![]() ![]() | Le Petit Dictionnaire Incorrect Mais Vaillamment Illustré ![]() Le 16 mai, le président Hollande aura décidé d'achever les Français en les anesthésiant définitivement dans une conférence de presse dormitive, après avoir enfilé l'an I de son quinquennat avec la vigueur d'un boxeur alcoolique en fin de match. Seul l'individu armé d'un nécessaire outil de décodage aura compris l'épaisse langue de bois dont aura usé le chef de l'Etat. Et c'est de cet outil que je veux vous faire profiter maintenant. En effet, pendant cette longue année de démission présidentielle complète, j'ai rassemblé quelques énergies dans un nouvel ouvrage qui vient de paraître. Grâce à l'immense travail de mon ami Olivier Vitri, qui m'aura épaulé pour illustrer et mettre en forme cette réalisation, nous avons pu aboutir à ce résultat indispensable à tout lecteur lucide qui veut enfin comprendre quelque chose au charabia politique actuel. Eh oui : il faut bien le dire, la France s'est installée dans une nouvelle dynamique, et ce changement, ce n'est vraiment pas du flan ! Tout d'un coup, avec les difficultés qui s'accumulent, les choses s'emballent et les discours se bousculent, et ce d'autant plus qu'un capitaine de pédalo n'est pas toujours un communicant hors pair (les journalistes, nombreux, tombés au champ d'honneur le jeudi 16 mai en soirée en savent quelque chose). Pour l'individu lambda, noyé dans une information au ratio signal/bruit toujours plus faible, il faut une grande expérience pour percevoir toutes les finesses du sabir des politiciens et des médias, dont la langue de bois rugit à pleine puissance. Entre paronymes, néologismes et antonomases, le Petit Dictionnaire Politiquement Incorrect et Vaillamment Illustré agrège quelques mots plutôt pimentés qui permettront de décrypter la parole politicienne et les joutes verbales du petit monde politico-médiatique français. Il est aussi destiné à tous ceux qui se sont vu, jadis, reprocher leurs termes peu amènes ou qui auront, un jour, à manier la fine métaphore pour éviter les foudres du qu'en dira-t-on consensuel. Ce Petit Dictionnaire s'étale sur 166 pages de bonheur en quadrichromie, en passant en revue les définitions d'Absurdistan à Zoocialiste, et vous procure un ensemble de mots-clefs faciles à replacer dans une conversation de haute tenue ; ce glossaire a l'ambition de devenir l'allié lexical de vos dîners mondains, débats politiques, discours d'investiture et de tout article journalistique [...] http://h16free.com/2013/05/17/23594-le-petit-dictionnaire-incorrect-mais-vaillamment-illustre |
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New Deal x 1,7 ![]() Nos amis keynésiens ont grandi et vivent encore aujourd'hui dans le mythe du New Deal de Franklin Roosevelt - sensément la plus formidable mise en oeuvre des idées de Keynes (après la seconde guerre mondiale). Ainsi, nous disent-ils, si ça ne marche pas cette fois-ci, c'est parce que l'administration Obama n'en a pas fait assez. À la limite, pour Paul Krugman et ses amis, ce que Barack Obama a fait depuis son entrée en fonction, c'est presque de l'austérité. Juste pour le plaisir des yeux, je vous propose une petite infographie : Mesurée en dollars de 2012, la timide relance de M. Obama, c'est presque 28 fois le New Deal : de 2009 à 2014 (les données de 20013/14 sont des estimations), il a cumulé un déficit budgétaire de 7 020 milliards de dollars tandis que, sur les six années du New Deal, Roosevelt (et Hoover) ont à peine dépassé les 251 milliards. Bien sûr, me direz-vous à juste titre, l'économie américaine d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle de 1930 ; il convient de mesurer le déficit budgétaire en pourcentage du PIB de l'époque. C'est ce qu'illustrent mes histogrammes : mesurée de cette manière la relance de l'administration Obama c'est 1,7 fois le New Deal - un déficit budgétaire de 7,4% en moyenne contre 4,3% dans les années 1930. [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/new-deal-x-17.html |
