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Risque = incertitude Nous disposons d'un modèle qui prédit que demain, le soleil se lèvera à l'est et se couchera à l'ouest. Il y a deux manières de concevoir ce modèle. La première, la méthode empirique, consiste à réaliser un très grand nombre d'observations et à en induire une loi : en l'espèce, le soleil s'est levé à l'est et couché à l'ouest dans 100% des observations ; d'où notre modèle. Une autre manière de procéder consiste à comprendre la mécanique céleste. De fil en aiguille, on comprend que c'est la terre qui tourne autour du soleil et que ce phénomène s'explique par la rotation de notre planète sur elle-même. De là, on en déduit que, parce que la terre tourne vers l'est, le soleil se lèvera demain à l'est et se couchera à l'ouest. Quelque soit la méthode utilisée, notre modèle de prévision va fonctionner. Pourtant, il existe une situation dans laquelle ces deux approches sont radicalement différentes dans leur capacité à prédire le futur : le black swan ; et si, pour une fois, le soleil se levait à l'ouest et se couchait à l'est ? Du point de vue du positivisme logique, le modèle empirique est validé par l'expérience ; c'est-à-dire que le black swan n'est pas un état possible du futur ou, du moins, il n'est pas envisagé par le modèle de prédiction. Plus prudent, Karl Popper estimera que le modèle n'est pas validé mais non-réfuté jusqu'à preuve du contraire ; mais en pratique, les utilisateurs du modèle attendront d'observer un black swan pour intégrer cette possibilité au modèle de prédiction. En revanche, le modèle déductif intègre - au moins implicitement - la possibilité d'un black swan. Il existe un état possible du monde dans lequel le soleil se lève à l'ouest et se couche à l'est : c'est ce qui arriverait si la terre se mettait à tourner dans l'autre sens. C'est-à-dire que l'équipe chargée de faire tourner le modèle peut intégrer dans ses calculs un ou plusieurs scénarios dans lesquels, suite à un évènement extrêmement improbable et jamais observé, la terre se met à tourner vers l'ouest. Bien sûr, ils peuvent oublier d'envisager un certain nombre de scénarios mais au moins, le modèle intègre la possibilité d'un black swan. Ce n'est pas parce qu'un emprunteur n'a jamais fait défaut qu'il ne peut pas faire défaut. Même si vous considérez [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/risque-incertitude.html |
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Double clôture à 1 666 : le S&P 500 saisi par le démon de la hausse - La séance de lundi n'a donné suite à la publication d'aucun chiffre économique... et de toute façon, tout ce qui reflète l'état de l'économie réelle et ses perspectives à court ou moyen terme n'a aucune espèce d'influence sur la formation des cours boursiers. Nous allons donc pouvoir nous aussi nous amuser à jongler avec les scores algébriques tout au long de cette chronique... et comme vous allez le découvrir, nous ne sommes pas les seuls ! La journée des "Trois sorcières" du vendredi 17 mai a donné lieu sans surprise à une hausse généralisée des indices américains : +0,9% en moyenne. Ils alignent ainsi une quatrième semaine de records consécutifs. Le score le plus singulier fut toutefois celui du S&P 500, qui clôturait officiellement à 1 666,1 points - avant modification mais peu importe, tout le monde avait noté ce score de 1 666. Fait rarissime, le score de clôture du S&P a été ajusté (recalculé) vendredi à 22h39 ; c'est le seul des trois indices majeurs à l'avoir été. C'est donc 1,35 point d'indice qui a été rajouté avec l'annulation par la SEC d'une transaction "étrange" sur Anadarko. Le titre a chuté de 91 $ vers 45 $ à 21h59 : encore un flash krach a priori totalement inexplicable... mais attendez la suite. Le score final est donc 1 667,47 et non plus 1 666,12 points. Cependant, S&P affichait 1 667,37 à 21h59 - et ce chiffre ne voulait rien dire, contrairement à 1 666... qui cadrait diablement bien avec une séance des "Trois sorcières" ! - Occultisme et trading... N'importe qui peut découvrir sur internet une abondante littérature concernant le chiffre 666 sans avoir la moindre sympathie pour l'occultisme satanique. En tout cas, il ne peut s'agir d'un pur hasard... car il a fallu recourir à une puissance de calcul colossale et exploiter toutes les ressources du trading haute fréquence pour obtenir le score symbolique des 1 666. Sauf que dans la précipitation des 10 ou 15 dernières secondes de transactions officielles, un algorithme s'est emballé sur Anadarko. Le titre a perdu la moitié de sa valeur en quelques dixièmes de seconde alors que la pression baissière aurait dû être répartie en douceur sur [...] http://la-chronique-agora.com/double-cloture-sp-500/ |
