Posted by Bruno Bertez     Politics
Politique Friction du Lundi 6 Mai 2013: Un peu d'humour, dans la série des idiots utiles, Mélenchon un transfuge du PS...Par B

Alain Duhamel, le remarquable éditorialiste,  était invité sur une radio française  par Marie Drucker dans le cadre d'une émission passe-plats dont son oncle lui a livré le secret.   Alain Duhamel a dit de nombreuses choses intéressantes. Il a convenu que le personnel politique français était d'une grande médiocrité, sans culture, et avec peu d'intelligence. Il lui a reconnu cependant  une grande pugnacité. Faute d'avoir des idées et des convictions, il est combattif. 

Interrogé sur la question des meilleurs comédiens, à la fois dans le passé et le présent, Duhamel a cité Mitterrand comme comédien exceptionnel et Raymond Barre comme plus mauvais comédien, à vrai dire pas comédien du tout, car toujours tel qu'en lui-même. Il a reconnu les dons exceptionnels de Marchais, ajoutant que ce dernier, malgré sa comédie, jouait son propre rôle et réussissait à rester crédible car, au fond, il était honnête et perçu comme tel. 

Dans le présent, il a affirmé que Mélenchon était exceptionnel, très bon orateur et, de plus en plus, fantastique comédien. Il a ajouté qu'au lieu de garantir le succès de Mélenchon, ces dons allaient plutôt jouer contre lui. Mélenchon est un comédien qui joue le rôle de Mélenchon à merveille, pense Duhamel, mais il est de moins en moins crédible. Il va dans le mur à force d'être bon dans une pièce dont l'incohérence frôle l'absurde. 

Nous pensons la même chose, la réflexion de Duhamel nous a donc, comme on dit, interpelé. 

Nous partageons le  point de vue que Duhamel, mais pas au même niveau. 

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

Notre première remarque est que si Mélenchon joue la comédie de son propre rôle, c'est qu'il a un problème de distance avec lui-même. Jouer sa propre comédie, c'est en quelque sorte faire de l'humour, au sens premier, c'est à dire prendre ses distances avec soi-même. Il joue et,  en même temps, se regarde se donner en spectacle. Il y a une sorte de clin d'oeil implicite à [...]

http://leblogalupus.com/2013/05/06/politique-friction-du-lundi-6-mai-2013-un-peu-dhumour-dans-la-serie-des-idiots-utiles-melenchon-un-transfuge-du-pspar-bruno-bertez/
Posted by Bruno Bertez     Politics
Mister Market and Doctor and Doctor Conjoncture du Lundi 6 Mai 2013: Déflation ici, spéculation inflationniste là.

Lacker Président de la FDR de Richmond vient de suggérer que la Fed sorte des MBS, les titres adossés à l'hypothécaire pour éviter de surstimuler le logement et de créer une autre bulle.

//////////////////////////////////////////////////

«  Il arrive un moment où je pense que la reprise que nous constatons sur le marché du logement signifie que nous devrions penser à réduire la part de notre portefeuille détenue en titres adossés à des créances immobilières », a dit le président de la Réserve fédérale de Richmond, Jeffrey Lacker. 

Il a ajouté que ce désengagement devrait prendre environ deux ans et pourrait se faire en utilisant les remboursements de MBS pour acheter des obligations du Trésor américain, plutôt que de les réinvestir dans d'autres MBS, ou encore en réduisant le rythme d'achats de MBS (mortgage-backed securities). »

« Si nous ne le faisons pas, je pense qu'il y a un risque d'en faire trop et de stimuler de façon excessive le marché du logement, et nous avons vu le désastre que cela peut provoquer »

///////////////////////////////////////////////////////////

 La spéculation sur le logement aux Etats Unis prend des allures épiques, les offres ont à peine le temps d'être listées qu'elles sont raflées par des pools d'investisseurs. Plus de 60% des acquisitions sont faites au comptant tant ces pools débordent de liquidités. 

L'an dernier les prix du logement ont monté de 10% dans l'ensemble du pays, mais dans les zones chaudes comme Las Vegas, ils se sont envolés de plus de 30%.

Les gros intervenants raflent le disponible et surpaient sur tout le monde, y compris les particuliers. Dans la région de Végas , Blackstone , Colony et American Home 4 Rent sont les rois du marché. On dit que ces nouveaux spéculateurs commencent à avoir des difficultés à imposer les hausses de loyer programmées.

