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Le socialisme des imbéciles « Juifs. Faire un article contre cette race, qui envenime tout, en se fourrant partout, sans jamais se fondre avec aucun peuple. Demander son expulsion de France, à l'exception des individus mariés avec des françaises ; abolir les synagogues, ne les admettre à aucun emploi, poursuivre enfin l'abolition de ce culte. Ce n'est pas pour rien que les chrétiens les ont appelés déicides. Le juif est l'ennemi du genre humain. Il faut renvoyer cette race en Asie, ou l'exterminer... Par le fer ou par le feu, ou par l'expulsion, il faut que le juif disparaisse... [...] La haine du juif comme de l'Anglais doit être notre premier article de foi politique. » S'il avait été allemand et s'il été né un siècle plus tard, l'auteur de ces mots, celui qui couche sur le papier de son journal personnel une telle haine des juifs, aurait sans doute été nazi. L'histoire ne lui donnera pas cette occasion puisque, d'une part, il était français et, par ailleurs, il a suivi son antisémitisme dans la tombe en 1865. L'auteur de cette violente diatribe n'est autre que Pierre-Joseph Proudhon [1], un des plus grands théoriciens socialistes du XIXe siècle. Proudhon est chrétien, certes ; c'est de là que vient la référence au peuple « déicides », un des fondements moyenâgeux de l'antijudaïsme chrétien. Mais il y a plus ; c'est dans la dernière phrase ; cette idée selon laquelle la haine du juif et de l'anglais est un objectif politique, un objectif prioritaire. Le banquier juif L'anglais dont il est question ici, c'est le protestant et, derrière le protestant, c'est le banquier, le financier, le capitaliste. L'anglais et le juif, donc, sont les archétypes des ennemis de classe, pour reprendre la terminologie marxiste, des socialistes tels que Proudhon. C'est parce que le juif incarne la société marchande, la finance apatride et l'exploitation capitaliste que sa destruction est un objectif politique. D'ailleurs, note Pierre Leroux [2] « les plus grands capitalistes de France ne sont-ils pas des Juifs, qui ne sont pas citoyens français, mais des agioteurs de tous les pays ? » Charles Fourrier ne pense pas autre chose lui qui estime qu'« un tort plus grave chez cette nation, est de s'adonner exclusivement au trafic, à l'usure, et aux dépravations mercantiles. [3] » Peuple mercantile, encore, sous la plume d'Alphonse Toussenel dans son Les juifs rois de l'époque [4]. « Dévorée par une sorte de fièvre du gain » selon Jean Jaurès, cette nation juive qui « manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d'extorsion. [5] » Karl Marx lui-même, pourtant d'origine juive, ne note t'il pas que « la nationalité chimérique du Juif est la nationalité du commerçant, de l'homme d'argent [6] » ? C'est cette association entre le juif et la finance, la bourse, le profit et, en un mot, le capitalisme, que l'on va retrouver sous la plume de pratiquement tous les auteurs anticapitalistes du XIXe siècle et du début du XXe. Développée par les socialistes « de gauche », elle imprègnera, notamment via des auteurs comme Georges Vacher de Lapouge [7], les théoriciens anticapitalistes et nationalistes de l'extrême droite ; on la retrouve, intacte, dans La France juive d'Édouard Drumont (1886). C'est cette idée, cette forme bien spécifique d'antisémitisme qu'Auguste Bebel, président du SPD allemand au tout début du XXe siècle, qualifiera de « socialisme des imbéciles ». [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/01/le-socialisme-des-imbeciles.html |
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Une bulle boursière prête à éclater - Les séances se suivent... et le visage de la Bourse semble s'être figé dans une sorte de sourire extatique, mais détaché de toute cause identifiable. Seule une fraction très minoritaire d'opérateurs commence à penser qu'il règne sur les marchés un climat technique un peu étrange. C'est peu de chose mais c'est cependant une évolution majeure par rapport à l'euphorie béate suscitée par des indices grimpant comme des haricots magiques. Pourquoi ce phénomène ne cesse-t-il de nous étonner ? Serions-nous seul à avoir perdu notre âme d'enfant ? Il nous arrive même de penser que cette aubaine engendrera un prix à payer exorbitant. Rassurez-vous, cependant, une majorité de gérants parie toujours qu'après la hausse quasi ininterrompue des huit derniers mois, les marchés vont connaître - au pire - une dérive latérale, à moins que le CAC 40 par exemple ne s'élance avec hardiesse en direction des 3 800 points dès la fin de cette semaine. Eh oui, après deux trimestres au régime champagne/vodka/mojito, celui qui inaugure 2013 sera arrosé au cognac, histoire de ne pas laisser s'installer une sensation de gueule de bois ! - Tout est sous contrôle L'impression que tout est sous contrôle nous agace et parfois nous angoisse, mais d'autres trouvent la situation très confortable. Ils se laissent porter par la vague - d'autant plus volontiers qu'elle est haussière. S'ils ne savaient pas vraiment expliquer à des épargnants incrédules pourquoi moins il y a d'embauches, moins il y a de consommation, moins d'investissement plus les cours montent, le magazine Barron's leur fournit tout un corpus d'explications fumeuses et d'expressions-valises qui enterrent le débat. La plus appréciée des stratèges reste à l'évidence "l'appétit pour le risque est de retour". - Mode risk on : à tous les coups on gagne ! Pour simplifier : en mode risk on, pile le marché monte, face, il ne baisse pas. Si vous tenez à savoir pourquoi, c'est grâce aux taux bas. Et pourquoi les actions japonaises ont-elles vu leurs cours divisés par trois en 20 ans ? Si vous tenez à savoir pourquoi, c'est à cause des taux bas ! Si les marchés ne rebaissent pas... c'est aussi à cause des taux bas. Les faiseurs d'opinion n'ont pas fini d'amuser le bon peuple avec ça ! En attendant, les sherpas font absolument ce qu'ils veulent avec les indices boursiers. [...] http://la-chronique-agora.com/bulle-boursiere-prete-eclater/ |
