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Le Dow Transportation pulvérise des records - merci aux robots ! - "Combien de temps doit-on conserver ses actions en moyenne ?" Au risque de nous répéter, nous n'avons jamais vécu une période boursière de cet acabit... Cette réflexion serait toutefois d'une banalité affligeante (l'histoire ne repasse jamais les plats) si un "petit détail" technique ne faisait cette fois vraiment la différence : depuis le 1er janvier, la durée moyenne de détention d'une action cotée à Wall Street est tombée sous les 20 secondes, selon les données publiées par le New York Stock Exchange. Oui, vous lisez bien : 20 secondes ! Cela rend obsolète la vieille blague de l'actionnaire néophyte qui téléphone à un chargé de clientèle surmené et lui demande : quelle est la durée de détention optimale d'un portefeuille d'actions ? Le chargé de clientèle qui tente de se dépêtrer de son rendez-vous lui répond : "attendez une petite minute !"... et le néophyte, satisfait de ce précieux renseignement, raccroche. Essayez de le refaire avec "attendez 20 secondes" : cela ne fera rire personne. Mais d'ici peu, nous pourrons vous la proposer avec "attendez une seconde" : fou rire garanti ! - Une plaisanterie qui ne fait plus rire Et si l'on prenait les 120 titres du SBF 120, cela ne changerait strictement rien à la démonstration. Cela aurait juste consommé un peu plus de bande passante, mais le temps d'exécution aurait été identique : sept microsecondes (sept millionièmes de secondes) par input, qu'il s'agisse d'un achat ou d'une vente. Les ordinateurs les plus rapides sont capables aujourd'hui de générer 600 aller-retour sur un même sous-jacent (option, action, devise...) au cours de la même seconde. Certains ordres sont même annulés au bout d'un délai de... 25 microsecondes (c'est-à-dire 25×10 puissance -6) - une échelle de mesure familière aux spécialistes des "phénomènes furtifs" relevant de la physique quantique. - Les robots attaquent Elles semblent s'inspirer du même principe que Google : identifier la stratégie la plus pertinente (la subtilité consiste pour le logiciel à interpréter le carnet d'ordres et identifier la bonne échelle de temps) et la répliquer avec détermination. [...] http://la-chronique-agora.com/dow-transportation-records-robots/ |
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L'indice Big Mac Se basant sur la dernière mise à jour de l'indice Big Mac de The Economist, un certain nombre de commentateurs (comme Alexandre Delaigue ici) nous affirment que l'euro est surévalué de 11,7% par rapport au dollar américain. Comment en arrive-t-on à cette conclusion ? Eh bien c'est très simple : aux États-Unis, un Big Mac coûte $4,37 tandis que dans la zone euro, le même sandwich se vend ?3,59 ; soit, avec un euro à $1,3570, l'équivalent de $4,88 ; c'est-à-dire 51 cents de plus qu'outre-Atlantique. Le raisonnement de The Economist consiste alors à calculer la valeur de l'euro exprimée en dollars qui permettrait de faire en sorte que nos Big Mac à ?3,59 valent effectivement $4,37 comme aux États-Unis. En l'occurrence, il faudrait que le dollar monte de 11,7% (ou que l'euro baisse de 10,5%, ce qui revient au même). Seulement voilà, il se trouve que le Big Mac ne se vend pas au même prix dans toute la zone euro. En France, il vaut effectivement ?3,60 - soit un chiffre très proche de la moyenne - mais si vous allez vous payer le même sandwich en Estonie, il ne vous en coûtera que ?2,7 euros tandis que chez nos amis italiens, il va vous falloir débourser pas moins de 3,85 euros. Ainsi donc, avec le même calcul, on en conclue que l'euro italien ne serait pas surévalué de 11,7% mais de 19,6% tandis que son frère jumeau estonien serait sous-évalué de 16,1%. Mieux encore : même en France, même à Paris, le prix d'un Big Mac n'est pas le même partout - loin de là. Une petite enquête réalisée par Challenges.fr en avril dernier concluait que le prix du sandwich, d'un McDonald's parisien à l'autre, pouvait varier de ?3 à ?4,2 pour une moyenne à ?3,75 (alors que, selon The Economist le Big Mac français moyen valait à l'époque ?3,6). On en conclue donc qu'entre le 18 et le 24 avril 2012, l'euro parisien était surévalué de 31% sur les Champs Élysées tandis qu'il était sous-évalué de 6% sur le boulevard Poissonnière. La loi du prix unique Le sandwich phare de McDonald's a la double particularité d'être très standardisé à l'échelle mondiale et d'être composé de produits exclusivement locaux ; par exemple, si la recette de votre Big Mac est, pour l'essentiel, identique à celle de son frère jumeau américain, les ingrédients dont il est composé sont à 76% français (100% européens) sans compter le coût du travail, de l'immobilier, des taxes etc... C'est-à-dire que votre Big Mac est un des produits les plus Made in France qui soit et que son prix en euro est une mesure tout à fait acceptable du pouvoir d'achat de l'euro en France. Or, le principe sur lequel se fonde le modèle de The Economist, c'est la loi du prix unique ; l'idée selon laquelle dans un monde sans coûts de transport ni barrières douanières, un même produit devrait se vendre partout au même prix à la valeur de la devise près. Par exemple, si je constate que le Big Mac européen vaut ?3,59 soit $4,88 et qu'il ne coute que $4,37 aux États-Unis, je devrais en théorie (i) échanger des euros contre des dollars, (ii) utiliser ces dollars pour acheter des Big Mac américains, (iii) vendre ces derniers dans la zone euro et empocher 51 cents de bénéfice à chaque fois. Ce faisant, je ferais remonter le dollar face à l'euro, monter le prix des Big Mac américains et baisser le prix des Big Mac européens jusqu'à ce que le différentiel - et donc l'intérêt de la manoeuvre - disparaisse. En d'autres termes, si la loi du prix unique tient, la parité d'une paire de devises devrait refléter fidèlement le pouvoir d'achat respectif de ces monnaies (i.e. théorie de la parité des pouvoirs d'achat). De ce qui précède, il suit que si le Big Mac de la zone euro est plus cher que son homologue américain, c'est que le pouvoir d'achat de l'euro est trop élevé par rapport à celui du dollar et donc, que l'euro est surévalué. [...] |
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A lire et à étudier: "The power to create money out of thin air" d'Ann Pettifor ![]() Il y a beaucoup d'étudiants, d'économistes et d'honnêtes gens, au sens du 18e siècle, qui consultent ce blog. Ils ne se contentent pas du café du commerce. Pour eux je signale un travail de grande qualité fait par Ann Pettifor, remarquable économiste, une bonne, comme nous disons, une bonne qui n'en déplaise aux kleptos et incapables officiels a prédit la crise.
