Posted by Guillaume Nicoulaud     Economy/Stock ex.
Là où va l'argent

Voici les flux nets annuels cumulés sur les Mutual Funds américains (l'équivalent de nos OPCVMs) de 1990 à 2012 d'après les données de la Sifma [1] :

Entre 2007 et 2012, les fonds d'actions (Equity) ont subi une décollecte de 554 milliards de dollars tandis que les fonds obligataires (Bond) - massivement investis en bons du Trésor US - ont collecté à hauteur de 1 082 milliards de dollars. Notez aussi l'énorme mouvement de collecte des fonds monétaires (Money Market) en 2007/08, suivi de sortie tout aussi massives en 2009/11.

Le Investement Company Institute nous permet de zoomer sur la période plus récente et surtout de distinguer les fonds investis en actions US et ceux qui investissent en actions internationales [2]. Voici donc les flux mensuel de janvier 2007 (i.e. début de la crise) au 8 mai 2013 sur les fonds d'actions US, les fonds d'actions internationales et les fonds obligataires (NB : contrairement au graphique précédent, nous n'avons pas les stocks de départ : on cumule donc à partir de zéro) [2] :

Juste pour vous donner un ordre de grandeur, à la fin de l'année 2011, les Mutual Funds investis en actions US détenaient environ un quart de la capitalisation boursière des actions américaines. Depuis janvier 2007, ils ont subi une décollecte de près de 600 milliards de dollars alors que les fonds obligataires - massivement investis en dette publique US - ont collecté plus de 1 200 milliards de dollars.

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[1] Securities Industry and Financial Markets Association (Sifma) US Mutual Fund Assets and Net Cash Flow (MàJ 15/02/2013)
[2] Investement Company Institute (Ici) Estimated Long-Term Mutual Fund Flows Data (MàJ [...]

http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/la-ou-va-largent.html
Posted by Philippe Béchade     Economy/Stock ex.
L'étrange prodige du mardi discrédite un peu plus la notion de "marché"

- Le CAC 40 a inscrit mardi sa meilleure clôture de l'année 2013 à 3 966 points - c'était également la meilleure depuis le 6 juillet 2011.

La Bourse de Paris a été littéralement tractée par la hausse de Wall Street. Cette envolée a été qualifiée d'inattendue... mais elle confirme un phénomène qui mérite désormais le nom de prodige puisque le Dow Jones aligne un 18ème mardi haussier consécutif.

Les indices américains étaient anticipés stables ou en léger repli jusqu'au coup de cloche qui marquait la reprise des cotations à 15h30. Pourtant, les algorithmes haussiers sont entrés en action sans que personne ne sache à quoi relier cette furia acheteuse : aucune actualité identifiable, même pas une rumeur à se mettre sous la dent.

Le seul constat demeure donc celui que nous évoquions en préambule : le Dow Jones enregistre sa 18ème "hausse du mardi" sur 19. Que les chiffres économiques soient bons ou mauvais - ou qu'aucune statistique ne soit publiée durant 48 heures -, les indices américains grimpent systématiquement sans la moindre corrélation avec l'actualité du jour ou une inflexion des perspectives de profits futurs.

- Pourquoi le mardi ?
L'une des explications pourrait provenir d'un shoot additionnel de drogue monétaire par la Fed intervenant en secret le mardi... ou alors d'une véritable règle de fonctionnement imposée aux sherpas de Wall Street. Dans ce cas, reste à identifier d'où proviendrait le mot d'ordre - et surtout à comprendre pourquoi.

La seule certitude, c'est que 18 mardis haussiers sur 18 ou 17 sur 19 (dans le cas du S&P 500), cela ne doit rien au hasard. Le cumul des gains du mardi atteint d'ailleurs 12,5% en intégrant la séance du 2 janvier qui était un mercredi, en remplacement du 1er de l'an qui tombait un mardi - alors que le Dow Jones engrange 16% au total en 2013.

Cela prouve sans conteste que le "marché" n'en est plus un... D'ailleurs, il ne subsiste plus qu'une minorité de bisounours pathétiques pour prétendre qu'il pourrait constituer de près ou de loin le reflet d'une actualité économique favorable ou d'une évolution des paramètres macro-économiques modifiant positivement les anticipations des investisseurs.

- Les volumes disparaissent
Le troupeau des permabulls - dont les effectifs n'ont jamais été aussi nombreux - bêle sa foi en une hausse éternelle des indices boursiers. Et pendant ce temps, les volumes d'échanges [...]

http://la-chronique-agora.com/prodige-marche/
Posted by Bruno Bertez     Politics
Avertissement!!! du 15 Mai 2013: Déflagration? Quand un "Abé sardonique" cache un grand "Prêtre supersoni

Ce qui se passe aux Etats Unis est central, certes, mais la crise se joue également ailleurs.