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L'Europe en récession... le CAC 40 en pleine forme - Comme dopé par une série de chiffres décevants, Wall Street a inscrit mercredi soir une nouvelle litanie de records absolus. On est allé jusqu'à +0,6% pour le S&P 500, qui s'envole vers 1 661 points (Google explosant de 2,5% au-dessus des 900 $) - sans oublier un nouveau rally de 1,1% pour le Dow Transport à plus de 6 530 points. Cette envolée du Dow Transport (+3% en l'espace de deux séances) est d'autant plus incompréhensible que la plupart des titres rentrant dans sa composition ne tirent pas d'avantages considérables du quantitative easing de la Fed. Ce dernier est en effet taillé sur mesure pour les banques - et pas spécialement pour les compagnies aériennes ou les sociétés de chemin de fer ! Le mystère s'épaissit à la lecture des chiffres publiés hier aux Etats-Unis. L'indice Empire State de la Fed de New York est repassé en territoire négatif au mois de mai, ressortant à -1,4 contre +3 le mois précédent, alors que les économistes l'attendaient autour de +4. La production industrielle décroche également de 0,5% (elle était attendue stable après -0,6% en mars). L'indice des prix à la production (PPI) accuse quant à lui un recul de 0,7% sur le mois d'avril, plombé par les composantes alimentaires et énergétiques. On peut à la rigueur admettre que la baisse du kérosène soit favorable à US Airways ou à Delta Airlines... sauf que quand le prix du pétrole grimpait, le cours des transporteurs aériens s'envolait également. Difficile donc d'en tirer une conclusion. - Mauvaises statistiques et records malgré tout Une conjoncture déplorable s'interprète comme une promesse d'initiative monétaire de la part de la BCE. On parle déjà d'une nouvelle baisse de taux d'ici l'été, voire d'un recours aux OMT. Le marché a donc salué avec ferveur et enthousiasme l'annonce d'une poursuite de la récession de l'économie française (-0,2%). La plus grosse déception provient d'Allemagne avec une croissance symbolique de 0,1% au lieu d'un rebond de 0,6% anticipé. Le coupable serait... le froid (hiver trop long, consommateurs frileux, chantiers de construction à l'arrêt etc.). La [...] http://la-chronique-agora.com/europe-recession-cac-40/ |
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Etude PEW Research : Les Français s'écartent du nord et se rapprochent du sud ; les divergences avec l'Allemagne s'accroissent ![]() PEW Research a publié une étude importante sur l'attitude des Européens à l'égard de l'Europe. Cette étude, de 78 pages, s'intitule "The new sick man of Europe, the European Union". Autant dire que l'étude n'est guère très optimiste sur l'évolution de l'Europe. En particulier, elle note le soutien de moins en moins important des populations à l'idée européenne. Les tendances dissociatives provoquées, non seulement par la crise, mais encore plus par les remèdes à cette crise, prennent de plus en plus d'ampleur. EN LIEN: http://www.zerohedge.com/news/2013-05-13/just-say-non-new-sick-man-europe-support-eu-plunges-france-and-most-european-countri Nous vous donnons ci-dessous l'essentiel de ce qui concerne la France. La partie française s'intitule : « France in free fall », la France en chute libre. PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: La crise européenne a miné l'économie française. Maintenant, il est de plus en plus évident que, non seulement elle a détérioré l'économie, mais elle a détérioré le sentiment des Français à l'égard du projet européen. Elle a aussi fortement nui à l'image du leadership politique français. La France a toujours représenté une sorte de pont entre le nord et le sud. Cependant, historiquement, elle a plutôt été considérée comme économiquement proche de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne. Hybride entre le nord et le sud, les Français évoluent maintenant, selon l'étude, beaucoup plus vers le sud. Ils se rapprochent des Espagnols, des Italiens et des Grecs et s'éloignent des Allemands. L'enquête de PEW fait ressortir que l'opinion des Français à l'égard de leur économie est très négative. On est dans les plus bas. Seules 9% des personnes interrogées déclarent que l'économie française performe correctement. C'est un effondrement de plus de 21 points par rapport au jugement qui était porté en 2007. Mais il y a pire. Seuls 11% des Français imaginent que leur économie va s'améliorer au cours des 12 prochains mois, ce qui rend les Français parmi les peuples les plus [...] http://leblogalupus.com/2013/05/16/etude-pew-research-les-francais-secartent-du-nord-et-se-rapprochent-du-sud-les-divergences-avec-lallemagne-saccroissent-fortement-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Végéphobie, bisouphobie : l'explosion des phobes ![]() Samedi