![]() ![]() | C'est pas nous, c'est les Allemands ![]() Rien de tel qu'un débat politico-économique de fond, arguments contre arguments, pour éclaircir les idées et bien comprendre les positions de chacun. Avec d'intelligentes controverses et des argumentaires fournis, on fait progresser le savoir, on peut analyser le passé, décider pour le présent et préparer le futur. Les socialistes de gauche et de droite l'ont bien compris et, sans plus attendre, nous offrent donc une polémique politicienne débile frisant le n'importe quoi au fer chaud. Comme d'habitude, différents éléments se seront percutés pour parvenir à ce foutoir dantesque que seul un pays en pleine déconfiture politique, économique, sociale et morale est capable de proposer à son peuple. En plus de politiciens de tous bords affûtés comme du beurre chaud, il y a bien sûr, en bonne place, une presse en syntonisation parfaite avec l'équipe au pouvoir, amoureusement scotchée à la doxa en vigueur et qui relaie donc avec une précision millimétrique les moindres éjaculations oratoires maladroites des gouvernants, de leurs sbires et de leurs thuriféraires. Ainsi, Le Monde, toujours à la recherche d'un moyen simple de faire pencher le gouvernement vers encore un peu plus de socialisme, a profité d'une fuite pour nous entretenir d'un brouillon de texte produit en interne du parti majoritaire et dont le contenu laisse planer peu de doute : les socialistes français sont contre l'austérité (surprise !) et trouvent, dans Angela Merkel, une version à peine édulcorée de l'antéchrist pleine d'intransigeance égoïste, elle qui, je cite les clowns du PS, « ne songe à rien d'autre qu'à l'épargne des déposants outre-Rhin, à la balance commerciale enregistrée par Berlin et à son avenir électoral » ; ce qui est abominable pour le socialiste moyen qui gribouille ce genre de penibleries, tant il semble évident qu'un dirigeant ne doit pas songer à l'épargne des déposants (« n'afoutr, c'est pas mon pognon »), que la balance commerciale équilibrée, c'est pour les branleurs, et que son avenir électoral est bien évidemment la dernière de ses préoccupations. Ces gens sont formidables. C'est à ça qu'on les reconnaît. La réaction politique n'aura évidemment pas traîné et elle est bien évidemment salée, surtout à gauche. Je passe en effet pudiquement sur [...] http://h16free.com/2013/05/01/23089-cest-pas-nous-cest-les-allemands |
![]() ![]() | Finalement, le racisme anti-blanc existerait un peu tout de même ![]() Surprise, stupéfaction, étonnement et ébahissement : le racisme anti-blanc existerait un peu tout de même et, plus fort encore, serait condamnable au même titre que le Racisme Officiel, celui tourné contre les Pas-Blancs. Avec cette jurisprudence qui vient de s'écrire, de nouveaux territoires juridiques s'ouvrent à l'exploration du vivre-ensemble par les citoyens français de toutes les couleurs. Youpi. Toute l'histoire se passe en septembre 2010 : un certain Terrence Cheval, vendeur de son métier, se fait agresser par deux individus (l'homme à homme est rare, de nos jours, comme le courage, sans doute, de se battre d'égal à égal, sans arme du coté de l'agresseur) dont l'un, Arnaud Djender, finit par se faire attraper. Défavorablement connu des services de police, comme on dit pudiquement d'un type qui a un casier déjà long comme le bras, ce dernier est accusé, en plus d'avoir tapé dans la viande de Cheval, de l'avoir copieusement insulté avec des injures à caractère raciste. Oh. Évidemment, dans les articles de presse qui relatent l'affaire, c'est un peu confus puisque dans cette agression, tout le monde est blanc (mais si), ce qui rend le caractère raciste des injures plus délicat à comprendre, et oblige les pisse-copie à des danses du ventre autour du pot pour ne pas dire que l'agresseur est de type « maghrébin » ou « un truc du style mais pas noir ». L'aspect comique de la non-discrimination chromatique des journalistes est flagrant lorsqu'il s'agit d'expliquer la déposition de notre agresseur : Lors d'une déposition en mars 2011, lors de laquelle le prévenu niait encore l'agression, des clichés de lui-même lui on été soumis, sur lesquels il avait affirmé ne pas se reconnaître. Pressé de décrire la personne y figurant, il évoque un homme « de type arabe ». Plus facile, en revanche, de glisser avec souplesse sur le casier du guignol ; pour le coup, les scribouillards ont l'habitude. L'aimable agresseur est - c'est ballot - en état de récidive et risque donc jusqu'à dix ans de prison. La procureure requiert donc quatre ans de prison dont un avec sursis. Comme on le voit, le risque de ces dix ans est donc très théorique. Après tout, ce n'est peut-être que sa première récidive, hein. Comme tout le monde, il a le droit à une [...] http://h16free.com/2013/04/30/23055-finalement-le-racisme-anti-blanc-existerait-un-peu-tout-de-meme |
