 3,7% à 4% sur le 10 ans US, les pessimistes disent que laissés à eux-mêmes, si le gouvernement ne réduit pas ses dépenses et son déficit, les taux normaux devraient être à 6%. L'argument des pessimistes est que du temps ou la dette représentait 40% du GDP, les taux moyens étaient à 4%, mais qu'avec une dette à 80%, l'équilibre devrait être plus élevé à 6%. 

Ce qui parait évident c'est que plus on tardera à opérer la normalisation, plus le risque de hausse brutale des taux sera important et difficile à gérer.

Nous sommes toujours admiratif des gens qui osent ce type de prévision!

BRUNO BERTEZ Le Jeudi 13 Juin 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON: [...]

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Posted by Bruno Bertez     Economy/Stock ex.
Mister Market and Doctor Conjoncture du Jeudi 13 Juin 2013: Voyage au bout de la ruine Par Bruno Bertez

Nous vous invitons à relire  tous nos  textes antérieurs qui se rapportent au thème de l'instabilité financière. Nous y sommes. 

Ce qui est en cause en ce moment, c'est la grande vague de deleveraging qui touche les émergents. 

Elle se manifeste par des  liquidations désordonnées des devises émergentes  sur les marchés de changes, des ventes pressantes sur les marchés obligataires correspondants et des pertes importantes sur les marchés d'actions. 

   Pendant des années, les capitaux ont été attirés par la croissance plus forte de ces pays, par un couple risque/rentabilité favorable; maintenant, le mouvement s'inverse. Les capitaux fuient les émergents, il faut soutenir les devises pour empêcher leur dégringolade, le risque parait majeur. 

Il y a un lien entre le leveraging et la liquidité. Ce lien est à double sens. Quand la liquidité est perçue comme élevée, on prend des risques, on s'endette pour gagner plus et cela augmente la liquidité: c'est la transitivité. Quand on sent que la liquidité disparait ou menace de disparaitre, on fait l'inverse, on réduit les dettes, on vend les positions, les acheteurs se dérobent, la liquidité disparait encore plus. C'est la transitivité en sens inverse. Là-dessus arrivent les appels de marge. 

On attribue, dans la presse, le sell-off, les liquidations sur la périphérie mondiale au risque de réduction progressive des quantitative easing américains. Cela joue certes, mais le noeud de causalités est plus complexe. 

-             il y a la perspective de récession globale,  l'embellie américaine ne parvient pas à dissimuler la réalité du ralentissement global. 

-             il y a les bouffées de déflation sur les matières premières, l'énergie, l'immobilier localisé. 

-             il y a les difficultés chinoises, croissance au point mort, système bancaire en  piteux état. 

-             il y a les erreurs de gestion terribles de pays comme l'Inde ou le Brésil ou encore l'Australie. 

-          

[...]

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Posted by h16     Politics
Des Pigeons aux Poussins, la fronde continue

Ce n'est vraiment pas de chance pour le gouvernement Ayrault. Que ce soit sur le terrain réel ou sur le terrain numérique, il accumule les mouvements de protestation et de contestation de plus en plus suivis. Et s'il avait relativement bien joué la partition pour se débarrasser tranquillement d'une jacquerie assez violente avec les Pigeons, il sera plus difficile de s'en sortir sans concessions avec les Médecins et les Poussins...

On se souvient qu'en octobre 2012, une page Facebook, qui s'était rapidement muée en mouvement de fond, avait animé la vie politique française en rassemblant plusieurs dizaines de milliers d'entrepreneurs sous une même bannière, celle des Pigeons. Ces derniers se plaignaient alors ouvertement du sort qui allait leur être réservé par les socialistes qui venait d'accéder au pouvoir et se sentaient pousser des ciseaux taxatoires au bout de chaque doigt. À ce moment-là, en effet, un projet encore dans les cartons de Bercy prévoyait de modifier le code fiscal pour assaisonner les entrepreneurs qui auraient eu l'outrecuidance de faire des bénéfices à la revente de leur entreprise (en France, oui, c'est fou, non ?) et promettait alors de les faire parcourir un petit enfer fiscalo-administratif pour les punir d'avoir eu l'idée idiote d'entreprendre sur le territoire de la Nouvelle Socialie triomphante. Pour mémoire, le projet de loi aboutissait à une taxation si complexe qu'un schéma exact mais absurde résumait à lui seul l'incroyable folie qui s'était emparée de nos dirigeants.