prochain, pendant que vous serez, comme moi, en train de vous vautrer dans vos activités insupportablement banales, des gens agiront pour le monde, pour corriger les torts des uns et les méchancetés des autres, pour qu'enfin soient reconnus et respectés les droits de cette minorité trop facilement oppressée : les végétariens. Et les végétaliens. Oh là, j'allais les oublier. C'est important, les végétaliens. Car oui, ce samedi sera organisée la première Veggie Pride Internationale à Genève qui est un peu comme la biennale des Collectionneurs de Bougies Parfumées de Morteaux-Couliboeuf, toutes proportions gardées bien sûr (on parle tout de même de LA biennale des Collectionneurs de Bougies Parfumées de Morteaux-Couliboeuf, hein) : cette nouvelle Veggie Pride Internationale de Genève sera l'événement immanquable pour tous les collectionneurs de légumes. Heu. Pardon non je veux dire pour tous les gens qui militent contre le mangeage d'animaux. Attention ici, je ne veux pas laisser croire à mes lecteurs habituels que j'aurais un quelconque grief contre les végétariens, végétaliens et autres insectivores, tenants du pescétarisme ou joyeux troubadours du lacto-végétarisme, non. Il y a bien quelque chose d'aimable dans le combat que ces gens mènent lorsqu'ils réclament la fin des mauvais traitements faits aux animaux : qui peut, décemment, supporter que les vaches, cochons, moutons et autres sauterelles soient maltraités avant d'être mangés De ce point de vue, et j'expliquais mon positionnement dans un précédent billet, il me paraît essentiel de rappeler que l'on ne peut aspirer à former des humains meilleurs, plus sujets à l'empathie envers leurs semblables s'ils ne sont pas même capables de ressentir des émotions basiques pour des êtres basiques. Et puis après tout, si certains ont une conviction chevillée au corps, et même si ce dernier s'amenuise à cause de cette conviction, peu importe là aussi : chacun a le droit, unilatéral et non négociable de trier dans son assiette, de choisir d'évincer certains types d'aliments comme les betteraves (c'est dégueulasse, la betterave), les bettes filandreuses ou même l'entrecôte, pourquoi pas. Puisqu'il est indéniable que notre corps nous appartient, on peut sans mal admettre que la nourriture qu'on y insère au niveau de la [...] http://h16free.com/2013/05/16/23472-vegephobie-bisouphobie-lexplosion-des-phobes |
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Explosion des inégalités ![]() En 2003, vous avez rendu visite aux dix familles d'un village et avez mesuré le revenu par Unité de Consommation (UC) de chacune d'elles. Dix ans plus tard, vous voilà de retour dans le village pour procéder au même exercice : l'heure de la comparaison a sonnée. Vous avez représenté vos résultats comme suit avec, en abscisse, dix tranches de 1 000 euros de revenu par UC (de 0 à 1 000, de 1 000 à 2 000 etc..) et, en ordonnées, le nombre de familles pour chaque tranche (i.e. un cube = une famille). C'est sans appel : en dix ans, vous avez assisté à une explosion des inégalités de revenus. Pourtant, comme c'est vous qui avez fait le travail, vous êtes tout de même un peu étonné du résultat graphique. Vous décidez donc de reprendre vos notes et de comprendre ce qui s'est passé durant cette décennie. Derrière les chiffres Lorsque vous les avez rencontrés en 2003, Monsieur et Madame A venaient de se marier. Monsieur A débutait sa carrière avec un salaire de 3 000 euros et son épouse gagnait 2 000 euros - soit un revenu par UC de 3 333 euros pour deux personnes. Dix ans plus tard, Monsieur A a été augmenté et gagne désormais 5 500 euros tandis que Madame A, qui a fait le choix d'élever les trois enfants nés de leur mariage, gagne toujours 2 000 euros. Malheureusement, le couple a décidé de se séparer et c'est l'ex-Madame A qui a obtenu la garde des enfants en contrepartie du paiement d'une pension alimentaire de 1 000 euros. Nous avons donc maintenant deux foyers distincts : celui de Monsieur A avec 4 500 euros par UC pour une personne (5500-1000) et celui de Madame A' avec 1 579 euros par UC pour 4 personnes (3000 / 1,9 UC). En 2003, Monsieur B, célibataire endurci, venait de monter sa petite entreprise. Autant dire qu'à l'époque, il ne gagnait pas grand-chose : vous aviez compté 1 500 euros (et donc 1 500 euros par UC pour une personne). Mais en dix ans, les choses ont bien changé : Monsieur B n'est toujours pas marié - il a une relation suivie avec une jeune et jolie demoiselle mais ça ne compte pas dans vos statistiques - mais sa petite start-up est devenue une entreprise prospère dont il vient de vendre 10% du capital à une multinationale américaine. En conséquence de quoi, le Monsieur B a traversé toute la distribution des revenus et affiche cette année un revenu record de 9 500 euros par UC (toujours pour lui-seul... officiellement). Il y a dix ans Monsieur C était un cadre dans la force de l'âge qui gagnait 5 500 euro et était [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/explosion-des-inegalites.html |