Une autre inflation spéculative ! 

Le dernier chiffre des Margin debt , la dette qui finance les positions spéculatives sur le NYSE sont quasi au record absolu. Il s'en faut de moins de 2 milliards; on a atteint 379,5 milliards à fin mars contre 381,4 milliards , record absolu en juillet 2007. La dette [...]

http://leblogalupus.com/2013/05/06/mister-market-and-doctor-and-doctor-conjoncture-du-lundi-6-mai-2013-deflation-ici-speculation-inflationniste-la/
Posted by h16     Politics
Drame : un journaliste découvre le monde du travail

Nous sommes en 2012, à l'approche des fêtes de fin d'année. Jean-Baptiste Malet, jeune journaliste de 25 ans, à la suite d'un pari un peu fou et la tête encore pleine des idéaux que l'Ecole de Journalisme lui aura insufflé, va tenter l'impensable : s'immerger pendant plusieurs semaines dans un entrepôt logistique du géant du e-commerce, Amazon. Et là, c'est le drame.

Dans un livre entier avec plein de mots et de pages, notre journaliste va nous relater l'intégralité des horreurs de la guerre économique et du stakhanovisme effréné qui se déroulent à l'insu de tous une fois que vous avez cliqué sur « valider votre commande » sur le site Web du célèbre marchand de livres. Dans une interview, il revient sur sa terrible expérience.

Pourquoi avoir voulu vous enquêter en immersion chez Amazon?

Moi, je suis un type super-observateur, et j'ai tout de suite vu que les librairies ferment les unes après les autres en France. Et ça, on ne le dit pas assez, et on n'essaye pas de comprendre pourquoi. Pourquoi ces librairies ferment ? Je ne savais pas. Je m'interrogeais, je relisais tout Alternatives Economiques et Bourdieu, et pourtant ... pas de réponse. Alors, j'ai décidé d'aller à Montélimar : c'est là que se trouve la plate-forme logistique d'Amazon. Parce que si je n'avais de réponse à ma question, je savais qu'en allant voir le n°1 mondial des librairies, j'en trouverai certainement (et puis, interroger des douzaines de petit commerçant, c'est barbant). Et puis surtout, quand j'ai tenté de parler à des employés à la sortie, tous me disaient qu'ils n'avaient pas le droit de parler. A début, j'ai pensé « CIA ». Logique. Et puis ensuite, je me suis dit : c'est évident, il faut que je m'infiltre. Je vais postuler !

Vous êtes parvenu à vous faire recruter en tant que «pickeur» dans l'équipe de nuit. Qu'avez-vous fait précisément?

Eh oui : on a du mal à y croire, mais Amazon n'a même pas fait d'enquête complète et approfondie sur moi avant de m'embaucher ! C'est comme si j'avais voulu m'infiltrer chez ... je ne sais pas... mettons McDonald's ou Coca-Cola, comme ça, pouf, en répondant à une annonce ! C'est fou. Bref. Il faut savoir que l'entrepôt qui stocke les marchandises fait des milliers de mètres carrés. C'est beaucoup plus grand qu'une librairie de quartier, je vous assure ! Mon job consistait à aller [...]

http://h16free.com/2013/05/06/23224-drame-un-journaliste-decouvre-le-monde-du-travail
Posted by Guillaume Nicoulaud     Economy/Stock ex.
Achetez des actions

Ce vendredi 3 mai, le S&P 500 clôturait à 1 614,42 points, son niveau le plus haut depuis la création de l'indice en 1957 ; un nouveau record qui pose une nouvelle fois la question du niveau de valorisation du marché. Je suppose que mes lecteurs ont déjà lu tout leur saoul les commentaires de ceux qui estiment ce niveau de valorisation excessif ; aussi, vous me permettrez de défendre le point de vue inverse. En un mot : je pense que le marché est historiquement attractif et voici pourquoi.