L'issue de ce mouvement fut assez piteuse : peu doués dans la politique politicienne, les auteurs de l'appel initial, visant à supprimer l'énième changement fiscal ubuesque proposé, furent reçus en grandes pompes, furent correctement embobinés, et furent amenés à retirer leur proposition de manifestation avant même que la loi ne fut discutée, en l'échange d'une assurance (toute politicienne) que la proposition serait retirée. La suite, on la connaît : comme convenu, la manifestation de protestation n'eut pas lieu et en échange, la loi ne fut ni retirée, ni amendée, illustrant ainsi la valeur réelle de la parole des politocards qui nous gouvernent.

Quelques mois plus tard, c'est au statut d'auto-entrepreneur d'entrer dans les turbulences gouvernementales.

Il faut bien comprendre que ce statut, qui permet à une personne de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale dans un cadre juridique et fiscal [...]

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Posted by Philippe Béchade     Economy/Stock ex.
Baisse pour le Dow Jones et le S&P 500 : la Fed ne suffit plus

- Nous avons beau forcer le trait, recourir à des métaphores aussi subtiles qu'un marteau-pilon, nous finissons toujours par être débordé par la réalité.

La réalité de la sphère financière finit systématiquement par surpasser les caricatures que nous en faisons. C'est le cas plus particulièrement pour l'une d'entre elles : le marché, tel un junkie accro aux injections des banques centrales ne peut se satisfaire bien longtemps de sa dose quotidienne. Il lui en faut toujours plus, même lorsque son sang finit par contenir davantage de drogue monétaire que de plasma.

Or les banques centrales qui recourent à des seringues de format "magnum" ne parviennent plus à provoquer un flash durable. Après les assouplissements quantitatifs massifs de la Fed et de la Bank of England, voilà que les investisseurs se montrent ouvertement déçus de voir la banque centrale japonaise s'en tenir à son programme d'assouplissement monétaire initial.

Puisque le "toujours plus" espéré n'était pas au rendez-vous mardi matin, les marchés se sont remis à douter de la pérennité du QE3 de la Réserve fédérale américaine : la question n'est pas de savoir si elle va lever le pied mais quand elle va s'y résoudre.

- Wall Street part en guerre...
Cependant, d'une manière ou d'une autre, les marchés ne peuvent plus tabler sur un retour des taux longs sur les planchers de juillet 2012 ou de début mai 2013. Wall Street jette donc ses dernières forces dans la bataille qui l'oppose à la remontée des rendements obligataires.

Après un mauvais départ mardi dans le sillage d'indices européens qui dévissaient de 2% vers 15h30, le Dow Jones a mis moins de deux heures pour repasser de -1% à +0,1%.

Il est toutefois plus facile de tracter un indice composé de 30 valeurs en territoire positif qu'un S&P composé de 500 entreprises. Le rebond n'aura fait illusion que durant quelques minutes... Mais c'étaient celles qu'il fallait pour annihiler un signal baissier qui excitait l'imagination de pessimistes un peu naïfs : ils ont oublié que les marchés, c'est devenu du poker et que le temps du bridge bien policé est révolu.

Les vainqueurs sont ceux qui savent manier leurs piles de jetons et bluffer au bon moment. C'est un jeu de domination "ici et maintenant", pas de prospective et de pari sur l'avenir.

La remontée des indices américains entre 17h15 et 17h30 ne semble avoir eu comme objet que de permettre aux places européennes de limiter la casse en fin de [...]

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Politique friction du Mercredi 12 Juin 2013: La France doit réécrire sa mémoire collective. par Bruno Bertez

Ce qui frappe l'étranger qui entre en contact avec les Français, surtout ceux de haut niveau, ce sont leurs certitudes. Les Français ne doutent pas un seul instant d'avoir raison sur tout. 

Le compte rendu récent, dans un organe Suisse, d'un voyage de sénateurs Français  après des autorités du pays en atteste: ils ne doutent de rien et profèrent énormités sur énormités sans sourciller. Les Suisses traient cela avec humour, ils ont tort: Pourquoi? Parce que ce pays est pollué par la culture Française, le mal Français, les erreurs Françaises. Tout se transmet par la ligne de fausse bien pensance des internationales socialistes. La Suisse est sous contagion. 

