![]() ![]() | Les méchantes entreprises contre les gentils États ![]() On tient le bon bout ! Les efforts immenses portés par l'Education Nationale, les journaux et les politiciens finiront par aboutir, enfin, à une vision idoine de l'économie en France. La notion de profit est déjà honteuse, celle d'entreprise est maintenant liée à la cupidité, et bientôt, on pourra enfin l'abolir purement et simplement en la fondant à celle, bien plus pratique et bisou-compatible, d'État. C'est donc armé de cette certitude qu'on peut prendre connaissance de cet intéressant article publié récemment dans l'Express. C'est un magnifique exercice journalistico-économique qui fait intervenir plusieurs couches d'autisme attentivement étalées les unes sur les autres pour arriver à un résultat qui serait consternant s'il ne participait pas d'une tendance générale bien comprise : raconter absolument n'importe quoi en mélangeant les causes et les conséquences pour aboutir à une conclusion qu'on avait, habilement, déjà écrite avant d'avoir commencé à analyser. L'article nous fournit ainsi un maelström de confusions qui met par exemple en face l'un de l'autre la capitalisation boursière de Facebook (un cliché grossier de la valorisation d'une partie d'une entreprise, donc) avec le budget d'un Etat (un état comptable des prévisions d'entrées et de sorties financières), ou la masse salariale d'une entreprise privée sur marché extrêmement concurrentiel avec le nombre de troufions dans une armée de métier. Jusque là, rien que de très normal de la part de ce qui passe pour des journalistes en France. Plus gênant, poussant sans doute le professionnalisme jusqu'à propulser le proverbial gros micro mou sous le nez d'intervenants à la pertinence douteuse, ces mêmes journalistes nous proposent de découvrir leurs fines analyses au détour de questions finement ouvragées pour ne laisser aucun doute au lecteur. Le but est simple : montrer que les plus grosses entreprises capitalistes font maintenant jeu égal ou supérieur avec les États et en coincent les bras frêles dans leur dos avec une clef douloureuse grâce à leurs muscles financiers turgescents ; dans la bouche de Sylvie Matelly, directrice de recherche à l'Institut de relations [...] http://h16free.com/2013/05/05/23119-le-mechantes-entreprises-contre-les-gentils-etats |
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Les Clefs pour comprendre du Jeudi 2 Mai 2013: Le Rogoff-gate, une aubaine pour les socialistes Par Bruno Bertez ![]() Nous avons résisté, jusqu'à présent, à la tentation de commenter le Rogoff-gate. Vous savez, c'est la découverte que Rogoff et Reinhart se sont soi-disant trompés dans leurs calculs lorsqu'ils démontrent que le seuil de 90% de dettes d'un Etat pénalise la croissance durablement. L'affaire est montée en épingle par les keynésiens, pure souche, et les socialistes (en fait, c'est la même chose) pour démolir les politiques d'austérité. Krugman, en particulier, comme il se doit, s'est montré comme à l'accoutumée à la fois le plus virulent et le plus de mauvaise foi. Les socialistes français essaient de rattraper Krugman dans la course à la mauvaise foi. Ils ont des handicaps, mais ils font de leur mieux.
