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Un super cycle à venir pour le CAC 40 ? - Nous avions peur de nous ennuyer ce lundi en l'absence des investisseurs américains, mais nous devrions toujours faire confiance aux permabulls pour nous apporter du rêve et de la distraction. Avec une ouverture en hausse de 0,2% suivie d'un rapide retour à l'équilibre du marché parisien, nous avons eu le temps d'aller prendre la température psychologique du marché sur les forums boursiers. Cela faisait une quinzaine de jours que nous avions négligé de consulter les oracles qui dissimulent leurs inestimables pronostics boursiers sous une avalanche de "fottes d'orteaugraffe", de grammaire et de syntaxe. Début janvier, après l'entame d'année tonitruante du 2, il se dégageait un consensus autour de 3 800 points sur le CAC 40 et de 4 000 pour les plus optimistes d'ici la fin du premier trimestre. Partant de 3 640 le 31 décembre 2012, cela nous faisait un 10% assez classique ainsi qu'un doublement des gains enregistrés depuis le 15 novembre dernier - voilà qui est déjà une toute autre affaire, en l'absence d'une quelconque consolidation depuis le rebond sur 3 340. Oubliez ces objectifs de gains de catégorie Livret A, ces anticipations petit bras pour épargnant sans ambition, vous rentrez dans le monde des aigles du trading... des champions du "toujours plus haut" (mais qui ne l'est jamais assez)... l'univers du "up, up, up", du "cé haussier et puicétou" et j'en passe. - Un super-cycle à venir pour le CAC 40 ? Comme l'affirme le président d'AFER, le CAC 40 à 3 700 est vraiment bon marché par rapport à ses records de 2007. Que pense-t-il du Nasdaq qui valait plus de 5 100 en mars 2000 et qui déborde péniblement les 3 100 points depuis début janvier ? Le Composite et le CAC 40... même combat, non ? Dans le climat actuel, malgré la récession qui sévit en Europe et le risque de voir les Etats-Unis contraints d'adopter une forme d'austérité budgétaire, viser un CAC 40 à 4 150 (zénith de février 2011) et un Euro-Stoxx 50 à 3 100 d'ici fin 2013, c'est presque faire preuve de pessimisme. Ne pas acheter l'une des 20 valeurs sur 40 qui se paye plus cher qu'à l'automne 2007, c'est presque comme vendre le CAC à découvert - car cela revient à attendre en vain qu'une correction s'enclenche. Les niveaux de valorisations actuels ne sont jamais remis en cause car la valeur est bien la dernière chose dont des traders se soucient. Seuls comptent leurs indicateurs techniques et la façon dont ils parviennent à appréhender le fonctionnement des algorithmes des acteurs les plus influents. [...] http://la-chronique-agora.com/super-cycle-cac-40/ |
![]() ![]() | La taxation des données personnelles et le credo des envieux ![]() Tout continue donc comme si de rien n'était : puisque la Taxe Google ne semble pas pouvoir être mise en place directement, que la presse continue sur sa lancée cahotante de médiocrité, et que la concurrence se fait toujours plus vive entre les vieux modèles franchouilles et le modèle internet, on va trouver un autre angle pour taxer tout ce beau monde ! Psychologiquement, le terrain a été préparé depuis un moment. Bien sûr, on n'aura pas trop insisté sur les emplois directs et indirects créés par internet, les nouvelles technologies et les richesses épargnées ou créées par les nouveaux modes de communication et de consommation en ligne. Et d'un autre côté, la une des journaux se sera trouvée commodément remplie par de pesants articles sur le (scandaleusement) faible niveau d'imposition des filiales françaises des grandes entreprises liées au monde du numérique et de l'informatique (Microsoft, Amazon, Google, Facebook, Apple, ...) On aura mielleusement insisté sur les transferts de revenus vers des filiales dans des paradis fiscaux réputés (!) comme l'Irlande, la Belgique, le Luxembourg, dont tout le monde sait que les gouvernements sont de véritables flibustiers de la finance qui n'hésitent pas à planter leurs crocs avides sur les bonnes grosses sociétés internationales qui, sans cela, viendraient à l'évidence s'installer dans ce havre de paix économique qu'est la France. Mais si. Voyons. C'est certain. Et il suffira de dire ensuite que ces entreprises bénéficient alors d'une concurrence déloyale (puisque les entreprises françaises, elles, n'ont pas la possibilité d'échapper à la sodomie de Bercy) pour bien implanter dans l'opinion publique que cette situation déplorable coûte de l'argent aux contribuables et qu'il faut donc y remédier. Bref : il faut agir et en matière de ponction fiscale, l'État français n'est jamais à court d'idée. On va donc taxer les données collectées par ces grosses entreprises. Paf, comme ça. Et comme il n'y a pas de grosses entreprises française dans ce domaine, au moins (se disent les petits fossoyeurs de l'économie républicaine et festive) il n'y aura pas de dégâts collatéraux en France. Le gouvernement, parfaitement en phase avec cette stupide compulsion taxatoire, a donc demandé à Pierre Collin (deux L) et Nicolas Colin (un seul L) d'analyser l'imposition actuelle des acteurs du secteur, et de formuler « des propositions » - comprendre : de nouvelles idées de taxes - afin de « faire évoluer le droit et la fiscalité » - comprendre : choper de l'entreprise grosse et grasse et la faire cracher au bassinet - et ainsi « mieux » - comprendre : au maximum - imposer les entreprises ayant une activité en France. Et voilà nos deux compères Collin & Colin qui pondent un magnifique rapport bien touffu qui constitue un superbe exemple de recherche acharnée d'une idée pour taxer. On comprend qu'ici, le but est de défavoriser à tout prix l'activité sur le sol français en cognant sur les entreprises comme des sourds. Il y a, comme chacun sait, trop d'emplois à pourvoir, ce qui met une pression d'enfer sur les salaires, c'est même la surchauffe qui guette l'économie actuellement tant c'est ültra-über-bööming. Partant de ce constat, l'étude conclut ainsi prudemment qu'il est « urgent de réagir et d'interrompre une spirale mortifère pour les économies des États industrialisés », autrement dit une fois décrypté, il est urgent de taxer tout ça pour sauver la piteuse économie de la France. [...] |