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Mister Market and Doctor Conjoncture du Mardi 21 Mai 2013: "L'englande du siècle!" par Bruno Bertez ![]() Le système ne peut supporter de hausse des taux un tant soit peu significative. Les intervenants financiers sont hedgés contre un risque de hausse des taux, mais qui couvre les hedgeurs ? Qui supporte le risque final? Il faut bien que quelqu'un assure contre la hausse des taux si la communauté financière est hedgée... Il y a un assureur caché quelque part, comme en 2008 et 2009, et cet assureur, vous ne le savez pas, mais .... c'est vous! Si vous prenez une assurance "inondation" pendant une longue période de sècheresse, très longue, le prix des assurances s'effondre et tout le monde est couvert a peu de frais. Que se passe-t-il le jour, inéluctable ou les inondations arrivent? Eh bien il se passe que les sinistres se multiplient, couteux, graves et que les assureurs, en raison de la mauvaise appréciation des risques ne peuvent faire face et qui paie... vous , encore vous! Le problème des taux artificiellement bas, est là, quand on veut en sortir. Tout le monde est positionné dans l'autre sens. Le risque est plus que maximum, il est générationnellement catastrophique. Au point de vue strictement boursier nous sommes dans la situation de 1999. La hausse est forte, ininterrompue, les vendeurs a découvert sont étranglés, ils se rachètent jour après jour. Les grands prédateurs du type Goldman Sachs sentent l'odeur du sang, ils poussent à la roue, à la panique. GS vient d'annoncer une prévision de 1750 pour le SP&500 en fin d'année. Pourquoi, à votre avis? La situation économique est mauvaise, tout se disloque comme cela se passait dans le secteur techno en 1999/2000, donc la divergence entre l'euphorie boursière et le fondamental est énorme. On va étrangler les shorts , essayer de faire venir le public pour le b....r et puis quand tous ces prédateurs auront balancé leur papier ou tenté de le faire, ce sera le trou. Contrairement à ce que disent les commentateurs contrarians classiques, nous ne sommes pas dans une bulle, une manie boursière; Une bulle c'est une "manie" une folie temporaire comme lors des techno ou du housing , ici nous sommes dans l'escroquerie pure et simple, on envoie sciemment les gens à l'abattoir. Il n'y a ni manie des tulipes ni manie des valeurs du Mississipi, non il y a "l'englande" , il [...] http://leblogalupus.com/2013/05/21/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-mardi-21-mai-2013-lenglande-du-siecle-par-bruno-bertez/ |
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Alerte rouge du Mardi 21 Mai 2013: Dépôts bancaires, la vigilance s'impose à tous les niveaux, dès maintenant! pa ![]() A tous les niveaux, cela signifie :
Politique, parce que les politiciens de droite et de gauche ont fait le choix de vous mentir. Quant aux autres, les extrêmes, ils ne travaillent pas, donc ils ne vous éclairent pas, ils ne cherchent qu'à récolter les mécontents. Plus il y en a et plus ils ont un gros marché potentiel, il ne faut donc pas compter sur eux pour être défendus. Les politiques, Hollande en tète osent dire que la crise est finie, il l'a réaffirmé lors de sa conférence de presse. Les mêmes osent dire que les banques françaises sont saines et sans risque; Ils vous égarent délibérément. Egan Jones classe en catégorie spéculative type BB la plupart des banques françaises et il a raison; Le problème ce ne sont pas seulement les pertes enfouies dans les bilans, donc les faux bilans et les créances douteuses, le problème c'est l'accès au refinancement. Voilà ce que l'on vous cache. Les problèmes du capital insuffisant ou des pertes se comptent en dizaines ou centaines de milliards, celui du refinancement de gros est en trillions. Et de plus en dollars bien souvent, et non en euros. Nous soutenons que si on triche, si on cache la vérité sur la situation réelle des banques, alors, on ne peut légitimement vous tenir pour