Rogoff et Reinhart ont produit un travail statistique mettant en évidence une corrélation entre le niveau de dettes étatiques et la croissance ou perte de compétitivité. Ce seuil serait de 90%. L'étude a été utilisée à des fins politiques pour justifier les politiques d'austérité. Elle a été utilisée par Rogoff et Reinhart pour se faire mousser et toucher des cachets de conférences colossaux. Apres vérification des calculs de nos deux zozos, il apparait, soit qu'ils se sont trompés, soit qu'ils ont menti. Nous avons toujours penché pour la seconde hypothèse, ils ont menti. Menti parce que c'était opportun et rentable. ///////////////////////////////////////////////////////////////// En Europe, l'article de Reinhart et Rogoff fait même figure de parole d'évangile. Il a servi de caution aux politiques d'austérité mises en place depuis le début de la crise financière. Ainsi, Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, déclare en 2011: «Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff ont démontré la règle du 90%. Une dette publique élevée pèse sur l'activité économique et sur la dynamique entrepreneuriale et, en conséquence, grève la croissance. Cette conclusion est particulièrement importante actuellement pour l'Europe, où [...] http://leblogalupus.com/2013/05/02/les-clefs-pour-comprendre-du-jeudi-2-mai-2013-le-rogoff-gate-une-aubaine-pour-les-socialistes-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Quand l'Etat sabote le commerce, il réussit très bien. ![]() Dans un billet paru il y a six mois, je présentais le cas symptomatique d'un commerce consciencieusement saboté par un service public. Aujourd'hui, l'état des lieux est conforme aux prévisions : grâce aux efforts du Service Public, le commerce privé va fermer. C'était couru d'avance. Le commerce, un cybercafé installé depuis 12 ans et le dernier à Carcassonne, se trouvait, depuis le 1er Novembre dernier, en concurrence frontale avec la nouvelle médiathèque de la municipalité. Cette dernière, disposant d'un budget annuel de plusieurs millions d'euros, peut, comme à l'habitude pour les services dits publics, se targuer d'afficher la « gratuité » de ses ordinateurs dont le coût réel est supporté par l'ensemble des administrés carcassonnais, au contraire, bien sûr, du cybercafé dont les coûts sont cantonnés, par nature, aux seuls clients de l'établissement. Et après six mois d'activité, on ne pourra pas s'étonner que les habitués du commerce de Laurent Pécal se soient rabattus sur la médiathèque qui offre, finalement, exactement la même chose sans leur en faire supporter l'intégralité du coût. Magie de l'étatisme décontracté d'élus qui n'ont, finalement, absolument rien à faire de l'emploi et de l'économie tant que ce n'est pas eux qui les contrôlent : le cybercafé va fermer ses portes dans les jours qui viendront. La municipalité, et la France en général, y gagnera à l'évidence un nouveau chômeur. Le coût de ce chômeur sera, comme celui de la médiathèque, supporté avec bonne humeur et jovialité par la collectivité. De façon très claire, le maire de Carcassonne, Jean-Claude Perez, un cumulard (député) qui porte son coeur à gauche (puisqu'encarté PS) mais pas au point de laisser tranquille le petit commerce, a donc remplacé par un pur coût une source de richesse qui permettait à au moins une personne (le gérant) de vivre de son travail et de fournir, par ses impôts et ses taxes, des revenus pour aider, au moins en partie, la collectivité. La création de richesses afférente à l'utilisation de la Médiathèque locale est largement gobée par le nouveau chômeur. Et si l'on tient compte de l'habituel succès des administrations à gérer le pognon des autres, avec le fabuleux [...] http://h16free.com/2013/05/04/23219-quand-letat-sabote-le-commerce-il-reussit-tres-bien |
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Risque et volatilité ![]() De l'action A et de l'action B, laquelle vous semble la plus risquée ? La plupart d'entre vous avez sans doute répondu l'action A. C'est à cause de cette grosse baisse entre 2010 et mi-2011 : là, comme ça, visuellement, on voit bien que l'action A est plus volatile que l'action B n'est-ce pas ? Certains d'entre vous suspectent peut être même que la Value at Risk de A est nettement supérieure à celle de B. Eh bien non. La volatilité de ces deux titres est rigoureusement identique. 2.642622% exactement (non-annualisée). Je pourrais aussi vous calculer la VaR, mais le mieux est de vous montrer directement les distributions des rendements hebdomadaires de ces deux actions. Vous n'en voyez qu'une ? C'est normal : elles se superposent parfaitement. En fait et pour tout vous dire c'est exactement la série de données ; la seule différence étant que pour A, les points sont ordonnées (hausse, baisse, hausse), tandis pour B, je les ai mélangés de façon à peu près aléatoire. Question aux matheux qui travaillent dans la finance : pourquoi êtes-vous en train de chercher à stabiliser cette fichue matrice de covariance déjà ? [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/risque-et-volatilite.html |