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La confiture d'orange et le grand marché Un ami (qui se reconnaitra) s'est lancé dans une petite aventure entrepreneuriale : il va produire et essayer de vendre de la confiture artisanale. Il a quelques recettes - dont une, en particulier, à base d'oranges - qui, de l'avis de tous, sont excellentes ; il a le savoir-faire et, last but not least, il a envie de se lancer. Selon ses calculs [1], il devra faire face à 1 000 euros de coûts fixes par an auxquels se rajouteront 3 euros de coûts variables par pot produit et expédié chez ses clients. De ces estimations, il déduit assez facilement que pour gagner 24 000 euros par an avant impôts et autres prélèvements obligatoires, il devra vendre 5 000 pots à 8 euros. Naturellement, il obtiendrait le même résultat en vendant 2 000 pots à 15,5 euros seulement voilà, même si son produit est un produit haut-de-gamme qu'il destine à une clientèle plutôt aisée, le fait est que vous ne pouvez pas espérer vendre un pot de confiture d'orange à n'importe quel prix. En gros, vous pouvez estimer que 10 euros pour un pot de 500 grammes, c'est un maximum : au-delà, il est assez probable que vous ne vendrez rien. D'où son objectif de vente : 5 000 pots de 500 gramme par an à 8 euros l'unité. Ça n'a l'air de rien 5 000 pots mais il faut les vendre. C'est-à-dire qu'il va lui falloir trouver des clients qui, non seulement aiment la confiture d'orange mais sont aussi prêts à mettre 8 euros dans un pot de 500 grammes. Typiquement, si l'on retient par hypothèse une demande solvable de l'ordre d'un pot par an pour 10 000 habitants, il lui faut un marché de 36 millions d'individus pour espérer gagner sa vie. Sauf que cette petite entreprise, c'est en Israël qu'il essaie de la créer et en Israël, vous ne pouvez pas compter sur plus de 8 millions d'habitants. En d'autres termes, sur un marché aussi restreint, cette entreprise ne peut pas exister. Si mon ami veut vivre de son travail, il n'a qu'une seule solution : exporter ou, si vous préférez, avoir accès à un marché beaucoup plus grand qu'Israël. Ce que cette petite histoire souligne au-delà de ce cas particulier, c'est que plus un marché est grand, plus il peut accueillir d'activités économiquement viables. Vous pouvez schématiser cette idée en considérant que la capacité d'une entreprise à générer des bénéfices - et donc à exister - dépend du produit de son chiffre d'affaires et de son taux de marge nette [2] : dans un petit marché, où le chiffre d'affaires est contraint, seules les activités à forte marge peuvent survivre mais plus le [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/04/la-confiture-dorange-et-le-grand-marche.html |
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De la liberté des échanges Au début du cours, le professeur distribue à ses étudiants un panier standardisé de sucreries - par exemple, chacun reçoit trois fraises tagada, deux arlequins, un rouleau de réglisse, un oeuf au chocolat et quatre pastilles à la menthe. Ce faisant, il procède donc à une allocation parfaitement égalitaire. Lorsque la distribution est finie, le professeur demande à chacun de ces étudiants d'évaluer, en euros, la somme qu'ils seraient prêt à payer pour acquérir un panier identique et d'inscrire leurs estimations sur un morceau de papier. Les étudiants s'exécutent ; le professeur récupère leurs évaluations et en fait la somme. Mais voilà que le professeur invite ses étudiants à échanger leurs sucreries comme bon leur semble de telle sorte que l'amateur de réglisse et celui qui n'aime pas la menthe puissent adapter leurs