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L'immobilier sur la mauvaise pente ![]() J'en avais déjà un peu parlé dans un précédent article ainsi que d'autres auteurs sur Contrepoints, l'immobilier est sur le point de faire un grand bond en avant grâce aux (ex)actions de Cécile Duflot dans le domaine, bond dont l'actualité montre qu'il risque d'être agité et plutôt vers le bas... En effet, la presse revient actuellement sur le dernier décret fixant les plafonds de loyer et de ressources pris en compte dans le dispositif Duflot, plafonds qui permettent de faire d'intéressants petits calculs afin de se faire une idée de la rentabilité d'un tel investissement. Comme on pouvait s'y attendre dans ce genre de lois, la ministre a opté pour une nouvelle usine à gaz de complexité, après un parcours de la loi particulièrement épique et résumé dans ce petit schéma mis à jour : Le Monde s'en tire tant bien que mal dans le défrichage des modalités touffues du dispositif, mais force est de constater que ce n'est ni simple ni franchement clair. On notera au passage que, comme pour les précédents dispositifs, les avantages fiscaux imposent de trouver un ou plusieurs locataires pour les biens immobiliers concernés, sachant qu'ils doivent respecter un plafond de ressources, calculé sur le revenu fiscal de référence de l'antépénultième année. Bien sûr, pour ajouter de la clarté sur de la transparence et de la simplicité sur l'aisance, les plafonds de revenu des locataires sont variables selon le nombre de personnes qui composent le foyer et la zone géographique où est situé le logement. Enfin, les réductions d'impôts obtenues dans ce cadre sont de toute façon plafonnées (à 10 000 euros pour 2013, par exemple). Il manque l'âge du capitaine, mais c'est un oubli que Bercy va probablement combler. On comprend donc qu'en terme d'optimisation fiscale, la fuite l'exil l'expatriation aller voir ailleurs n'est pas forcément une mauvaise pioche. Dès lors, la brave ministre en charge des logements, des SDF et de trouver des locaux pour Europe-Ecologie Les Verts et des aménagements zurbains peut bien enfiler tous les casques de chantier à la portée de sa main, elle n'arrivera pas à faire repartir la bulle immobilière que Sarkozy et son gouvernement, en 2009, avaient regonflée à grand coup d'aides et d'argent public. Elle préférera occuper les esprits avec la belle incohérence de son comportement brouillon en adulant d'un côté les « réquisitions » de bâtiments privés par des associations festives et citoyennes et en faisant expulser manu militari d'un autre côté les mêmes associations qui ont eu le toupet d'occuper des bâtiments publics. On a la solidarité qu'on peut, hein, Cécile ? [...] http://h16free.com/2013/01/17/20207-limmobilier-sur-la-mauvaise-pente |
![]() ![]() | L'État continue grand train et vous pète au nez ![]() Cher Français qui me lis, tu es probablement contribuable ou, à tout le moins, tu participes à ce magnifique Vivre-Ensemble de la nation puisque tu payes des taxes. Eh bien sache que l'État ne te remercie pas de ton don forcé, puisqu'il est normal et en plus, tout à fait insuffisant. Et sache que ce don a été dépensé dans la plus parfaite opacité en frivolités débiles, en opérations financières calamiteuses, en services publics lamentables et en gabegies parfaitement détendues du mobile. Et sache que l'État attend que tu le remercies. On souhaiterait que, pour une fois, la communication officielle de Bercy soit aussi claire que le précédent paragraphe lorsqu'elle commence à nous entretenir du budget. Certes, le Français moyen se prendrait ainsi une belle paire de claque, mais elle serait peut-être salutaire. Comme cette éventualité ne sera jamais de mise, il faudra probablement attendre une accumulation considérable de frustrations, de mensonges et de misère pour réveiller un peuple groggy sous les pluies de coups fiscaux. En attendant, nous avons donc droit à l'habituelle tisane journalistique censée faire passer le suppositoire à ailettes des bilans annuels et autres propositions de budget 2013 : youpi, on respire, « Le déficit budgétaire de la France respecte les 4,5% en 2012? comme on peut le lire sans vergogne. Et en tout petit juste en dessous, on apprend tout de même que, ah oui, au fait, « Le déficit public a néanmoins dérapé de près d'un milliard d'euros l'année dernière. » Une paille. Lorsqu'on analyse, même rapidement, les raisons de ce léger dérapage (un milliard d'euros, tout de même), on comprend exactement l'ampleur du mépris dans lequel la classe politique tient le peuple français : en fait, le déficit était prévu à 86.2 milliards d'euros, et finalement, ce sera 87.2 milliards, mais rassurez-vous, ce dérapage ne provient pas des dépenses de l'État, qui ont été « strictement maîtrisées » selon le communiqué de la bande d'escrocs qui sévissent à Bercy (que fait la police ?). Eh oui : 86.2 milliards de déficits prévu pour 87.2 