responsables et vous obliger à financer les futures pertes. Vous ne pouvez être tenus pour responsables que pour ce que vous connaissez!... Les banques euros sont en faillite virtuelle, elles tiennent par les assurances de la BCE, les promesses de swaps de la FED, les fausses comptabilités, les maquillages de comptes, les certifications bidons des réviseurs, ceci exclut sauf recours à la violence que vous puissiez être tenus comme devant participer aux pertes. Ceci exclut, tant que les comptes ne sont pas honnêtes, que vous puissiez être mis à contribution. Si cela était fait, vous seriez légitime, face à la violence d'Etat à recourir vous-même à la violence. Financier. Un groupe vient de déposer un projet à Bruxelles qui prévoit le bail in, la participation des soi-disant [...] http://leblogalupus.com/2013/05/21/alerte-rouge-du-mardi-21-mai-2013-depots-bancaires-la-vigilance-simpose-a-tous-les-niveaux-des-maintenant-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Heureusement, en France, il reste le tourisme ! ![]() La France ne va pas bien. L'économie est en berne. La croissance est aussi molle que son Président de la République. Heureusement, il nous reste nos vins et nos fromages (dont certains sont mous et s'appellent Président, ce n'est pas un hasard). Il nous reste aussi nos paysages magnifiques et nos vieux monuments, marqueurs flamboyants d'une Histoire grandiose maintenant révolue. La France continuera donc d'attirer le touriste, n'est-ce-pas ? Eh bien on peut se poser la question. Quel attrait la capitale du pays va-t-elle pouvoir déclencher lorsqu'on retransmet en mondovision une imposante bande de dégénérés qui refait intégralement la déco de la place du Trocadéro, sur fond de soleil couchant et de Tour Eiffel ? Que peuvent penser les prochains touristes lorsqu'ils apprennent qu'ils prendront le bus et passeront par ces avenues lors de leur prochaine visite dans la capitale ? Eh bien les touristes en pensent qu'il est de moins en moins recommandé d'aller flâner dans les rues parisiennes. D'ailleurs, l'Association Chinoise du Tourisme avait récemment émis des protestations contre les agressions dont font preuve régulièrement les ressortissants de l'Empire du Milieu, protestations assorties de recommandations de sécurité et de plaintes officielles passées vers le gouvernement français devant la recrudescence des problèmes. Bien évidemment, les touristes redoutent, en moyenne, bien plus les pickpockets et autres voleurs à la tire que les casseurs. Mais ils ne peuvent s'empêcher de convenir que les bousculades (? Manuel Valls) qui ont lieu, that's not good for Paris. Ben non, ce n'est pas très bon, tout ça. D'autant que les petits soucis continuent : victime d'un vol à son hôtel pendant le festival de Cannes, Zhang Qiang, le numéro deux du China Film Group - un type sans influence, on le comprendra aisément - déplore (pour le dire diplomatiquement) le manque de sécurité en France. Il en profite pour dénoncer l'arrogance des Français (oh, [...] http://h16free.com/2013/05/21/23732-heureusement-en-france-il-reste-le-tourisme |
![]() ![]() | C'est la Fête d'une certaine Nature ![]() Vous ne le savez pas encore (parce que vous, lecteurs, êtes de ces gens bien qui ne se vautrent pas dans la propagande écobisou du pays), mais demain, le 22 mai, sera le début de la Fête de la Nature qui s'étalera mollement jusqu'au 26 mai dans tous les coins et recoins de France. La tempête d'écogluanteries va donc se déchaîner. Vous ne pourrez y échapper. Désolé. En quoi consiste cette nouvelle démonstration de pensée correctement orientée et de quelle façon aussi inutile que ridicule certaines autorités autoproclamées ont décidé de cramer votre argent ? Pour répondre à cette question, il suffit de se rendre sur l'incontournable site web développé à grands frais exprès pour cette occasion. Dans l'habituel et prévisible débordement de couleurs acidulées qui préside à tout événement qu'on voudra citoyen, festif et destiné à toucher, avant tout, le subconscient enfantin des contribuables pour calmer leurs éventuelles protestations, le site présente quelques rubriques permettant de donner un peu de corps à cette célébration d'une Gaïa généreuse, terriblement gentille et agressivement niaise. Rien que le logo « Fête de la Nature », par exemple, permet de bien comprendre que le site s'adresse aux gamins qu'on