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Le risque et la rémunération de l'investisseur ![]() Par investissement, nous entendrons l'acquisition d'un actif dans le but d'en tirer des revenus futurs. C'est-à-dire que c'est une part de notre pouvoir d'achat dont nous abandonnons la jouissance immédiate en espérant accroître notre pouvoir d'achat futur. Partant, il découle de cette définition qu'un « investissement » dont l'objet n'est pas de générer des revenus futurs (i.e. pour « sauver l'emploi » par exemple) n'est pas un investissement mais une consommation et que la profitabilité d'un investissement se mesure nette d'impôts et d'inflation. Afin d'alléger la lecture, ce dernier point sera implicite dans ce qui suit. Tout investissement peut se décrire par le montant P que nous acceptons de mobiliser sur cette opération, la durée T (ici en années) du projet d'investissement, les profits intermédiaires Ct que nous allons toucher chaque année t (de l'année 1 à T) et la valeur résiduelle N de notre investissement en T. De ces différents éléments, on peut déduire k, le taux de rendement interne (TRI) du projet d'investissement en résolvant une équation de la forme : De cette équation, nous déduisons que la valeur actuelle d'un investissement (P) est égale à la somme des revenus futurs que nous en attendons (les Ct et N) actualisés à un taux k qui n'est rien d'autre que le taux de rendement espéré de ce projet. C'est mathématique et c'est vrai pour n'importe quel investissement : remplacez les Ct par les coupons versés par une obligation et N par sa valeur nominale [2] et vous obtenez la formule de valorisation de cette obligation ; prenez des loyers et la valeur de revente d'un appartement et vous décrivez un projet d'investissement locatif ; considérez les profits annuels que peut vous faire réaliser une usine supplémentaire et sa valeur résiduelle au bout de vingt ans et vous obtenez un projet industriel. Le coût du capital « Un tiens, dit le proverbe, vaut mieux que deux tu l'auras. » Si l'investissement n'était pas rémunéré - c'est-à-dire si notres espérance de rendement k était nulle ou négative - personne n'investirait. En tant qu'êtres humains, nous avons une préférence pour la jouissance immédiate de notre pouvoir d'achat et donc, nous n'y renoncerions pas si nous n'avions pas de bonnes raisons de le faire. C'est la valeur-temps de l'argent [4], la première composante de k ; un principe connu depuis - au moins - le XVIe siècle et les scolastiques [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/le-risque-et-la-remuneration-de.html |
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Mister Market and Doctor Conjoncture du Vendredi 3 Mai 2013: La déflation est bien là mais elle est inégale par Bruno&n ![]() Ne vous laissez pas influencer par les chiffres de l'emploi américain, la déflation est là et le ralentissement économique également. Tous les indicateurs précurseurs américains sont médiocres et surtout les plus importantes comme les ventes finales. L'emploi n'est pas un indicateur fiable, c'est indicateur retard, lagging. Il exprime ce qui s'est passé il y a trois à six mois, il ne préfigure rien. Ce n'est pour rien que les maitres du monde balancent 85 plus 75 billions de QE chaque mois, c'est à dire 160 milliards de dollars, c'est parce qu'ils savent...
L'Australie est plus que le canari dans la mine. Ce n'est pas seulement l'activité qui chute et l'économie qui s'effondre, c'est le risk financier qui revient. Car il faut savoir que l'Australie est un pays anglo-saxon, il pratique à grande échelle le deficit spending, il est mal géré, il a une bulle immobilière , il a une bulle des salaires , une bulle de la misallocation des ressources. Bref il a tout pour être déstabilisé et déstabiliser les autres par le canal bancaire et celui des marchés. L'économiste Steve Keen avait une fois de plus raison et on dira une fois de plus que personne n'avait vu venir la crise n'est-ce pas ?