milliards de déficits enregistrés pour de vrai, en dur, dans les compte, c'est ça, des dépenses « strictement maîtrisées ». Lorsqu'on gagne 300 milliards comme l'État français, cela veut dire que dépenser un tiers de plus fait donc partie de cette maîtrise du pilotage budgétaire que tant de pays nous envient. Je suppose que les dépenses mal maîtrisées, appelées pudiquement dérapage dans le jargon, placent probablement le déficit aux alentours de 150 milliards, et pour la malencontreuse sortie de route, je suppose que c'est un bon gros 300 milliards (c'est-à-dire, peu ou prou, lorsque l'État dépense strictement deux fois ce qu'il gagne). Il serait exagéré de parler de consternation ici, puisque ce genre de petits calculs, bien que soigneusement évité par les journalistes et les politiciens, est fait de façon habituelle par les quelques libéraux lucides qui analysent, années après années, le champ de foire coloré qu'est devenue la gestion budgétaire à la française. Mais on ne peut s'empêcher de bondir lorsqu'on lit, toujours dans le même genre d'articles, que, je cite, les dépenses de l'État connaîtront tout de même une baisse « historique » de 0,3 milliard d'euros en 2012 par rapport à 2011. [...] http://h16free.com/2013/01/16/20289-letat-continue-grand-train-et-vous-pete-au-nez |
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IRPP, ISF et recettes de l'État « Oh, tu sais, me dit-il en tirant une bouffée de sa cigarette taxée à 80%, moi, de toute manière, je ne suis pas imposable. » Beaucoup de nos concitoyens pensent qu'ils sont non-imposables et vous avez sans doute observé comme moi que le débat public se focalise quasi-exclusivement sur l'Impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) et l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Une petite mise en perspective s'impose. Sur la base des données de l'Insee pour l'exercice 2011, l'IRPP et l'ISF représentaient 5,41% des recettes totales de nos administrations publiques. Règle #1 : rien n'est gratuit, il y a toujours quelqu'un qui paie ; |
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Une hausse en trompe-l'oeil pour Wall Street - Françoise Garteiser vous l'a rapporté dans sa Chronique du week-end, les Publications Agora ont réuni vendredi la fine fleur des rédacteurs de lettres d'investissement ainsi que l'équipe des chroniqueurs qui passent à la moulinette l'actualité économique et au krach-test les idées reçues au quotidien. Les deux catégories se complètent admirablement. Les uns ont pour mission de vous faire gagner de l'argent, les seconds d'éviter de vous en faire perdre, en rappelant au passage qu'un mensonge répété 100 fois (par un banquier central ou un chef de gouvernement) ne devient pas pour autant une vérité... mais seulement une vérité officielle ! Chacun s'était vu attribuer un temps de parole confortable pour défendre son analyse et sa stratégie mais il est impossible de se montrer totalement exhaustif, c'est la force et la limite de l'exercice. Il impose de se concentrer sur les éléments les plus probants et de passer sous silence certains scénarios alternatifs qui ne présentent que des probabilités d'occurrence faible. Mais cette année, un glissement s'opère. Sauf à réciter - le majeur sur la couture du pantalon, les yeux mi-clos - le couplet du permabull (retour de "l'appétit pour le risque", retour de la croissance au second semestre et +10% sur les indices boursiers en 2013), les rédacteurs rencontrent tous la même difficulté à délivrer des pronostics. - Une bulle sans marché Prenons le cas des Etats-Unis ou du Japon. Il y a un unique vendeur de dette - le Trésor américain ou japonais - et un unique acheteur, à savoir la Federal Reserve ou la Bank of Japan - qui agit soit en direct (la Fed ramasse 90% des emprunts à 30 ans émis par l'Etat), soit par le biais des banques commerciales auxquelles elle avance l'argent nécessaire. Elles leur fournissent en fait des liquidités toutes fraîches via l'échange de dettes antérieures de qualité très incertaines et non cessibles sur les marchés en l'état. En d'autres termes, il devient très difficile de déterminer le potentiel du marché actuel. En effet, que penser d'un marché qui a déjà pris 15% en 2012, non seulement à contrecourant de conditions économiques adverses mais également de perspectives qui ne sont pas plus engageantes pour 2013, grâce à de l'argent créé à partir de rien et par des banques qui n'ont aucune idée de la soutenabilité du processus et des conséquences ultimes de politiques monétaires complètement expérimentales (dignes d'apprentis sorciers). [...] http://la-chronique-agora.com/hausse-trompe-oeil-wall-street/ |
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Politique Friction du Lundi 14 Janvier 2013: Réforme du marché du travail, connivence et corporatisme par Bruno Bertez ![]() Le présent texte constitue une suite de nos réflexions sur la dérive du système français et son évolution vers quelque chose de pas très sain. Un système ou la connivence et le « passe moi le sel je te passe le poivre« , se développent , laissant de coté les besoins et les nécessités réelles. Le grand perdant du système français, c'est la réalité, escamotée au profit de l'harmonie entre ceux qui, normalement, sont adversaires, mais qui rêvent d 'être partenaires. Partenaires sur le dos des peuples, en tant qu'élite cooptative, auto -reproductive, qui fonctionne en miroir. En miroir, cela veut dire qu'au lieu de traiter les vrais problèmes, on se gargarise de négocier, de dialoguer, bref d'être partenaires reconnus.