Si vous disposiez de 1 614 420 dollars, vous pourriez reproduire l'indice S&P 500, c'est-à-dire que vous pourriez acheter chacun des 500 titres qui composent l'indice en respectant à peu près les pondérations appliquées par Standard & Poor's. Si vous faisiez cela, sur la base des chiffres de l'année écoulée, votre portefeuille génèrerait un résultat net consolidé de 89 634 dollars soit un earnings yield (résultat net sur prix, l'inverse du Price-to-Earnings ratio) de 5,6%. Historiquement, c'est un chiffre relativement élevé - c'est-à-dire que, sur la base des résultats des douze derniers mois et au regard du earnings yield historique de l'indice, le prix auquel vous pouvez acquérir ce portefeuille est relativement peu élevé. Pour vous donner un ordre de grandeur, quand le marché était très cher à la fin de l'année 2000, le earnings yield du S&P 500 était proche de 2% et, au maximum de la crise dite des subprimes, il a frôlé les 8%.

Naturellement, en tant qu'investisseurs, vous n'êtes pas intéressés par les résultats passés de vos investissements mais par leurs résultats futurs. Comme il se trouve que le futur nous est essentiellement inconnu, nous nous contenterons, avec toutes les précautions qui s'imposent, d'estimer le résultat consolidé des titres qui composent ce portefeuille dans l'année qui vient. Or, il se trouve que ces derniers devraient, en fonction des sources, augmenter de 25% à 28% par rapport à l'année écoulée et atteindre 112 000 à 114 800 dollars. En d'autres termes et en retenant une estimation médiane, le earnings yield prospectif du S&P 500 serait actuellement proche de 7%. C'est-à-dire qu'à supposer que les prévisions des analystes ne soient pas exagérément optimistes, le prix auquel vous pouvez espérer constituer ce portefeuille est très attractif.

Une des propriétés remarquables du earnings yield, c'est qu'il peut être entendu comme le taux d'actualisation d'un modèle de valorisation actuariel qui se [...]

http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/achetez-des-actions.html
Posted by Bruno Bertez     Politics
L'Edito du Dimache 5 Mai 2013: Au bout du chemin, la servitude, merci Monsieur Rehn Par Bruno Bertez

Les socialistes et étatistes ont utilisé l'image des meutes de loups, des wolfpacks pour caractériser le comportement de la communauté spéculative mondiale lors des premières escarmouches de la crise européenne. Ce sont les wolfpacks qui ont gagné; elles ont obtenu:

1°) que l'on plonge les peuples dans l'austérité pour que leurs créances soient honorées

2°) que, pendant la période intermédiaire, la BCE de Draghi leur garantisse le plein de leurs créances par la promesse de rachat illimité de leurs créances pourries.

 

    ? Les usuriers ont gagné une bataille, sur le dos des institutions des peuples, les gouvernements et les Banques Centrales. Bien sûr, cela ne suffit pas. Les institutions, malgré leur opacité, n'existent pas, elles sont des tenants lieux, des intermédiaires, entre les usuriers et les peuples. Il reste maintenant donc, aux intermédiaires, sortes de fermiers-généraux collecteurs, de faire le sale travail, à savoir collecter, tondre les serfs pour rembourser les banquiers.  

La wolfpack a mué, changé de nature. La nouvelle wolfpack, ce sont les banquiers centraux et les gouvernements au service de sa Majesté, la Banque. La wolfpack tourne autour de sa proie, l'argent, les dépôts bancaires, les économies, la sécurité, la retraite des citoyens comme  une meute assoiffée de sang. Elle encercle, hurle, terrorise le peuple afin de le saisir à la gorge, sans défense, même sans combat. Impatiente de saisir sa proie et de la rapporter docile à ses maitres, comme de bons chiens bien dressés. Au passage, la wolfpack mute, elle se transforme en hyène, déchiquète les cadavres de l'économie productive.

 

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

  • On a taxé et surtaxé les revenus, même les moyens et les petits.
  • Confisqué le capital, bien souvent mal nommé car consommation simplement différée. Le fictif, lui, a été laissé dans ses droits.
  • Vendu ou forcé à vendre les bijoux de famille productifs.
  • Supprimé la rémunération/indemnisation de l'épargne.
  • Instauré les taux nominaux zéro, c'est à dire les taux réels négatifs.
  • [...]


http://leblogalupus.com/2013/05/05/ledito-du-dimache-5-mai-2013-au-bout-du-chemin-la-servitude-merci-monsieur-rehn-par-bruno-bertez/
Posted by Bruno Bertez     Politics
Salauds de riches?