 

"Toner Man's making his flight Deflation is starting to bite His sole super power A Keynesian shower To the Banks under cover of night"

The Limerick King

    Ce sont les Etats Unis qui donnent le la, mais chacun joue sa partition, les uns sont en avance sur le chef d'orchestre, c'est le cas du Japon ; d'autres sont en retard, c'est le cas de l'Europe. Et puis il y a ceux qui sont perdus, qui rament , pédalent entre les deux comme la Chine et ses voisins . 

Nous soutenons que depuis le début de la crise, depuis 2008, le Japon est le modèle, le canevas, le scénario que nous allons suivre . 

 Pourquoi ? Parce que, sous un mode d'apparaitre différent, la crise est organiquement sinon la même, du moins isomorphe. Nous sommes  dans une crise de surendettement, d'excès de passif, qui mute en crise financière, puis économique, puis qui remute en debt déflation, et enfin mute en crise de la monnaie et des finances publiques. 

Si vous regardez bien, avec des habillages différents, les étapes sont les mêmes, les discours sont les mêmes, les débats sont les mêmes, en Japonais alors, en Anglais maintenant. 

Et Nous soutenons que ce que font les japonais en ce moment, est suicidaire. Et Nous soutenons que les Etats Unis , face à l'échec du monétaire de Bernanke , passeront  à la vitesse supérieure avec son successeur. Le policy mix deviendra le même, stimulation monétaire accrue, maintient voire augmentation du stimulus fiscal et en même temps promesse de réformes structurelles lesquelles ne verront jamais le jour. 

Mais là n'est pas notre propos. 

Nous souhaitons attirer l'attention que nous vivons une étape de complexification de la crise et que pour comprendre il ne suffit plus de suivre ce qui se fait aux Etats Unis. Tout s'entrelace, la crise américaine, le ralentissement phénoménal de la croissance en Chine, la déflation des commodities, le glut pétrolier, la reflation désespérée de  Abe, la guerre monétaire dont sont victimes des pays cmme la Corée et l'Australie etc . Et nous ajoutons, le gâchis européen qui va évoluer après les élections allemandes. 

[...]

http://leblogalupus.com/2013/05/15/avertissement-du-15-mai-2013-deflagration-quand-un-abe-sardonique-cache-un-grand-pretre-supersonique-par-bruno-bertez/
Posted by h16     Politics
Ces 10 pratiques à cesser d'urgence pour amoindrir la catastrophe française

L'État français court à la catastrophe, et avec lui, le peuple français tout entier, tant la situation politique, économique et sociale du pays semble inextricable. Si l'on ne peut certainement pas revenir en arrière et s'offrir un nouveau départ, rien n'empêche cependant de regarder objectivement la situation, et d'évaluer les changements nécessaires pour amoindrir la catastrophe. C'est à ce petit exercice que je vous convie maintenant.

Et s'il l'on devait ne garder que les dix changements les plus saillants, ceux qui auraient un effet palpable rapide et indéniable, on obtiendrait probablement la liste suivante. Bien entendu, je laisse à mes lecteurs le soin d'amender cette liste par leurs propres choix, tout en leur rappelant que les changements les plus difficiles sont ceux qui les concernent eux-mêmes avant de toucher les autres.


Ce que l'État devrait suspendre au plus vite

1. Arrêter d'accroître la pression fiscale - Le gain marginal obtenu par l'augmentation des impôts est de plus en plus faible, voire négatif à mesure que la pression fiscale s'accroît (il devient alors plus coûteux de collecter l'impôt que ce qu'il rapporte). Cette pression fait fuir les riches, les entrepreneurs, les individus qui prennent des risques. L'enfer fiscal et l'insécurité juridique d'une imposition toujours changeante tuent des entreprises, des emplois, et indirectement, des chômeurs par le suicide ou la maladie.

2. Arrêter de faire de la dette - On n'achète pas le bonheur d'un peuple en le noyant sous les liquidité factices, et on ne gagne pas sa sympathie en obérant le développement des générations à venir. Et comme, conformément au point 1, on doit urgemment arrêter d'augmenter les impôts, cela signifie directement qu'il faut diminuer les dépenses, maintenant. Concrètement, cela veut dire arrêter de renouveler le personnel public, arrêter d'en augmenter les traitements, arrêter d'augmenter la superficie et les missions de l'État. Cela signifie aussi le recentrer sur ses missions régaliennes, couper les dépenses d'apparat, mettre fin aux prébendes et gabegies qui le minent.