Hollande a reconnu le patronat institutionnel en se rendant dans ses locaux, il a même bu la couleuvre d'aller chez les pires patrons, ceux de l'AFEP de l'Ambroise Roux de sinistre mémoire. Cet Ambroise qui prétendait convoquer les patrons de presse afin de leur dire ce que leurs journalistes devaient écrire! Donc Hollande a fait sa part de trajet. Dans ce contexte, il était normal que le MEDEF et ses satellites fassent de même et passent les remerciements; Voilà qui est fait ! Sur le dos du réel, des vraies entreprises et des authentiques patrons. Sur le dos des nécessités et de l'efficacité bien sur. Le but de toutes ces comédies est d'accréditer la toute puissance de la déesse « dialogue ». De la Tchatche. Car en France la valeur suprême de l'action sociale et politique, ce n'est pas le résultat, mais le processus, le fameux dialogue, le consensus corporatiste. Qu'importe si les résultats sont idiots, s'ils vont à l'encontre du souhaitable, l'essentiel est que ces résultats existent et surtout qu'ils aient permis aux ZOZOS de se rencontrer, de se congratuler, de se valoriser. Bref de se maintenir en place, non par la reconnaissance de leurs mandants, mais leur reconnaissance réciproque, en tant que simulacres d'ennemis. Vous comprenez mieux la valorisation du dialogue en France, ils en ont la bouche pleine; cette valorisation est la valorisation d'eux mêmes, le renforcement de leur statut! La preuve qu'ils existent: ils parlent ! PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT : Le dialogue est un mal français, c'est un mal de connivents, d'énarques et politiciens, un mal de corporatisme. Vieux fond des temps pas si anciens et qui refont surface. Ces gens se réunissent non pour le résultat, mais pour la mise en scène du processus, pour le spectacle. Vous connaissez le mal de ce pays, c'est la névrose. La perte du sentiment de réalité. Une névrose terrible qui conduit à affirmer que l'essentiel n'est pas de gagner mais de participer, une névrose qui conduit a oser dire : Qu'importe l'ivresse pourvu que l'on ait le flacon! Le flacon c'est le 20h à la TV. Le dialogue c'est la négation des différences d'une part et de l'efficacité d'autre part. On se met d'accord non sur le vrai, le nécessaire, l'indispensable, mais sur ce que l'on peut faire avaler à ses mandants! D'ou les imbécillités, d'ou les moutons à cinq pattes et la prolifération des décisions contreproductives. Le droit du travail français est caduc. Il a été élaboré en des temps ou la France était maitre de son destin, en des temps ou les valeurs moyennes sociales étaient domestiques, et ou on pouvait rêver de faire la nique aux marchés, à la rareté et à la Loi de la Valeur. Hélas l'irresponsabilité et la courte vue ont conduit à accepter que la nécessaire globalisation se fasse sous la conduite et les seuls critères de la finance, et les pays, ex-nations ont perdu la maitrise de leur destin. Ils doivent s'adapter, voilà le maitre mot. [...] http://leblogalupus.com/2013/01/14/politique-friction-du-lundi-14-janvier-2013-reforme-du-marche-du-travail-connivence-et-corporatisme-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Taxons l'emploi ! Comme pour les clopes, ça motivera les taxés à arrêter ![]() Les négociations furent dures, les tractations âpres et longues, mais le résultat est là : le syndicat de patrons et les syndicats de salariés ont finalement trouvé vendredi soir un accord visant à relancer l'emploi. Et cet accord fut trouvé juste avant que l'État n'intervienne, ce qui aurait immanquablement marqué le début d'une opération de carpet bombing juridique qui se serait terminé dans un bain de sang économique. Maintenant, y a-t-il réellement de quoi se réjouir comme le fait toute la presse ces derniers jours ? Déjà, à partir du moment où la presse semble unanime sur un sujet, c'est qu'il existe probablement une bonne et solide raison de craindre le pire. L'impression est confirmée lorsque les appareils syndicaux signataires se félicitent eux-mêmes de l'accord trouvé et que le MEDEF déclare, entre deux rots d'une digestion rendue difficile par de capiteux nectars engloutis pendant ces pénibles réunions d'apparat, déclare benoîtement :
Dans le fond, on entend nettement les gens lucides pouffer amèrement, sentant qu'en définitive, la facture leur sera adressée : imaginer que la France puisse, avec un accord syndical, se retrouver du jour au lendemain « en haut des standards européens en matière de marché du travail et de relations sociales », c'est une façon assez phénominable de se moquer du monde en dolby surround. Et il n'y a pas besoin de faire appel aux deux éternels non-signataires des gaudrioles syndicales, FO et CGT, émanations momifiée d'un syndicalisme du 19ème siècle, qui n'hésitent évidemment pas à dire tout le mal qu'ils pensent de ces vilains accords signés sans eux. En pratique, il suffit d'éplucher les propositions phares qui se dégagent des discussions pour comprendre que la France sociale et salariale va continuer de trotter allègrement dans la mauvaise direction et qu'elle vient d'ajouter une paire d'enclumes supplémentaires à ses chevilles déjà bien encombrées. Par exemple, quel organe de presse ne déverse pas des brouettées de louanges lorsqu'il s'agit d'évoquer les mutuelles collectives ? Le nouvel accord imposera en effet qu'au plus tard le 1er janvier 2016, toutes les entreprises devront en proposer une et prendre la moitié du coût en charge. Et bien évidemment, ceci est présenté comme une avancée magnifique et extraordinaire pour le salarié français, voire une victoire personnelle de Hollande. malheureusement, si l'on peut éventuellement minimiser le coût de la mesure en se disant qu'une mutuelle d'entreprise ne sera pas trop chère et permettra une meilleure couverture des salariés, force est de constater que cela reste tout de même une charge supplémentaire pour les entreprises, et une décision collective de plus imposée au salarié ; ce dernier n'y trouvera pas systématiquement son bonheur, loin s'en faut. Encore une fois, tout montre qu'on a troqué une part de liberté des entrepreneurs et des salariés pour une sécurité collective imposée. Comme il s'agit d'un mouvement global de la société française, personne n'y trouvera à redire, mais le malheur socialiste est justement fait de ces micro-compromissions qui aliènent toutes un peu plus l'individu. Accessoirement (et ça, personne n'en parle), si l'on pousse aussi vigoureusement les mutuelles d'entreprises, c'est bien devant l'état catastrophique de l'assurance maladie de base dont les cotisations augmentent à mesure que la couverture et la qualité se réduisent comme peau de chagrin. [...] http://h16free.com/2013/01/14/20191-taxons-lemploi-comme-pour-les-clopes-ca-motivera-les-taxes-a-arreter |