Ann Pettifor à l'occasion/prétexte de l'analyse du livre « Capitalism » de Geoffrey Ingram sorti en 2008, vient de publier une superbe note intitulée « The Global Financial Crisis ». C'est une spécialiste du crédit et de la banque, une vraie, pas comme les économistes mercenaires stipendiés des banques! « Debtonation » reprend notre thèse de la monnaie et du crédit- biens communs. Le titre du travail est: "The power to create money out of thin air" Elle se pose les questions que les Hollande, Moscovici et autres auraient du se poser avant même de songer à envisager de postuler à gouverner: Comment une société peut elle reprendre le contrôle de ce bien commun qu'est le crédit? Comment éviter que le bien public que constitue la liquidité, ne soit confisqué par la finance? Peu importe qu'elle ait des opinions différentes des nôtres sur la question de la primauté de l'individu ou celle de la société, quand on aura récupéré le bien commun, on verra on en reparlera, pour l'instant ce qu'il faut c'est le retirer des mains des banquiers, des socio-démos, des fausses droites et de leurs alliés. Pas à lire, non, à étudier. BRUNO BERTEZ Le Samedi 9 Février 2013 [...] http://leblogalupus.com/2013/02/09/a-lire-et-a-etudier-the-power-to-create-money-out-of-thin-air-dann-pettifor/ |
![]() ![]() | Inévitablement, le socialisme tourne au vinaigre ![]() Au cours de l'Histoire, on a pu vérifier que le socialisme, même à petites doses, provoquait quelques effets secondaires fâcheux. Quand bien même, certains pays persistent dans leurs erreurs. L'actualité récente nous fournit quelques exemples limpides, illustrant à merveille les expériences qu'il faudrait éviter à tout prix. Pour commencer, prenons le cas de plus en plus dramatique de l'Argentine. Je dis « dramatique » à raison, puisqu'on parle ici d'un pays qui avait réussi à se hisser, au début du 20ème siècle, parmi les pays les plus riches de la planète (7ème rang mondial en 1930) et s'était forgé une réputation telle qu'on avait vu, en France par exemple, l'émergence d'une expression telle que « riche comme un Argentin », et qui dégringole doucement dans les classements, pendant que sa population s'appauvrit, au point qu'on voit maintenant plutôt fleurir les blogs comme celui de Ferfal qui explique plutôt comment survivre à l'effondrement en cours. Et depuis les années 2000 et l'arrivée de Nestor Kirchner, le pays aura résolument décidé de s'orienter vers un socialisme de plus en plus pur (ou dur, selon l'opinion), politique d'ailleurs suivie avec entrain (et une main lourde contre les manifestations d'opposants) par sa femme, Christina. Assez rapidement et en conformité avec l'idéologie collectiviste, le marché libre a été relégué à la partie congrue de l'économie, soi-disant pour favoriser une justice sociale qui s'est traduite par une plus grande injustice, une plus grande pauvreté, et, comme systématiquement dans les pays socialistes, la concentration croissante des richesses et du pouvoir dans les mains d'un petit nombre d'apparatchiks et leurs amis. De façon fort intéressante, le déclin argentin observé sous les Kirchner s'accompagne d'une inflation galopante, d'une joyeuse impression de papier monnaie et d'un effondrement progressif des mécanismes de marché. Ce qui devait arriver arriva : le 4 février, dans l'indifférence des médias occidentaux qui avaient d'autres chats à fouetter, Kirchner a décidé de fixer purement et simplement les prix des biens vendus en supermarchés pour une période de deux mois. Comme on peut d'ores et déjà s'en douter, les consommateurs un peu avisés vont se ruer sur les produits dont ils vont avoir besoin pendant les deux prochains mois, sachant que lorsque la fixation tombera, le 1er avril prochain, les prix vont bondir pour rattraper l'inflation. [...] http://h16free.com/2013/02/11/21005-inevitablement-le-socialisme-tourne-au-vinaigre |
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Le trésor de Cupertino L'ami Marc Cohen a très récemment commis un article dans lequel il s'insurge de ce que David Einhorn, fondateur et président du fonds Greenlight Capital, ait osé - Ô sacrilège ! - porter plainte contre Apple au motif que la firme de Cupertino aurait une fâcheuse tendance à accumuler des dollars sur ses comptes bancaires au lieu de les redistribuer à ses actionnaires sous forme de dividendes. J'aime bien Marc. C'est un type éminemment sympathique qui, par ailleurs, a le chic de dire et d'écrire des choses étonnamment intelligentes pour un journaliste français et, ce qui ne gâche rien, de les écrire bien par-dessus le marché. Seulement, là, sur ce cas précis, je crains bien que Marc se laisse quelque peu aveugler par son affection - fort compréhensible - pour l'entreprise de feu Steeve Jobs. Je m'explique : Voilà la situation : au dernier pointage, au 29 décembre 2012, Apple détenait pas moins de 137,112 milliards de dollars sous forme de liquidités, de fonds d'investissement, d'actions, de bons du Trésor et autres actifs financiers ; soit pratiquement 70% du total de son bilan. Disons les choses clairement : c'est énorme ; au cours actuels, c'est largement assez pour racheter 48 fois Peugeot ou 60% des actions de Microsoft. Si Apple a accumulé un tel trésor de guerre, c'est pour trois raisons : primo, depuis le lancement des iPhones et autres iPads, la firme californienne gagne énormément d'argent ; deuxio, elle ne verse pas de dividendes à ses actionnaires (tout au plus rachète-t-elle quelques actions de temps en temps) ; tertio, et c'est là que le bât blesse, elle n'a pas réinvestit cette petite montagne de dollars dans son appareil de production. Un petit rappel d'impose : quand une entreprise gagne de l'argent, elle peut l'utiliser pour (a) rémunérer ses actionnaires (via des dividendes ou en rachetant ses propres actions) ou (b) réinvestir ses profits (se payer une nouvelle usine par exemple). Dans une entreprise bien gérée, le choix entre ces deux stratégies repose fondamentalement sur une seule considération : réinvestir, pourquoi pas, mais dans quoi ? C'est-à-dire qu'une entreprise qui gagne de l'argent mais qui, pour une raison où une autre, n'a pas véritablement de projet d'investissement solide en vue devrait, si elle est bien gérée payer des dividendes à ses actionnaires ; lesquels sauront sans doute réinvestir cet argent dans une entreprise qui, justement, en a besoin. De ce qui précède, le lecteur aura compris que le discours très en vogue chez nos politiciens qui consiste à stigmatiser les entreprises qui paient des dividendes est parfaitement stupide. Investir pour investir c'est contreproductif : le capital à un coût, alors autant l'allouer intelligemment, c'est-à-dire sur de véritables projets d'investissement. Or voilà, tel n'est pas le cas d'Apple qui, depuis quelques années, accumule des dollars en quantité stratosphériques... pour investir sur des fonds monétaires et des obligations d'État. Aux cours actuels, cette pile de cash représente plus 31% de la valeur d'Apple ; c'est-à-dire que pour chaque action de l'entreprise, vous avez moins de 70% d'Apple et plus de 30% de d'actifs financiers qui n'ont absolument rien avoir avec les iPhones ou les iPads. Ce que M. Einhorn dit c'est qu'à moins que la direction d'Apple ait un projet précis derrière la tête, elle devrait rendre ce cash aux actionnaires de manière à ce qu'il puisse être redéployé là où il est utile ; c'est-à-dire là où il est profitable. Et il a parfaitement raison. En tant qu'investisseur professionnel, si j'investis dans Apple, c'est pour avoir du Apple ; si j'ai envie de détenir des bons du Trésor américains, je les achète moi-même. [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/02/le-tresor-de-cupertino.html |
![]() ![]() | Une France qui rit, une France qui pleure ![]() Il y a deux façons d'assortir une cravate avec une chemise, dit-on. La première consiste à trouver une cravate dont le coloris dominant, ou les motifs, seront en accord avec la chemise. L'autre méthode consiste à choisir une couleur à l'opposé chromatique de la couleur de la chemise, pour jouer sur le contraste. Cela fait ressortir la cravate, et permet parfois de camoufler la banalité de la chemise. La politique, en France, est composée comme cette opposition chromatique cravate - chemise... Et dans le rôle de la cravate, rutilante, chatoyante des mille feux que lui permet un train de vie très au-dessus de celui de la chemise (élimée, fadasse et camouflée derrière la débauche de moyens et de paillettes de l'accessoire vestimentaire), on trouve bien sûr les abonnés à la gamelle. Ces tendres mammifères se regroupent à l'Assemblée, au Sénat, dans tout un tas de Commissions Théodule lucratives et pléthoriques, ainsi que dans certaines associations où on se sent bien au chaud, protégé de la conjoncture économique par d'épaisses couvertures (sociales, financières, médiatiques, ...) Ainsi, à l'assemblée, les députés travaillent, furieusement, avec « Branleur » sur Lettre Compte Double, au moins. Au passage, il faut savoir que les débats de nuit, à l'Assemblée, sont notoirement plus chers que les débats pendant les heures normales ; eh oui, les huissiers (par exemple) sont alors payés au tarif de nuit, ce qui finit par faire une facture supplémentaire de 50.000? par heure. L'amendement débile revient vite cher, et le temps perdu (l'argent perdu ?) ne se rattrape jamais. De son côté, le Président Hollande, lui, n'en perd pas et il n'oublie pas les amis. Il donne même des petits coups de pouce au pouvoir d'achat de certains. Il ne sera pas dit qu'un socialiste arrivé à la magistrature suprême, même sur un malentendu, ne fera pas preuve de générosité avec l'argent des autres ! Et toujours dans le « ton sur ton » concernant la cravate, nous avons bien sûr les nombreuses associations en prise directe avec les fonds de la République. Le Cri du Contribuable nous fait régulièrement un petit détail de ces subventions et de la foire complète qui les accompagne, et consacre même ce mois-ci un intéressant dossier à la question. Une mention spéciale sera dédicacée aux associations de fonctionnaires, et notamment celles du Ministère des Finances. Illustrant de façon limpide qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, surtout lorsqu'il s'agit d'argent et encore plus lorsqu'il s'agit d'argent des autres, ces associations bénéficient de largesses du Ministère qu'on pourra trouver fort généreuses en ces temps de disette et d'austérité (qui ne touche décidément pas tout le monde). [...] http://h16free.com/2013/02/07/20843-une-france-qui-rit-une-france-qui-pleure |