dotations respectives à leur goût. Encore une fois, les étudiants jouent le jeu, le professeur leur demande d'évaluer leurs nouveaux paniers, récupère ces nouvelles évaluations et en fait la somme. Que croyez-vous qu'il observe ? Eh bien la richesse totale de cette petite économie expérimentale a augmenté. Pour certains étudiants, la dotation initiale était satisfaisante : ils n'ont donc pas participé à l'échange et la valeur de leur panier n'a pas changée. En revanche, pour d'autres, comme l'amateur de réglisse et celui qui n'aime pas la menthe, cette cession d'échange libre a été l'occasion d'améliorer le panier du professeur et donc, ils estiment que la valeur de leur dotation s'en est trouvée augmentée. Notez bien ceci : entre le début et la fin du cours, ni le nombre, ni la qualité des bonbons en circulation dans la salle de classe n'a changé. La seule chose qui ait changé, c'est que les étudiants, parce qu'ils ont pu échanger leurs sucreries, se sentent plus riches après qu'avant l'échange. C'est-à-dire que le simple fait d'être libre d'échanger créé de la richesse. [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/04/de-la-liberte-des-echanges.html |
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Le chômage, c'est la faute à l'austérité, et l'austérité, c'est la faute à l'Allemagne, non& - La tradition qui veut que les indices américains terminent la semaine et le mois au zénith a été démentie in extremis. La lourdeur l'a emporté au cours des derniers échanges vendredi. Pas de cinquième hausse consécutive pour le S&P 500, qui gagne tout de même 1,75% sur la semaine écoulée - le Nasdaq engrange +2,2%. Wall Street avait pris un départ médiocre... mais la tendance s'est améliorée à partir du milieu de la matinée. Un algorithme haussier s'est appliqué à tirer les indices américains vers les sommets. Tout fonctionnait à merveille : les trois principaux indices de référence affichaient des scores positifs vers 21h40. Cependant, le dernier quart d'heure de la séance s'est soldé par une vague de dégagements de précaution, Wall Street s'avérant incapable de franchir ses plus hauts historiques. Mince consolation avec le Dow Jones qui conservait un gain symbolique de 0,08%. Toutefois, le S&P lâchait 0,20% et le Nasdaq reculait de 0,33% dans le sillage d'Amazon (victime d'un trou d'air de -7%, la prudence étant de mise pour le deuxième trimestre)... Quant au Russell 2000, il reperdait 0,55%. Ce scénario trahit l'absence de véritable relais acheteur. Les maigres volumes de transaction en témoignaient : 540 millions de titres échangés vendredi contre 560 millions en moyenne la semaine dernière. - Les chiffres hors de cause Ce score un peu "en dedans" avait tout pour séduire les haussiers puisque la Fed ne saurait envisager de réduire ou suspendre son QE3 avant très longtemps (fin 2013 au minimum). Le PIB du premier trimestre 2013 comportait également une bonne surprise : les dépenses des ménages américains auraient progressé de 3,2% au lieu de 2,8% attendus. Paradoxalement, la demande intérieure est demeurée faible (+1,5%). Cela remet en cause le scénario d'une Amérique qui s'appuie résolument sur sa propre dynamique interne. Les marchés n'ont en fait nul besoin d'une dynamique interne. Bien au contraire : une panne de croissance, une consommation moribonde, des chiffres du chômage à frémir d'horreur et la mécanique haussière tirent les indices vers les sommets avec la [...] http://la-chronique-agora.com/chomage-austerite-allemagne/ |
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Politique Friction du Lundi 29 Avril 2013: Changer de chef ? Non, changer de France ! Par Bruno Bertez ![]() Les titres de l'actualité ne sont divers qu'en apparence. Tout se tient, tout est manifestation du même mal, le mal français. La France n'est pas seulement divisée en droite et gauche, « elle marche à côté de ses pompes ». Excusez cette expression, dans sa vulgarité, elle exprime au plus près notre pensée. Les élections se gagnent par le mensonge et l'invective, les médias font de l'audience par la flatterie, mais le pays et la crise, eux, se gèrent, ou devraient se gérer, par le recours à la vérité, au bon sens et au courage. Essayons d'introduire un peu de lucidité.