3. Arrêter la distribution de bonbons - Il est plus que temps que l'État cesse de se montrer généreux avec l'argent qu'il n'a pas, qu'il arrête de distribuer des largesses (subventions, aides, privilèges, ...) à tous les groupes de pression, d'opinion, d'associations diverses et variées qui pèsent sur la moindre décision politique un minimum courageuse.

[...]

http://h16free.com/2013/05/15/23295-ces-10-pratiques-a-cesser-durgence-pour-amoindrir-la-catastrophe-francaise
Posted by Guillaume Nicoulaud     Society
Opportunité d'arbitrage

Pour évaluer le montant brut de votre allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE), vous devez au préalable calculer votre salaire journalier de référence (SRJ) qui est égal à la somme de vos rémunérations brutes [1] au cours des 12 derniers mois divisée par 365 et le coefficient t qui correspond à votre temps de travail hebdomadaire (ou mensuel) divisé par 35 heures (ou 151,67 heures). La règle de calcul de l'ARE, en 2013, est la suivante :

En bon français : votre ARE sera égale au montant le plus faible entre (i) 75% de votre SRJ et (ii) le montant le plus élevé entre (a) 28,21 euros, (b) 40,4% de votre SRJ plus 11,57 euros et (c) 57,4% de votre SRJ. Si vous travailliez à mi-temps, vous devez multiplier l'allocation minimale (28,21 euros) et les 11,57 euros par t = 0,5.

Par exemple, un salarié à temps plein rémunéré au Smic (c. 1 430 euros bruts) aura un SRJ de 1 430*12/365 = 47,01 euros et un coefficient t de 1. Ce qui, en remplaçant les termes dans notre formule, donne une ARE de 30,56 euros par jour :

En généralisant ce calcul pour (i) tous les mi-temps payés de 715 euros bruts (Smic) à 1 429 euros bruts (18,8 euros de l'heure) et (ii) tous les contrats à temps plein de 1 430 euros bruts (Smic) à 7 150 (5 fois le Smic), on obtient la courbe suivante :



La diagonale en pointillés représente le salaire brut, les lignes continues donnent le niveau de l'ARE brute et la zone grisée correspond aux contrats à mi-temps.

On peut également représenter l'ARE brute en pourcentage du salaire brut :



Ce qui signifie qu'un salarié à temps plein rémunéré au Smic toucherait une ARE égale à 64,1% de son salaire brut [2] s'il se mettait au chômage (soit 916.8 euros bruts) et que ce taux décroit ensuite régulièrement jusqu'à 2 070 euros de salaire brut ; seuil à partir duquel l'ARE est proche de 56,6% du salaire brut.


Bottom line

Bien sûr, ce qu'un salarié est susceptible d'arbitrer, ce ne sont pas des montants bruts mais des montants nets - ce qui nous intéresse, quoiqu'on en dise, c'est la bottom line. En d'autres termes, nous devons comparer son ARE nette avec son salaire net et mesurer la perte de revenus qu'il devrait subir s'il se mettait au chômage.

Estimer le montant d'une ARE nette à partir du salaire brut et relativement [3] trivial ; en revanche, la multiplicité des cas possibles, des règles et [...]

http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/opportunite-darbitrage.html
Posted by Philippe Béchade     Economy/Stock ex.
La Fed et la Bank of Japan forment un nouveau casino

- Le dernier journal économique occidental (le Strait Times, l'équivalent asiatique du Financial Times) que j'ai eu entre mes mains le 1er mai en quittant Singapour pour la Birmanie évoquait dans l'une de ses chroniques les difficultés de la Chine à demeurer compétitive face à des pays tels que le Bangladesh (où le salaire horaire ne dépasse pas 0,4 euro de l'heure) ou le Vietnam (0,5 euro de l'heure).

L'autre article qui a retenu mon attention traitait d'une déclaration d'Oskar Lafontaine datée du 30 avril. Ce fervent partisan de la monnaie unique, lorsqu'il était président du SPD, croyait à l'unification - si possible par le haut - des salaires à l'échelle européenne (c'était au début des années 2000).

Il considère aujourd'hui que "la situation économique se dégrade de mois en mois et que le chômage a atteint un niveau critique qui sape jusqu'aux structures démocratiques de l'Eurozone [...] tandis que l'Allemagne se comporte de façon de plus en plus hégémonique avec une politique égoïste visant à défendre un euro fort qui lui convient à merveille mais qui va finir par scinder le Vieux Continent".

"L'Allemagne risque d'allier contre elle l'ensemble des pays de l'Europe du sud, plus la France. En les condamnant - via un ajustement par les salaires plutôt que monétaire - à une paupérisation économique irréversible, il faut s'attendre un jour ou l'autre à une riposte qui ne fera pas dans la demi-mesure".