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Là où va l'argent ![]() Voici les flux nets annuels cumulés sur les Mutual Funds américains (l'équivalent de nos OPCVMs) de 1990 à 2012 d'après les données de la Sifma [1] : Entre 2007 et 2012, les fonds d'actions (Equity) ont subi une décollecte de 554 milliards de dollars tandis que les fonds obligataires (Bond) - massivement investis en bons du Trésor US - ont collecté à hauteur de 1 082 milliards de dollars. Notez aussi l'énorme mouvement de collecte des fonds monétaires (Money Market) en 2007/08, suivi de sortie tout aussi massives en 2009/11. Le Investement Company Institute nous permet de zoomer sur la période plus récente et surtout de distinguer les fonds investis en actions US et ceux qui investissent en actions internationales [2]. Voici donc les flux mensuel de janvier 2007 (i.e. début de la crise) au 8 mai 2013 sur les fonds d'actions US, les fonds d'actions internationales et les fonds obligataires (NB : contrairement au graphique précédent, nous n'avons pas les stocks de départ : on cumule donc à partir de zéro) [2] : Juste pour vous donner un ordre de grandeur, à la fin de l'année 2011, les Mutual Funds investis en actions US détenaient environ un quart de la capitalisation boursière des actions américaines. Depuis janvier 2007, ils ont subi une décollecte de près de 600 milliards de dollars alors que les fonds obligataires - massivement investis en dette publique US - ont collecté plus de 1 200 milliards de dollars. --- |
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L'étrange prodige du mardi discrédite un peu plus la notion de "marché" - Le CAC 40 a inscrit mardi sa meilleure clôture de l'année 2013 à 3 966 points - c'était également la meilleure depuis le 6 juillet 2011. La Bourse de Paris a été littéralement tractée par la hausse de Wall Street. Cette envolée a été qualifiée d'inattendue... mais elle confirme un phénomène qui mérite désormais le nom de prodige puisque le Dow Jones aligne un 18ème mardi haussier consécutif. Les indices américains étaient anticipés stables ou en léger repli jusqu'au coup de cloche qui marquait la reprise des cotations à 15h30. Pourtant, les algorithmes haussiers sont entrés en action sans que personne ne sache à quoi relier cette furia acheteuse : aucune actualité identifiable, même pas une rumeur à se mettre sous la dent. Le seul constat demeure donc celui que nous évoquions en préambule : le Dow Jones enregistre sa 18ème "hausse du mardi" sur 19. Que les chiffres économiques soient bons ou mauvais - ou qu'aucune statistique ne soit publiée durant 48 heures -, les indices américains grimpent systématiquement sans la moindre corrélation avec l'actualité du jour ou une inflexion des perspectives de profits futurs. - Pourquoi le mardi ? La seule certitude, c'est que 18 mardis haussiers sur 18 ou 17 sur 19 (dans le cas du S&P 500), cela ne doit rien au hasard. Le cumul des gains du mardi atteint d'ailleurs 12,5% en intégrant la séance du 2 janvier qui était un mercredi, en remplacement du 1er de l'an qui tombait un mardi - alors que le Dow Jones engrange 16% au total en 2013. Cela prouve sans conteste que le "marché" n'en est plus un... D'ailleurs, il ne subsiste plus qu'une minorité de bisounours pathétiques pour prétendre qu'il pourrait constituer de près ou de loin le reflet d'une actualité économique favorable ou d'une évolution des paramètres macro-économiques modifiant positivement les anticipations des investisseurs. - Les volumes disparaissent |
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Avertissement!!! du 15 Mai 2013: Déflagration? Quand un "Abé sardonique" cache un grand "Prêtre supersoni ![]() Ce qui se passe aux Etats Unis est central, certes, mais la crise se joue également ailleurs.