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Politique Friction du Jeudi 10 janvier 2013 : Sur le facisme...et ses variantes par Bruno Bertez ![]() Je définis le fascisme comme la tentative d'arrêter l'histoire, de nier les contradictions et les antagonismes entre les groupes sociaux en imposant la parole du maitre censé détenir la vérité et ainsi se poser comme légitime à employer tous les moyens, y compris la violence pour gouverner. Le fascisme dans son essence, c'est la parole du maitre, que ce maitre gouverne au nom de la droite, de la gauche et surtout du centre. C'est la négation des oppositions et des contradictions, le refus des différences qui définit le fascisme, parole ou pouvoir unificateur, réducteur, constructiviste. Le Monti et sa position sont dans la grande lignée fascisante italienne du soi-disant pouvoir qui ne serait pas politique, mais serait de celui qui sait, au-dessus des partis. Contrairement à ce que pensent les idiots MSM, on est plus près du fascisme avec Monti qu'avec Berlusconi. Le centrisme et l'union nationale, c'est la racine du fascisme. Ce mariage de la carpe et du lapin est produit par une mystification, un tour de passepasse au nom d'un soi-disant intérêt national qui n'est en l'occurrence que l'intérêt de l'Internationale noire kleptocratique. L'enjeu de la crise, c'est la reproduction ou non de l'ordre social des trente dernières années, c'est: qui va payer, qui va être laminé, qui va sortir vainqueur? PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: Et les gouvernements gris, mi carpes mi lapins, centristes, recentrés, ou tout ce que l'on veut, sont là, pour gérer les mystifications, la propagande, qui permettent de faire en sorte que les peuples soient perdants, les classes moyennes abaissées et l'élite klepto avec ses laquais politiques et administratifs restent en place. En place pour faire leur besogne de containment. C'est tout l'enjeu du combat pour les classes moyennes, ce combat doit faire en sorte qu'elles ne tombent pas du côté des ultras riches et de la finance klepto, qu'elles prennent conscience du fait qu'elles sont en train de se voir imposer la régression pour sauver les ultras riches. Le recentrage, maintenant manifeste de Hollande, porte donc le nom de Le social libéralisme, c'est l'ordre klepto avec la liberté des moeurs, la mise en valeur de la marginalité, dans le cadre d'une alliance sociale antidémocratique des gens qui ne produisent rien et jouissent de la répartition. Il y a peu de CGTISTES qui lisent Libé. Le Libé qui était auparavant financé par les vieilles familles Schlumberger. Sitôt qu'un complément est accolé au mot socialiste, il y a danger. Si vous ne m'avez pas compris, je précise. Le socialisme tout seul, cela a un sens ; le socialisme fabien, c'est déjà louche; le socialisme libéral, c'est encore pire; le social blairiste, cela craint et le national-socialisme, je ne vous fais pas un dessin. Ou le socialisme ose être ce qu'il est, une première gauche, ou il mystifie pour conquérir le pouvoir avec le masque de la deuxième gauche et, dans ce cas, il est prisonnier des intérêts qui lui ont facilité l'accès. Mélenchon porte une responsabilité énorme dans la situation en cours de dérive que nous connaissons, sa formation d'ex-philosophe qui a cessé de penser le coupe des réalités, il glose, et passe à côté de tout. Son analyse éructative de la politique des Cahuzac et consorts est pitoyable. Aucune structure, articulation, aucun ancrage. Des mots creux et sans portée comme ceux de socio libéraux. [...] http://leblogalupus.com/2013/01/10/politique-friction-du-jeudi-10-janvier-2013-sur-le-facisme-et-ses-variantes-par-bruno-bertez/ |
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Liberté, bonheur et bien-être ressenti ![]() Ces derniers jours, l'actualité remet le couvert sur le « bien-être ressenti », notion aussi floue que commode pour exprimer sa joie de vivre, et on sent que l'INSEE s'est bien lâchée sur le sujet. Il y a quelques temps de cela, alors que nous étions tous encore enfouis dans les heures les plus sombres du sarkozysme, on nous proposait l'établissement d'un nouvel indice plus fiable et surtout plus favorable à la France que le très discutable PIB. S'il est largement acquis que ce dernier indice soit, en effet, issu d'un calcul discutable et que son utilisation relève souvent plus du jardinage que de la statistique, le nouvel indice proposé, le Bonheur Intérieur Brut, m'avait à l'époque doucement fait rigoler. Cela n'avait pas empêché certains de produire l'indice en question, et d'obtenir pour la France un résultat ... médiocre. Faisant donc fi de ces indices encombrants et pas assez joyeux, l'INSEE s'est mise en tête de bricoler un nouvel indice, celui du « bien-être ressenti » qui est probablement, en terme de précision et d'utilité statistique, à mi-chemin entre le jmetâtomètre et l'analyse de tendance sur le Smiley d'Humeur du Jour qu'on pourrait proposer comme application Facebook. Après avoir interrogé des Français et fait tourner de puissants calculateurs, doimouillographes et autres statisticiens chevronnés, l'Institut National en déduit que, je cite le palpitant article de Libération qui n'en rate pas une dans sa propagande citoyenne et festive :
Bien évidemment, l'Institut ne s'est pas arrêté là puisqu'il pousse la puissance de son analyse jusqu'à expliquer que, je cite toujours :
Eh oui : quand ça va mal, ça ne va pas bien et réciproquement, ce qui permet à l'étude d'aller encore plus loin en notant que l'argent ne fait pas toujours le bonheur, le travail non plus, et qu'après la pluie le beau temps (même si c'est un peu extrapolé, je vous l'accorde). C'est aussi ça, la puissance informatique au service de la statistique et de questions de sondage finement ouvragées. Pendant que l'institut français appelait au téléphone M'ame Michu et Robert Chombier pour mesurer leur degré de bonheur ressenti au niveau du vécu et du temps qui passe, trois instituts, le Cato Institute, le Fraser Institute, et le Liberales Institut, construisaient un indice de liberté humaine sur des bases statistiques un chouilla plus solides, comme je vous laisse le juger par l'article qui en est fait dans Contrepoints. En première analyse, on se rend compte que la France se classe alors en 33ème position, ce qui est tout sauf brillant et finalement parfaitement en ligne avec les autres indices qui tendent à prouver que ce qui fut le Phare de l'Humanité Triomphante n'est plus qu'un pays parmi tant d'autres, dans le ventre mou d'une mondialisation qui profite honteusement à ceux qui ne restent pas les deux pieds dans le même sabot et arrêtent de pleurnicher sur des droits acquis à grands coups de dettes sur les générations futures. Maintenant, certains m'objecteront que je vais un peu vite en besogne en comparant les travaux de l'Insee, qui portent donc sur le Bonheur (si tant est que le bricolage statistique sur une question floue puisse être taxé de « travail »), et les travaux des autres instituts, sur la liberté ceux-là. [...] http://h16free.com/2013/01/10/20154-liberte-bonheur-et-bien-etre-ressenti |