"Si l'architecture économique et politique européenne ne change pas rapidement et en profondeur, Oskar Lafontaine estime que les jours de la monnaie unique sont comptés : il n'y a déjà plus guère d'autre choix que de revenir à un système qui rende possible les dévaluations et les réévaluations, comme c'était le cas avec le SME".

Si jamais l'Eurozone se trouvait acculée à une telle extrémité, il envisage la mise en place d'un strict contrôle des mouvements de capitaux, à l'image du scénario chypriote. Cela aurait comme conséquence de faire fuir temporairement les investisseurs internationaux.

- Un Munich monétaire
En imaginant que l'Europe se dote des marges de manoeuvre qu'elle se refuse depuis le début de la crise... irait-elle jusqu'à dévaluer de 30% les devises du sud par rapport au dollar, comme vient de faire le Japon (et ce n'est pas fini) ?

L'Europe aurait tort de se priver puisque, comme prévu, le G7 applaudit presque la politique d'affaiblissement du yen du Japon. Cela au motif [...]

http://la-chronique-agora.com/fed-bank-of-japan/
Posted by Philippe Béchade     Economy/Stock ex.
Yen : ce que le silence de Pékin cache au sujet de la guerre des changes

- Comme tous les vendredis - à deux exceptions près depuis le 1er janvier -, les indices américains ont tous clôturé au plus haut du jour, de la semaine, du mois, de tous les temps.

Les robots ont tout arraché à la hausse au cours du dernier quart d'heure. Les indices US ont pris 0,3% en moyenne au cours des derniers échanges (dans un vide sidéral en termes de volumes)... et entre 1% et 1,5% sur la semaine écoulée.

Dès que les algorithmes haussiers sont enclenchés en fin de séance, tous les vendeurs "se couchent" et leurs logiciels purgent en quelques secondes leurs positions vendeuses.

Ce n'est pas de la bourse, c'est du poker. Personne ne pose plus un jeton sur le tapis vert dès que la Fed fait mine de relancer, et cela dure depuis novembre dernier. Il n'est pas un seul trader qui n'ait intégré l'impératif catégorique "don't fight the Fed"... surtout si elle se trompe totalement sur les conséquences de sa stratégie, s'enferre dans l'erreur et prétend ne pas détecter le début du commencement d'une bulle (immobilière, obligataire, boursière... mais elle n'en a jamais identifié aucune - ni en 1994 sur l'obligataire, ni en 2000, 2007 ou 2011 sur les actions). 

Si le Nasdaq reste encore loin de ses sommets historiques, la hausse de 0,8% de ce vendredi le propulse à son plus haut niveau de clôture depuis le 3 novembre... 2000. Les volumes sont dérisoires (encore moins de 500 millions de titres sur le S&P 500) malgré la lancinante litanie des records historiques - qui autrefois s'accompagnaient d'une activité également record.

- Les 4 000 à portée de tir pour le CAC 40
L'activité a été carrément ridicule à Paris mercredi, jeudi et vendredi. Cela nous a valu un volume hebdomadaire de 11 milliards d'euros sur les cinq dernières séances (dont 2,5 milliards échangés vendredi)... mais cela à suffi à placer le CAC 40 sur orbite, au-dessus des 3 950 points.

Les 4 000 points sont à portée de tir ; tous les permabulls ont mis le champagne au frais. Ils misent sur le constat que si les lundis sont parfois décevants, les mardis sont haussiers à 100% depuis des semaines.

Mais plus on se rapproche de l'objectif, moins il y a d'acheteurs... A moins que ce soient les vendeurs qui s'abstiennent d'intervenir face à la volonté manifeste des banques centrales de faire grimper les actions

- Les faiseurs d'opinion ont encore du travail
Wall Street semble bien parti pour aligner un septième mois de hausse [...]

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Posted by Bruno Bertez     Politics
Les Clefs pour comprendre du Mardi 14 Mai 2013 : Alerte rouge. Bernanke a parlé. Il a planté le panonceau DANGER. par Bruno&nb

Les historiens ne trouveront pas de mots assez durs pour qualifier le comportement et les choix des banquiers centraux.Malheureusement ces mots ne leur viendront que plus tard , bien plus tard quand le mal aura été fait .

Vendredi dernier, Bernanke a parlé, mais avant de vous dire ce qu'il a dit , il faut dresser le tableau logique , organique,  schématique, de la situation. Le cadre dans lequel les paroles sont prononcées.