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Le syndrome Balthazar Picsou Vous connaissez sans doute Balthazar Picsou, Scrooge McDuck [1] en version anglophone, l'oncle de Donald Duck qui se trouve par ailleurs être à la tête d'une fortune estimée par Forbes à environ 44,1 milliards de dollars en 2011. L'oncle Picsou est donc immensément riche mais ce n'est pas tout ; il a une autre particularité, une caractéristique qui tient à sa personnalité : Balthazar Picsou est incroyablement radin. Jugez par vous-même : depuis le début de sa carrière en 1947, la quasi-totalité des dollars qu'il a gagnés sont allés rejoindre son coffre géant de Donaldville. Cela fait donc 66 ans qu'il amasse des dollars sans jamais dépenser un cent ; 66 longues années qu'il traine la même redingote et le même haut-de-forme élimé. Si je vous en parle aujourd'hui, c'est que la pingrerie de Picsou n'a rien d'anecdotique, ce n'est pas un simple trait de personnalité ; il est en réalité atteint d'une pathologie grave : ci-après, le syndrome Balthazar Picsou. Description clinique Pour bien comprendre, je vous invite à considérer un billet de banque - de 5, 10, 20 ou 50 euros ; le premier qui vous tombe sous la main - et à vous poser la question suivante : qu'avez-vous entre les mains si ce n'est un morceau de papier imprimé ? En d'autres termes : par quel miracle ce bout de papier a-t-il de la valeur à vos yeux alors que - par exemple - le journal d'avant-hier n'en a pratiquement aucune ? Eh bien c'est extrêmement simple : c'est uniquement parce que vous savez ; parce que vous avez la certitude que vous pourrez échanger ce billet contre des biens et des services qui rendent votre vie plus agréable. Si cette idée vous chiffonne, essayez d'imaginer un monde dans lequel vous possédez que baignoire pleine à ras-bord de billets de 100 euros alors que tous les magasins auxquels vous pouvez raisonnablement accéder sont désespérément vides : il n'y a rien à acheter. Auriez-vous le sentiment d'être riche ? Vous ne pouvez acheter ni vêtements, ni nourriture : diriez-vous que votre situation matérielle est enviable ? Probablement pas. Eh bien pour Balthazar Picsou, comme pour toutes celles et ceux qui sont atteint du syndrome du même nom, c'est exactement le contraire : ils se fichent éperdument des richesses réelles, du confort et du bien-être que leur argent leur permettrait d'acquérir ; ils accumulent de l'argent pour le seul plaisir d'en avoir beaucoup [2]. Autrement dit, pour celui qui est atteint du syndrome Balthazar Picsou, (i) un billet de banque a de la valeur indépendamment des biens et services qu'ils permet d'acheter et (ii) un billet de banque a toujours plus de valeur que les biens et services qu'il permet d'acquérir. Une explication rationnelle du mercantilisme Je vous vois sourire d'ici. Vous pensez sans doute que cette histoire de syndrome Balthazar Picsou n'a ni queue ni tête et que ce n'est que pure invention de ma part. Eh bien détrompez-vous : le mal est bien réel et il est infiniment plus répandu que vous ne le pensez. Par exemple, Jean-Baptiste Colbert, Marine le Pen, Arnaud Montebourg, toutes celles et ceux qui pensent que le déficit de notre balance commerciale est un problème et toutes celles et ceux qui plaident ou ont plaidé pour la mise en oeuvre de politiques protectionnistes en sont atteints. Je m'explique : imaginez que nous vivions dans un monde sans argent, un monde de troc où nous échangeons uniquement des produits contre d'autres produits. Dans un tel monde, un déficit de la balance commerciale n'aurait aucun sens n'est-ce pas ? À chaque importation de produit correspondrait une exportation de produit de valeur équivalente (sinon, la transaction n'aurait pas lieu) et la balance commerciale serait, par définition, toujours équilibrée. Et maintenant, imaginez qu'au lieu d'exporter des produits, nous exportons des billets : pourquoi diable cela nous appauvrirait-il ? [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/01/le-syndrome-balthazar-picsou.html |
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L'Edito du Dimanche 13 Janvier 2013: Le monde est bipolaire par Bruno Bertez ![]() Vous savez, pour nous lire régulièrement, que nous aimons développer les analogies qui existent entre notre monde politico-économico-monétaire et les troubles névrotiques. En fait, notre méthode de travail et nos instruments intellectuels d'analyse nous ont conduit à considérer que nous nous trouvions en présence de beaucoup plus que d'une analogie; nous sommes en présence d'un isomorphisme. Le discours dominant sur la politique, l'économie, la finance, s'analyse comme un ou des symptômes de la névrose, tandis que le réel, lui, évolue en fonction de ses ressorts cachés, dissimulés à la conscience des hommes. L'économie et la finance sont un grand système qui a sa logique propre, inconnue des participants, lesquels sont les gestionnaires apparents du système, alors qu'en fait, ils n'en sont que les grands prêtres. Ils gèrent des mystères qui les dépassent et, au passage, comme dans les temps anciens, ils drainent à leur profit les richesses, les honneurs, le pouvoir et les femmes.