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Baguette de pain et exception culturelle Commentaire lu sur internet : « Si on se rappelle, avant l'euro, la baguette était à 1 franc. Depuis l'euro, elle est à 1 euro, soit 6,55 francs. Lorsque le prix du blé a fortement grimpé, il y a quelques années, les boulangers ont répercuté la hausse. Lorsque les cours se sont ensuite effondrés, les boulangers ont oublié de répercuter la baisse... Alors, ils ont fait des économies sur le dos des clients. Refusons une nouvelle hausse... » Vous avez sans doute déjà lu des commentaires de ce type et peut être même partagez vous le sentiment de ce commentateur. Ce qui est exprimé ici, c'est une défiance très forte vis-à-vis de la concurrence ; l'idée selon laquelle, dans une économie de marché, les entreprises privées peuvent fixer et augmenter les prix comment elles le souhaitent. C'est une des nombreuses facettes de l'anticapitalisme à la française ; cette part de notre exception culturelle qui trouve sa source, au moins en grande partie, dans une ignorance désarmante des faits et mécanismes économiques. Dissonances cognitives Commençons par corriger les chiffres évoqués par l'auteur de ce commentaire. Juste avant l'introduction de l'euro, en décembre 1998 [1], le prix moyen d'une baguette de pain de 250g [2] en France métropolitaine n'était pas de 1 franc mais plutôt de 4 francs et 5 centimes. Aussi surprenant que ça puisse vous sembler, la dernière fois que vous avez payé votre baguette 1 franc, c'était probablement vers 1975 ; en 1980, elle coûtait déjà 1,67 francs en moyenne. Par ailleurs, le prix actuel d'une baguette en France métropolitaine n'est pas de 1 euro mais plutôt de 88 centimes d'euros [3]. La baguette à 1 euro, c'est sans doute à Paris ; chez moi, en plein centre de Marseille, je la paye 80 centimes. En d'autres termes, « depuis l'euro », la hausse du prix moyen de la baguette n'est pas de 556% comme semble le croire notre commentateur mais plutôt de 42% (de 62 à 88 centimes d'euros). Une augmentation du prix de la baguette de 42% sur 14 ans, ça correspond à une croissance annuelle de 2,5%. C'est loin d'être négligeable, bien sûr, mais est-ce plus qu'à l'époque des francs ? Eh bien non : de 1980, deux ans après la libéralisation (toute relative) du prix du pain [4], à décembre 1998, le prix moyen de la baguette est passé de 1,67 à 4,05 francs ; soit une augmentation de 5% par an - c'est-à-dire deux fois plus que « depuis l'euro ». La baguette monte ou l'euro baisse ? Lorsque notre commentateur écrit « 1 euro, soit 6,55 francs », il commet une erreur de raisonnement très courante : celle qui consiste à croire que, si nous avions gardé notre ancienne monnaie nationale, la valeur de cette dernière ne se serait pas érodée depuis 1999. C'est pour le moins douteux ; en réalité, la valeur du franc, comme celle de l'euro depuis 14 ans, n'a jamais cessé de baisser : c'est ce qu'on appelle l'inflation. Il faut bien comprendre que dire qu'une baguette vaut 2 francs est strictement équivalent à dire qu'un franc vaut une demi-baguette. Dès lors, si le prix de votre baguette passe à 4 francs, vous n'avez aucun moyen de savoir si c'est la valeur de votre pain qui a doublé ou si c'est la valeur du franc qui a été divisée par deux. C'est pour cette raison que, pour évaluer l'inflation, on utilise un panier de prix qui permet de distinguer ce qui est spécifique à chaque produit de ce qui est commun à tous : la monnaie dans laquelle ils sont exprimés. Ainsi, si l'on retient la composition du panier qu'utilise l'Insee pour calculer son indice des prix à la consommation, les prix exprimés en euros ont augmenté de presque 26% depuis janvier 1999 ; ce qui revient à dire que la valeur de l'euro a baissé de 21%. De la même manière, exprimé en francs du 1er janvier 1999, la valeur d'un euro actuel n'est plus de 6,55957 francs (1999) mais d'environ 5,21 francs (1999). [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/01/baguette-de-pain-et-exception-culturelle.html |
![]() ![]() | La SNCF donne d'avance des retards à ses trains d'idées ![]() L'année 2013 vient de débuter pour tout le monde, et pour les grévistes de la SNCF, il eut été dommage de ne pas se rappeler aux bons souvenirs des usagés de leurs sévices publics. C'est pourquoi la vieille dame incontinente nous propose, en ce début de semaine, un bouquet de grèves fraîches. Et cette année innove un tantinet puisqu'à la bonne grosse grève qui paralyse le pays pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines et permet à certains ministres de se découvrir des facilités d'acrobates russes pour courir prestement le pantalon sur les chevilles (hat tip Alain Juppé), les habituels rouspéteurs aigris de la SNCF ont substitué la grève sur une journée, pendant plusieurs semaines - ou plusieurs mois, si l'envie leur dit, et par région, au petit bonheur la chance. Et pour savoir exactement qui fait grève, où et pourquoi, il faut éplucher les annonces diverses et variées d'une presse qui a bien du mal à y retrouver ses petits. Ainsi, en Aquitaine, ce sont les lundis et mardis qui sont perturbés. C'est comme ça. (Les raisons sont laissées à l'imagination du lecteur). On ne sait pas combien de lundis seront concernés, mais on en présage un bon paquet si on s'en tient aux habitudes des autres régions. Ainsi, entre Poitiers et la Rochelle, ce sera la même chose, dans la bonne humeur qu'on pressent déjà, accolades chaleureuses entre voyageurs compréhensifs et conducteurs / contrôleurs / acrobates du rail divers. Les papouilles humides des uns sur les tronches des autres rougies par le froid et les rudes conditions du sacerdoce du chemin de fer seront à n'en point douter un véritable baume tant on sait que c'est aussi pour les salariés du privés qu'ils luttent ainsi pour de meilleures conditions de tout. Ainsi, en Midi-Pyrénées, on a aussi une grève hebdomadaire. L'article, écrit dans le style journalistique habituel (confus et hâché) parle d'un sixième lundi de grève pour les agents de conduite (qui ont les yeux tout humides à cause de la rénovation des lignes, de salaires trop petits et d'effectifs trop