La presse , qui devrait etre en quelque sorte l'histoire au quotidien,  portera une lourde responsabilité. La presse ou plus exactement les journalistes, puisque la presse cela n'existe pas, c'est une entité, une abstraction. Derrière les institutions il n'y a que des hommes.

Les oppositions politiques également, qui n'aurons pas su dénoncer, démystifier l'action des banquiers centraux comme l'une des actions les aventureuses, mégalomaniques, les plus cyniques jamais menées par des responsables de la conduite des affaires.

Les compétiteurs stratégiques des pays concernés , comme l'Allemagne, la Chine , la Russie sont des laches, eux  qui ont compris depuis longtemps la dangerosité des politiques monétaires non conventionnelles pratiquées par les anglo -saxons et maintenant le Japon.

Il aura manqué un De Gaulle , un Rueff pour dénoncer ces manipulations monétaires crimininelles qui dressent les citoyens des différents  pays et les peuples les uns contre les autres.

 

   La Reserve Fedérale américaine , la Bank of Japan , la Bank of Japan et quelques autres inondent le monde global de liquidités gratuites. Certains, comme Draghi vont mème, pour attiser le feu, jusqu'à dire qu'ils envisagent d'aller plus loin dans l'ignominie en instaurant les taux négatifs. On inonde la planète  de liquidités gratuites, distribuées au système financier pour qu'il fasse monter le prix des actifs, pour qu'il supprime le prix du risque, pour qu'il entretienne ce que l'on appelle l'appétit pour le risque lequel n'est que le gout de la spéculation. On gère la crise financière par le jeu.  

Cette politique injecte dans le circuit global près de 200 milliards de dollars par mois par le biais d'achats de titres qui portent un rendement. Cette politique est un retrait de rendement du système mondial et en mème temps une injection de monnaie à [...]

http://leblogalupus.com/2013/05/14/les-clefs-pour-comprendre-du-mardi-14-mai-2013-alerte-rouge-bernanke-a-parle-il-a-plante-le-panonceau-danger-par-bruno-bertez/
Posted by Bruno Bertez     Economy/Stock ex.
Mister Market and Doctor Conjoncture du Mardi 14 Mai 2013: Le célèbre canari dans les mines australiennes par Bruno Berte

La Banque Centrale d'Australie, la RBA,  vient de baisser son taux directeur à 2,75% contre 3% auparavant.La baisse était attendue par les économistes, mais elle est venue plus tôt que prévu. On l'attendait pour Juin. C'est un signe que la dernière baisse intervenue en Décembre n'a pas produit les résultats escomptés. Nous sommes en-dessous des taux qui avaient prévalu en 2009, lors de la crise. Le niveau bas de cette époque, 3%, avait été qualifié par les autorités de taux de crise, « emergency low ». On est en-dessous du taux de crise.

Les raisons invoquées par la RBA sont, comme à l'accoutumée: la croissance plus faible que prévu, le chômage qui monte, le secteur manufacturier qui plonge, des exportations qui s'essoufflent. Il s'agit de stimuler l'économie, l'emploi, le logement, mais il est aussi ajouté explicitement l'objectif de  faire chuter la devise. Le dollar australien est trop cher, il vaut 1,01 dollar US, il valait 60 cents du même dollar en 2009. C'est le résultat de la spéculation dite « risk-on ».

Pourquoi s'intéresser à l'Australie? C'est loin, a priori , nous ne sommes pas concernés. Et puis, des baisses de taux directeurs, ce n'est pas rare. Sur les 168 décisions prises par les 90 Banques Centrales cette année, plus de 20% ont été des décisions de baisse. Un chiffre qui va croissant. Rien que la semaine dernière, il y a eu quatre baisses dans le monde, dont celle de la BCE. Justement,  il y a beaucoup de baisses de taux et une de plus, comme celle de la RBA, a valeur phare, cela veut dire quelque chose: le monde rentre dans une phase délicate, une nouvelle phase de ralentissement. Une fois de plus, malgré le printemps, les jeunes pousses de Bernanke, les « green shoots » ne sont pas au rendez-vous, les racines ont, une fois de plus, pourri.

La RBA a pris sa décision de façon anticipée parce que la situation se dégrade plus vite et plus profondément que prévu. Les espoirs de reprise au second semestre sont une fois de plus reportés.

La croissance globale recule, faiblit. Les organismes internationaux donnaient une prévision de 5,5% pour les émergents en 2013. Compte tenu du début d'année et des indicateurs PMI disponibles, on sera plus près des 4%. Pour les développés, ils donnaient 1,4%, mais il va falloir réviser plus près des 1%. Au total, compte tenu du poids respectif des émergents et des développés, on s'achemine vers une croissance globale qui ne sera pas [...]

http://leblogalupus.com/2013/05/14/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-mardi-14-mai-2013-le-celebre-canari-dans-les-mines-australiennes-par-bruno-bertezreedition/
Posted by h16     Politics
Une nouvelle solution : la relance de la taxe ?