![]() ![]() | La France Orange Mécanique ? A scanner darkly ![]() Je viens de lire un livre pas très bisou, définitivement pas vivre-ensemble, politiquement très incorrect, et qui sent violemment les heures les plus sombres de notre histoire. Cet ouvrage fera date et récolte déjà sa moisson de lecteurs, ainsi que quelques passages remarqués en télé et en radio. Bien sûr, il récupère aussi sa brouettée de critiques acides de tout le microcosme des gentils, d'antifascistes de combat et des naïfs effarouchés. C'est normal puisqu'il décrit sans fard la France telle qu'elle est devenue et non telle qu'elle est rêvée par eux... Dans « La France Orange Mécanique », Laurent Obertone nous livre dans un packaging efficace le résultat d'une collecte précise de témoignages, de faits divers, de statistiques, d'éléments factuels chiffrés et sourcés, et une analyse de la situation que la collecte lui aura permis de dresser. Et, je dois le dire, la photographie n'est pas très appétissante. Bien évidemment, je ne vais pas surprendre les habitués de mes billets en disant que la France décrite par Obertone est un pays qui va mal, très mal. Pour un peu, on pourrait le dire foutu. L'auteur ne va pas jusque là, mais s'en rapproche souvent lorsqu'il étale les statistiques connues (et moins connues) de la criminalité en France, de l'état général des institutions régaliennes, et de l'extraordinaire hypocrisie ou de l'incompétence des politiciens devant ce constat. Lui aussi détaille le décalage maintenant gigantesque entre une presse nationale toute acquise aux idéaux moralinés et la réalité glaçante des faits divers qui s'empilent à un rythme soutenu dans une presse locale dont la rubrique « chiens écrasés » devient de plus en plus insoutenable. Bien sûr, il n'appelle pas ça « pignouferie de presse », parce qu'on est bien au-delà de la petite pignouferie, du petit écart d'intelligence, du camouflage de bêtise ou de l'inculture basique. On se rapproche bien plus de l'aveuglement, de la dissonance cognitive pathologique, de toute une profession qui a depuis bien longtemps abdiqué tout sens critique. En dix chapitres qui se lisent assez rapidement, Obertone décrit les faits, détaille et quantifie les problèmes, analyse les réponses apportées, évoque les siennes. En un peu plus de trois cents pages, il écrit noir sur blanc ce que d'autres ont dit, ont blogué, ont chuchoté ailleurs, et ce que tant d'autres ont oublié, caché ou plus pathétiquement, tu. Par exemple, il nous apprend l'existence étonnante de cette plainte de SOS Racisme en 2000 concernant le tri ethnique à la prison de la Santé. Oui. Vous avez bien lu « tri ethnique ». Cette plainte a été rejetée par le TGI de Paris, avec un verdict confirmé en appel et en cassation. Eh oui : répartir des individus en fonction de leur race (vous savez, ce mot que Hollande veut gommer), c'est très politiquement incorrect dans le monde libre, c'est autorisé dans le monde carcéral. Mieux : c'est conseillé, l'absence de séparation causant plus de problèmes qu'elle n'en résout. Selon Amélie Trappier, coordinatrice régionale en PACA, « les détenus demandent à être ensemble ... préfèrent être avec des compatriotes. » Ce n'est pas très vivrensembliste, tout ça. Mais tant que la presse nationale n'en parle pas, ça n'existe pas. Par exemple, Obertone rappelle un fait, indéniable, pas bisou du tout : en France, il y a 67.000 détenus. Pas moins de 82.000 peines de prison ne sont tout simplement pas effectuées (et dans ces peines, 0.6% sont des peines supérieures à 5 ans, soit 492 personnes). Taubira annonce que la capacité carcérale va être portée de 57.000 actuellement à ... 63.000. Oui, cette excuse qui passe pour une Ministre se fout ouvertement de votre tête de contribuable honnête. Et tant pis si vous payez cher (de votre vie ?) le delta encore existant. [...] http://h16free.com/2013/02/05/20750-la-france-orange-mecanique |
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Qui a signé le contrat social ? Je suis comme Voltaire, je n'aime pas Rousseau. Je n'aime pas Rousseau parce que je ne lui trouve ni qualités morales - un type qui abandonne ses cinq enfants à l'assistance publique pour continuer à mener sa vie de parasite ne mérite que mon mépris -, ni qualités intellectuelles - son Contrat social ne mérite même pas le titre flatteur de théorie ; c'est, au mieux, de la démagogie ; un voeu pieux ; un vague « on n'a qu'à faire comme si... » Mais laissons là M. Rousseau et sa vie misérable et parlons plutôt de ce contrat social. Pour qu'un tel contrat existe, il faudrait, quant au fond, que nous en connaissions les clauses et, pour la forme, que nous l'ayons signé ; au moins implicitement. Le fond de la chose. Commençons par le fond. Si j'en crois Élisabeth Lévy, qui semble, une fois n'est pas coutume, être d'accord avec M. Hollande, ce contrat serait matérialisé par l'impôt en tant qu'« instrument de la redistribution ». Fort bien. Ainsi donc, pour Élisabeth notre contrat social se caractériserait par un impôt (fortement) progressif destiné à pourvoir à cette « passion française » (comme nous le rappelle Daoud Boughezala) pour l'égalité des conditions matérielles. C'est-à-dire que notre contrat social serait le Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels. Après tout, là où nous en sommes, pourquoi pas ? Il est bien possible qu'Élisabeth ait raison ; il semble en tout cas que son interprétation de la chose soit parfaitement en phase avec celle de notre personnel politique, d'un extrême à l'autre de l'hémicycle, et