faibles), et évoque aussi la grève des contrôleurs les vendredis. Car en matière de grève hebdomadaire à la SNCF, le panachage, c'est possible. Ainsi, relier une ville de province à la capitale est devenu un véritable parcours du combattant cauchemardesque qui permet à chaque contribuable, confronté à l'absolu mépris de la société nationale vis-à-vis du contrat de transport passé avec lui, de bien comprendre la notion de prise en otage, de spoliation, d'extorsion de fonds par voie armée (eh oui, les impôts, c'est aussi ça), le tout dans un package simple avec un joli logo et un slogan aguicheur. Bien sûr, on retrouve de méchants actes de malveillance qui semblent excuser sans expliquer (ou expliquer sans excuser ?) les retards homériques subis par les trains de la société nationale. On trouve aussi des pannes inattendues de matériel. Des pannes, plus attendues, de personnel. Des pannes de contrôleurs. Des pannes de sandwich. Des pannes de guichets. Des pannes de poinçonneuses. Bref. [...] http://h16free.com/2013/01/09/20048-la-sncf-donne-davance-des-retards-a-ses-trains-didees |
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La pièce d'un trillion de dollars L'histoire de la pièce magique remonte à l'été 2011, alors que l'administration Obama tentait d'exécuter un budget déficitaire de 1,5 trillions de dollars et que le debt ceiling (littéralement le « plafond de la dette »), le montant maximum de dette que le département du Trésor est autorisé à émettre [1] était déjà atteint (14,3 trillions [2] de dollars à l'époque). Le gouvernement des États-Unis était alors dans une impasse ubuesque : le Congrès refusait d'accorder au Président Obama les moyens de financer sa politique tandis que ce dernier exécutait le budget en avertissant qui voulait bien l'entendre qu'à défaut de rehaussement du plafond, les États-Unis d'Amérique risquaient de se retrouver en situation de cessation de paiement. Début août 2011, un accord fut finalement trouvé et l'administration en place parvint à négocier une élévation du fameux plafond en l'échange de coupes budgétaires programmées en 2013 ; lesquelles, concomitantes avec la fin des allègements fiscaux hérités de l'ère Georges W Bush, ont donné naissance au feuilleton de ce mois de décembre : le non-moins fameux fiscal cliff. Mais cette crise a eut un autre effet remarquable : celui de stimuler la production d'idées destinées à permettre à l'exécutif américain de contourner purement et simplement l'écueil du debt ceiling. C'est à cette occasion, dans un simple commentaire sur un blog d'économie, qu'est née le One-Trillion-Dollar Coin, la pièce à 1 trillions de dollars. La pièce magique L'idée consiste à contourner le plafond de la dette en exploitant une faille de la législation américaine - plus précisément, le United States Code, titre 31, section 5112 - qui dispose que (k) le département du Trésor peut émettre des pièces de platine de n'importe quelle valeur faciale et que (h) les pièces ainsi crées ont cours légal aux États-Unis. En théorie, le Trésor pourrait donc frapper une pièce d'une once de platine avec une valeur faciale de 1 trillion de dollars, la déposer sur son compte auprès de la Réserve Fédérale et disposer ainsi d'un trillion de dollars sans émettre le moindre cent de dette supplémentaire. C'est aussi simple que ça. Or, le plafond de la dette fixé à 16,39 trillions depuis le 30 janvier 2012 (c'est-à-dire plus de 100% du PIB) étant désormais atteint, cette idée revient avec insistance sur le devant de la scène et semble même être prise très au sérieux jusque dans les couloirs de la Maison Blanche. Selon ses nombreux défenseurs, elle est légale au sens où aucune loi en vigueur aux États-Unis ne s'y oppose et elle pourrait fonctionner ; c'est-à-dire qu'elle pourrait permettre au département du Trésor de se débarrasser effectivement de la contrainte du debt ceiling ; c'est-à-dire de passer outre le Congrès des États-Unis. Sorcellerie monétaire Si cette solution est bien légale, on est tout de même en droit de s'interroger sur le message qu'enverrait un gouvernement qui contourne ses propres lois et court-circuite le processus parlementaire. En revanche, d'un point de vue strictement économique et aussi rocambolesque qu'elle puisse paraitre, il est très probable qu'elle puisse effectivement fonctionner et ce, sans effets inflationnistes puisque la Réserve Fédérale peut stériliser cette création de base monétaire en revendant une bonne partie de son portefeuille de bons du Trésor (1,7 trillions au 2 janvier 2013) - du moins, dans un premier temps. [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/01/la-piece-dun-trillion-de-dollars.html |
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Qui est le plus farfelu, Beppe Grillo ou Ben Bernanke ? - Ce n'est peut-être qu'un ridicule accident de parcours... Mais voilà que le suffrage universel dans son insondable subjectivité vient perturber le bel ordonnancement des marchés financiers, mitonné avec amour par les banques centrales et la Fed en particulier. Ce n'est pas une de nos lubies, faut-il le rappeler : Richard Fisher, le patron de la Fed de Dallas, ne fait pas mystère des efforts que lui-même, ses collègues et Ben Bernanke déploient pour doper le moral de Wall Street et propulser les cours de bourse au firmament. C'est une stratégie pleinement assumée. Elle consiste à pousser ceux qui gèrent l'épargne des futurs retraités américains vers les actifs risqués afin de générer un effet de richesse susceptible d'étayer le rebond (de chat mort) de l'économie américaine. En Europe, mettre en oeuvre une telle mécanique - infernale, nous en sommes convaincus - serait désastreuse si le détournement des flux financiers de l'obligataire vers les actions n'était pas couplé avec un programme de rachat massif d'OAT, de Bunds, de Bonos espagnols ou de BTP italiens (disons 85 milliards d'euros par mois et 1 000 milliards d'euros par an). Ben Bernanke n'a pas manqué dès ce mardi de pointer du doigt les "perturbations" engendrées par le scrutin législatif italien... Une façon à peine déguisée de critiquer les choix farfelus des électeurs. Mais pourquoi les Italiens manifestent-ils un tel rejet du système ? Après tout, il leur suffit d'investir en bourse pour gagner à tous les coups et compenser le déluge d'impôts et nouvelles taxes que Mario Monti a fait pleuvoir sur eux, sur l'injonction de Bruxelles et Berlin. La Fed avait réussi