endoctrine actuellement dans les usines à analphabètes de l'Édulcoration Nationale, et, dans le même temps, à ceux qui sommeillent dans l'adulte consentant qui paye pour tout ce bazar. Notez la calligraphie espiègle et bondissante, les polices multiples et insoumises, les couleurs bigarrées : avec de tels procédés, n'importe quel slogan, n'importe quelle activité, même abominable, devient amusante et peut se targuer d'intéresser les plus petits et se parer des parfums de l'aventure, de la découverte, de l'espièglerie. Il suffit de faire un essai pour s'en convaincre : À partir de là, tout s'enchaîne naturellement : de l'orange, du vert, des jolies photos de coléoptères aux élytres chamarrées, des petites gerboises qui grignotent un épi de blé, un escargot qui indique le sens de la visite, tout est fait pour que le citoyen, éco-conscient mais terriblement citadin et, on peut le dire, un peu pollueur sur les bords, avec une ouverture d'esprit minimale sur les bestioles et les plantes qui l'entourent pourtant, tout est fait, donc, pour qu'il se sente à l'aise dans cette nouvelle [...] http://h16free.com/2013/05/21/21627-cest-la-fete-dune-certaine-nature |
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Cupcakeconomics ![]() Oubliez l'argent. L'argent n'est pas la richesse mais juste un outil pratique qui permet de la transférer, de la mesurer et de la conserver dans le temps. Dans un monde sans argent, nous échangerions nos richesses grâce au troc, nous n'aurions sans doute pas d'échelle commune pour les mesurer (ce qui poserait surtout un problème à l'administration fiscale) et nous les conserverions en stockant des produits non périssables comme des métaux, des oeuvres d'art, des meubles etc. Être riche, dans un monde sans argent, cela signifie posséder une belle maison, une belle voiture, partir en vacances et pouvoir s'offrir de bons restaurants ; c'est-à-dire que cela signifie exactement la même chose que dans notre monde actuel. À l'inverse, dans un monde où l'argent existe en quantité illimité mais où les magasins sont désespérément vides, la richesse n'aurait aucune signification : vous auriez beau posséderiez un hangar rempli de billets, vous ne mangeriez pas à votre faim et vous vivriez probablement sous un pont. Oubliez donc l'argent et concentrez-vous sur ce qu'est vraiment la richesse : l'ensemble des biens et des services qui rendent nos vies plus agréables ; ces biens et ces services qui, avant que nous puissions en jouir, doivent pour la plupart être produits par la main et l'esprit de l'homme. C'est pour cette raison que, depuis l'aube de l'humanité, nous produisons des richesses : pour pouvoir les consommer - what else ? Dans notre langage moderne, nous appelons Produit intérieur brut la somme des richesses produites dans une zone délimitée de l'espace (habituellement un pays) et du temps (typiquement une année civile). C'est la mesure de ce que nous avons produit et donc, de ce que nous allons pouvoir consommer. C'est, pour prendre une image, la quantité de cupcakes que nous avons préparé au cours d'une année et donc, la quantité de cupcakes que nous allons pouvoir manger. Or, depuis maintenant quelques siècles, depuis ce moment de notre histoire que nous appelons la révolution industrielle, la quantité de cupcakes que nous produisons augmente régulièrement ; nous avons donné un nom à ce phénomène : la croissance. Bien sûr, ce que nous désirons, ce n'est pas une croissance du PIB mais une croissance du PIB par habitant : si notre production de cupcakes augmente proportionnellement au nombre de convives, la part potentielle de chacun reste constante. Ce que nous voulons, fondamentalement, c'est pouvoir consommer plus de cupcakes demain qu'hier : c'est-à-dire que nous voulons une croissance (du PIB) supérieure à celle de la population. [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/cupcakeconomics.html |