avec celle de l'opinion publiée [1]. Ce qui me pose problème ici, c'est que si notre contrat social est le manifeste de MM. Marx et Engels, alors, pardon, mais je refuse obstinément et avec la dernière vigueur d'être engagé par ce texte. Pas un mot, pas même une virgule. Pour moi, le contrat social de la nation française, c'est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ; ce texte manifestement tombé en désuétude qui consacre l'égalité en droits - c'est-à-dire devant la Loi - et le principe d'un impôt « également réparti entre tous les Citoyens en raison de leurs facultés » (i.e. cette idée dangereusement extrémiste d'une flat tax) dont l'objet est de financer l'entretien de la force publique et les dépenses d'administration (et pas un simulacre de solidarité). Et donc voilà : manifestement, Élisabeth et moi n'avons signé le même contrat et je suspecte qu'il existe à cet instant précis autant d'interprétations de la chose en question que de lecteurs de cette phrase. Naturellement, c'est un problème ; cela signifie que nous avons tous une interprétation différente de ce pacte qui est supposé définir nos droits et nos devoirs ; les règles fondamentales de notre vie commune. Ainsi, je pose la question : quelle consistance peut bien avoir un contrat qui lie des signataires qui ont tous des interprétations différentes de ses clauses ? Encore faudrait-il que nous l'ayons signé. Ce qui m'amène tous naturellement à mon deuxième point ; la condition de forme : j'espère ne choquer personne en affirmant qu'un contrat n'est valide que s'il a été librement signé par les parties qu'il engage. C'est le b.a.-ba. Un contrat qui définit nos droits et nos devoirs sans que nous ayons eu, à aucun moment, l'occasion de le signer ou de n'en rien faire ; un contrat qui s'impose à nous du simple fait de notre naissance ; un contrat dont on nous impose l'exécution avec pour seules alternatives l'exil ou le trépas ; c'est un contrat de servage, d'esclavage ou, plutôt et pour parler justement, ce n'est pas un contrat du tout. [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/02/qui-signe-le-contrat-social.html |
![]() ![]() | Douce France et Far-South Marseillais ![]() Par la magie d'un peuple goguenard pour qui le sens de la rigolade aura été élevé au rang d'art, ce samedi aura été l'occasion d'une nouvelle démonstration de bonne humeur blagueuse et de joie de vivre communicative de la part d'un de ces frétillants groupes de jeunes artistes des cités marseillaises. Afin de sortir un peu de leur somnolence quelques dizaines de passagers tranquillement endormis dans le TGV Marseille-Paris, ils ont organisé une petite reconstitution historique ... L'idée, aussi généreuse qu'amusante, a consisté à reproduire une attaque de train par des Indiens en attendant que les cow-boys ou la cavalerie arrivent pour délivrer les passagers, le tout dans l'esprit 1870, mais avec les technologies de 2013. Parti de la gare Saint-Charles à Marseille, le TGV venait de repartir peu après 14 heures quand son conducteur a été contraint à l'arrêt par des torches, à flamme rouge, placées sur la voie dans le quartier de La Pomme, en direction d'Aubagne. Normalement, ces torches sont utilisées ordinairement pour signaler un gros problème sur les voies et le conducteur a pour instruction de s'arrêter, ce qu'il a fait. Une fois le convoi arrêté, la bande de joyeux drilles des cités est donc intervenue pour un petit spectacle improvisé sur le thème de l'attaque festive. Les portes du train étaient verrouillées et les jeunes n'eurent pas eu l'occasion de rentrer dans les wagons, pendant que les passagers, parfaitement calmes et tout à fait synchrones avec l'esprit enjoué de cet arrêt inattendu, se chargeaient d'appeler la police qui pouvait ainsi arriver, comme bien souvent, pour marquer les cadavres et remplir les demandes d'autopsies après la bataille. À l'arrivée des forces de l'ordre, le spectacle a rapidement tourné court et la plupart des artistes de rue se seront égaillés dans la nature. Quelques uns (neuf, tous originaires de la même cité), moins souples, moins rapides ou plus bêtes (cumul possible) se sont tout de même fait prendre et gentiment placer en garde à vue en attendant le résultat du jury artistique pour leur performance générale. Comme toujours dans ces genres de cas, on sait déjà qu'il y aura relaxe et applaudissement du public. Bien sûr, l'enquête débute, mais les petits débordements d'une jeunesse (qui finira bien par se passer, mon brave monsieur) seront vite oubliés. D'ailleurs, toute la presse est unanime : tout ceci se solde tout au plus par « deux heures de retard et une grosse frayeur ». Pour le moment, des questions restent en suspend et taraudent les policiers. Ainsi, David-Olivier Reverdy, secrétaire zonal adjoint du syndicat de policiers Alliance, s'interroge sur les motivations des jeunes :
Eh oui : il faut essayer de comprendre ce qui peut bien pousser des jeunes à arrêter un train ! Il faut trouver pourquoi diable ces individus ont décidé de stopper un convoi et ce qui les a poussé à vouloir voir à l'intérieur, et le tout, sans payer leur billet, les petits rigolos ! Oh ! Était-ce une envie - bien compréhensible lorsqu'on vit dans une si triste cité - de découvrir la capitale, sans pouvoir acquitter le prix exorbitant d'un aller-retour ? Rassurez-vous, l'explication officielle est déjà en cours d'élaboration, les rédactions ont travaillé toute la nuit de samedi à dimanche pour la trouver récupérer d'une source proche de l'enquête : [...] http://h16free.com/2013/02/04/20787-douce-france-et-far-south-marseillais |