AVANT PROPOS DE BRUNO BERTEZ :

   Je pense que le texte du professeur Windisch est important. Nous ne pouvons faire l'économie d'une réflexion sur la richesse des uns et la pauvreté des autres. Windisch trace de nombreuses pistes, nous tenterons de les explorer. La question de la richesse et des inégalités est à un carrefour, mieux à un croisement de multiples voies de recherche, la sociale ou plutôt sociologique, l'économique, la politique.

Par ailleurs elle est au centre de nombreuses mystifications, inversions et renversements. Pour ne donner qu'un exemple:  le creusement des inégalités, conséquence de la financiarisation et de la dérive kleptocratique est conséquence de cette perversion du capitalisme et non pas cause. Ce qui est premier c'est le glissement vers le crédit facile lequel  a produit la hernie financière.

//////////////////////////////////////////////////////////

Ne pas être riche et néanmoins ne pas se sentir obligé de détester systématiquement les  riches! 

Il fut un temps où les riches faisaient l'objet de beaucoup d'admiration et de prévenance. Tempi passati ? Peut-être pas complètement même si le climat a totalement changé, en France notamment... 

On peut se demander si avec  le durcissement idéologique de certains responsables politiques du parti socialiste suisse on ne va pas dans le même sens que la France : initiatives contre des salaires perçus comme scandaleux, diminution de l'écart entre les salaires les plus éloignés, taxation et impôts supplémentaires des revenus les plus élevés, de l'héritage, etc. 

Tout se passe comme si un climat anti-riches allait bon train, climat alimenté de manière souvent fort démagogique et intéressée électoralement par la gauche et ses extrêmes, soit une forme de populisme de gauche dont les chances sont meilleures en temps de difficultés  économiques et de crise. 

Ce climat prend ces derniers temps une attitude malsaine et extrême en France. Les effets contraires à ceux attendus se font déjà sentir ; ils pourraient devenir massifs. 

Est-ce vraiment la solution que de pourchasser les riches partout où ils sont, même à l'étranger, et dans le monde entier ? N'est-ce pas aussi [...]

http://leblogalupus.com/2013/05/04/salauds-de-riches/
Posted by h16     Politics
Les méchantes entreprises contre les gentils États

On tient le bon bout ! Les efforts immenses portés par l'Education Nationale, les journaux et les politiciens finiront par aboutir, enfin, à une vision idoine de l'économie en France. La notion de profit est déjà honteuse, celle d'entreprise est maintenant liée à la cupidité, et bientôt, on pourra enfin l'abolir purement et simplement en la fondant à celle, bien plus pratique et bisou-compatible, d'État.

C'est donc armé de cette certitude qu'on peut prendre connaissance de cet intéressant article publié récemment dans l'Express. C'est un magnifique exercice journalistico-économique qui fait intervenir plusieurs couches d'autisme attentivement étalées les unes sur les autres pour arriver à un résultat qui serait consternant s'il ne participait pas d'une tendance générale bien comprise : raconter absolument n'importe quoi en mélangeant les causes et les conséquences pour aboutir à une conclusion qu'on avait, habilement, déjà écrite avant d'avoir commencé à analyser.

L'article nous fournit ainsi un maelström de confusions qui met par exemple en face l'un de l'autre la capitalisation boursière de Facebook (un cliché grossier de la valorisation d'une partie d'une entreprise, donc) avec le budget d'un Etat (un état comptable des prévisions d'entrées et de sorties financières), ou la masse salariale d'une entreprise privée sur marché extrêmement concurrentiel avec le nombre de troufions dans une armée de métier. Jusque là, rien que de très normal de la part de ce qui passe pour des journalistes en France.

Plus gênant, poussant sans doute le professionnalisme jusqu'à propulser le proverbial gros micro mou sous le nez d'intervenants à la pertinence douteuse, ces mêmes journalistes nous proposent de découvrir leurs fines analyses au détour de questions finement ouvragées pour ne laisser aucun doute au lecteur. Le but est simple : montrer que les plus grosses entreprises capitalistes font maintenant jeu égal ou supérieur avec les États et en coincent les bras frêles dans leur dos avec une clef douloureuse grâce à leurs muscles financiers turgescents ; dans la bouche de Sylvie Matelly, directrice de recherche à l'Institut de relations [...]

http://h16free.com/2013/05/05/23119-le-mechantes-entreprises-contre-les-gentils-etats
Posted by Bruno Bertez     Politics
Les Clefs pour comprendre du Jeudi 2 Mai 2013: Le Rogoff-gate, une aubaine pour les socialistes Par Bruno Bertez

Nous avons résisté, jusqu'à présent, à la tentation de commenter le Rogoff-gate. Vous savez,  c'est la découverte que Rogoff et Reinhart se sont soi-disant trompés dans leurs calculs lorsqu'ils démontrent que le seuil de 90% de dettes d'un Etat pénalise la croissance durablement. 