De la même manière que les travailleurs de Marx se font exploiter à la faveur de l'obscurantisme économique, les citoyens se font maintenant exploiter à la faveur de l'obscurantisme monétaire. Le stade kleptocratique du capitalisme a déplacé, pour parler comme les marxistes, l'extorsion de la plus-value. Celle-ci, dans nos systèmes développés n'est plus extraite de la production, mais de la circulation des biens et services et surtout de la financiarisation. Financiarisation, crédit, émission de monnaie au profit d'une classe, déficits des gouvernements financés par la printing press, inflation sélective des monnaies et quasi monnaie, etc. Voilà le phénomène simple qui explique, d'abord, le creusement historique des inégalités, ensuite, la mise au chômage des appareils de production dans les pays murs. L'exploitation s'est aussi déplacée géographiquement. Dans les vieux pays, l'extorsion est faite par le biais de la finance, mais, en même temps, les vieux pays exploitent les producteurs des pays émergents. On les exploite durement, minièrement, c'est-à-dire sans souci de leur protection sociale et de leur niveau de vie. Inconsciemment, il est évident que les citoyens des vieux pays savent -tout en ne sachant pas- qu'ils bénéficient de l'échange déséquilibré qu'ils font avec les citoyens des émergents. Ils savent que cette TV géante, cet IPAD, ces vêtements, cette voiture, ils ne peuvent l'acquérir que parce que les coûts de production là-bas, sont très faibles, les salaires dérisoires, etc. C'est la raison fondamentale pour laquelle il n'y a plus de vraie gauche dans les vieux pays, il n'y a plus que des socio-démo qui traduisent le stade historique du système: le stade globalo-klepto-financier. Les socio-démo sont les gens qui gèrent un système dans lequel les citoyens sont exploités par la finance et dans lequel les mêmes citoyens exploitent les travailleurs des émergents. La sociale démocratie est le système politique et social adapté à la situation, il la traduit, l'exprime et la gère. Pour gérer, vous avez compris où nous voulons en venir, il faut avoir la possibilité de créer de la dette, de créer du crédit, de recycler les excédents des producteurs vers le financement de la consommation des citoyens des vieux pays. Hélas, la dette se stocke, s'accumule, et elle finit par constituer une masse qui empêche non seulement que l'on puisse l'honorer, mais une masse qui est un boulet pour les économies. C'est, nous y sommes, la crise de surendettement. [...] http://leblogalupus.com/2013/01/13/ledito-du-dimanche-13-janvier-2013-le-monde-est-bipolaire-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | La calcification létale de la société française ![]() En l'espace de quelques semaines, au tournant de cette année, les exemples se sont accumulés de ces corporations, syndicats et lobbies qui s'arc-boutent sur leurs privilèges, gagnés de haute lutte à une époque déjà lointaine et dont l'existence, maintenant, laissent de plus en plus perplexes par leur décalage avec d'un côté les besoins et les attentes de la société et de l'autre les nouvelles possibilités offertes par les progrès technologiques constants. J'avais déjà relaté dans un précédent billet l'incroyable mésaventure de Bricorama, forcée de fait par un syndicat adepte de la politique de la terre brûlée à déposer le bilan pour des raisons de principes antédiluviens qu'en pratique, rien ne permet plus de justifier de nos jours. On se rappelle en effet que Force Ouvrière avait, de son propre chef, attaqué la direction du groupe de magasins de bricolage en leur reprochant leurs ouvertures du dimanche. D'une part, les concurrents de la chaîne (Leroy Merlin ou Castorama par exemple), pratiquant les mêmes jours d'ouverture, ne se sont pas fait inquiéter par le syndicat. D'autre part, les magasins qui ouvrent ce jour-là permettent à des employés qui sont explicitement favorables à la mesure, le dimanche étant payé double, ce qui leur permet d'augmenter notablement leur salaire. Le syndicat avait donc agi dans un but purement dogmatique (probablement pour des raisons religieuses, seul argument expliquant pourquoi le jour de fermeture doit être spécifiquement un dimanche et pas un autre jour), et ce but ne coïncidait en rien avec la défense ni de l'emploi ni du bien-être des salariés et des éventuels syndiqués concernés. La suite, la presse en a parlé : menacé d'une amende de plusieurs dizaines de millions d'euros pour cette ouverture dominicale, la chaîne de magasin, ne disposant pas d'une telle trésorerie, s'achemine vers le dépôt de bilan et la fermeture de plusieurs magasins. On voit ici que la défense de l'emploi, chose qui devrait primer aux yeux du syndicat, est d'autant plus vite oubliée lorsque de juteuses amendes peuvent être collectées sur le dos d'entreprises, mêmes mourantes. Du reste, suite à un vice de procédure, FO ne pourra pas encaisser les 37 millions d'euro ; on se doute que ce n'est que partie remise. Derrière ces attaques lamentables du syndicat, parfaitement symptomatique d'un comportement de petits mafieux prêts à tout pour l'argent, se cache un autre problème plus aigu : depuis l'arrivée d'internet dans tous les foyers français ou presque, la chaîne de magasins de bricolage, comme, d'ailleurs, beaucoup d'autres commerçants, petits ou grands, se retrouvent en concurrence directe avec un moyen de vente directe qui ne s'embarrasse ni de frais de structure important, ni d'horaires d'ouverture contraignants. Eh oui : internet, c'est 24h sur 24, et sept jours sur sept, jours fériés, fêtes nationales ou religieuses comprises. En substance, le déplacement dans un magasin un dimanche n'est plus que l'apanage des acheteurs qui doivent disposer de l'outil ou du produit désiré dans les heures qui suivent et ne peuvent attendre les quelques jours que prend maintenant une livraison suite à une commande sur internet. Autrement dit, à mesure que l'usage d'internet se démocratise, ne se déplacent plus en magasin que les clients qui ont besoin de voir et toucher pour acheter, et ceux qui ont besoin de couper le temps d'obtention au plus court. On comprend dans ce cas, avec cette réduction drastique de la base de clients potentiels, que l'ouverture le dimanche n'est pas un combat anodin. [...] http://h16free.com/2013/01/13/19715-la-calcification-letale-de-la-societe-francaise |
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On a lu, vu et entendu Samedi 12 Janvier 2013: Douce France/ Le système de la carpe et du lapin, voici la flexisécurité ![]() On a lu, vu et entendu Samedi 12 Janvier 2013: Douce France/ Le système de la carpe et du lapin, voici la flexisécurité pour les patrons et la securiflexité pour les syndicats. L'accord historique sur la flexibilité du travail pour le MEDEF et sur la sécurité de l'emploi pour les syndicats est un modèle du modèle gris. On attend le renouveau des corporations à la suite de cette négociation type. Au terme de cet accord, on va taxer les CDD courts ou très courts. Les employeurs étant des négriers, donc coupables, on va comme les souteneurs, prélever une partie de leur crime, le recours à l'emploi très court. Attendons les précisions. Le patronat en s'engageant dans cette voie n'est pas très loin de ses ancêtres de la Cagoule et de ses voies moyennes , de collaboration au nom de ... non pas de l'intérêt général, mais des bonnes relations avec Hollande. En attendant le système dans lequel on demande à l'individu des sacrifices. Passe moi le sel et je te passe le poivre semble être le canevas des relations entre Hollande et le MEDEF, sur le dos cette fois à la fois des entrepreneurs, des vrais et des salariés, et au nom de l'Entreprise. Attendez-vous à ce que tout un vocabulaire nouveau soit forgé dans un pareil système à l'image de ce que nous décrivons dans notre article ci dessous. Nous attendrons la suite et les précisions pour analyser tout cela. A ce stade nous en restons au stade des principes. [...] http://leblogalupus.com/2013/01/12/on-a-lu-vu-et-entendu-samedi-12-janvier-2013-douce-france-le-systeme-de-la-carpe-et-du-lapin-voici-la-flexisecurite-pour-les-patrons-et-la-securiflexite-pour-les-syndicats/ |
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Politique Friction du Samedi 12 janvier: A propos de la misère et du chômage par Bruno Bertez ![]() Nous avons lu il y a peu le programme de travail du gouvernement pour l'année 2013. Comme proclamé, on y trouve un grand chapitre sur l'emploi; collection de rodomontades et de mots creux qui, à notre avis masque mal l'impuissance et la résignation. Silence on décrète, silence on déclame, silence on proclame. Aucune analyse, aucun diagnostic, aucune vision.