Dans les derniers mois du règne de Sarkozy, ce lépreux, il avait tous les défauts, tous les vices. Rien, dans sa personne ou son action, ne trouvait grâce auprès des Français et, bien entendu, auprès des médias. A l'inverse, le peuple n'avait d'yeux que pour Hollande. Peu importait que son analyse de la situation soit inexistante. Peu importait que le personnage soit falot. Peu importait que ses propositions soit une catalogue d'âneries à la Prévert. Un an plus tard, la popularité et l'adhésion à la politique de Hollande sont au plus bas, on dit même qu'elles touchent des records absolus. On serait autour des 70 à 75% de rejet. Sarkozy, lui, remonte. On le regrette et on lui prête une adhésion qui l'autoriserait à se remettre en selle et à participer à nouveau aux joutes politiques. Est-ce que cela ne mérite pas réflexion? PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT: Voici quelques remarques. Le rejet de Hollande est complexe. Les électeurs de droite le sanctionnent en raison de son action clivante. Il a repolarisé la France, il l'a coupée en deux, il a ressuscité les vieilles lunes de la lutte des classes revue et corrigée par les envieux et paresseux et déviants de tous bords. La société civile lui en veut de sa destruction des bases de la famille, de l'héritage, du mariage, de la filiation, des confiscations, de la mise en avant des minorités anti-modèles. [...]http://leblogalupus.com/2013/04/29/politique-friction-du-lundi-29-avril-2013-changer-de-chef-non-changer-de-france-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Taubira aura-t-elle sa photo sur le Mur de Cons ? Panique chez les Tartuffes : un article d'Atlantico basé sur une vidéo d'un journaliste de France3 dévoile sans ambiguïté que le Syndicat de la Magistrature serait lourdement orienté à gauche. Émoi, palpitance, agitation au Ministère de la Justice : Christiane Taubira, le prétexte en charge du maroquin correspondant, est chargée d'éclaircir l'affaire et de calmer le jeu dans les rangs du gouvernement. Elle prend la parole et accroît la tempête. Hilarité. Tout le monde s'en doutait fortement. Des articles, des livres même, en parlaient et expliquaient à qui voulait les lire qu'une partie de plus en plus importante de la Justice française a depuis bien longtemps choisi, discrètement mais sans tergiverser, le parti de construire la société à grand coup d'idéologie, favorisant parfois étrangement les délinquants et les criminels sur leurs victimes. La publication de la vidéo n'avait donc rien de vraiment étonnant puisqu'elle venait confirmer l'idéologie socialiste et constructiviste en diable du Syndicat de la Magistrature. Il suffit d'ailleurs de revenir sur l'historique de ce syndicat pour en avoir tranquillement la confirmation ; un texte de 1974, par Oswald Baudot, alors substitut à Marseille et membre du Syndicat, ne laisse aucun doute : «Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d'un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d'un côté. (...) Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l'enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l'ouvrier contre le patron, pour l'écrasé contre la compagnie d'assurances de l'écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice.» Et bien qu'à l'époque, l'auteur dut comparaître devant le Conseil Supérieur, il ne subit aucune sanction, tant il était [...] http://h16free.com/2013/04/29/22998-taubira-aura-t-elle-sa-photo-sur-le-mur-de-cons |
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L'Edito du Dimanche 28 Avril 2013: Que faire face aux maîtres du monde ? Par Bruno Bertez ![]() Ne vous y trompez pas, nous ne sommes pas partisans des thèses conspirationnistes. Les maîtres du monde ne se cachent pas, ils oeuvrent au grand jour. Simplement, ils profitent du fait que la chose monétaire est compliquée et que les peuples ne comprennent pas.