Mes petits amis, aucun doute : le gouvernement a vraiment besoin de relancer l'activité fissa fissa. Pour cela, il va utiliser deux leviers, qui, manipulés avec délicatesse et la précision millimétrique du paysan trayant la proverbiale vache grasse, assureront un résultat parfait. Démonstration.

Pour ces deux leviers, on trouvera d'un côté de la bonne grosse relance par la consommation (miam, ça marche toujours, la relance, hein, n'est-ce pas mes petits amis ?) et de l'autre, l'installation d'une nouvelle taxe (miam, ça marche toujours, une nouvelle ponction, hein, n'est-ce pas mes petits amis ?).

Pour la première partie, c'est assez simple et même si cela a été voté en urgence, on sait que c'est du solide, du concret, qui va améliorer la situation et nous faire sortir de la crise. Un peu. S'il vous plaît. Allez, quoi. Bon. Bref : il s'agit de libérer l'épargne salariale des Français, épargne qui dort dans des comptes bloqués et qui représente des sommes qui sont colossales pour les contribuables (14 milliards d'euros) ou rikiki pour les services de l'Etat (c'est moins de 5% du budget, mon brave, une broutille !).

On va donc libérer l'épargne salariale, mais attention ! Pas n'importe comment ! Libérer des choses, comme ça, sans règles, sans loi compliquée, sans disposition fiscale ou sans décret d'application, d'un trait de plume, ce serait positivement fou, le début de l'anarchie en France ! On enrobe donc tout ça dans une bonne législorrhée et on va « flécher » les montants récupérés, c'est-à-dire qu'on va fortement inciter le consommateur (comprenez : paf sur la tête) à aller dépenser ses jolis billets tout neufs au lieu de les épargner connement.

Épargner, voyez-vous, c'est mal. Enfin, pas toujours, mais disons qu'actuellement, pour le gouvernement, c'est LE mal.

Tout d'abord parce que des Français qui mettent de l'argent de côté, c'est la preuve flagrante que même au milieu d'une crise, même lorsqu'on est bastonné toute l'année sous les taxes, les ponctions et les impôts, on peut arriver à ne pas tout dépenser. C'est, en quelque sorte, un désaveu cinglant des politiques menées par les gouvernements sur les 40 dernières années qui ont, précisément, fait exactement le contraire (et qui se sont endettés), en arguant des difficultés du moment pour justifier leur incurie.

Et puis [...]

http://h16free.com/2013/05/14/23520-une-nouvelle-solution-la-relance-de-la-taxe
Posted by Guillaume Nicoulaud     Economy/Stock ex.
La théorie du ruissèlement

Cette fois-ci, c'est sûr : ce sera un plan social. Pour Robert et la centaine de salariés du chantier, la prochaine étape ce sera le licenciement économique, Pôle Emploi et bien peu d'espoir de retrouver du travail dans la même branche : des chantiers spécialisés dans les yachts de luxe, il n'y en a pas des masses et dans quelques jours il y en aura un de moins.

Pour Robert, il n'y a aucun doute : cette faillite, c'est à cause de la mondialisation et du néolibéralisme ; un symbole de la désindustrialisation ; encore un savoir-faire qui se perd à cause de ces élites incapables de prendre leurs responsabilités. Une fois de plus, lui et ses collègues ont été trahis par ce gouvernement pseudo-socialiste. Robert s'en doutait. C'est pour ça qu'il avait pris sa carte au Parti de Gauche.

Pourtant, Robert en est certain, sauver le chantier, c'était possible ; ce n'était qu'une question de volonté politique ; il suffisait de prendre l'argent où il se trouve : dans les poches des riches.

Salauds de riches !

S'il y a une idée qui a le don de mettre Robert en rage, c'est cette fumisterie de théorie du ruissèlement. C'est un camarade du parti qui lui a expliqué. La théorie du ruissèlement, c'est un peu comme la main invisible mais en pire : c'est l'idée selon laquelle les riches réinjectent leur argent dans l'économie réelle en consommant ou en investissant. C'est comme ça qu'ils s'y sont pris pour ne pas être taxés comme ils auraient dû l'être. Ah oui ! On la voit bien la théorie du ruissèlement maintenant !