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Une boite en plastique à la place du coeur Lorsqu'il apprend la nouvelle, ce 20 janvier 1666, le jeune Louis XIV s'évanouit de douleur. Sa mère adorée, Anne d'Autriche, infante d'Espagne et reine de France, vient de passer de vie à trépas à soixante-quatre ans. Il est vrai qu'Anne n'était, pour les standards de l'époque, plus toute jeune. Aînée de sa fratrie, elle a vu disparaitre un a un ses sept frères et soeurs en finissant par Philippe IV, mort quatre mois plus tôt. Mais la reine n'est pas, à proprement parler, morte de vieillesse : elle avait un cancer du sein. Je n'ai jamais été, pour des raisons d'ordre technique qu'il me semble inutile de développer ici, un proche d'Anne d'Autriche et je ne saurais vous dire quel jugement elle portait sur sa propre vie. Louis XIII fût sans doute un époux déplorable mais il semble que la souveraine ait compensé ce manque d'amour par une relation fusionnelle avec ses fils Louis et Philippe. Quoiqu'il en soit, il est une chose que je tiens pour certaine : en ce début de l'an de grâce 1666, Anne s'est accrochée à la vie. De toutes ces forces et de toute son âme, elle a voulu vivre et je crois même pouvoir dire que devant l'impuissance de ses médecins, elle a prié pour cela. Madame Bastié a tout à fait raison d'écrire que la décision d'Angelina Jolie - celle qui consiste à subir une mastectomie pour éviter de développer le cancer qui a emporté sa mère - dit « quelque chose de notre époque » (Eugénie Bastié, Angelina Jolie et Christine Boutin, duel au sommet) ; je vais même vous préciser quoi exactement : en 1666, Anne d'Autriche n'avait d'autre choix que de mourir tandis aujourd'hui, Angelina Jolie a la possibilité de se prémunir contre cette éventualité. Voilà ce que cette histoire nous dit sur notre époque. Précision à tout hasard qu'un cancer du sein, ce n'est pas exactement bénin et que 87% de chances d'en développer un, ce n'est pas exactement négligeable. Juste pour donner un ordre de grandeur : c'est encore pire que de jouer à la roulette russe avec six balles sur sept dans le barillet [1]. Je veux bien que chacun dispose de sa vie comme il (ou elle) l'entend mais écrire que la décision de Madame Jolie relève du « principe de précaution poussé à son paroxysme » me semble, pour le moins, osé. Emporté dans mon élan, je pourrais dire que j'aimerais vous y voir ; mais non, je n'aimerais pas ; je ne souhaiterais ça à personne ; pas même à Madame Boutin. [...]http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/une-boite-en-plastique-la-place-du-cur.html |
![]() ![]() | Et maintenant, la Sécurité Sociale en fonction du revenu. Ben voyons. ![]() Si vous avez un sentiment désagréable lorsqu'on vous parle de sécurité sociale, de système de soins français que le monde nous envie, et d'excellents remboursements de prestations médicales, c'est normal : plus personne ne semble réellement croire à ces fariboles. Le problème avec les systèmes collectivistes, c'est que même lorsqu'on a cessé d'y croire, il faut continuer à les financer. Et en période de crise, ça pose de furieux problèmes. C'est un peu toujours le même problème avec les bonnes intentions mal boutiquées financées sur la bonne volonté, les calculs faux et une bonne dose de mensonges optimistes : ça finit toujours en catastrophe budgétaire. De ce point de vue, l'ensemble des différentes branches de la sécurité sociale (chômage, maladie, retraite) répond de façon parfaitement prévisible à ce qu'on pouvait attendre d'un système collectiviste qui aura soigneusement détaché les responsabilités de ceux qui coûtent aux devoirs de ceux qui payent : c'est la faillite. Oh, bien sûr, pour le moment, on louvoie, on bricole, on travestit un peu la réalité parce qu'on la sait douloureuse et ce peuple enfantin que les politiciens dirigent ne pourrait encaisser pareille nouvelle. Pensez donc ! « Votre retraite ? Des nèfles. Les indemnités chômages ? Cacahuètes. Les remboursements sécu ? Peanuts. » Voilà qui n'est pas très vendeur électoralement parlant. François Bricorama et Jean-Marc Jardiland occupent donc le terrain pour arrondir les angles qu'on va de toute façon se prendre dans la pommette. Avec les retraites, ce qui était du domaine de l'impossible (augmenter la durée des cotisations) est redevenu réalité dans la décontraction qui caractérise les gens déjà élus dont les promesses n'engagent finalement personne, pas même ceux qui les ont écoutés, ces derniers étant endormis on ne sait trop où. Pour le chômage, ne vous inquiétez pas : les tours de passe-passe statistiques suffiront à pipeauter le peuple. Dans mon godet droit, la catégorie A. Dans mes deux autres godets, du vide élyséen. Je déplace un peu par ici, un peu par là, zip, zoup, la main est plus rapide que l'oeil, zip, zoup, catégorie D, catégorie E, ni vu, ni connu, zip, zoup, et où sont les chômeurs ? Dans le godet du milieu ? Non. Dans le godet de droite ? Non plus. Celui de gauche ? Eh non. Disparu. Pfuit. Sacré François. Quant à l'assurance maladie, il en ira de même : [...] http://h16free.com/2013/05/20/23585-et-maintenant-la-securite-sociale-en-fonction-du-revenu-ben-voyons |