L'affaire est montée en épingle par les keynésiens, pure souche, et les socialistes (en fait, c'est la même chose) pour démolir les politiques d'austérité. Krugman, en particulier, comme il se doit, s'est montré comme à l'accoutumée à la fois le plus virulent et le plus de mauvaise foi. Les socialistes français essaient de rattraper Krugman dans la course à la mauvaise foi. Ils ont des handicaps, mais ils font de leur mieux.

 

   Rogoff et Reinhart ont produit un travail statistique mettant en évidence une corrélation entre le niveau de dettes étatiques et la croissance ou perte de compétitivité. Ce seuil serait de 90%. L'étude a été utilisée à des fins politiques pour justifier les politiques d'austérité. Elle a été utilisée par Rogoff et Reinhart pour se faire mousser et toucher des cachets de conférences colossaux. 

Apres vérification des calculs de nos deux zozos, il apparait, soit qu'ils se sont trompés, soit qu'ils ont menti. Nous avons toujours penché pour la seconde hypothèse, ils ont menti. Menti parce que c'était opportun et rentable.

/////////////////////////////////////////////////////////////////

En Europe, l'article de Reinhart et Rogoff fait même figure de parole d'évangile. Il a servi de caution aux politiques d'austérité mises en place depuis le début de la crise financière.

Ainsi, Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, déclare en 2011: «Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff ont démontré la règle du 90%. Une dette publique élevée pèse sur l'activité économique et sur la dynamique entrepreneuriale et, en conséquence, grève la croissance. Cette conclusion est particulièrement importante actuellement pour l'Europe, où [...]



http://leblogalupus.com/2013/05/02/les-clefs-pour-comprendre-du-jeudi-2-mai-2013-le-rogoff-gate-une-aubaine-pour-les-socialistes-par-bruno-bertez/
Posted by h16     Politics
Quand l'Etat sabote le commerce, il réussit très bien.

Dans un billet paru il y a six mois, je présentais le cas symptomatique d'un commerce consciencieusement saboté par un service public. Aujourd'hui, l'état des lieux est conforme aux prévisions : grâce aux efforts du Service Public, le commerce privé va fermer.

C'était couru d'avance. Le commerce, un cybercafé installé depuis 12 ans et le dernier à Carcassonne, se trouvait, depuis le 1er Novembre dernier, en concurrence frontale avec la nouvelle médiathèque de la municipalité. Cette dernière, disposant d'un budget annuel de plusieurs millions d'euros, peut, comme à l'habitude pour les services dits publics, se targuer d'afficher la « gratuité » de ses ordinateurs dont le coût réel est supporté par l'ensemble des administrés carcassonnais, au contraire, bien sûr, du cybercafé dont les coûts sont cantonnés, par nature, aux seuls clients de l'établissement.

Et après six mois d'activité, on ne pourra pas s'étonner que les habitués du commerce de Laurent Pécal se soient rabattus sur la médiathèque qui offre, finalement, exactement la même chose sans leur en faire supporter l'intégralité du coût. Magie de l'étatisme décontracté d'élus qui n'ont, finalement, absolument rien à faire de l'emploi et de l'économie tant que ce n'est pas eux qui les contrôlent : le cybercafé va fermer ses portes dans les jours qui viendront. La municipalité, et la France en général, y gagnera à l'évidence un nouveau chômeur. Le coût de ce chômeur sera, comme celui de la médiathèque, supporté avec bonne humeur et jovialité par la collectivité.

De façon très claire, le maire de Carcassonne, Jean-Claude Perez, un cumulard (député) qui porte son coeur à gauche (puisqu'encarté PS) mais pas au point de laisser tranquille le petit commerce, a donc remplacé par un pur coût une source de richesse qui permettait à au moins une personne (le gérant) de vivre de son travail et de fournir, par ses impôts et ses taxes, des revenus pour aider, au moins en partie, la collectivité. La création de richesses afférente à l'utilisation de la Médiathèque locale est largement gobée par le nouveau chômeur. Et si l'on tient compte de l'habituel succès des administrations à gérer le pognon des autres, avec le fabuleux [...]

http://h16free.com/2013/05/04/23219-quand-letat-sabote-le-commerce-il-reussit-tres-bien
Posted by Guillaume Nicoulaud     Economy/Stock ex.
Risque et volatilité

De l'action A et de l'action B, laquelle vous semble la plus risquée ?