"Toner Man's making his flight Deflation is starting to bite His sole super power A Keynesian shower To the Banks under cover of night" The Limerick King Ce sont les Etats Unis qui donnent le la, mais chacun joue sa partition, les uns sont en avance sur le chef d'orchestre, c'est le cas du Japon ; d'autres sont en retard, c'est le cas de l'Europe. Et puis il y a ceux qui sont perdus, qui rament , pédalent entre les deux comme la Chine et ses voisins . Nous soutenons que depuis le début de la crise, depuis 2008, le Japon est le modèle, le canevas, le scénario que nous allons suivre . Pourquoi ? Parce que, sous un mode d'apparaitre différent, la crise est organiquement sinon la même, du moins isomorphe. Nous sommes dans une crise de surendettement, d'excès de passif, qui mute en crise financière, puis économique, puis qui remute en debt déflation, et enfin mute en crise de la monnaie et des finances publiques. Si vous regardez bien, avec des habillages différents, les étapes sont les mêmes, les discours sont les mêmes, les débats sont les mêmes, en Japonais alors, en Anglais maintenant. Et Nous soutenons que ce que font les japonais en ce moment, est suicidaire. Et Nous soutenons que les Etats Unis , face à l'échec du monétaire de Bernanke , passeront à la vitesse supérieure avec son successeur. Le policy mix deviendra le même, stimulation monétaire accrue, maintient voire augmentation du stimulus fiscal et en même temps promesse de réformes structurelles lesquelles ne verront jamais le jour. Mais là n'est pas notre propos. Nous souhaitons attirer l'attention que nous vivons une étape de complexification de la crise et que pour comprendre il ne suffit plus de suivre ce qui se fait aux Etats Unis. Tout s'entrelace, la crise américaine, le ralentissement phénoménal de la croissance en Chine, la déflation des commodities, le glut pétrolier, la reflation désespérée de Abe, la guerre monétaire dont sont victimes des pays cmme la Corée et l'Australie etc . Et nous ajoutons, le gâchis européen qui va évoluer après les élections allemandes. [...]http://leblogalupus.com/2013/05/15/avertissement-du-15-mai-2013-deflagration-quand-un-abe-sardonique-cache-un-grand-pretre-supersonique-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Ces 10 pratiques à cesser d'urgence pour amoindrir la catastrophe française ![]() L'État français court à la catastrophe, et avec lui, le peuple français tout entier, tant la situation politique, économique et sociale du pays semble inextricable. Si l'on ne peut certainement pas revenir en arrière et s'offrir un nouveau départ, rien n'empêche cependant de regarder objectivement la situation, et d'évaluer les changements nécessaires pour amoindrir la catastrophe. C'est à ce petit exercice que je vous convie maintenant. Et s'il l'on devait ne garder que les dix changements les plus saillants, ceux qui auraient un effet palpable rapide et indéniable, on obtiendrait probablement la liste suivante. Bien entendu, je laisse à mes lecteurs le soin d'amender cette liste par leurs propres choix, tout en leur rappelant que les changements les plus difficiles sont ceux qui les concernent eux-mêmes avant de toucher les autres. Ce que l'État devrait suspendre au plus vite 1. Arrêter d'accroître la pression fiscale - Le gain marginal obtenu par l'augmentation des impôts est de plus en plus faible, voire négatif à mesure que la pression fiscale s'accroît (il devient alors plus coûteux de collecter l'impôt que ce qu'il rapporte). Cette pression fait fuir les riches, les entrepreneurs, les individus qui prennent des risques. L'enfer fiscal et l'insécurité juridique d'une imposition toujours changeante tuent des entreprises, des emplois, et indirectement, des chômeurs par le suicide ou la maladie. 2. Arrêter de faire de la dette - On n'achète pas le bonheur d'un peuple en le noyant sous les liquidité factices, et on ne gagne pas sa sympathie en obérant le développement des générations à venir. Et comme, conformément au point 1, on doit urgemment arrêter d'augmenter les impôts, cela signifie directement qu'il faut diminuer les dépenses, maintenant. Concrètement, cela veut dire arrêter de renouveler le personnel public, arrêter d'en augmenter les traitements, arrêter d'augmenter la superficie et les missions de l'État. Cela signifie aussi le recentrer sur ses missions régaliennes, couper les dépenses d'apparat, mettre fin aux prébendes et gabegies qui le minent. 3. Arrêter la distribution de bonbons - Il est plus que temps que l'État cesse de se montrer généreux avec l'argent qu'il n'a pas, qu'il arrête de distribuer des largesses (subventions, aides, privilèges, ...) à tous les groupes de pression, d'opinion, d'associations diverses et variées qui pèsent sur la moindre décision politique un minimum courageuse. [...]http://h16free.com/2013/05/15/23295-ces-10-pratiques-a-cesser-durgence-pour-amoindrir-la-catastrophe-francaise |