Voici quelques chiffres du dernier PMI, celui d'avril pour l'Australie:
Le super cycle des commodities c'est fini! Le super cycle du miracle chinois, c'est fini! [...]http://leblogalupus.com/2013/05/03/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-vendredi-3-mai-2013-la-deflation-est-bien-la-mais-elle-est-inegale-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Cette si pratique laïcité ![]() La laïcité, finalement, c'est un concept typiquement français, voire franchouille à mesure que les réformes s'entassent pour s'assurer de son étanchéité à la société réelle. Heureusement, régulièrement, quelques élites lumineuses viennent éclairer nos lanternes sur la question. Et lorsqu'elles s'allument, les ombres peintes sur la cavernes sont ... étonnantes. Bien sûr, on a récemment goûté à l'inénarrable plaisir d'écouter Vincent Peillon, le ministre de la Rééducation Mentale des petits Français, nous expliquer exactement comment il entendait inculquer à nos chères têtes blondes les rudiments pratiques de la République Laïque, Une et Indivisible. D'ailleurs, le rapport complet destiné à expliquer précisément comment la lobotomie sera effectuée sur le jeune peuple citoyen en devenir est maintenant disponible (ici) et ne laisse aucun doute ni sur l'aspect moral du projet, ni sur son aspect laïc. On pourrait s'imaginer qu'alors qu'une crise économique sans précédent secoue cette fameuse République, qu'une crise sociale est en train de s'installer, et qu'une crise politique devrait débouler dans les prochaines semaines, un La France n'avait vraiment pas besoin de ça, mais au détour des navrantes déclarations de Hollande sur les entreprises et le lien particulier qu'elles devaient développer avec l'éducation, Jean-Luc Mélenchon, le jovial et sympathique faire-valoir de Marxine Le Pen et toujours aussi tendrement paléo-communiste, n'a pas pu s'empêcher de se faire mousser un peu avant son grand dépoussiérage du 1er Mai. Probablement ragaillardi par une montée de sève inopinée, [...] http://h16free.com/2013/05/03/23145-cette-si-pratique-laicite |
![]() ![]() | Mur de Cons : c'est celui qui dit qui l'est ![]() Intéressante affaire que ce Mur de Cons : elle permet de rappeler qu'il faut abandonner toute idée de Justice impartiale tant la magistrature française est orientée politiquement. Mais les scories de cette affaire, et son développement du côté de France3 permettent par ricochet d'apprécier l'ampleur de l'hypocrisie qui règne chez une bonne partie des journalistes. Le malaise, déjà grand au sein de la majorité, et qui aura touché même une ministre pourtant toute acquise aux frasques idéologiques des magistrats, se sera donc étendu, assez rapidement, du côté des journalistes lorsqu'on a appris que les images polémiques avaient été prises par l'un d'eux, le scélarat, le traître, l'impudent, un certain Clément Weill-Raynal, salarié de France3 depuis plusieurs années (en plus !). Sapristi. Le parcours de la vidéo en question est intéressant puisqu'elle a bien été remise à Atlantico par un magistrat dont on ne saura pas plus. Le coupable de cette fuite ne pouvant pas être identifié facilement sans faire cracher le morceau à la rédaction du média en ligne, la meute des bien-pensants, outrés d'être ainsi clairement dévoilés, se sera reportée sur la source initiale, celui qui fut, à l'évidence, l'auteur des images en question, et qui était bien plus facile à identifier. Une fois chopé, la machine médiatique s'emballe sans problème : « suite aux premiers éléments de l'enquête interne menée à propos de la vidéo dite du mur des cons » (parce que, comprenez-vous, il fallait une enquête, absolument, pour savoir QUI avait ainsi osé faire un tel acte abominable), la direction de France3 décidera d'une sanction disciplinaire (ou pas) à l'encontre de l'auteur de la vidéo, qui « a fait le choix d'en dissimuler l'existence à sa hiérarchie », parce que la garder pour lui et la transmettre à un magistrat qui, lui, ne l'a pas gardée pour lui, constitue un acte absolument déloyal.