La plupart d'entre vous avez sans doute répondu l'action A. C'est à cause de cette grosse baisse entre 2010 et mi-2011 : là, comme ça, visuellement, on voit bien que l'action A est plus volatile que l'action B n'est-ce pas ? Certains d'entre vous suspectent peut être même que la Value at Risk de A est nettement supérieure à celle de B.

Eh bien non. La volatilité de ces deux titres est rigoureusement identique. 2.642622% exactement (non-annualisée). Je pourrais aussi vous calculer la VaR, mais le mieux est de vous montrer directement les distributions des rendements hebdomadaires de ces deux actions.

Vous n'en voyez qu'une ? C'est normal : elles se superposent parfaitement. En fait et pour tout vous dire c'est exactement la série de données ; la seule différence étant que pour A, les points sont ordonnées (hausse, baisse, hausse), tandis pour B, je les ai mélangés de façon à peu près aléatoire.

Question aux matheux qui travaillent dans la finance : pourquoi êtes-vous en train de chercher à stabiliser cette fichue matrice de covariance déjà ? [...]

http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/risque-et-volatilite.html
Posted by Guillaume Nicoulaud     Economy/Stock ex.
Le risque et la rémunération de l'investisseur

Par investissement, nous entendrons l'acquisition d'un actif dans le but d'en tirer des revenus futurs. C'est-à-dire que c'est une part de notre pouvoir d'achat dont nous abandonnons la jouissance immédiate en espérant accroître notre pouvoir d'achat futur. Partant, il découle de cette définition qu'un « investissement » dont l'objet n'est pas de générer des revenus futurs (i.e. pour « sauver l'emploi » par exemple) n'est pas un investissement mais une consommation et que la profitabilité d'un investissement se mesure nette d'impôts et d'inflation. Afin d'alléger la lecture, ce dernier point sera implicite dans ce qui suit.

Tout investissement peut se décrire par le montant P que nous acceptons de mobiliser sur cette opération, la durée T (ici en années) du projet d'investissement, les profits intermédiaires Ct que nous allons toucher chaque année t (de l'année 1 à T) et la valeur résiduelle N de notre investissement en T. De ces différents éléments, on peut déduire k, le taux de rendement interne (TRI) du projet d'investissement en résolvant une équation de la forme :

De cette équation, nous déduisons que la valeur actuelle d'un investissement (P) est égale à la somme des revenus futurs que nous en attendons (les Ct et N) actualisés à un taux k qui n'est rien d'autre que le taux de rendement espéré de ce projet. C'est mathématique et c'est vrai pour n'importe quel investissement : remplacez les Ct par les coupons versés par une obligation et N par sa valeur nominale [2] et vous obtenez la formule de valorisation de cette obligation ; prenez des loyers et la valeur de revente d'un appartement et vous décrivez un projet d'investissement locatif ; considérez les profits annuels que peut vous faire réaliser une usine supplémentaire et sa valeur résiduelle au bout de vingt ans et vous obtenez un projet industriel.

Le coût du capital

« Un tiens, dit le proverbe, vaut mieux que deux tu l'auras. » Si l'investissement n'était pas rémunéré - c'est-à-dire si notres espérance de rendement k était nulle ou négative - personne n'investirait. En tant qu'êtres humains, nous avons une préférence pour la jouissance immédiate de notre pouvoir d'achat et donc, nous n'y renoncerions pas si nous n'avions pas de bonnes raisons de le faire. C'est la valeur-temps de l'argent [4], la première composante de k ; un principe connu depuis - au moins - le XVIe siècle et les scolastiques [...]

http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/le-risque-et-la-remuneration-de.html
Posted by Bruno Bertez     Economy/Stock ex.
Mister Market and Doctor Conjoncture du Vendredi 3 Mai 2013: La déflation est bien là mais elle est inégale par Bruno&n

    Ne vous laissez pas influencer par les chiffres de l'emploi américain, la déflation est là et le ralentissement économique également. Tous les indicateurs précurseurs américains sont médiocres et surtout les plus importantes comme les ventes finales. 