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Opportunité d'arbitrage ![]() Pour évaluer le montant brut de votre allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE), vous devez au préalable calculer votre salaire journalier de référence (SRJ) qui est égal à la somme de vos rémunérations brutes [1] au cours des 12 derniers mois divisée par 365 et le coefficient t qui correspond à votre temps de travail hebdomadaire (ou mensuel) divisé par 35 heures (ou 151,67 heures). La règle de calcul de l'ARE, en 2013, est la suivante : En bon français : votre ARE sera égale au montant le plus faible entre (i) 75% de votre SRJ et (ii) le montant le plus élevé entre (a) 28,21 euros, (b) 40,4% de votre SRJ plus 11,57 euros et (c) 57,4% de votre SRJ. Si vous travailliez à mi-temps, vous devez multiplier l'allocation minimale (28,21 euros) et les 11,57 euros par t = 0,5. Par exemple, un salarié à temps plein rémunéré au Smic (c. 1 430 euros bruts) aura un SRJ de 1 430*12/365 = 47,01 euros et un coefficient t de 1. Ce qui, en remplaçant les termes dans notre formule, donne une ARE de 30,56 euros par jour : En généralisant ce calcul pour (i) tous les mi-temps payés de 715 euros bruts (Smic) à 1 429 euros bruts (18,8 euros de l'heure) et (ii) tous les contrats à temps plein de 1 430 euros bruts (Smic) à 7 150 (5 fois le Smic), on obtient la courbe suivante : La diagonale en pointillés représente le salaire brut, les lignes continues donnent le niveau de l'ARE brute et la zone grisée correspond aux contrats à mi-temps. On peut également représenter l'ARE brute en pourcentage du salaire brut : Ce qui signifie qu'un salarié à temps plein rémunéré au Smic toucherait une ARE égale à 64,1% de son salaire brut [2] s'il se mettait au chômage (soit 916.8 euros bruts) et que ce taux décroit ensuite régulièrement jusqu'à 2 070 euros de salaire brut ; seuil à partir duquel l'ARE est proche de 56,6% du salaire brut. Bottom line Bien sûr, ce qu'un salarié est susceptible d'arbitrer, ce ne sont pas des montants bruts mais des montants nets - ce qui nous intéresse, quoiqu'on en dise, c'est la bottom line. En d'autres termes, nous devons comparer son ARE nette avec son salaire net et mesurer la perte de revenus qu'il devrait subir s'il se mettait au chômage. Estimer le montant d'une ARE nette à partir du salaire brut et relativement [3] trivial ; en revanche, la multiplicité des cas possibles, des règles et [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/opportunite-darbitrage.html |
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La Fed et la Bank of Japan forment un nouveau casino - Le dernier journal économique occidental (le Strait Times, l'équivalent asiatique du Financial Times) que j'ai eu entre mes mains le 1er mai en quittant Singapour pour la Birmanie évoquait dans l'une de ses chroniques les difficultés de la Chine à demeurer compétitive face à des pays tels que le Bangladesh (où le salaire horaire ne dépasse pas 0,4 euro de l'heure) ou le Vietnam (0,5 euro de l'heure). L'autre article qui a retenu mon attention traitait d'une déclaration d'Oskar Lafontaine datée du 30 avril. Ce fervent partisan de la monnaie unique, lorsqu'il était président du SPD, croyait à l'unification - si possible par le haut - des salaires à l'échelle européenne (c'était au début des années 2000). Il considère aujourd'hui que "la situation économique se dégrade de mois en mois et que le chômage a atteint un niveau critique qui sape jusqu'aux structures démocratiques de l'Eurozone [...] tandis que l'Allemagne se comporte de façon de plus en plus hégémonique avec une politique égoïste visant à défendre un euro fort qui lui convient à merveille mais qui va finir par scinder le Vieux Continent". "L'Allemagne risque d'allier contre elle l'ensemble des pays de l'Europe du sud, plus la France. En les condamnant - via un ajustement par les salaires plutôt que monétaire - à une paupérisation économique irréversible, il faut s'attendre un jour ou l'autre à une riposte qui ne fera pas dans la demi-mesure". "Si l'architecture économique et politique européenne ne change pas rapidement et