Bref. On reproche, à l'évidence, l'absence de déontologie du journaliste qui a été prendre des images en cachette pour les faire fuiter et de ne pas en avoir [...] http://h16free.com/2013/05/02/23123-mur-de-cons-cest-celui-qui-dit-qui-lest |
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Mister Market and Doctor Conjoncture du Mercredi 1er Mai 2013: Le retour des forces déflationnistes est incontestable par Bruno ![]() Le taux du 10 ans US est revenu dans les plus bas de l'année. Finie l'idiotie de la Grande Rotation : Les matières premières sont dans les plus bas, les capitaux commencent à fuir les émergents, les bourses des émergents ne se sont pas solidarisées du rally Américain, l'Australie est en difficulté, les grands producteurs de matières premières commencent à deleverager , le marché chinois des actions est le canari dans la mine! ///////////////////////////////////////////////// L'Australie taille dans son budget Le retour à l'équilibre est compromis par le niveau du dollar australien et la baisse des exportations. Le budget australien pour 2012/2013 sera amputé de 7,5 milliards de dollars australiens (5,9 mds d'euros), affecté par la fermeté du dollar et le repli des exportations lié au recul de la demande chinoise en matières premières, a annoncé le ministre des Finances. Wayne Swan présentera le budget en mai avant des élections législatives en septembre, données perdues pour le parti travailliste au pouvoir malgré une croissance toujours élevée (+3,1% au 4e trimestre 2012 sur un an) et un chômage relativement bas, à 5,6% en mars, au plus haut toutefois depuis trois ans. Le gouvernement prévoyait de ramener le budget à l'équilibre au cours de l'exercice courant mais y a renoncé en décembre. Le dollar fort et le ralentissement du taux de croissance de la Chine pèsent sur les industries exportatrices en particulier le secteur minier. «Cela a porté un coup violent aux recettes fiscales de 7,5 milliards de dollars depuis la révision (des prévisions de budget) à la fin du premier semestre», a déclaré Wayne Swan à la télévision publique ABC. Et «bien entendu l'impact ne sera pas circonscrit à cette année budgétaire mais concernera également les prévisions pour le futur», a-t-il averti. [...] http://leblogalupus.com/2013/05/01/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-mercredi-1er-mai-2013-le-retour-des-forces-deflationnistes-est-incontestable-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | C'est pas nous, c'est les Allemands ![]() Rien de tel qu'un débat politico-économique de fond, arguments contre arguments, pour éclaircir les idées et bien comprendre les positions de chacun. Avec d'intelligentes controverses et des argumentaires fournis, on fait progresser le savoir, on peut analyser le passé, décider pour le présent et préparer le futur. Les socialistes de gauche et de droite l'ont bien compris et, sans plus attendre, nous offrent donc une polémique politicienne débile frisant le n'importe quoi au fer chaud. Comme d'habitude, différents éléments se seront percutés pour parvenir à ce foutoir dantesque que seul un pays en pleine déconfiture politique, économique, sociale et morale est capable de proposer à son peuple. En plus de politiciens de tous bords affûtés comme du beurre chaud, il y a bien sûr, en bonne place, une presse en syntonisation parfaite avec l'équipe au pouvoir, amoureusement scotchée à la doxa en vigueur et qui relaie donc avec une précision millimétrique les moindres éjaculations oratoires maladroites des gouvernants, de leurs sbires et de leurs thuriféraires. Ainsi, Le Monde, toujours à la recherche d'un moyen simple de faire pencher le gouvernement vers encore un peu plus de socialisme, a profité d'une fuite pour nous entretenir d'un brouillon de texte produit en interne du parti majoritaire et dont le contenu laisse planer peu de doute : les socialistes français sont contre l'austérité (surprise !) et trouvent, dans Angela Merkel, une version à peine édulcorée de l'antéchrist pleine d'intransigeance égoïste, elle qui, je cite les clowns du PS, « ne songe à rien d'autre qu'à l'épargne des déposants outre-Rhin, à la balance commerciale enregistrée