Nous nous demandons souvent comment se fait-il que le mensonge et l'imbécillité réussissent si bien?

Nous ne trouvons à ce jour que des réponses partielles, mais déjà les partielles apportent un peu de compréhension.

   Il est évident qu'il y a une similitude énorme entre la situation du gouvernement Hollande et celle de Mitterrand. Hollande en un an c'est la contraction de Mitterrand en 3 ans.

On part sur des rêves, on se heurte au réel , on le nie , puis on cède et on se soumet.

On masque le tout dans un galimatias verbeux et on détourne l'attention sur le sociétal et les grands mots creux.

Ensuite on tourne le dos radicalement, cyniquement à ses analyses et ses promesses. On met au rencart le thème de l'égalité, on le remplace par le thème de la compétitivité... On essaie de tendre la main aux patrons et on marche sur les travailleurs, en pensant tout bas, de toutes façons, ils n'ont pas le choix....

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

Pierre Mauroy a été l'homme des trois premières années de Mitterrand.

 C'est lui qui a essayé de tenir les promesses économiques et sociales, il a été trahi et sacrifié sur l'autel de la politique pragmatique d'austérité au profit de Fabius. On a habillé cela de virage dit "moderniste". 

Un bon moyen de se débarrasser de Mauroy devenu trop encombrant avec son humanisme, son social et son archaïsme économique. Mauroy était trop honnête pour pouvoir continuer dans la voie de la fidélité, il fallait un Fabius, il fallait revenir à la gauche [...]

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Posted by h16     Politics
Le panoptique du 21ème siècle

À moins bien sûr de ne plus lire que ce blog et de le considérer comme une source d'informations fiables (fou que vous êtes !), vous devez déjà avoir entendu parler de PRISM, de surveillance massive, de réseaux sociaux et de la carrière d'Obama qui pourrait rétrécir. Comme nous allons le voir, ça se joue aux USA, mais ça se joue surtout partout dans le monde, ici et maintenant.

Bon, histoire de vous mettre un peu de contexte sur deux ou trois paragraphes, résumons l'affaire qui agite la blogosphère actuellement.

En substance, tout part d'un certain Edward Snowden qui, il y a quelques jours, a permis de montrer, preuves à l'appui, que la NSA et la CIA espionnent directement toutes les sources de données informatiques comme Facebook, Twitter, Google, tous les appels téléphoniques qui passent, sans jamais calmer l'appétit de ces agences de renseignements. Bien évidemment, cette révélation n'étonne pas, à proprement parler : tout le monde se doutait déjà que les divers services d'intelligence des Etats-Unis récupéraient toutes les données qu'ils pouvaient, de toutes les façons possibles, y compris celles dont la légalité est douteuse (voire inexistante). Mais la preuve apportée, voilà un pavé dans la marre d'Obama (dont on se souvient qu'il avait, en son temps de sénateur, vertement tancé Bush pour ses écoutes). Effet secondaire amusant : les obamolâtres, nombreux dans la presse ici et outre-Atlantique, doivent faire face à un nombre assez conséquent de scandales de plus en plus importants qui remettent largement en question le mythe comique de président intègre qu'ils s'étaient employés à construire, par différentiel avec un Bush à la probité elle-même très discutable. Pour le moment, c'est surtout internet qui s'en donne à coeur joie ; on attend les éditoriaux outrés ou larmoyants de ces journalistes qui n'ont toujours pas compris que le président actuel n'a rien à envier aux précédents en terme de mauvaise foi ou de pratiques douteuses.

Pendant ce temps, le fond de l'affaire (l'espionnage industriel d'une grande puissance à des échelles jamais atteintes auparavant), il [...]

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Nouvelle flambée des taux sur le marché obligataire

- Après la séance faste de vendredi, après les 5% de hausse de Tokyo hier matin (plus forte progression depuis le 16 mars 2011)... c'est un peu comme si quelqu'un s'était accroché dans le câble d'alimentation, provoquant une panne de courant sur les places occidentales.