en profondeur, Oskar Lafontaine estime que les jours de la monnaie unique sont comptés : il n'y a déjà plus guère d'autre choix que de revenir à un système qui rende possible les dévaluations et les réévaluations, comme c'était le cas avec le SME". Si jamais l'Eurozone se trouvait acculée à une telle extrémité, il envisage la mise en place d'un strict contrôle des mouvements de capitaux, à l'image du scénario chypriote. Cela aurait comme conséquence de faire fuir temporairement les investisseurs internationaux. - Un Munich monétaire L'Europe aurait tort de se priver puisque, comme prévu, le G7 applaudit presque la politique d'affaiblissement du yen du Japon. Cela au motif [...] http://la-chronique-agora.com/fed-bank-of-japan/ |
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Yen : ce que le silence de Pékin cache au sujet de la guerre des changes - Comme tous les vendredis - à deux exceptions près depuis le 1er janvier -, les indices américains ont tous clôturé au plus haut du jour, de la semaine, du mois, de tous les temps. Les robots ont tout arraché à la hausse au cours du dernier quart d'heure. Les indices US ont pris 0,3% en moyenne au cours des derniers échanges (dans un vide sidéral en termes de volumes)... et entre 1% et 1,5% sur la semaine écoulée. Dès que les algorithmes haussiers sont enclenchés en fin de séance, tous les vendeurs "se couchent" et leurs logiciels purgent en quelques secondes leurs positions vendeuses. Ce n'est pas de la bourse, c'est du poker. Personne ne pose plus un jeton sur le tapis vert dès que la Fed fait mine de relancer, et cela dure depuis novembre dernier. Il n'est pas un seul trader qui n'ait intégré l'impératif catégorique "don't fight the Fed"... surtout si elle se trompe totalement sur les conséquences de sa stratégie, s'enferre dans l'erreur et prétend ne pas détecter le début du commencement d'une bulle (immobilière, obligataire, boursière... mais elle n'en a jamais identifié aucune - ni en 1994 sur l'obligataire, ni en 2000, 2007 ou 2011 sur les actions). Si le Nasdaq reste encore loin de ses sommets historiques, la hausse de 0,8% de ce vendredi le propulse à son plus haut niveau de clôture depuis le 3 novembre... 2000. Les volumes sont dérisoires (encore moins de 500 millions de titres sur le S&P 500) malgré la lancinante litanie des records historiques - qui autrefois s'accompagnaient d'une activité également record. - Les 4 000 à portée de tir pour le CAC 40 Les 4 000 points sont à portée de tir ; tous les permabulls ont mis le champagne au frais. Ils misent sur le constat que si les lundis sont parfois décevants, les mardis sont haussiers à 100% depuis des semaines. Mais plus on se rapproche de l'objectif, moins il y a d'acheteurs... A moins que ce soient les vendeurs qui s'abstiennent d'intervenir face à la volonté manifeste des banques centrales de faire grimper les actions - Les faiseurs d'opinion ont encore du travail |
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Les Clefs pour comprendre du Mardi 14 Mai 2013 : Alerte rouge. Bernanke a parlé. Il a planté le panonceau DANGER. par Bruno&nb ![]() Les historiens ne trouveront pas de mots assez durs pour qualifier le comportement et les choix des banquiers centraux.Malheureusement ces mots ne leur viendront que plus tard , bien plus tard quand le mal aura été fait . Vendredi dernier, Bernanke a parlé, mais avant de vous dire ce qu'il a dit , il faut dresser le tableau logique , organique, schématique, de la situation. Le cadre dans lequel les paroles sont prononcées. La presse , qui devrait etre en quelque sorte l'histoire au quotidien, portera une lourde responsabilité. La presse ou plus exactement les journalistes, puisque la presse cela n'existe pas, c'est une entité, une abstraction. Derrière les institutions il n'y a que des hommes. Les oppositions politiques également, qui n'aurons pas su dénoncer, démystifier l'action des banquiers centraux comme l'une des actions les aventureuses, mégalomaniques, les plus cyniques jamais menées par des responsables de la conduite des affaires. Les compétiteurs stratégiques des pays concernés , comme l'Allemagne, la Chine , la Russie sont des laches, eux qui ont compris depuis longtemps la dangerosité des politiques monétaires non conventionnelles pratiquées par les anglo -saxons et maintenant le Japon. Il aura manqué un De Gaulle , un Rueff pour dénoncer ces manipulations monétaires crimininelles qui dressent les citoyens des différents pays et les peuples les uns contre les autres.