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L'Edito du Dimanche 19 Mai 2013: Notre scénario, survol et articulation avec ce que l'on voit Par Bruno Bertez ![]() Vous savez, car vous faites partie de nos fidèles lecteurs, que nous affirmons que les marchés d'actions sont chers. Que les analystes qui prétendent le contraire sont des incapables. Que la Fed, qui vient de réitérer une étude scandaleuse qui aboutit à conseiller l'achat du S&P 500 est un ramassis d'escrocs. Vous savez aussi, si vous ne l'avez pas oublié, que nous sommes acheteurs d'actions depuis février 2009 et que nous le restons. ///////////////////////////////////////////////////// Le 9 Mars 2009 les Marchés atteignaient leur point bas, le 11 Mars 2009 ce blog ouvrait ses portes résolument bullish sur les actions !!! ////////////////////////////////////////////////////// Si vous nous lisez attentivement, vous avez également remarqué que nous avons, de moins en moins, donné des opinions de trading, à la hausse ou à la baisse. Vous savez que nous considérons qu'il faut être naïf pour se séparer de ses obligations et fonds d'Etat maintenant et pour croire à l'imbécilité de la Grande Rotation tout en affirmant que les porteurs de titres à revenu fixe seront en grande partie ruinés. Vous savez, car nous le répétons, que le marché financier est le Grand Piège, le lieu de destruction de l'excédent de capital qui asphyxie le Système. Nous soutenons que les mouvements boursiers, la volatilité, sont à votre détriment et qu'ils n'ont qu'une fonction, faire passer votre argent de votre poche dans celles des banques et des gouvernements. Les marchés, affirmons-nous, sont un pré sur lequel on vous tond, vous les sheoples, dans le cadre de la Grande Répression Financière en cours. Il est [...] http://leblogalupus.com/2013/05/19/ledito-du-dimanche-19-mai-2013-notre-scenario-survol-et-articulation-avec-ce-que-lon-voit-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Peu de changement : après l'an Nuit, l'an Brouille de Hollande ![]() La petite excitation consécutive à la conférence de presse de François Hollande du 16 mai dernier retombe doucement. Trois jours se sont écoulés, et déjà, tout semble avoir été dit : comme on s'y attendait facilement, la droite l'a trouvé médiocre, les socialistes lui ont découvert une stature présidentielle, et les crypto-staliniens le considèrent comment évidemment bien trop à droite... La presse a suivi son schéma habituel : aux discours nuancés des premières heures suivant la conférence se sont succédé des petits éditos aigres-doux dans lesquels les uns et les autres étaient bien obligés de constater que le Chef de l'État aura fourni une prestation a minima tant la conjoncture économique et la situation politique ne laissaient en définitive aucune latitude au petit comptable qui a hérité des plus hautes fonctions de la République essentiellement sur un malentendu. Parsemant son exercice de petites vannes étonnantes (il avoue se déplacer dans la rue sans que nous le sachions) et le ponctuant sur une petite phrase d'une ambiguïté douteuse (« Nous nous retrouverons ou dans la rue ou dans six mois »), Hollande aura eu bien du mal à convaincre un tiers des Français. Il leur restera toujours la possibilité de jouer à Où Est François... Le lendemain de la séquestration de 400 journalistes par le chef de l'exécutif français pendant plusieurs heures, dans un décorum intégralement baigné de formol, les plus lucides se sont fendus d'une analyse sans demi-teintes de la pitoyable performance de François Hollande : finalement, notre bonhomme n'a proposé aucun ajustement drastique de sa politique, aucun remaniement, aucune remise en question. Alors que le pédalo a déjà heurté le mur, le petit capitaine continue de pédaler sans aucunement changer de cap, donnant l'impression à tous que le fait d'arrêter ses frénétiques mouvements de jambes montrerait instantanément à quel point le pauvret ne sert à rien. Tout indique que la situation n'a pas été analysée correctement ou que si elle l'a été, il s'en contrefiche. De toute façon, comme pour tout bon socialiste, si la réalité lui fait des misères, c'est que cette réalité est ultra-néo-libérale et qu'il va falloir redoubler d'efforts pour la plier à ses desiderata. Et en [...] http://h16free.com/2013/05/19/23647-peu-de-changement-apres-lan-nuit-lan-brouille-de-hollande |