Pour comprendre ce qui se passe sur les marchés et dans le monde réel en ce moment, il faut revenir aux fondamentaux et les simplifier à l'extrême. C'est la complexité de la situation, caractérisée par l'entrelacs des causes et des effets, l'enchevêtrement des actions et réactions, qui empêchent de voir clair. La situation se schématise de la façon suivante: excès de passif du système global sur son actif présent et même son actif futur anticipé. Le passif est constitué de tous les papiers émis, monnaie, dettes, actions, retraites promises, répartitions sociales octroyées, couvertures santé, etc. etc. L'actif est constitué de tous les assets existants et de la somme actualisée des cash-flows futurs, ou présenté autrement, l'actif est plus ou moins indexé sur la croissance future. Le système s'est arrêté en 2008 par la prise de conscience que le monde était insolvable. On a trop promis, on ne peut pas tenir. ////////////////////////////////////////////////////////////// Willem Buiter, l'économiste en chef de la Citibank, a déterminé que pour recapitaliser toutes les banques de la zone euro, il faudrait réunir un fonds de 3.000 milliards d'euros - une somme colossale qui représente 30% du PIB de l'ensemble de la zone euro. Steen Jakobsen, l'économiste en chef de la Saxo Bank. estime quant à lui que le fonds devrait atteindre 2.000 milliards d'euros, ce que l'on pourrait atteindre avec une taxation des actifs de 10% à 15%. Déjà en 2011, le Boston Consulting Group avait indiqué qu'une taxe de 30% sur l'ensemble des actifs serait le seul moyen de sortir de la crise de l'euro. Pire, toute l'ingénierie financière qui a été construite sur ces anticipations s'est grippée. Chacun a voulu retirer ses billes. Le système financier s'est bloqué sous le poids [...] http://leblogalupus.com/2013/04/28/ledito-du-dimanche-28-avril-2013-que-faire-face-aux-maitres-du-monde-par-bruno-bertez/ |
![]() ![]() | Réduire les dépenses, c'était possible ![]() La situation économique française est parfaitement catastrophique, et comme le gouvernement est en place depuis, en gros, un an, il va lui être difficile de prétendre que ce n'est pas un peu de sa faute aussi. Alors, pour changer, je ne vais pas analyser l'état de décrépitude de la société française, ni vous proposer de destroutourer l'intemporel comme certains peintres subventionnés, mais poser une question simple : depuis qu'elle est là, l'équipe de Hollande et Ayrault a-t-elle eu les moyens d'inverser, même un peu, la tendance ? Bien sûr, le tenant du « Ce Pays Est Foutu » que je suis vous dira que les efforts qui auraient pu être entrepris n'auraient été qu'un répit avant l'inéluctable faillite complète. Mais indépendamment de ce point de vue sautillant de pessimisme joyeux, il y a tout de même certains leviers qui auraient pu être actionnés depuis plusieurs mois déjà, et que l'actuelle majorité s'est employée à ne surtout pas toucher, même de loin et avec un bâton. Bien sûr, les vagues efforts médiatisés ont été immédiatement estampillés « Austérité » par la brochette d'incapables qui nous gouvernent. C'est, évidemment, purement politique puisque leur but est de polariser l'opinion publique contre les douloureuses bêtises qu'ils lui infligent. Ce n'est pas trop dur, du reste, puisque leur « austérité » aura consisté en une brutale et grossière relance keynésienne, abondamment arrosée d'impôts et de taxes généreuses. Et le résultat est évidemment désastreux. La vraie austérité, celle qui consiste à réduire le périmètre, les dépenses et les coûteuses générosités de l'État, cette austérité-là qui, essentiellement, atteint la fonction publique (et les ministres dans ce qu'ils ont de plus cher : leur pouvoir), n'a jamais été à l'ordre du jour. Pourtant, il y a un an de cela (ou à peu près) sortait un énième rapport sur, justement, les leviers dont dispose l'administration et le gouvernement pour réduire les dépenses et ramener son déficit dans la zone acceptable, au moins au sens de Maastricht. Ce rapport a été produit par un certain Jean-Michel [...] http://h16free.com/2013/04/28/22956-reduire-les-depenses-cetait-possible |