Notre critique n'est nullement politique, toute personne inquiète de la mise au chômage des hommes et qui considère comme nous que tout système perd sa légitimité s'il est incapable de les mettre au travail, fera le même constat. La tarte à la crème de ce truc bizarre, moutons à cinq pattes du contrat de génération ne créera que quelques dizaines de milliers d'emplois couteux à la collectivité, tout en dénaturant encore plus, le marché du travail. Il en va du travail comme du logement, plus on intervient, plus les mécanismes dysfonctionnent, plus on intervient et plus les pénuries et rationnement augmentent; On fait maintenant la même chose avec les soins. Laissons de cote la CICE, la réduction des charges, les mesures Gallois dénaturées, compte tenu du chantage implicite et explicite et de la complexité, cette mesure ne donnera aucun résultat. Cela peut vous paraitre bizarre, contradictoire, mais nous considérons que dans l'état actuel de nos sociétés, il y a un droit au travail. Pour une fois ce n'est pas un paradoxe. Normalement nous stigmatisons tous ces droits qui ne sont que le moyen d'augmenter le pouvoir de l'état qui les impose et restreint ceux des citoyens. La création de droits nouveaux implique que quelqu'un, une instance les fasse respecter, cette instance doit avoir les ressources pour le faire, et c'est l'enchainement de l'étatisme. On ne peut compter sur l'état, ses politiciens et ses « ponctionnaires » pour savoir s'arrêter. Pour eux il n'y a pas de limite : On est a 48% de prélèvements obligatoires et 57% de part de l'état dans le PIB et cela ne suffit pas. Normal, plus on est inefficace et plus on gaspille et plus on gaspille et plus on a besoin d'argent; celui des autres bien entendu.
PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: Il y a un droit au travail dans la situation présente de nos sociétés parce que l'on ne peut plus s'employer soi même. L'urbanisation, la nationalisation, l'internationalisation, puis la globalisation ont détruit les emplois et les gens n'ont pas été consultés, ils n'ont pas voté pour cela. Les possibilités d'être son propre employeur, de s'auto exploiter sont limitées. Ceux qui tentent de le faire tombent rapidement en faillite? et bien souvent doivent se contenter de salaires à peine supérieurs au SMIC pour des horaires deux ou trois fois supérieurs. Il faut noter l'hypocrisie qui consiste a empêcher l'embauche en dessous du SMIC mais à tolérer que certains s'auto exploitent pour des salaires de misère et des horaires d'esclavage. Le travail au noir fait évidemment partie des variables d'ajustement hypocrites puisqu'il permet d'offrir sa force de travail à des prix, charges comprises, de dumping. Par ailleurs si un individu cherche à faire fonctionner les lois du marché et offre sa force de travail en dessous du SMIC, à faire concurrence à ceux qui ont un emploi, il ne peut le faire. Le système empêche et ôte la liberté d'offrir sa force de travail. C'est un marché protégé au profit des anciens et des « ponctionnaires ». Pour ces deux raisons, difficulté à s'auto employer dans des conditions décentes et rationnement du travail par le biais du SMIC nous reconnaissons, au moins actuellement la nécessité d'un droit au travail. La collectivité détruit les emplois, l'état par l'organisation de l'arbitrage international du travail détruit les emplois domestiques, cela mérite compensation. [...] http://leblogalupus.com/2013/01/12/politique-friction-du-samedi-12-janvier-a-propos-de-la-misere-et-du-chomage-par-bruno-bertez/ |
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Les Clefs pour Comprendre du Vendredi 11 Janvier 2013 : « Vive les armes contre le génocide et l'oppression ». Leç ![]() Les Clefs pour Comprendre du Vendredi 11 Janvier 2013 : « Vive les armes contre le génocide et l'oppression ». Leçon d'histoire par Bruno Bertez Les beaux esprits ne travaillent pas. Ils ne savent pas lire. Ils n'étudient pas l'histoire, sauf au travers de la mémoire collective déformée. Un correspondant, ami et amoureux comme nous de la liberté, nous envoie un rappel historique intéressant. « Entre Octobre et Novembre 1938, le gouvernement nazi a désarmé les Juifs allemands rapporte l'historien Stephem Halbrook. Les nazis ont imposé la peine de mort aux juifs et aux Polonais qui détenaient des armes, ou simplement s'il y avait des informations crédibles qu'ils étaient en possession de tels objets ». Vous savez que c'est notre argument pour empêcher que les Etats ne désarment les citoyens. Nous sommes contre la violence, mais nous sommes pour que les Etats aient peur des citoyens et non l'inverse. Un gouvernement légitime n'est pas garanti dans l'histoire et, avons-nous dit, si les comptes bancaires, la détention d'armes, avaient été aussi contrôlés, avec les mêmes moyens que maintenant, la France aurait eu des difficultés à résister aux envahisseurs. A fortiori maintenant, avec la destruction de l'armée populaire. Actuellement, tout est contrôlé, suivi, en particulier par les Etats-Unis et leurs laquais alignés. C'est vrai que 98% des Français étaient pétainistes, mais quand même! « En 1941, aux USA, la question s'est posée de contrôler à nouveau la détention d'armes ». Voici ce qui a été argumenté: « Avant l'arrivée de Hitler et Staline, lesquels ont pris le pouvoir en Allemagne et en Russie, des mesures avaient été prises pour empêcher les citoyens de détenir et d'utiliser des armes, afin qu'ils ne puissent résister à l'état policier diabolique et vitriolique qui allait être mis en place avec la Gestapo et l'OGPU et la CHEKA ». « Les citoyens ont le droit de détenir des armes, car si quelqu'un voulait s'ériger en dictateur ou en roi, les gens pourraient s'organiser et se protéger ». Rep. John W Patman. Le mythe de la modernité socialo-klepto-fausse droite- pseudo démocrate manipulatrice est que l'histoire s'est arrêtée. Allez dire cela aux Egyptiens, aux Syriens, aux Chinois, aux Israéliens... Le monde s'enfonce dans l'obscurantisme, voilà la réalité, une réalité qui lui fait oublier les leçons du passé, de la géographie et, bien sûr, les conclusions du travail, l'intelligence. De l'obscurantisme à la barbarie, il n'y a qu'un pas. Les conflits se multiplient, les consensus s'effondrent, les démocraties ne tiennent que par la propagande et la manipulation, la lutte pour éviter la relégation et la ruine est aux portes de l'Europe. Et pendant ce temps, c'est Depardieu, l'ennemi de l'intérieur, bientôt extérieur, qui fait la « une ». BRUNO BERTEZ Le Vendredi 11 Janvier 2013 llustrations et mise en page by THE WOLF [...] http://leblogalupus.com/2013/01/11/les-clefs-pour-comprendre-du-vendredi-11-janvier-2013-vive-les-armes-contre-le-genocide-et-loppression-lecon-dhistoire-par-bruno-bertez/ |
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A propos du Vendredi 11 Janvier 2013: Modeste proposition aux tenants de la MMT et de la pièce de platine à 1 trillion de doll ![]() La MMT est la Modern Monetary Theory, la théorie monétaire très en vogue chez les néo et super keynésiens, lesquels prétendent que pour éviter les problèmes d'endettement des gouvernements et de leurs fonctionnaires, il suffit de leur donner le carnet de chèques de la Banque Centrale. Dans un régime ou souveraineté politique et souveraineté monétaire sont confondues, un régime ou la spoliation des citoyens par la monnaie est donc inscrite dans la constitution et les institutions, l'endettement de l'état est une fiction. On démontre par des identités formelles semblables aux identités formelles imbéciles qui ont permis de donner une fausse base logique aux keynésianisme , on démontre que le recours à la dette par l'état est une idiotie inutile. Les identités oublient tout ce qu'il y a entre deux équations et bien sur escamotent comme toujours la réalité. Avec les identités, c'est à dire les tautologies, on démontre depuis longtemps que le mouvement est impossible et que ceux qui croient marcher, en réalité sont des rêveurs. On confond tout et comme c'est apparemment logique, on se croit convaincant. Si nous avons du temps a perdre, nous reviendrons un jour sur la MMT pour en montrer l'absurdité, c'est le vrai mot, l'absurdité. Cette théorie, produite par la situation des économies, comme le Reaganisme en son temps pour les besoins de Reagan, aboutit a retirer toute limite à la dépense de la classe politique, de la classe des fonctionnaires et bien sur elle convient à certaines, pas toutes, parties de la classe klepto. La MMT en donnant libre accès aux ressources monétaires au Pouvoir et à ses alliés institutionnalise l'esclavage des serfs que vous êtes et qui devez produire pour satisfaire leurs envies , envies dopées par un pouvoir d'achat illimité. Pas de question de taux, de limite de la dette, de plafond, de solvabilité. Tant que les producteurs font tourner la machine, les autres peuvent prélever. C'est le sens profond de la MMT. Inutile de dire que les illuminés de la MMT sont à l'origine de la théorisation des bienfaits de la pièce miracle du trillion de dollars en platine. PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: Le Trésor aux USA, mais quasi partout, a pouvoir de frapper la monnaie, les coins et cette monnaie ne peut être refusée par personne, même pas la Banque Centrale. C'est le privilège de faux monnayeur des Rois sur leurs serfs. Donc le Trésor frappe une pièce de platine de 1 trillion de dollars, il la dépose sur son compte à la FED et la FED en contrepartie crédite son compte de 1 trillion de dollars. Avec ce trillion de dollars le Trésor rachète sa dette sur le marché ainsi la dette totale en circulation baisse en dessous du plafond et le problème est résolu, le Trésor peut continuer à s'endetter jusqu'a la prochaine fois. Evidemment comme cela aura fonctionné, il n'y aura aucune raison de réduire ses dépenses et son déficit et donc on refera la même chose dans un an avec, pourquoi être modeste, une pièce de deux trillions. Notre modeste proposition, consiste en ceci , pourquoi réserver la magie des écritures comptables au gouvernement et à ses fonctionnaires , autant faire deux pièces et avec la deuxième faire une distribution aux malheureux citoyens surendettés afin qu'ils réduisent ce stock de dettes qui empêche la machine économique de tourner! [...] http://leblogalupus.com/2013/01/11/a-propos-du-vendredi-11-janvier-2013-modeste-proposition-aux-tenants-de-la-mmt-et-de-la-piece-de-platine-a-1-trillion-de-dollars-par-bruno-bertez/ |