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Politique Friction du Dimanche 3 Février 2013: Hollande peut dormir tranquille! Par Bruno Bertez ![]() Il ne fait aucun doute que le gouvernement Hollande a abattu les masques lors du débat entre Mélenchon et Cahuzac. Nous l'avions annoncé, prévu et commenté, le virage à droite est une réalité. Une réalité qui doit cependant être nuancée: virage à droite sur la gestion abstraite de l'économie certes, mais qui reste marquée concrètement par la haine de classe. Cette parenthèse étant refermée, l'important est le fait que Hollande ait accepté de mettre un nom sur son positionnement politique, ce nom c'est le socialisme libéral ou social-libéralisme. Autrement dit le renoncement et l'affaissement. A partir de là, les amis de Mélenchon sont obligés de clarifier leur position et ils viennent de le faire par un document stratégique que vous trouverez sur le Blog de Jean Luc Mélenchon. C'est document assez digeste pour qui est habitué à ce type de prose unitaire, pas trop de charabia.... juste du vide. Le document a été approuvé par toutes les composantes du Front de Gauche. Nous espérions une innovation dans l'analyse, en particulier une prise en compte de l'échec de la stratégie de soutien à Hollande lors de présidentielles. Au lieu d'analyse le Front se contente de se glorifier d'avoir contribué à faire battre Sarkozy. Rien sur l'échec des mobilisations post-électorales et les couleuvres que les dirigeants doivent avaler jour après jour. Echec tactique car sur le terrain aucun succès n'a été obtenu sur les dossiers les plus divers, du plus petit au plus gros, du plus symbolique au plus insignifiant. La seule remarque un tant soit peu intéressante est celle qui consiste à relever l'alliance entre le MEDEF et le gouvernement, mais sans en tirer aucune conséquence. Pas plus tactique que stratégique. Aucun progrès non plus dans l'analyse des causes de la crise, on reste sur le mythe d'une crise du capitalisme financiarisé, sans bien faire la part de ce qui est proprement du à la finance. Le Front de Gauche manque singulièrement de penseurs. Les propositions stratégiques sont autant de voeux pieux et d'aveux d'impuissance, débattre, tenter de mobiliser, séduire l'aile gauche des socialistes et de ses alliés, voila qui ne porte pas beaucoup à conséquence. En fait Mélenchon et ses amis restent prisonniers du mythe du grand soir, ou du grand jour, quand le chômage ayant progressé, quand la baisse du niveau de vie sera effective, on verra ce que l'on verra! En attendant, pour exister et passer le temps on va essayer de se montrer dans les luttes locales, les combats contre les fermetures, comme les autres, les syndicalistes et extrémistes type NPA ou Spontex. On ne trouve rien d'intelligent non plus sur la politique étrangère, quelques phrases creuses presque en forme de litanie pour régler leurs comptes aux Révolutions en cours et aux expéditions néocoloniales de Hollande. L'analyse la plus intéressante sur la politique étrangère est celle du collègue de Mélenchon, Christian Picquet, vous la trouverez sur son blog personnel également, elle est loin d'être superficielle et mérite que l'on s'y attarde. Même la droite ferait bien de la lire. Quand elle aura le temps... [...] http://leblogalupus.com/2013/02/03/politique-friction-du-dimanche-3-fevrier-2013-hollande-peut-dormir-tranquille-par-bruno-bertez/ |
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Les Clefs pour Comprendre du Samedi 2 Février 2013 : Les Banquiers, la Finance contre les Marchés, contre les Citoyens par Bru ![]() Nous ne cessons de démontrer que les banquiers et la finance moderne en général, sont responsables de la crise. Coresponsables avec les, leurs complices de gauche et de fausse droite, dont ils ont financé les largesses et la démagogie. A la faveur de politiques monétaires laxistes et de taux trop bas, les gouvernements se sont surendettés, ce qui a constitué le socle sur lequel s'est construite la finance moderne. Le surendettement des états, leur insolvabilité étant patentes (rappelez vous la faillite de Michel Sapin), le couple maudit banques-états est en faillite. ¨ Pour que les usuriers fassent le plein de leurs créances, il faut que les citoyens rendent gorge, se serrent la ceinture. On impose l'austérité. C'est l'histoire qui marche sur la tète. Avant les rois confiaient la collecte des impôts aux fermiers généraux, maintenant les états sont les fermiers généraux qui collectent les impôts pour les banques! Nous avons démontré que la nuisance des banques allait encore au delà. En effet en imposant l'austérité, c'est à dire la déflation, on renforce le change, l'euro monte. Il monte alors que l »Europe est malade et que le chômage est voisin, en chiffres trafiqués par les désinscriptions, de 12%. Politique de déflation, on appelle cela les dévaluations internes, pour créer la confusion, car les « politiques déflation » ... font monter le change, ce qui est le contraire de dévaluer. Les banques sont d'un cynisme absolu, ainsi Goldman Sachs à le culot de préciser que la dévaluation interne dont a besoin la France est de 30%.