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Christine Lagarde et les oxymores boursiers - C'était programmé, gravé dans le marbre algorithmique : le mois d'avril 2013 doit égaler ou surpasser le mois d'avril 2011 - après un mois de mars décevant, tout comme en 2011, et une entame d'année de type douche écossaise... tout comme en 2011. Pourquoi une telle insistance sur la comparaison avec 2011 ? Simplement parce que le scénario des 10 derniers mois ressemble à un copier/coller de la période mai 2010/avril 2011. Si les écarts sont effectivement plus amples sur 2012/2013, la configuration présente exactement la même succession de vagues haussières et baissières. Elles correspondent en outre exactement au profil des oscillateurs techniques hebdomadaires et mensuels de 2010/2011... le mois d'avril s'étant achevé par la réédition du zénith annuel des 4 100 points à l'époque. Beaucoup d'analystes se jettent sur cet os pour nous prodiguer un diagnostic hyper-haussier : vous voyez bien que le CAC 40 a du potentiel avec ses 350 points de handicap par rapport au printemps 2011. Sauf que ce raisonnement est faux. Il semble complètement évident, mais il est aussi complètement faux ! En effet, le calcul du CAC 40, contrairement à celui du DAX 30, est réalisé hors dividendes. La bonne référence, c'est donc le CAC-GTR (Growth Total Return) ou CAC-GR... et devinez ce que vaut aujourd'hui cet indice qui culminait à 8 140 points il y a deux ans ? Il a coté 8 345 points hier, contre 8 346 le 15 mars dernier. C'est le double-top parfait - et il se situe très exactement 2,3% au-dessus du zénith annuel de mars et avril 2011. Les valeurs françaises n'ont donc pas 7% de handicap à combler. Au contraire, elles ont clairement un avantage dont nous peinons à justifier l'existence, tant la conjoncture actuelle (récession, taux de chômage record, résultats des entreprises en recul pour le deuxième trimestre consécutif) semble à des années lumières de celle qui prévalait deux ans plus tôt, avec une croissance de 2,2% en rythme annuel. - Plus ça empire, mieux on se porte Christine Lagarde a déclaré en marge du dernier G20 (du week-end dernier) qu'elle restait "désespérément optimiste" quant aux perspectives de croissance [...] http://la-chronique-agora.com/christine-lagarde-boursiers/ |
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Réponse à George Soros par Hans Werner Sinn ![]() Sinn uberalles! Sinn est le meilleur! Le texte de Sinn est comme à l'accoutumée remarquable. La logique y règne en maitre. Il démystifie les propositions de Soros comme il se doit c'est à dire en montrant que les eurobonds sont la solution des kleptos , debtocrates qui veulent faire leur plein sur le dos des peuples. Il trace l'articulation entre la crise financière et les problèmes économiques sous-jacents comme la sous compétitivité des pays du sud et de la France. Car l'essentiel est là. Faire l'économie d'une restructuration économique ne permet que de gagner du temps, les problèmes restent intacts, mieux ils s'enracinent , et Sinn le montre bien. Il nous fournit le chiffre colossal déjà consenti : 1,2 trillions ont été consentis à ce jour. Là ou Sinn est faible, c'est lorsqu'il aborde la politique. Il ne considère pas que les demandes des eurosceptiques doivent être prises en compte, il faut les balayer, il faut faire contre elles, contre la volonté, finalement, des peuples. Cela le conduit à prendre ses désirs pour des réalités : Le redressement par l'austérité et la dévaluation interne sont possibles. Il néglige la politique et donc le social, ce qui est une faiblesse considérable. De la même façon , il écarte la possibilité que l'Allemagne sorte de l'euro, non en se situant au niveau économique , mais en se situant au niveau de la politique étrangère, la frontière avec la France, C'est une pirouette! Ce n'est pas parce que le mythe de la réconciliation forcée entre la France et l'Allemagne a la vie dure qu'il faut y souscrire. Le peuple Français ne se rapproche pas du peuple Allemand, il s'en écarte , mieux , l'animosité se développe des deux cotés du Rhin. L'euro forcé, l'euro à tout prix, dresse les peuples les uns contre les autres , il ne les rapproche pas. Donc l'argument de Sinn ne résiste pas à l'analyse. Il y a une voie que Sinn n'a pas encore explorée dans ses réflexions, c'est celle de la restructuration européenne concertée des dettes et des créances. [...] http://leblogalupus.com/2013/04/26/reponse-a-george-soros-par-hans-werner-sinn/ |