La Reserve Fedérale américaine , la Bank of Japan , la Bank of Japan et quelques autres inondent le monde global de liquidités gratuites. Certains, comme Draghi vont mème, pour attiser le feu, jusqu'à dire qu'ils envisagent d'aller plus loin dans l'ignominie en instaurant les taux négatifs. On inonde la planète de liquidités gratuites, distribuées au système financier pour qu'il fasse monter le prix des actifs, pour qu'il supprime le prix du risque, pour qu'il entretienne ce que l'on appelle l'appétit pour le risque lequel n'est que le gout de la spéculation. On gère la crise financière par le jeu. Cette politique injecte dans le circuit global près de 200 milliards de dollars par mois par le biais d'achats de titres qui portent un rendement. Cette politique est un retrait de rendement du système mondial et en mème temps une injection de monnaie à [...] http://leblogalupus.com/2013/05/14/les-clefs-pour-comprendre-du-mardi-14-mai-2013-alerte-rouge-bernanke-a-parle-il-a-plante-le-panonceau-danger-par-bruno-bertez/ |
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Mister Market and Doctor Conjoncture du Mardi 14 Mai 2013: Le célèbre canari dans les mines australiennes par Bruno Berte ![]() La Banque Centrale d'Australie, la RBA, vient de baisser son taux directeur à 2,75% contre 3% auparavant.La baisse était attendue par les économistes, mais elle est venue plus tôt que prévu. On l'attendait pour Juin. C'est un signe que la dernière baisse intervenue en Décembre n'a pas produit les résultats escomptés. Nous sommes en-dessous des taux qui avaient prévalu en 2009, lors de la crise. Le niveau bas de cette époque, 3%, avait été qualifié par les autorités de taux de crise, « emergency low ». On est en-dessous du taux de crise. Les raisons invoquées par la RBA sont, comme à l'accoutumée: la croissance plus faible que prévu, le chômage qui monte, le secteur manufacturier qui plonge, des exportations qui s'essoufflent. Il s'agit de stimuler l'économie, l'emploi, le logement, mais il est aussi ajouté explicitement l'objectif de faire chuter la devise. Le dollar australien est trop cher, il vaut 1,01 dollar US, il valait 60 cents du même dollar en 2009. C'est le résultat de la spéculation dite « risk-on ». Pourquoi s'intéresser à l'Australie? C'est loin, a priori , nous ne sommes pas concernés. Et puis, des baisses de taux directeurs, ce n'est pas rare. Sur les 168 décisions prises par les 90 Banques Centrales cette année, plus de 20% ont été des décisions de baisse. Un chiffre qui va croissant. Rien que la semaine dernière, il y a eu quatre baisses dans le monde, dont celle de la BCE. Justement, il y a beaucoup de baisses de taux et une de plus, comme celle de la RBA, a valeur phare, cela veut dire quelque chose: le monde rentre dans une phase délicate, une nouvelle phase de ralentissement. Une fois de plus, malgré le printemps, les jeunes pousses de Bernanke, les « green shoots » ne sont pas au rendez-vous, les racines ont, une fois de plus, pourri. La RBA a pris sa décision de façon anticipée parce que la situation se dégrade plus vite et plus profondément que prévu. Les espoirs de reprise au second semestre sont une fois de plus reportés. La croissance globale recule, faiblit. Les organismes internationaux donnaient une prévision de 5,5% pour les émergents en 2013. Compte tenu du début d'année et des indicateurs PMI disponibles, on sera plus près des 4%. Pour les développés, ils donnaient 1,4%, mais il va falloir réviser plus près des 1%. Au total, compte tenu du poids respectif des émergents et des développés, on s'achemine vers une croissance globale qui ne sera pas [...] http://leblogalupus.com/2013/05/14/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-mardi-14-mai-2013-le-celebre-canari-dans-les-mines-australiennes-par-bruno-bertezreedition/ |