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Le QE3 englue la croissance US - Bon d'accord, notre chronique était un peu longue hier mais il y avait de la matière : "les prix qui montent, les prix qui mentent"... la pseudo-hausse des prix immobiliers, la pyramide des âges.... Nous étions donc résolu à faire plus court ce jeudi, même si il y a encore beaucoup à dire sur cette fin de mois ! Court comme... disons la croissance anticipée autour de 1,2% à 1,5% aux Etats-Unis au quatrième trimestre 2012. Mauvaise inspiration ! Il n'y a pas eu de croissance mais bel et bien une contraction de 0,1%. Le communiqué final de la Fed publié hier soir à 20h15 vaut son pesant de beurre de cacahuètes. La banque centrale accueille avec une confondante équanimité la stagnation de la croissance économique aux Etats-Unis. - Contraction de croissance ou constat positif ? Le Fed ne fait pas aussi légèrement l'impasse sur la contraction des trois derniers mois... mais pourquoi s'en inquiéter ? Ce n'est qu'une pause causée par des perturbations d'ordre météorologique et d'autres facteurs "à caractère passager". On se souvient pourtant que le passage de l'ouragan Sandy fut présenté fin novembre comme un événement susceptible de relancer l'activité, du fait des dépenses de réparations et de reconstruction. Un scénario bien rodé dans les états riverains du Golfe du Mexique après une tempête. Convaincue de la culpabilité de Sandy, la Fed confirme la poursuite des mesures d'exception en vigueur depuis septembre dernier. - Le QE ralentirait-il la croissance ? Bien sûr, il existe une part indéniable de concours de circonstance dans cette soudaine contraction du PIB, à commencer par le ralentissement de 6,6% des dépenses de l'Etat et en particulier du Pentagone qui avaient fortement progressé avant les élections présidentielles américaines, dopant le PIB à point nommé. Certes... mais cela ne fait que mettre encore plus en lumière la dépendance de l'économie américaine envers les commandes de l'Etat, lesquelles sont à 100% financées à crédit par des émissions obligataires dont la Fed absorbe 90% du volume. Le serpent se mord la queue. Si l'on en croit des commentaires publiés juste après le chiffre du PIB, la baisse des dépenses gouvernementales aurait amputé la croissance de -1,3% à -1,5%... autrement dit de 35% à 50% selon les estimations. Les 1,6% à 1,8% de croissance qui ont également disparu seraient liés à un "effet stocks" négatif (un de ces "événements passagers" pointé par la Fed) tandis que la consommation des ménages reste bien orientée avec une progression de 2,2%. [...] http://la-chronique-agora.com/qe3-englue-croissance-us/ |
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Surachat des actions et tensions des taux longs : les deux mamelles d'une bulle en devenir ? - Le CAC 40 aura évolué durant 95% de la séance de lundi entre 3 775 et 3 787 points (12 points d'écart) - si l'on exclut un petit creux à 3 771 vers 9h45 et un pic de quelques secondes à 3 789 points à 15h50 (nouveau zénith annuel). Il s'agit du plus faible écart intraday de l'année 2013 ; le dernier du même ordre remonte à la demi-séance du 24 décembre dernier. La camisole algorithmique est maintenue de plus en plus serrée et seuls de tout petits mouvements de tête à la hausse sont autorisés... aucun mouvement des épaules à la baisse n'est possible depuis le 2 janvier. Le niveau de tension des oscillateurs hebdomadaires est tellement élevé qu'il n'est plus considéré comme significatif depuis un bon mois. L'enchaînement des séances de hausse devient tellement inexorable que le surachat est considéré comme un état de fait dans un marché transformé par l'automatisation des échanges par les algorithmes. Contrairement à des discours que l'on nous ressort presque quotidiennement, il n'y a plus - depuis le franchissement des 3 600 points - de vendeurs à découvert pour se racheter en fin de séance. En revanche, la gestion indicielle réplicative n'a pas d'autre choix que d'accumuler du papier, toujours plus cher. Il faut espérer que les souscriptions du début de l'année dans les fonds actions suffiront à endiguer le flot des ventes automatisées qui surgiront en cas d'enfoncement des 3 670 points. - Un marché sans investisseurs Pour la première fois depuis 25 ans, les indices remontent... mais les investisseurs particuliers n'y remettent toujours pas un doigt. Ils n'ont plus d'autre choix que de jouer la montre tout en orchestrant la hausse somnambulique des marchés, le plus lentement possible afin de gagner sur les deux tableaux. Pour l'instant, ils captent les écarts à la hausse tout en encaissant la volatilité sur les stratégies directionnelles (via les dérivés) ainsi que les produits de couverture. Mais une fuite en avant reste une fuite en avant et plus les cours s'éloignent de ce qui semble acceptable pour le sens commun, moins ils trouveront de moutons suffisamment dociles ou inconscients pour les suivre. Il ne leur reste que les gérants de la catégorie permabull pour se délester en cas de pépin : c'est une ligne de défense qui sera enfoncée en moins de cinq minutes car les day traders s'empresseront de se caler dans la roue des big five qui font la loi à Wall Street. - La tension des taux longs est passée sous silence Une tension des taux longs totalement passée sous silence par les médias hier, tout comme l'avait été celle de 25 points des taux courts (trois mois à un an) sur les OAT la semaine dernière. Le mot d'ordre reste clairement de taire les sujets qui fâchent et de ne réunir sur les plateaux de télévision que les plus haussiers parmi les ultra-haussiers. Ces derniers viennent réciter leur leçon bien apprise sur l'appétit pour le risque qui détourne les investisseurs des obligations - sans que la hausse symétrique de leur rendement ne pose jamais aucun problème aux débiteurs (Etats surendettés principalement), ni ne fasse jamais concurrence aux actions. [...] http://la-chronique-agora.com/surachat-actions-tensions-taux-longs/ |