par Berlin et à son avenir électoral » ; ce qui est abominable pour le socialiste moyen qui gribouille ce genre de penibleries, tant il semble évident qu'un dirigeant ne doit pas songer à l'épargne des déposants (« n'afoutr, c'est pas mon pognon »), que la balance commerciale équilibrée, c'est pour les branleurs, et que son avenir électoral est bien évidemment la dernière de ses préoccupations. Ces gens sont formidables. C'est à ça qu'on les reconnaît. La réaction politique n'aura évidemment pas traîné et elle est bien évidemment salée, surtout à gauche. Je passe en effet pudiquement sur [...] http://h16free.com/2013/05/01/23089-cest-pas-nous-cest-les-allemands |
![]() ![]() | Finalement, le racisme anti-blanc existerait un peu tout de même ![]() Surprise, stupéfaction, étonnement et ébahissement : le racisme anti-blanc existerait un peu tout de même et, plus fort encore, serait condamnable au même titre que le Racisme Officiel, celui tourné contre les Pas-Blancs. Avec cette jurisprudence qui vient de s'écrire, de nouveaux territoires juridiques s'ouvrent à l'exploration du vivre-ensemble par les citoyens français de toutes les couleurs. Youpi. Toute l'histoire se passe en septembre 2010 : un certain Terrence Cheval, vendeur de son métier, se fait agresser par deux individus (l'homme à homme est rare, de nos jours, comme le courage, sans doute, de se battre d'égal à égal, sans arme du coté de l'agresseur) dont l'un, Arnaud Djender, finit par se faire attraper. Défavorablement connu des services de police, comme on dit pudiquement d'un type qui a un casier déjà long comme le bras, ce dernier est accusé, en plus d'avoir tapé dans la viande de Cheval, de l'avoir copieusement insulté avec des injures à caractère raciste. Oh. Évidemment, dans les articles de presse qui relatent l'affaire, c'est un peu confus puisque dans cette agression, tout le monde est blanc (mais si), ce qui rend le caractère raciste des injures plus délicat à comprendre, et oblige les pisse-copie à des danses du ventre autour du pot pour ne pas dire que l'agresseur est de type « maghrébin » ou « un truc du style mais pas noir ». L'aspect comique de la non-discrimination chromatique des journalistes est flagrant lorsqu'il s'agit d'expliquer la déposition de notre agresseur : Lors d'une déposition en mars 2011, lors de laquelle le prévenu niait encore l'agression, des clichés de lui-même lui on été soumis, sur lesquels il avait affirmé ne pas se reconnaître. Pressé de décrire la personne y figurant, il évoque un homme « de type arabe ». Plus facile, en revanche, de glisser avec souplesse sur le casier du guignol ; pour le coup, les scribouillards ont l'habitude. L'aimable agresseur est - c'est ballot - en état de récidive et risque donc jusqu'à dix ans de prison. La procureure requiert donc quatre ans de prison dont un avec sursis. Comme on le voit, le risque de ces dix ans est donc très théorique. Après tout, ce n'est peut-être que sa première récidive, hein. Comme tout le monde, il a le droit à une [...] http://h16free.com/2013/04/30/23055-finalement-le-racisme-anti-blanc-existerait-un-peu-tout-de-meme |
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La confiture d'orange et le grand marché Un ami (qui se reconnaitra) s'est lancé dans une petite aventure entrepreneuriale : il va produire et essayer de vendre de la confiture artisanale. Il a quelques recettes - dont une, en particulier, à base d'oranges - qui, de l'avis de tous, sont excellentes ; il a le savoir-faire et, last but not least, il a envie de se lancer. Selon ses calculs [1], il devra faire face à 1 000 euros de coûts fixes par an auxquels se rajouteront 3 euros de coûts variables par pot produit et expédié chez ses clients. De ces estimations, il déduit assez facilement que pour gagner 24 000 euros par an avant impôts et autres prélèvements obligatoires, il devra vendre 5 000 pots à 8 euros. Naturellement, il obtiendrait le même résultat en vendant 2 000 pots à 15,5 euros seulement voilà, même si son produit est un produit haut-de-gamme qu'il destine à une clientèle plutôt aisée, le fait est que vous ne pouvez pas espérer vendre un pot de confiture d'orange