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Politique Friction du Samedi 18 Mai 2013 : Derrière les sondages par Bruno Bertez ![]() Nous sommes de ceux qui considèrent que le enquêtes d'opinion sont intéressantes ... à condition de ne pas leur demander plus qu'elles ne peuvent dire; Les questions sont fermées, encadrées, le sondé est sommé de répondre même si dans beaucoup de cas, il considère que la question est mal posée ou « irrelevante ». En fait les sondeurs posent les questions qui sont dans l'air du temps, les questions qui collent à la mise en forme de l'actualité par les politiques, les médias etc... Mais dans des systèmes non démocratiques comme les nôtres, les sondages balisent les limites à ne pas dépasser. Ne croyez pas que les politiques méprisent les sondages, non cela est faux, ils en sont sinon esclaves du moins dépendants voire pour certains accrocs. Ici les sondages disent deux choses :
Les deux sont liés, si vous n'êtes pas crédible, on ne vous croit pas et vous ne pouvez convaincre. Il peut y avoir des nuances , mais en fait les deux, indiquent que vous gouvernez par défaut , faute de mieux; le mandat est pour 5 ans , il faut faire avec. EN LIEN:Politique Friction du Jeudi 16 Mai 2013: Hollande- Prestation calamiteuse par Bruno Bertez First, France experienced a double dip in real GDP. This is France's second recession in four years with a 0.2 percent contraction. And France is helping to drag down the Euro-area into its sixth quarterly decline. La fin de l'An I ne correspond à rien, il n'y a pas de rupture entre la première et la seconde année, les hommes restent les mêmes , les idées ou plutôt les idéologies ne changent pas. Hollande a accompli des changements tactiques, s'est rapproché du MEDEF, s'est écarté de la première gauche, mais il s'efforce de louvoyer dans ses propos pour ne pas avoir à le reconnaitre; Ce faisant, il devient de moins en moins lisible, son message est embrouillé. Quand on a besoin de mobiliser et que l'on prétend à l'offensive c'est une contradiction majeure. Elle prouve l'embarras du Président et surtout l'incompétence de ses communicants comme l'on dit. Pour passer à l'offensive et déclarer ouvert l'An II, il est évident qu'il faut [...] http://leblogalupus.com/2013/05/18/politique-friction-du-samedi-18-mai-2013-derriere-les-sondages-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Manuel Valls nous offre la bousculade pour tous ! ![]() La langue française est subtile. Pour les étrangers qui viennent dans ce beau pays et qui essaient d'y comprendre quelque chose, ce n'est pas toujours simple. Et lorsqu'on s'en tient aux déclarations de Manuel Valls, par exemple, ça peut même se compliquer furieusement... Ainsi, une manifestation joyeuse et citoyenne pour une histoire de ballon rond qui dégénère, avec des voitures abîmées, des scooters brûlés, des vitrines cassées, des magasins pillés, et qui se solde par plusieurs dizaines d'interpellations, dans la bouche du Ministre de l'Intérieur, c'est une bousculade : Comme on peut le voir, le terme « bousculade » est assez large. Et Manuel est un fin rhétoricien. Ainsi, pour lui, ceci est une agression caractérisée de manifestants contre la police : Durant cette agression, un policier aurait été aspergé de liquide inflammable. Oh ! La vidéo suivante illustre ce qui s'est passé. Note : si quelqu'un peut me fournir la vidéo brute, sans le montage, je suis preneur. Bien évidemment, on m'objectera que rien n'indique que l'agression dont fait part le Ministre de l'Intérieur soit celle diffusée dans cette vidéo. Mais on ne peut cependant pas écarter complètement le fait que le ministre a quelque peu sur-réagi lorsqu'il s'agit des manifestations contre le mariage homosexuel, et un peu sous-réagi lorsqu'il y a eu quelques débordements dans les festivités footballistiques... Vous l'aurez compris : il ne s'agit pas de se prononcer en faveur ou contre les manifestations pour le mariage des homosexuels au PSG en présence d'un ballon, mais bien de déterminer si le ministre garde le nécessaire sang-froid qui prévaut à sa fonction. [...] http://h16free.com/2013/05/18/23672-manuel-valls-nous-offre-la-bousculade-pour-tous |