à ramener les indices américains sur leurs records historiques (et même au-delà pour le Dow Transport et le Russell 2000, malgré une croissance zéro fin 2012) et les places européennes ne demandaient qu'à suivre le mouvement. Plus personne ne se soucie qu'il y ait une véritable expansion de l'économie au cours des prochains trimestres... ni de la soutenabilité de la valorisation des actions - 25, 30 fois les PER, peu importe, ce sont sûrement des vedettes de la cote : il faut en avoir. - Ben Bernanke aux marchés : "n'ayez pas peur !" Il est normal que la Fed "discute" en interne de certains sujets et qu'il n'y ait pas unanimité systématique concernant l'évaluation des bienfaits de la politique monétaire actuelle... mais la stratégie de soutien massif à l'économie américaine doit être - et sera - poursuivie. Même si le QE3 est économiquement inefficace et potentiellement dangereux pour les détenteurs de dette américaine, c'est la ligne Bernanke qui prévaut - et c'est cela qui importe aux marchés. Le patron de la Fed rappelle cependant que sa politique d'injection ne "peut pas tout" et que les Etats-Unis doivent s'attaquer à la question des déficits. En effet, si la planche à billets ne produit pas les effets escomptés, c'est bien parce que la politique budgétaire est inappropriée, par la faute d'un Congrès US qui se comporte comme un enfant gâté, velléitaire et capricieux. [...] http://la-chronique-agora.com/qui-est-plus-farfelu-beppe-grillo-ou-ben-bernanke/ |
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L'Edito du Jeudi 3 Janvier 2012: La monnaie, chaine invisible de votre servitude Par Bruno Bertez ![]() L'année 2012 restera dans l'histoire comme l'année de la monnaie. Nous avions dit l'an dernier, l'année des banques centrales, mais nous préférons maintenant, même si cela recouvre la même chose, dire l'année de la monnaie. On dira, plus tard, dans les livres, c'est cette année là que Draghi a décidé de tout faire coute que coute pour préserver l'échafaudage européen et qu'il a promis de créer autant de monnaie que nécessaire pour parvenir à son objectif. On dira, c'est cette année là que Bernanke , alors qu'il n' y avait aucune situation de crise, c'est cette année là que Bernanke a décidé l'argent gratuit, illimité, à l'infini. L'année 2012 rentrera dans l'histoire comme l'année du FREE MONEY. Vous comprenez que notre premier texte de 2013 soit consacré à la monnaie. La dialectique de la monnaie se déroule, sous nos yeux: Ce qui a pris naissance au sein de la société des hommes comme un formidable outil de liberté s'est retourné en un terrifiant instrument d'asservissement. L'argent est libre; le prix à payer est terrible, les hommes ne le sont plus! L'argent bien commun, né de la coopération et de la volonté de vivre ensemble des hommes s'est retourné en un tyran, récupéré qu'il est par les puissants. L'avilissement de la monnaie ce n'est pas l'inflation, c'est sa confiscation par une classe pour vous asservir. Nous annonçons d'ores et déjà 2013, ce sera l'année de la taxation. La monnaie est un formidable outil de liberté; Elle facilite les déplacements, elle permet la multiplication des transactions, elle autorise le report dans le temps de la consommation, elle facilite l'investissement et beaucoup d'autres choses encore. En un mot, elle a été source de progrès et de prospérité. Peut être devrions nous parler au passé. Les hommes, les citoyens en ont été dépossédés au profit du Pouvoir et maintenant d'une coalition de classes sociales liées à ce Pouvoir. Ceci est vrai à la fois au niveau national, au niveau international ou global. Comme toute chose, la monnaie contenait en germe, comme on le dit s'agissant du blé, toutes ses contradictions. Par un retournement dialectique qui constitue un cas d'école pour les apprentis philosophes, elle est devenue une arme des pouvoirs contre les citoyens. Nous soutenons que la monnaie est devenue la chaine invisible de la mise en coupe des hommes, la chaine de leur servitude. Et la nous ne visons pas le superficiel, c'est à dire la dépendance de certains vis à vis de l'argent, non nous visons quelque chose de plus subtil que nous allons tenter sinon d'expliciter, du moins de faire entrevoir. Faisons rapidement justice à ce que chacun peut constater; Le Pouvoir contrôle les circuits de la monnaie, il voit dans son Panopticon tout ce que vous touchez comme revenus, tout ce que vous possédez, épargnez, transférez, donnez ou léguez. La monnaie et le contrôle de ses circuits sont le moyen de traquer la matière taxable et de la confisquer; à point tel que la monnaie est une prison et que ceux qui veulent en sortir sont qualifiés d'exilés, vilipendés. Ne parle t on pas, d'ailleurs d'évasion lorsque les gens veulent disposer librement de leur bien à l'étranger. Votre monnaie, vos sous, sont sous surveillance perpétuelle et vous avez à peine encore le droit d'utiliser l'argent dit liquide. Nous n'insistons pas car vous avez compris. [...] http://leblogalupus.com/2013/01/03/ledito-du-jeudi-3-janvier-2012-la-monnaie-chaine-invisible-de-votre-servitude-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Début 2013 au pays des poseurs ![]() La vie est, dit-on, un éternel recommencement. L'année 2013 ne déroge pas à la règle puisqu'elle commence, à l'évidence, comme s'est achevée 2012, sur ce petit murmure de nouvelles idiotes qui forment maintenant l'actualité d'un pays dont les dirigeants n'ont aucune direction et sont bloqués en mode « pose », pose socialiste dogmatique ou simplement pose sans en avoir l'air, comme des messieurs Jourdain de l'attitude politique... Bien évidemment, dans le rôle du poseur inconscient, on retrouve le Hollande national qui aura savamment préparé (ou plutôt, fait préparer) son intervention télévisée. Normalement, ici, on insère l'ennuyeuse vidéo correspondante et on dissèque le pesant discours mais voilà : comme d'habitude avec François, l'exercice n'apporte strictement rien, et emplit n'importe quel chroniqueur un tant soit peu lucide d'une langueur soporifique. La vacuité de son discours faussement optimiste (alors que le premier ministre anglais et la chancelière allemande ont, l'un comme l'autre, avertit d'une année 2013 particulièrement rocailleuse) apporte à la performance présidentielle ce petit fumet de foutage de gueule éhonté que seul un incompétent peut se permettre, détaché qu'il est des contingences matérielles depuis bien trop