à n'importe quel prix. En gros, vous pouvez estimer que 10 euros pour un pot de 500 grammes, c'est un maximum : au-delà, il est assez probable que vous ne vendrez rien. D'où son objectif de vente : 5 000 pots de 500 gramme par an à 8 euros l'unité. Ça n'a l'air de rien 5 000 pots mais il faut les vendre. C'est-à-dire qu'il va lui falloir trouver des clients qui, non seulement aiment la confiture d'orange mais sont aussi prêts à mettre 8 euros dans un pot de 500 grammes. Typiquement, si l'on retient par hypothèse une demande solvable de l'ordre d'un pot par an pour 10 000 habitants, il lui faut un marché de 36 millions d'individus pour espérer gagner sa vie. Sauf que cette petite entreprise, c'est en Israël qu'il essaie de la créer et en Israël, vous ne pouvez pas compter sur plus de 8 millions d'habitants. En d'autres termes, sur un marché aussi restreint, cette entreprise ne peut pas exister. Si mon ami veut vivre de son travail, il n'a qu'une seule solution : exporter ou, si vous préférez, avoir accès à un marché beaucoup plus grand qu'Israël. Ce que cette petite histoire souligne au-delà de ce cas particulier, c'est que plus un marché est grand, plus il peut accueillir d'activités économiquement viables. Vous pouvez schématiser cette idée en considérant que la capacité d'une entreprise à générer des bénéfices - et donc à exister - dépend du produit de son chiffre d'affaires et de son taux de marge nette [2] : dans un petit marché, où le chiffre d'affaires est contraint, seules les activités à forte marge peuvent survivre mais plus le [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/04/la-confiture-dorange-et-le-grand-marche.html |
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De la liberté des échanges Au début du cours, le professeur distribue à ses étudiants un panier standardisé de sucreries - par exemple, chacun reçoit trois fraises tagada, deux arlequins, un rouleau de réglisse, un oeuf au chocolat et quatre pastilles à la menthe. Ce faisant, il procède donc à une allocation parfaitement égalitaire. Lorsque la distribution est finie, le professeur demande à chacun de ces étudiants d'évaluer, en euros, la somme qu'ils seraient prêt à payer pour acquérir un panier identique et d'inscrire leurs estimations sur un morceau de papier. Les étudiants s'exécutent ; le professeur récupère leurs évaluations et en fait la somme. Mais voilà que le professeur invite ses étudiants à échanger leurs sucreries comme bon leur semble de telle sorte que l'amateur de réglisse et celui qui n'aime pas la menthe puissent adapter leurs dotations respectives à leur goût. Encore une fois, les étudiants jouent le jeu, le professeur leur demande d'évaluer leurs nouveaux paniers, récupère ces nouvelles évaluations et en fait la somme. Que croyez-vous qu'il observe ? Eh bien la richesse totale de cette petite économie expérimentale a augmenté. Pour certains étudiants, la dotation initiale était satisfaisante : ils n'ont donc pas participé à l'échange et la valeur de leur panier n'a pas changée. En revanche, pour d'autres, comme l'amateur de réglisse et celui qui n'aime pas la menthe, cette cession d'échange libre a été l'occasion d'améliorer le panier du professeur et donc, ils estiment que la valeur de leur dotation s'en est trouvée augmentée. Notez bien ceci : entre le début et la fin du cours, ni le nombre, ni la qualité des bonbons en circulation dans la salle de classe n'a changé. La seule chose qui ait changé, c'est que les étudiants, parce qu'ils ont pu échanger leurs sucreries, se sentent plus riches après qu'avant l'échange. C'est-à-dire que le simple fait d'être libre d'échanger créé de la richesse. [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/04/de-la-liberte-des-echanges.html |