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La Fed entretient des marchés de "génies" - Wall Street résistait jeudi à tous les vents contraires rencontrés sur le terrain économique avec une série de statistiques décevantes (chute des mises en chantier, chute de l'indice Philly Fed, chute des prix à la consommation, chute des créations d'emplois) et se préparait au mieux pour la journée des "Trois sorcières". Les investisseurs espèrent que cette échéance donnera lieu à un feu d'artifices de records ou de test de seuils symboliques - dont les fameux 4 000 à Paris. Le CAC 40 a inscrit jeudi un nouveau zénith annuel à 3 984 points. Cela améliorait d'un point d'indice le précédent record établi la veille à 3 983 points. Les chartistes s'en contentaient volontiers car cela confirme techniquement la tendance haussière (analyse technique au premier degré) et préserve toutes les chances d'atteindre ce vendredi les 4 000 points. C'est le Saint-Graal des permabulls, qui bénissent Ben Bernanke et la Grande déconnexion qu'il orchestre de toute la puissance des rotatives de la Fed. Grâce à elle, les valeurs mobilières peuvent grimper d'autant plus vite que la conjoncture se dégrade et que les perspectives d'embellie et de croissance des profits s'éloignent. Le fétichisme des 4 000 s'accorde bien, finalement, avec l'esprit de l'époque où tout ce qui importe est de fixer un prix et non pas une valeur. L'expression "la Grande déconnexion" figure maintenant dans la plupart des commentaires concernant l'évolution de Wall Street. De fins stratèges nous dévoilent quelle a été leur méthode miracle pour dégager des profits dans un marché qui a perdu toute sa capacité à fixer une valeur des actifs cohérente par rapport aux conditions économiques passées, présentes ou futures. Comment gagner de l'argent dans un marché délibérément inefficient qui se préoccupe uniquement de déterminer un prix (qui ne correspond à rien) et non une valeur (qui constitue une référence utile et pertinente pour l'économie et les investisseurs) ? - L'ultime secret de la finance (préparez-vous) |
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On a vu lu, et entendu du Vendredi 17 Mai 2013: Pourquoi les NPL sont importantes? Les non performing loans , NPL sont importantes car elles provoquent ce que l'on appelle la debt deflation , déflation par les dettes. Les banques qui ont un pourcentage élevé et croissant de NPL ne peuvent plus accomplir leur fonction bancaire normalement, elles réduisent leurs crédits, renforcent leurs conditions d'attribution et peu à peu la mécanique de transmission de la politique monétaire de la Banque Centrale se grippe. Ce sont surtout les petites entreprises qui en souffrent. Plus on fait de l'austérité, plus les NPL augmentent et plus le crédit se resserre, et plus l'activité ralentit. C'est un cercle vicieux. En deux mots, le problème des banques Euro est la montée des NPL, crédits non performants. Cette montée est une vague de fond, aggravée par les politiques d'austérité mal pensées.
(Sources BCE, BRI, JP Morgan). Les taux de NPL sont : - Grèce 25% - Irlande 19% - Espagne et Italie 10%. Il y a, en zone Euro, 720 milliards de NPL : - dont 500 pour la périphérie - 150 pour le core ex-Allemagne - 60/70 pour l'Allemagne L'asset Quality Review de la BCE, préalable à la mise en place de la supervision unique, se fera dans quelques semaines, et on obligera ainsi les banques à cristalliser dans leurs comptes les pertes et NPL. On les forcera ensuite, soit seules, soit avec l'aide de leurs gouvernements, à se recapitaliser. Les autorités Euro excluent d'aider les banques et les Etats nationaux à nettoyer le passé. Italie / Banques : les créances douteuses en forte hausse en mars. Les créances douteuses détenues par les banques italiennes ont connu en mars leur plus forte hausse sur un an depuis décembre 2011, selon des données publiées jeudi par la Banque d'Italie. Leur montant a atteint 131 milliards d'euros, une hausse de 21,7% par rapport au même mois de 2012, qui se compare à une augmentation de 18,6% en [...] http://leblogalupus.com/2013/05/17/on-a-vu-lu-et-entendu-du-vendredi-17-mai-2013-pourquoi-les-npl-sont-importantes/ |