![]() ![]() | Cumul des mandats : cette trop dure vie d'élu ![]() Alors que l'épineux dossier du mariage homosexuel est loin d'être fermé et qu'il a déjà fourni l'occasion à certains de dévoiler leurs penchants liberticides, un nouveau chantier s'ouvre pour le pauvre président Hollande qui doit régulièrement se demander pourquoi il a bien pu faire de telles propositions pendant sa campagne. Et cette fois-ci, il va devoir batailler non pas contre la moitié du pays, mais contre son pire ennemi : son propre camp politique. En effet, s'il y a bien une proposition intéressante dans tout le fatras de promesses aussi improbables qu'intenables de sa campagne présidentielle, c'est celle de la suppression des cumuls de mandats électifs (son fameux - fumeux ? - engagement 48). Véritable serpent de mer de la République puisqu'on en parle depuis des années (qui se souvient des préconisations de la Commission Balladur, par exemple ?), la réforme des institutions qui amènerait à l'interdiction du cumul des mandats a maintenant une chance minime de passer le cap du simple projet : le candidat Hollande la réclamait, le président Hollande semble, avec la conviction de dessert gélatineux qui le caractérise, déterminé à aller plus loin. Mais avant d'arriver à une loi adoptée par le parlement, envisagée de façon optimiste pour le 15 septembre par l'actuel gouvernement, on sait déjà qu'à peu près tous les députés et tous les sénateurs seront vent debout contre cette remise en question d'une partie de leur belle grosse gamelle. Et comme je l'expliquais dans mon introduction, les socialistes ne sont pas les derniers à couiner bruyamment devant les velléités du gouvernement à réduire leurs généreuses indemnités : le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, socialiste assumé, a clairement indiqué la couleur en taxant le projet de « populisme » et de « démagogique » (et pour taxer, les socialistes sont forts). Et lorsqu'on détaille les arguments du cumulard agacé, on voit toute la profondeur des raisons qui poussent à un tel rejet : d'une part, le sénat ne peut se passer du cumul parce qu'ils sont élus par des maires et des adjoints et d'autre part, le sénat représente les collectivités locales donc bon voilà. Si vous trouvez à ces deux raisons un fort goût de carton-pâte, c'est normal : c'en est. On voit mal en quoi le fait d'être maire est une condition sine qua non pour comprendre quelque chose aux enjeux des collectivités et des électeurs que le sénateur représente. On voit mal pourquoi le lien avec la collectivité locale est à ce point important si ce n'est pour les jeux de pouvoirs dont Rebsamen (et les autres) ne vont à l'évidence pas se servir pour leur argumentaire branlant. [...] http://h16free.com/2013/01/29/20563-cumul-des-mandats-cette-trop-dure-vie-delu |
![]() ![]() | Act-up : le gai dérapage ![]() Décidément, il ne fait pas bon avoir une opinion dissidente dans la « France apaisée » de François Hollande : j'ai découvert au détour de son site web que pour l'association citoyenne, festive et über-conscientisée Act-Up, ne pas partager leur point de vue est anti-démocratique. Oui. Anti-démocratique, rien de moins... On pourrait croire à un petit dérapage, ce mot qu'emploient justement ces associations d'individus plein de droits, de grands principes et de belles actions pour désigner les propos qu'ils jugent indignes d'être prononcés et qui heurtent leurs chastes oreilles citoyennes. Mais ici, nous sommes dans le camp du Bien, celui qui prône une ouverture universelle des esprits et des sphincters aussi libératrice que nécessaire. Il n'y a donc aucun dérapage, tout est assumé : Hollande va recevoir des opposants au mariage homosexuel. Il commet donc une faute, un péché même, voire un péché capital (l'inquisition s'est réunie, elle en discute encore à l'heure où j'écris ces lignes, et le verdict n'est pas encore définitif). Il faut comprendre que même si le président Hollande avait reçu le soutien du mouvement en tant que candidat officiel du parti socialiste (donc, le camp du Bien), il n'en était pas moins scruté pour vérifier tout écart de parole, de pensée, d'action ou d'omission qui l'aurait malencontreusement fait basculer dans l'abominable camp des rétrogrades, des conservateurs, des critiques ou pire, du Mal. Les tentations sont grandes dans ce monde d'essayer le chemin de la facilité, celui-là même qui consiste à bercer tant les uns que les autres d'illusions, et à ne finalement rien faire par paresse (encore un péché capital, d'ailleurs). Or là, c'est le drame : en acceptant ainsi d'écouter les mécréants, ces hérétiques opposés au mariage homosexuel, le président ne fait pas montre d'ouverture d'esprit. Recevoir Act-Up, distribuer des préservatifs fluos parfum vanille en conseil des Ministres, ou distribuer de généreuses subventions à cette association, ça, c'est faire preuve d'ouverture d'esprit. Recevoir les associations religieuses, entendre les arguments des opposants au mariage homosexuel, ça, c'est verser dans le parjure, frôler l'excommunication citoyenne, c'est, pour tout dire, anti-démocratique ! Ce serait comme accepter de fournir un avocat à Göring à son procès ! (Ici, le lecteur vigilant insèrera une vignette plastifiée pour Point Godwin) De la même façon qu'il fallut, jadis, dans ces Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire (ici, le lecteur vigilant gagne un roudoudou festif), condamner sans attendre les pires ordures que l'humanité eut produites par erreur, on ne pourra faire autrement que rejeter avec force toutes les mièvres idioties, les abominables arguments et les pathétiques pleurnichements ridicules des opposants, ces tristes reliquats aux odeurs naphtalines d'un passé largement révolu ! Pour cela, on remarquera qu'à l'évidence, ces blasphémateurs anti-mariage homosexuel sont des homophobes, et peu importe qu'ils comptent dans leurs rangs des homosexuels, traîtres voire relaps au message de paix, d'amitié et d'ouverture des associations citoyennes de promotion d'égalité des droits, des sexes, des genres, des pratiques, et des participes passé-E-s. Partant, un opposant devenu homophobe est en contravention évidente avec La Loi, qui interdit les pensées déviantes, et qui limite sainement la liberté d'expression à la Liste Officielle des Sujets Abordables et des Faits Historiques Reconnus. Pour Hollande, les recevoir ainsi, au vu et au su de tout le monde citoyen, vigilant et conscientisé, c'est un affront et c'est surtout parfaitement anti-démocratique puisque cela revient à écouter des hors-la-loi. Tout le monde sait qu'écouter des hors-la-loi, c'est anti-démocratique. Voyons. Enfin. C'est évident. Comme, à l'évidence, la République est défaillante en laissant ainsi s'exprimer des gens à l'opinion contraire aux canons officiels, il faut agir. [...] http://h16free.com/2013/01/25/20500-act-up-le-gai-derapage |