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Le chômage, c'est la faute à l'austérité, et l'austérité, c'est la faute à l'Allemagne, non& - La tradition qui veut que les indices américains terminent la semaine et le mois au zénith a été démentie in extremis. La lourdeur l'a emporté au cours des derniers échanges vendredi. Pas de cinquième hausse consécutive pour le S&P 500, qui gagne tout de même 1,75% sur la semaine écoulée - le Nasdaq engrange +2,2%. Wall Street avait pris un départ médiocre... mais la tendance s'est améliorée à partir du milieu de la matinée. Un algorithme haussier s'est appliqué à tirer les indices américains vers les sommets. Tout fonctionnait à merveille : les trois principaux indices de référence affichaient des scores positifs vers 21h40. Cependant, le dernier quart d'heure de la séance s'est soldé par une vague de dégagements de précaution, Wall Street s'avérant incapable de franchir ses plus hauts historiques. Mince consolation avec le Dow Jones qui conservait un gain symbolique de 0,08%. Toutefois, le S&P lâchait 0,20% et le Nasdaq reculait de 0,33% dans le sillage d'Amazon (victime d'un trou d'air de -7%, la prudence étant de mise pour le deuxième trimestre)... Quant au Russell 2000, il reperdait 0,55%. Ce scénario trahit l'absence de véritable relais acheteur. Les maigres volumes de transaction en témoignaient : 540 millions de titres échangés vendredi contre 560 millions en moyenne la semaine dernière. - Les chiffres hors de cause Ce score un peu "en dedans" avait tout pour séduire les haussiers puisque la Fed ne saurait envisager de réduire ou suspendre son QE3 avant très longtemps (fin 2013 au minimum). Le PIB du premier trimestre 2013 comportait également une bonne surprise : les dépenses des ménages américains auraient progressé de 3,2% au lieu de 2,8% attendus. Paradoxalement, la demande intérieure est demeurée faible (+1,5%). Cela remet en cause le scénario d'une Amérique qui s'appuie résolument sur sa propre dynamique interne. Les marchés n'ont en fait nul besoin d'une dynamique interne. Bien au contraire : une panne de croissance, une consommation moribonde, des chiffres du chômage à frémir d'horreur et la mécanique haussière tirent les indices vers les sommets avec la [...] http://la-chronique-agora.com/chomage-austerite-allemagne/ |
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Politique Friction du Lundi 29 Avril 2013: Changer de chef ? Non, changer de France ! Par Bruno Bertez ![]() Les titres de l'actualité ne sont divers qu'en apparence. Tout se tient, tout est manifestation du même mal, le mal français. La France n'est pas seulement divisée en droite et gauche, « elle marche à côté de ses pompes ». Excusez cette expression, dans sa vulgarité, elle exprime au plus près notre pensée. Les élections se gagnent par le mensonge et l'invective, les médias font de l'audience par la flatterie, mais le pays et la crise, eux, se gèrent, ou devraient se gérer, par le recours à la vérité, au bon sens et au courage. Essayons d'introduire un peu de lucidité.
Dans les derniers mois du règne de Sarkozy, ce lépreux, il avait tous les défauts, tous les vices. Rien, dans sa personne ou son action, ne trouvait grâce auprès des Français et, bien entendu, auprès des médias. A l'inverse, le peuple n'avait d'yeux que pour Hollande. Peu importait que son analyse de la situation soit inexistante. Peu importait que le personnage soit falot. Peu importait que ses propositions soit une catalogue d'âneries à la Prévert. Un an plus tard, la popularité et l'adhésion à la politique de Hollande sont au plus bas, on dit même qu'elles touchent des records absolus. On serait autour des 70 à 75% de rejet. Sarkozy, lui, remonte. On le regrette et on lui prête une adhésion qui l'autoriserait à se remettre en selle et à participer à nouveau aux joutes politiques. Est-ce que cela ne mérite pas réflexion? PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: Voici quelques remarques. Le rejet de Hollande est complexe. Les électeurs de droite le sanctionnent en raison de son action clivante. Il a repolarisé la France, il l'a coupée en deux, il a ressuscité les vieilles lunes de la lutte des classes revue et corrigée par les envieux et paresseux et déviants de tous bords. La société civile lui en veut de sa destruction des bases de la famille, de l'héritage, du mariage, de la filiation, des confiscations, de la mise en avant des minorités anti-modèles. [...]http://leblogalupus.com/2013/04/29/politique-friction-du-lundi-29-avril-2013-changer-de-chef-non-changer-de-france-par-bruno-bertez/ |