Ça a commencé il y a un peu plus de trois ans, quand le patron du chantier a commencé à leur raconter que les affaires se portaient mal. « Les ventes se sont effondrées de 75% en deux ans » qu'il disait, « on est dans le rouge » qu'il rajoutait, « on va devoir se serrer la ceinture » qu'il concluait. Alors, bien sûr, Robert et ses collègues avaient dû avaler toutes les couleuvres possibles et imaginables : gel des embauches, gel des salaires et même du chômage partiel. Vous parlez d'un ruissèlement !

Et quand ça a empiré, qu'est-ce qu'il a fait le patron ? Du ruissèlement ? Eh bien non : il a voulu jeter l'éponge et fermer purement et simplement le chantier. Il a voulu laisser une centaine de travailleurs sur le carreau pour éviter que ça ne ruissèle trop.

C'est à ce moment que le commissaire de Montebourg est arrivé avec son soi-disant « repreneur ». Un type qui, parait-il, travaillait pour fonds-vautour et qui avait passé plusieurs [...]

http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/la-theorie-du-ruisselement.html
Posted by h16     Politics
Des incidents pour tous

Dimanche soir, un club de foot parisien a gagné un titre. Des centaines de personnes se sont rendues sur les Champs-Elysées et une solide partie d'entre eux, pleine de joie, a décidé qu'il fallait fêter cette victoire maâagnifique en pillant quelques magasins et en incendiant une poignée de scooters.

Ah, ces histoires de Jeunes Déçus pardon Jeunes Joyeux qui calment leurs pulsions sur d'agressives vitrines et autres mobiliers urbains qui les narguaient... C'est, finalement, d'un banal. On notera que cette nuit de festivités aura entraîné 21 interpellations.

Je ne peux m'empêcher de m'interroger : la presse relaiera-t-elle ces événements à la hauteur qu'ils méritent, c'est-à-dire, compte-tenu de leur violence, au moins de la même façon que lorsque la Manifestation Pour Tous avait « dérapé » ? Pour se faire une idée, vous pouvez voir les événements de dimanche dernier ici (désolé, la vidéo ne peut être intégrée dans le billet).

Ensuite, vous comparerez à la vidéo des violents événements en marge de la Manif Pour tous, ci-dessous :

Je serai étonné (et un peu déçu, aussi) que la presse française ne se montre pas à la hauteur. [...]

http://h16free.com/2013/05/13/23489-des-incidents-pour-tous
Posted by h16     Politics
François Hollande patauge dans une France à CRAN

France, mai 2013. L'opposition est fragmentée, inaudible. Fillon, sabre au clair, part sur son poney de combat à l'assaut d'une présidentielle très lointaine. Copé, de son côté, tente un damage control qui serait amusant s'il n'était pas aussi pathétique. Heureusement, la majorité présidentielle, elle, s'occupe bien du peuple car François Hollande a pris la barre d'une main ferme et ... Ah, tiens, non.

En effet, prenant son courage à une main (l'autre, indécise, tripote un vieux mouchoir dans sa poche gauche de pantalon), le président de la République nous a gratifié, vendredi dernier, d'un puissant discours sur l'esclavage. Comme on dit, l'occasion fait le larron : c'était la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, et il fallait pour le Chef de l'État bien repréciser à l'ensemble du peuple français que l'esclavage, c'est très mal. D'ailleurs, c'est même puni par la loi, loi d'ailleurs ajustée en 2001 à grands coups de Taubira pour rappeler à tous que cette pratique nauséabonde est une marque indélébile sur le drapeau français qui remet le nez de chaque Français (blanc) dans son passé forcément colonial et esclavagiste.

Quelque part, c'est très rassurant de savoir que le Chef de l'État combat vigoureusement l'esclavage dans les jardins du Palais Royal. Les Français peuvent enfin se sentir soutenus dans leur détresse montante à ce sujet (en plus des autres sujets, périphériques, de l'emploi en berne, du pouvoir d'achat en berne, des retraites en berne, de la sécurité sociale en berne, et de la dette en pleine vigueur). Et ce genre de commémoration est, il faut le rappeler, parfaitement indispensable pour chasser l'idée même que l'esclavage serait quelque chose de super ou de pratique : tant de partis politiques le prônent en effet dans leur plate-forme, tant de politiciens en font l'apologie à la télé ou à la radio, qu'il faut régulièrement un homme courageux qui monte au créneau (ou à une tribune) pour dénoncer ces attitudes scandaleuses. N'est-ce pas ?

C'est donc tout naturellement que François Hollande a rappelé la position du [...]