La journée de lundi a été d'un ennui mortel de part et d'autre de l'Atlantique, avec une volatilité intraday quasi nulle. Le CAC 40 a oscillé entre 3 860 et 3 880 durant plus de neuf heures, avant d'en terminer en repli de 0,2%). Le Dow Jones s'est retrouvé quant à lui encalminé entre 15 210 et 15 280 durant 99% du temps (0,4% de variation).

Au final, le Dow s'est effrité de -0,06%, le S&P 500 de -0,02%. Enfin, le Nasdaq affichait un score de clôture (0,13%) strictement équivalent à celui observé dès 15h35 puis à la mi-séance.

Cette stabilité pourrait n'être que très provisoire dans la mesure où les marchés obligataires traversent de nouvelles turbulences, avec une très nette tension des taux longs américains - plus de 2,22% en clôture.

- L'Allemagne aussi est concernée
Le phénomène n'était pas purement local comme de nombreux commentateurs américains affectaient de le croire lundi soir. Il suffit pour s'en convaincre de jeter un oeil au graphique des Bund allemands entre midi et 18h.

Ils ont dévissé de 3,5% pour un rendement qui se tendait symétriquement vers 1,60% contre 1,55% vendredi. Pas une seule statistique allemande ou européenne ne peut expliquer un tel décalage... et encore moins la révision à la baisse des objectifs de PIB des Pays-Bas. On y attend une récession à -0,8% en 2013 (contre -0,6% en début d'année) et une croissance divisée par deux en 2014 (à 0,5% contre 1% initialement).

De lourds dégagements ont affecté la classe des dettes high yield - surtout celles assimilées à la catégorie junk bonds, la course au rendement poussant les opérateurs à prendre des risques démesurés jusqu'à une date récente.

En Europe, les fonds d'investissement en obligations ont enregistré une décollecte record de -12 milliards d'euros à l'issue de la première semaine de juin. C'est du jamais vu depuis la crise grecque du printemps 2011... mais loin d'inquiéter les stratèges, cette liquidation massive est interprétée comme une chance pour les actions. Cela d'autant plus que les 3% ou 4% perdus à Wall Street procurent un "excellent point d'entrée" sur le [...]

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Mister Market and Doctor Conjoncture du Mardi 11 Juin 2013 : Swimming with sharks par Bruno Bertez

    Hier Lundi 10  Juin les taux du 10 ans US ont inscrit un plus haut de 14 mois à 2,26%. Ceci  conforte les observations faites dans notre Edito. Est-ce la bonne fois, le bon départ pour la hausse des taux de marchés? Nous ne nous aventurons pas à une prévision, comme nous l'avons dit : Nous écrivons! En particulier ce que tout le monde ne voit pas forcément, ce qui se passe à la périphérie globale.

 Nous disons que cette fois c'est la périphérie globale qui est fragile et donc que  c'est elle qu'il faut suivre.

Il faut reprendre l'image de la mer qui se retire pour bien comprendre les phénomènes en cours ou à venir.

Quand la mer du leveraging, la mer des liquidités monte, il y en a pour tout le monde et même les parties les plus exposées, les plus fragiles en sont recouvertes. Quand la mer commence à se retirer, quand la musique commence à se mettre en sourdine, tout ce qui est exposé, tout ce qui est marginal, périphérique, de second choix devient menacé.

Non seulement nous ne faisons pas de prévisions, mais nous déconseillons d'en faire. Tout ce que vous savez, ils, le grand "ILS", le savent comme vous. ILS connaissent la technique des marchés mieux que Goldman Sachs et en plus ILS savent ce que GS fait. ILS ont toutes les cartes en mains, et en plus connaissent leurs différents scénarios. ILS maitrisent le chartisme, jeudi dernier sur la moyenne mobile 50, ILS ont embarqué les marchés.

 Vous imaginez qu'ILS ne vont pas prendre le risque de détruire le travail de 5 ans, ILS testent, élaborent, mettent au point. Les écoutes de la NSA ne sont que l'émergence de l'iceberg de la surveillance, du contrôle et du dirigisme.

S'agissant du S&P 500, nous ferons quelques observations :

 Il donne toutes les indications négatives annonciatrices d'un décrochage. Les internals se dégradent, le momentum semble fléchir, la dette sur marge est à un niveau record.

 La conjonction d'indicateurs est telle que si les marchés étaient naturels nous dirions que nous sommes surs d'une forte correction. Hélas, tout est fait à la main.