longtemps. Pour ce qui est de la catégorie des poseurs dogmatiques, il ne faudra pas chercher bien loin puisque l'actualité nous en fournit deux sur un plateau. Ce sont des habitués de ces colonnes tant leur activisme en matière de bêtises gouvernementales leur fait occuper les médias pendant que le reste du gouvernement peut se permettre de faire, essentiellement, rien du tout. Il s'agit bien sûr de la caution écoboboïde du gouvernement et de Miss Parité 2012. Cécile Duflot est en effet évoquée, pétillante de bêtise, lorsqu'on rappelle qu'avec ce changement d'année, entre en vigueur la loi qui porte désormais son nom (et sera probablement synonyme de fiasco immobilier dans les mois qui suivent). Le décret précisant les modalités d'abattement fiscal lié aux investissements locatifs est en effet paru le 30 décembre dernier, ce qui permet à la fois de comprendre que l'État est à bout de souffle en matière de relance fiscale dans le secteur avec des conditions de plus en plus improbables, et à la fois de se demander combien le pays contient encore de gogos prêts à se lancer dans de pareils montages financiers. En effet, si l'on décrypte la multiplication des conditions nécessaires pour rentrer dans le cadre d'un « dispositif Duflot », on peut lire en filigrane que la relance par l'immobilier, c'est plus du tout maintenant ni plus tard. À la limite, tant mieux, le marché de ce secteur a largement besoin d'un retour à la réalité au plus vite, ce qui évitera l'aggravation de la situation des mal-logés en France. Aggravation à laquelle s'emploient pourtant toutes les forces administratives du pays pendant que la ministre du Logement tente de nous faire croire l'inverse ; on apprenait par exemple l'explosion de la taxe de balayage, qui s'ajoute à la hausse permanente et systématique de la taxe foncière, ce qui ne surprendra que quelques joyeux troubadours du socialisme festif et autres clowns colorés du dirigisme étatique. [...] http://h16free.com/2013/01/03/19893-debut-2013-au-pays-des-poseurs |
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L'effet Dunning-Kruger « Ignorance more frequently begets confidence than does knowledge. » En 1999, Justin Kruger et David Dunning, deux chercheurs du département de psychologie de la Cornell University réalisèrent une drôle d'expérience. L'idée était la suivante : faire passer des tests - d'humour, de raisonnement logique et de grammaire - à des étudiants de l'université et comparer les résultats obtenus à l'idée que ce faisaient leurs cobayes de leur propre niveau de compétence. Quatre études furent ainsi réalisées [2] et, dans les quatre cas, les deux chercheurs mirent en évidence un biais cognitif récurrent : si les sujets les plus compétents tendent à sous-estimer légèrement leurs capacités, les sujets les moins compétents, eux, tendent à surestimer grossièrement les leurs. C'est l'effet Dunning-Kruger Considérez Nicolas Dupont-Aignan, qui n'hésite pas à refondre l'ensemble du système monétaire et financier international ou Arnaud Montebourg, qui n'éprouve manifestement aucune gêne quand il donne des leçons de gestion et de stratégie industrielle à Philippe Varin : je crois que nous avons là une manifestation remarquable de l'effet Dunning-Kruger. L'un comme l'autre sont évidemment incompétents mais, renforcé par l'égo surdimensionné de celles et ceux qui prétendent gouverner la vie des autres, ils ont non seulement tendance à surestimer leurs capacités mais sont aussi tout à fait incapables de reconnaitre la compétence quand ils la croisent. --- Merci à Rubin Sfadj (@rubin) qui a attiré mon attention sur ce phénomène. http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/01/leffet-dunning-kruger.html |
![]() ![]() | Quelques prédictions pour 2013 ![]() Normalement, on est dans les premiers jours de janvier et c'est généralement le bon moment pour balancer des prédictions à la noix. Comme j'aime bien les noix et les prédictions, je me suis dit qu'un tel exercice méritait d'être tenté. Bien évidemment, vous avez déjà pu lire quelques lignes ici ou ailleurs, disant en substance que la situation est franchement pas terrible et que l'ouragan de caca mou va s'abattre sur nous dans les prochaines semaines. Cependant, force est de constater qu'en prévoyant (même raisonnablement) ce que tout le monde prévoit, on ne pourra s'accorder qu'un succès d'une toute petite envergure : à vaincre sans risque, on triomphe sans gloire. Comme je suis foncièrement contrariant et que j'aime sortir des sentiers battus, je vais profiter de ce billet pour lancer quelques prédictions plus risquées. À ce titre, elles seront probablement fausses, absurdes ou ne se réaliseront pas. Mes contempteurs se chargeront de les ressortir à la moindre occasion (c'est de bonne guerre, et le fait que ce sera très facile montrera au passage qu'ils sont rien que des microbes, et nananère). Mais ce n'est pas grave : l'exercice est amusant. Et cela peut vous donner l'occasion, dans les commentaires, d'y aller de vos prophéties personnelles. Allons-y. La vie du château élyséen va être un peu plus mouvementéeL'influence cosmique de Jupiter qui tournicote dans l'aire de Saturne avec un regard mauvais et la présence de Mars dans le Pipotrion auront tôt fait de mettre un peu de poivre dans les relations entre François et Valérie : Hollande ne profitera pas du passage en force du mariage pour les homosexuels pour s'unir légalement avec son homme ce qui agacera ce dernier, qui le quittera donc pour retourner à ses occupations journalistiques, au grand soulagement du service protocolaire qui ne savait que faire de l'encombrante mégère. Jean-Marc Ayrault va avoir plus de temps libreOui, je sais, la rumeur du départ de Ayrault est déjà d'actualité, et quand on comprend que le pauvret n'était là que grâce à son amitié avec le locataire élyséen, on sait que le premier ministre n'a jamais été qu'un stagiaire. Soit. Mais dans ce cas, qui va prendre sa place ? Et surtout, qui en voudrait ? J'écarte rapidement Ségolène Royale : ses désirs humides d'un avenir quelconque peuvent être oubliés, heureusement pour nous. On peut douter que Montebourg fera l'affaire, tant il est détesté par le patron. Valls est trop dangereux. Restent Sapin, Moscovici et certaines rumeurs gratifient Gallois d'un poste possible. Si Hollande est malin, il choisira ce dernier : il est suffisamment incolore, inodore et sans saveur pour ne représenter aucun