 L'emploi n'est pas un indicateur fiable, c'est indicateur retard, lagging. Il exprime ce qui s'est passé il y a trois à six mois, il ne préfigure rien. 

Ce n'est pour rien que les maitres du monde balancent 85 plus 75 billions de QE chaque mois, c'est à dire 160 milliards de dollars, c'est parce qu'ils savent...

 

L'Australie est plus que le canari dans la mine. Ce n'est pas seulement l'activité qui chute et l'économie qui s'effondre, c'est le risk financier qui revient. Car il faut savoir que l'Australie est un pays anglo-saxon, il pratique à grande échelle le deficit spending, il est mal géré, il a une bulle immobilière , il a une bulle des salaires , une bulle de la misallocation des ressources.

  Bref il a tout pour être déstabilisé et déstabiliser les autres par le canal bancaire et celui des marchés. L'économiste Steve Keen avait une fois de plus raison et on dira une fois de plus que personne n'avait vu venir la crise n'est-ce pas ?

 

Voici quelques chiffres du dernier PMI, celui d'avril pour l'Australie:

  • -PMI manufacturier 36,7  contre 44,4, sous les 50 c'est la récession
  • -En moyenne mobile 3 mois on est à 42,2 contre 43,4
  • -7 secteurs industriels sur 8 sont en recul
  • -les capacités utilisées sont 68,6 contre 71
  • -Les exports se contractent pour le 9e mois consécutifs
  • -L'emploi est en chute libre à 39,3 une dégringolade de 9,4 points

 

Le super cycle des commodities c'est fini!

Le super cycle du miracle chinois, c'est fini!

[...]

http://leblogalupus.com/2013/05/03/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-vendredi-3-mai-2013-la-deflation-est-bien-la-mais-elle-est-inegale-par-bruno-bertez/
Posted by h16     Politics
Cette si pratique laïcité

La laïcité, finalement, c'est un concept typiquement français, voire franchouille à mesure que les réformes s'entassent pour s'assurer de son étanchéité à la société réelle. Heureusement, régulièrement, quelques élites lumineuses viennent éclairer nos lanternes sur la question. Et lorsqu'elles s'allument, les ombres peintes sur la cavernes sont ... étonnantes.

Bien sûr, on a récemment goûté à l'inénarrable plaisir d'écouter Vincent Peillon, le ministre de la Rééducation Mentale des petits Français, nous expliquer exactement comment il entendait inculquer à nos chères têtes blondes les rudiments pratiques de la République Laïque, Une et Indivisible. D'ailleurs, le rapport complet destiné à expliquer précisément comment la lobotomie sera effectuée sur le jeune peuple citoyen en devenir est maintenant disponible (ici) et ne laisse aucun doute ni sur l'aspect moral du projet, ni sur son aspect laïc.

On pourrait s'imaginer qu'alors qu'une crise économique sans précédent secoue cette fameuse République, qu'une crise sociale est en train de s'installer, et qu'une crise politique devrait débouler dans les prochaines semaines, un hurluberlu politicien serait déjà bien assez voire déjà en trop pour se lancer dans le fin ciselage des questions rhétorique sur la laïcité. Eh bien non ! C'est, en général, quand tout va mal que de frétillants saboteurs s'ajoutent à la ridicule coterie pour mettre leur grain de sel (ou leur brouettée, plus exactement) et assurer, par leur agitation néfaste, un sort funeste inéluctable à la victime qu'ils ont vigoureusement décidé « d'aider ».

La France n'avait vraiment pas besoin de ça, mais au détour des navrantes déclarations de Hollande sur les entreprises et le lien particulier qu'elles devaient développer avec l'éducation, Jean-Luc Mélenchon, le jovial et sympathique faire-valoir de Marxine Le Pen et toujours aussi tendrement paléo-communiste, n'a pas pu s'empêcher de se faire mousser un peu avant son grand dépoussiérage du 1er Mai. Probablement ragaillardi par une montée de sève inopinée, [...]

http://h16free.com/2013/05/03/23145-cette-si-pratique-laicite
Posted by h16     Politics
Mur de Cons : c'est celui qui dit qui l'est

Intéressante affaire que ce Mur de Cons : elle permet de rappeler qu'il faut abandonner toute idée de Justice impartiale tant la magistrature française est orientée politiquement. Mais les scories de cette affaire, et son développement du côté de France3 permettent par ricochet d'apprécier l'ampleur de l'hypocrisie qui règne chez une bonne partie des journalistes.