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Posted by Bruno Bertez     Politics
L'Edito du Dimanche 12 Mai 2013 : Quand Robin des Bois trahit le peuple par Bruno Bertez

Qu'il s'agisse de Bernanke ou de Draghi , ils prétendent lutter contre le chômage; qu'il s'agisse de Obama ou de Hollande, ils prétendent lutter contre les inégalités. Le mythe de la lutte contre le chômage, tout comme son jumeau, la lutte contre les inégalités, est utile, il permet de tromper les peuples et de faire précisément le contraire. Ce que les Pouvoirs disent n'est destiné qu'à masquer la réalité. Et c'est pour cela qu'ils sont élus.

Au fond, nous sommes persuadés que les gens le savent et qu'ils l'acceptent . Ils ont compris que chômage et l'aggravation des inégalités étaient des maux nécessaires... pour maintenir l'ordre/désordre établis. Au fond, les peuples ont peur, ils ont une peur panique du changement, de l'aventure, de prendre leur destin en mains et mettre toutes ces cliques dehors. Comme ils sont lâches, mais humains, ils trichent, ils se jouent la comédie. Ils votent pour des gens qui sont comme eux, dont ils savent qu'ils sont contre le changement, des gens qui sont les mieux à même d'entretenir leurs rêves, tout en ne touchant à rien d'essentiel. Les gens veulent qu'on leur fredonne l'air du changement.

    Les banquiers l'ont compris, qui, dans les médias à la botte, subrepticement, quotidiennement,  entretiennent la peur. La peur de l'Armageddon financier. Tous ces gens sont clivés, schizophrènes, capables -pas toujours sans rougir pour certains, suivez mon regard- ces gens  sont capables de dire une chose et de faire le contraire. En fait, ce ne sont pas des menteurs, car nous sommes persuadés qu'ils croient ce qu'ils disent, ils croient à leur promesse. Mais c'est à un certain niveau.  Et le secret de leurs capacités, c'est d'être capables de vivre en même temps plusieurs niveaux de réalité. Ceux qui ne sont pas convaincus eux-mêmes, qui ne sont pas aliénés dans leurs propres illusions, sont des cyniques et ceux-là ne sont pas convaincants, ils ne sont pas populaires. PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: 

La dominante de la situation est que nous sommes en présence de peuples vieux, de peuples fatigués, plus soucieux de la protection de leur confort et de leurs illusions que d'assurer l'avenir de leurs enfants. Plus soucieux de sécurité que de [...]

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Posted by Bruno Bertez     Society
Le Spectacle de la Société du Dimanche 12 Mai 2013: La subjectivité de Michel Sardou par Bruno Bertez

Il nous dit dans  le Figaro que s'il avait 25 ans, peut-être qu'il quitterait la France. Bien jusque-là, rien à dire, il parle en son nom. Et son nom, ce n'est pas rien car Sardou est une vedette et ce qu'il dit concerne son activité de vedette.

En revanche, il s'exprime sur le mariage gay, Il précise qu'il est hétéro -est-ce bien nécessaire- on ne le lui demande pas, et ajoute que le mariage homo ne lui enlève rien, donc il est pour.

   A-t-il dans sa subjectivité et son ego débridé réfléchi à ce qu'il ose dire ? Le mariage homo ne pose pas problème aux hétéros sous prétexte qu'il leur enlèverait rien, ce serait une bien mauvaise raison de le condamner.

Non le mariage homo pose un problème de conception de société et de rapport à la nature, au naturel.  A-t-on le droit de renier et légiférer sur une organisation sociale fondée sur un ordre aussi naturel que l'accouplement homme/femme ? A-t-on le droit face aux générations futures de déculpabiliser solennellement ce qui jusqu'à hier, était considéré comme une perversion, sinon une déviance ? A-t-on le droit de poser que dans la sexualité,  le culturel, le contingent, le relatif priment sur le naturel, l'instinct, les principes de reproduction de la société ?

Vous remarquerez que nous ne répondons pas, nous posons la question.

Second point Sardou pense comme une casserole. Le mariage homo ne soulève pas la question de savoir ce que cela va lui faire à lui, l'hétéro, non il pose la question de la constitution en tant que sujet des enfants qui vont naitre, être élevés dans ce cadre. Comment l'enfant va- t- il se constituer, sur quelles identifications, sur quels conflits, sur quelles rivalités. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Eduquer un enfant ce n'est seulement changer ses couches, c'est lui proposer des modèles, des identifications, des conflits.  Bref c'est lui enseigner, pour sa constitution à lui, et ensuite pour sa capacité à avoir des désirs d'objet, c'est lui enseigner des différences.  Comment cet enfant va-t-il accéder à ce qui est fondamental dans sa personnalité, la perception des différences. L'enfant va-t-il reproduire le syndrome de ses parents à savoir l'impossibilité de choisir un objet du sexe opposé.  Va-t-il se développer en opposition à eux ou bien les imiter. Les pratiques et choix homos, en [...]

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