 La conjonction des indicateurs menaçants: suracheté, surévalué, surcomplaisant, overbullish, et taux en forte [...]

http://leblogalupus.com/2013/06/11/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-mardi-11-juin-2013-the-fools-on-the-ils-par-bruno-bertez/
Posted by Bruno Bertez     Politics
L'Edito du Mardi 11 Juin 2013: Marchés mondiaux, les premiers coups de tonnerre! Crise, acte II. Par Bruno Bertez

Nous nous sommes élevés ces derniers temps contre l'irresponsabilité de ceux  qui envoyaient les investisseurs à l'abattoir. Nous vous renvoyons à quelques papiers récents du type : « Tout va très bien Madame la Marquise », à l'économie Schrödinger, ou  encore à ce texte dans lequel nous attirions l'attention sur les poches de déflation mondiale qui allaient s'élargissant

C'est au moment où les risques graves se précisent que la communauté financière, gouvernementale et, bien sûr, médiatique se mettent, avec un bel ensemble, à entonner le chant de la victoire. Nous serions à la veille de la grande sortie de crise -n'est-ce pas monsieur Hollande-, à la veille de la reprise auto-entretenue aux Etats Unis et, bien sûr, il n'y aurait pas assez de billets de loterie pour tout le monde. 

Nous ne ferons pas un long développement pour étayer notre diagnostic, car ce serait nier la valeur de tous nos travaux antérieurs que de répéter nos analyses. Depuis le début de la crise ouverte, manifeste, nous développons la même analyse, nous décrivons le même déroulement et ce serait faire injure au lecteur que de croire qu'il n'est pas prêt à affronter les événements qui s'annoncent.

 

   Le remède monétaire prescrit depuis 2008 n'en est pas un, c'est une drogue qui n'agit que sur les symptômes; en profondeur, le mal gagne, tandis que l'accoutumance progresse. Les économies sont « addictes » à la cocaïne financière, ils en ont besoin pour se maintenir dans l'euphorie. Alors que les rendements décroissent, que les surdoses de l'overshooting japonais déstabilisent les marchés, voilà que les investisseurs, spéculateurs, commencent à se précipiter vers la sortie. 

Comme toujours, l'euphorie et le krach coexistent au [...]

http://leblogalupus.com/2013/06/11/ledito-du-mardi-11-juin-2013-marches-mondiaux-les-premiers-coups-de-tonnerre-crise-acte-ii-par-bruno-bertez/
Posted by h16     Politics
Quand l'Etat s'auto-trolle

Pour ceux qui auraient encore des doutes et n'auraient pas repéré l'éléphant au milieu du salon qui fait des claquettes sur les biscuits de Mère-Grand, l'Etat ose tout, c'est à ça qu'on le reconnaît. Troll du soir, bonsoir.

Étrange collision d'actualité.

D'un côté, l'État surveille tout et tout le monde. Et n'hésite pas, armé dans son bras droit d'une loi d'airain votée par des parlementaires affûtés et dans son bras gauche d'un solide gourdin règlementaire, à verbaliser une poignée d'enfants de Chalonge (en Isère) de 4 à 10 ans pour n'avoir pas pu présenter leur titre de transport dans le car scolaire car ils l'avaient oublié en classe. Pan dans la gueule, c'est bien fait. Bande de petits fraudeurs. Graines de délinquants.

(Non parce qu'on commence comme ça, à oublier son titre de transport avant d'aller à la cantoche, et on termine à brûler des scooters place du Troca. Sévérité, action/réaction, et prune dans les dents.)

D'un autre côté, l'Etat sait qu'il peut se permettre une certaine douceur de vivre, un petit peu de latitudes, surtout lorsqu'il s'agit de petits sous-marins, de gentils missiles nucléaires, de sympathiques bases militaires de la Marine, et de matériel et de zones territoriales classées secret défense. Après tout, ce n'est pas comme si un attentat sur place, une prise d'otages, ou des explosions terroristes étaient à redouter à l'Île Longue, près de Brest.

Tout le monde sait bien que les terroristes n'aiment pas la pluie et le climat vivifiant de l'océan Atlantique !

...

Souriez, vous payez pour tout ça. [...]

http://h16free.com/2013/06/11/24385-quand-letat-sauto-trolle