risque. Et ce n'est pas avec lui qu'on frôlera le moindre libéralisme. La France pourra s'assoupir doucement. Une économie toujours aussi flamboyanteDire ici que l'or va continuer à monter serait d'une grande banalité. En pratique, le métal précieux va probablement continuer son petit bonhomme de chemin vers le haut, mais essentiellement parce que les monnaies occidentales partent en sucette : le dollar et l'euro ne sont déjà plus, de fait, des monnaies de refuge. Et comme l'or est redevenu une vraie monnaie, surtout depuis que les principales banques centrales en achètent et depuis que les autres banques peuvent l'utiliser comme collatéral, on comprend que les petits papiers de Bernanke et Draghi intéressent moins. À ce sujet, je prédis que les prochaines versions des billets libellés en Euros, ceux qui seront estampillés de la jolie signature de Mario, ressembleront encore plus à des billets de Monopoly que les précédents. Et puisqu'on est dans la prédiction pure et dure, avec du poil au pattes, disons que l'année 2013 pourrait voir retourner l'étalon-or, au moins pour certaines économies émergentes qui n'auront pas de mal à se distancier des économies occidentales vieillissantes. Un monde dont le changement s'accélère [...] http://h16free.com/2013/01/02/19694-quelques-predictions-pour-2013 |
![]() ![]() | Et une bonne année 2013 ? ![]() L'année 2013 n'a qu'une poignée d'heures et déjà, on la sent frémir d'envie de nous surprendre avec tout plein de bonnes nouvelles et d'idées frémissantes qui seront dévoilées, jour après jour, par un gouvernement d'andouilles survitaminées... Et sans m'avancer beaucoup, je sais déjà qu'on va continuer à observer une déliquescence de plus en plus rapide de la France pendant cette nouvelle année, que je vous souhaite remplie de bonnes nouvelles, d'expatriation fiscale, de gros chèques, d'amour, de révélations politiques et autres joyeusetés diverses. En effet, l'année 2012 s'est terminée en fanfare avec l'introduction sereine et obstinée d'un peu plus de fascisme et de bien-pensance totalitaire dans la vie des citoyens français qui n'y ont vu, pour la plupart, que du feu tant ils étaient préoccupés par la taille de leur dinde ou l'épaisseur des tranches de saumon. Ainsi, la porte-parlotte du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, est clairement partie en guerre contre la liberté d'expression et les déviance du langage entre hommes libres. Et bien qu'elle veuille très clairement instaurer une censure de plus, à l'instar de la Syrie, de la Corée du Nord, de la Chine ou d'autres paradis plus ou moins communistes, pas un journaliste ne lui a fait remarquer que ses petites saillies sont parfaitement scandaleuses dans le pays des droits de l'homme et de la liberté d'expression. Certes, faire un affichage public de son homophobie (ou, de façon plus terre à terre, montrer son absence de bon goût avec des vannes douteuses) est éventuellement condamnable sur un plan moral. Mais si les cons devaient être littéralement poursuivis en justice, les tribunaux ne désempliraient pas et les élus de la République passeraient leur temps en taule ou seraient ruinés par des amendes astronomiques. Et malheureusement, cette évidente constatation d'être gouverné par des abrutis, partagée à présent par un nombre croissant de Français, ne semble pas déclencher un réveil salvateur des consciences journalistiques devant les débordements de petits censeurs staliniens comme Belkacem. Tout au plus, on assiste à quelques grognements, qui, s'ils laissent espérer un sursaut, un jour, semblent un peu pâlichons en regard des tempêtes que déclenchent régulièrement des broutilles bien plus excusables. Et pendant qu'une se penche sur le musellement du méchant internet, l'autre faire-valoir gouvernemental appelle sans rire à la délation pure et simple, histoire de repérer et ficher les vilains voisins qui ne collaborent pas avec l'État dans sa grande quête du Logement Pour Tous. Pour le moment, on parle de débusquer les logements vacants honteusement camouflés par de vils bourgeois. Combien de temps avant qu'on parle de réserves illégales de nourriture ou de vêtements ? J'exagère ? En URSS, les queues devant les magasins étaient visibles, parce qu'il n'y avait pas d'autres choix. Mais regardez bien, autour de vous, ces queues invisibles que le collectivisme et les comportements de kapos de ces gouvernants vous poussent à faire : la queue devant l'emploi, la queue devant un logement, la queue pour les inscriptions dans telle ou telle école, la queue devant un spécialiste médical ou un traitement de santé coûteux, la queue pour des papiers administratifs qu'en toute logique, on vous doit, et avec déférence, en échange des monceaux d'impôts et de taxes que vous payez, la queue pour obtenir une retraite descente, la queue pour choper un train pas complètement plein ou qui arrivera pas trop loin de l'horaire officiel, etc... [...] http://h16free.com/2013/01/01/19856-et-une-bonne-annee-2013 |
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L'Edito du Dimanche 30 Décembre 2012: Nos prévisions scandaleuses pour 2013 et même 2014/ Equivalence, convergence et fi ![]() EQUIVALENCE Quand la Chine s'eveillera, elle aura la gueule de bois Les prévisions économiques des professionnels de la banque et des gouvernements réunis sont décevantes; rien de bon là dedans. Alors, la presse et les institutions les plus futées ont trouvé le moyen de publier des prévisions que l'on peut qualifier de délirantes; des prévisions qui, dès le départ, sont censées être improbables ou farfelues. Cela marche, il y a des reprises, cela fait parler, citer, et donc cela produit ce qui est le véritable objectif, des relations publiques. L'avantage avec cette formule est que l'on peut se tromper en toute impunité et bonne conscience puisque, par construction, ces textes bizzares n'engagent à rien. Ils sont conçus comme cela, étonnants, mais sans garantie. Nous sommes frappés par la situation des émérgents, singulierement celle de la Chine. Et personne n'en parle, sauf pour dire des âneries du genre « la Chine repart », çà y est. Heureusement, il y a quand même des gens qui travaillent, qui connaissent le métier de l'économie, qui lisent le Chinois et en tirent de bons travaux. Ces gens disent quoi? PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT : Ils disent que : - Le modèle de croissance chinois des annnées passées est dans l'impasse - Les