Le malaise, déjà grand au sein de la majorité, et qui aura touché même une ministre pourtant toute acquise aux frasques idéologiques des magistrats, se sera donc étendu, assez rapidement, du côté des journalistes lorsqu'on a appris que les images polémiques avaient été prises par l'un d'eux, le scélarat, le traître, l'impudent, un certain Clément Weill-Raynal, salarié de France3 depuis plusieurs années (en plus !). Sapristi.

Le parcours de la vidéo en question est intéressant puisqu'elle a bien été remise à Atlantico par un magistrat dont on ne saura pas plus. Le coupable de cette fuite ne pouvant pas être identifié facilement sans faire cracher le morceau à la rédaction du média en ligne, la meute des bien-pensants, outrés d'être ainsi clairement dévoilés, se sera reportée sur la source initiale, celui qui fut, à l'évidence, l'auteur des images en question, et qui était bien plus facile à identifier.

Une fois chopé, la machine médiatique s'emballe sans problème : « suite aux premiers éléments de l'enquête interne menée à propos de la vidéo dite du mur des cons » (parce que, comprenez-vous, il fallait une enquête, absolument, pour savoir QUI avait ainsi osé faire un tel acte abominable), la direction de France3 décidera d'une sanction disciplinaire (ou pas) à l'encontre de l'auteur de la vidéo, qui « a fait le choix d'en dissimuler l'existence à sa hiérarchie », parce que la garder pour lui et la transmettre à un magistrat qui, lui, ne l'a pas gardée pour lui, constitue un acte absolument déloyal.

Et puis, surtout, empêche tout étouffement.

Bref. On reproche, à l'évidence, l'absence de déontologie du journaliste qui a été prendre des images en cachette pour les faire fuiter et de ne pas en avoir [...]

http://h16free.com/2013/05/02/23123-mur-de-cons-cest-celui-qui-dit-qui-lest
Posted by Bruno Bertez     Politics
Mister Market and Doctor Conjoncture du Mercredi 1er Mai 2013: Le retour des forces déflationnistes est incontestable par Bruno 


Click for a larger image

Le taux du 10 ans US est revenu dans les plus bas de l'année.

 
Click for a larger image

 Finie l'idiotie de la Grande Rotation : Les matières premières sont dans les plus bas, les capitaux commencent à fuir les émergents,  les bourses des émergents ne se sont pas solidarisées du rally Américain, l'Australie est en difficulté,  les grands producteurs de matières premières commencent à deleverager , le marché chinois des actions est le canari dans la mine!

/////////////////////////////////////////////////

L'Australie taille dans son budget 

Le retour à l'équilibre est compromis par le niveau du dollar australien et la baisse des exportations.

Le budget australien pour 2012/2013 sera amputé de 7,5 milliards de dollars australiens (5,9 mds d'euros), affecté par la fermeté du dollar et le repli des exportations lié au recul de la demande chinoise en matières premières, a annoncé le ministre des Finances. Wayne Swan présentera le budget en mai avant des élections législatives en septembre, données perdues pour le parti travailliste au pouvoir malgré une croissance toujours élevée (+3,1% au 4e trimestre 2012 sur un an) et un chômage relativement bas, à 5,6% en mars, au plus haut toutefois depuis trois ans.

Le gouvernement prévoyait de ramener le budget à l'équilibre au cours de l'exercice courant mais y a renoncé en décembre. Le dollar fort et le ralentissement du taux de croissance de la Chine pèsent sur les industries exportatrices en particulier le secteur minier.

«Cela a porté un coup violent aux recettes fiscales de 7,5 milliards de dollars depuis la révision (des prévisions de budget) à la fin du premier semestre», a déclaré Wayne Swan à la télévision publique ABC. Et «bien entendu l'impact ne sera pas circonscrit à cette année budgétaire mais concernera également les prévisions pour le futur», a-t-il averti. [...]



http://leblogalupus.com/2013/05/01/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-mercredi-1er-mai-2013-le-retour-des-forces-deflationnistes-est-incontestable-par-bruno-bertez/