autorités, le parti, les élites le savent - Que la mutation vers un autre modèle sera risquée, douloureuse - Qu'il faut donc donner la priorité à la prudence dans les réformes - Que le probleme chinois se manifeste symptomatiquement par la situation de son secteur financier, bancaire et shadow bancaire avec bilans pourris, escroqueries, faillites silencieuses, de proportions gigantesques mais inconnues - La Chine est une catastrophe financière en attente d'arriver, laquelle est encore masquée par la politique monetaire et le regain de soutien artificiel à l'économie - Que les élites chinoises fuient le pays par l'émigration accélérée des compétences et des fortunes; la Chine perd 450 milliards de dollars, sorties, évasion de capital par an en ce moment. Plus de 150.000 diplomés chinois de haut niveau partent à l'étranger chaque année, le mouvement, au lieu de ralentir, accélère. Nous ajoutons un fait nouveau, récent. Les obsédés du deficit spending et de la printing press ont repris le contrôle du Japon. C'est une catastrophe. Pour les Chinois, cela signifie une gestion du change de plus en plus délicate et périlleuse. Le systeme asiatique devient de plus en plus instable et fragile. Le rouge est mis. En un mot comme en cent, ces bons analystes, ceux qui travaillent, nous disent que le mouvement de convergence du système chinois vers un modèle global est interrompu. Il a touché ses limites. Le grand arbitrage de la finance et des kleptos en faveur de la Chine et au détriment des vieux pays est terminé. Nous pensons que cela doit faire tilt dans votre tête. Est-ce que cela ne vous rappelle rien? Dans le cadre d'une analyse en terme de globalisation, centrée, hiérarchisée, comme la nôtre, cela fait tinter les cloches d'alarme. Au niveau européen, quand la convergence s'est arrétée, en 2010, les pestiférés ont commencé à perdre des capitaux; ils ont eu du mal à se refinancer, les taux ont explosé, ils ont été barrés d'accès aux marchés. La suite, on la connait, pour arrêter la déconvergence, la BCE, avec l'aide des swaps de la Fed, a inondé de liquidités, lesquelles, lorsqu'elles sont devenues certitude grâce au coup de force de Draghi, ont mis le couvercle sur les problèmes. On a fait taire la spéculation, maintenant au lieu d'anticiper les problèmes, on les dissimule; mais ils creusent souterrainement bien sûr. [...] http://leblogalupus.com/2012/12/30/ledito-du-dimanche-30-decembre-2012-nos-previsions-scandaleuses-pour-2013-et-meme-2014-equivalence-convergence-et-financiarisa |
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Chacun pour soi « Pour donner 1 euro à la Croix-Rouge française, envoyez HAITI au 80 222 ; pour donner 1 euro Secours Populaire, envoyez HAITI au 80 333 ; pour donner 1 euro au Secours Catholique, envoyez HAITI au 80 444. » 15 janvier 2010, trois jours après le séisme meurtrier qui avait ravagé Haïti, les opérateurs de téléphonie mobile français s'était inspirés de l'opération organisée aux États-Unis par mGive et la Croix Rouge (« Text HAITI to 90999 ») qui permettait aux américains de donner $10 avec un simple SMS. Alors que nos opérateurs nationaux lançaient leur propre collecte à raison d'un euro le SMS, mGive annonçait sur son blog avoir déjà franchit le cap des $8,5 millions de donations. J'ai envoyé quelques SMS. Oh, n'allez pas croire que je m'en vante. Au regard de mes revenus de l'époque, ces quelques euros ne représentaient pas grand chose. C'était une petite somme ; une goutte d'eau qui ne tarderait pas à rejoindre le fleuve des dons privés qui se déversait du monde entier sur l'île meurtrie. Si tout le monde fait comme moi, me disais-je, ce seront des millions d'euros qui viendront de France. Je n'ai aucun mérite ; j'ai fais ce qu'il fallait ; assez pour ne pas avoir honte de moi, trop peu pour en éprouver une quelconque fierté. Là n'est donc pas mon propos. Ce qui m'a marqué ce jour-là, c'est la réaction d'une de mes voisines, nous l'appellerons Caroline, quand je lui ai fait part de l'opération. « Avec les impôts qu'on paye, me dit-elle, c'est à l'État de faire des dons. » Les bras m'en sont tombés. Il faut que je précise ici que Caroline est réellement une femme formidable ; le coeur sur la main, toujours prête à donner un coup de main et à se plier en quatre pour distribuer du bonheur autour d'elle. Caroline elle a une âme d'enfant ; c'est une épouse aimante, une mère extraordinaire et - ma femme en est témoin - une amie des plus fidèles. C'est vraiment quelqu'un de bien. Mais ce jour-là, à ma plus grande surprise, elle estimait que le montant des impôts qu'on lui réclamait au titre, notamment, de la solidarité la dégageait de tout devoir moral vis-à-vis des haïtiens. Dans les jours qui ont suivit, j'ai tendu l'oreille. Alors que la presse internationale célébrait ce gigantesque mouvement de générosité qui, de Tiger Woods (3 millions à lui seul) à Starbucks, avait permit de collecter des centaines de millions de dollars en quelques jours, il y avait, dans notre presse hexagonale et dans les commentaires que l'on pouvait lire sur internet, une sorte de mépris arrogant teinté de méfiance ; on fustigeait l'hégémonie américaine dans les opérations de secours, on suspectait les ONG de malversations, on accusait les gros donateurs de vouloir se donner bonne conscience. En fait, on se cherchait une bonne raison pour ne surtout pas donner de sa propre poche : c'est à l'État de s'occuper de solidarité, c'est à l'État de distribuer des dons et, de préférence, en faisant payer ceux qui en ont les moyens, c'est-à-dire les autres. De fait, quelques semaines après le séisme, l'opération française avait permit de collecter un peu plus d'un million d'euros... là où celle de mGive dépassait allègrement les 37 millions de dollars : rapportés au nombre d'habitants, les dons américains se sont finalement révélés cinq fois et demi plus élevés que ceux des français. Et voilà, au-delà des grands discours et des mots ronflants, le véritable visage de ce que nous appelons solidarité. La triste vérité, c'est qu'à force de collectivisme, nous sommes devenus un peuple profondément égoïste ; un peuple qui a remplacé l'empathie, la générosité et la solidarité véritable par un simulacre sordide de justice sociale qui n'a pas d'autre objet que d'organiser le pillage de ceux qui produisent au profit de ceux qui réclament. http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/12/chacun-pour-soi.html |