![]() ![]() | La coûteuse inutilité de Pôle Emploi ![]() Oh là là ! Comme prévus par Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parlote du gouvernemaman, les chiffres du chômage ne sont vraiment pas bons. Pour une fois que quelque chose augmente vraiment dans le pays, pas de chance, zut et zut, c'est le chômage ! C'est d'autant plus injuste que ce sont les Gentils qui sont au pouvoir et c'est le Camp du Bien qui mène le Bateau France au sort qu'on lui devine. Normalement, avec une telle équipe de héros, ça n'aurait jamais dû se passer comme ça ! Pourtant, tout était clair dès le départ : la France avait, consciencieusement et comme toute la presse le lui avait bien expliqué, voté comme il faut, pour les gens qui avaient toutes les bonnes idées et surtout, la volonté du changement chevillée au corps. Le précédent président et son équipe, qui étaient toujours des méchants, étaient devenus à l'évidence fascistes et incompétents. Il était donc temps de faire confiance à une belle équipe de nouveaux poulains fiers et vigoureux pour relancer le pays vers les sommets du succès mondial qu'il n'aurait jamais dû quitter. Las. Un an après, le constat est plus qu'alarmant, il est catastrophique. Oh, bien sûr, la précédente brochette d'incapables avaient laissé l'économie en bien piètre état et nul doute que sans les efforts évidemment monstrueux de l'actuel gouvernement pour traiter des questions de fond(s) comme le mariage homosexuel ou l'amnistie des délits syndicaux, le constat aurait été plus cruel encore ! Mais bon, tout de même, les Calinours de Socialie viennent de frotter un peu leurs fesses sur le méchant crépi du mur de la réalité, et ce n'est pas très agréable : on dépasse maintenant assez largement les trois millions de chômeurs et les records de 1997 ont été facilement dépassés. Et au-delà de ce chiffre symbolique pas très tendre, on est aussi à un pic historique des chômeurs de longue durée. Autrement dit : il y a de plus en plus de gens sur le carreau, et pour un temps de plus en plus long. C'est, probablement, à cause de la tempête de libéralisme appliqué à toute l'économie française, ainsi que son austérité débridée ; on n'a jamais autant licencié de personnes [...] http://h16free.com/2013/04/26/22966-la-couteuse-inutilite-de-pole-emploi |
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L'île ![]() La première des priorités, c'est de trouver de l'eau potable ou quelque chose qui puisse en tenir lieu. Parce que vous avez fait des études, vous savez qu'un être humain ne peut pas espérer survivre plus de deux semaines sans boire mais aussi, qu'après trois jours, il sera trop faible pour se réhydrater par ses propres moyens. Lorsque vous et vos compagnons êtes arrivés sur l'île, c'est la première chose que vous avez cherché et c'est le principal critère qui a influé sur le choix du lieu où vous avez établit votre campement. Ce n'est qu'après avoir trouvé une source que vous êtes passés à la suite de la liste : de la nourriture, un abri, du feu... Quand toute la complexité de nos économies modernes et le confort qu'elles nous procurent a disparu, les choses deviennent plus claires. Dès les premières heures sur l'île, vous avez été amenés à reconsidérer complètement ce que vous considériez jusqu'alors comme des richesses. Si ce billet de 50 euros qui était resté dans votre poche vous a été très utile pour allumer votre premier feu, jamais, de toute votre vie, vous n'aviez réalisé à quel point le simple fait de transformer un poisson en liberté dans le lagon en quelque chose de comestible créait de la valeur. Disons que la valeur exprimée en euros d'un poisson écaillé et grillé vient d'exploser. Le fait est qu'à l'état de nature (comme disaient les anciens), toutes ces choses qui vous permettent de survivre doivent être produites. De la même manière que les poissons ne sautent pas écaillés et grillés dans votre assiette, l'ouverture d'une simple noix de coco, la construction d'un abri capable de vous protéger des intempéries ou la confection de vêtements rudimentaires nécessitent du travail, de l'ingéniosité et parfois même de prendre certains risques. C'est la dure et froide réalité dans toute sa simplicité : bien avant d'être distribuées, ces richesses doivent être produites. Qui décide ? Sur l'île, personne n'a le temps de philosopher. Une des règles essentielles de l'amélioration de vos conditions de vie c'est que plus vous travaillez, plus vous produisez de richesses, mieux vous vous portez. C'est aussi simple que ça. De ce principe, découle le fait que toute personne qui ne fait rien, qui reste assise sur la plage en attendant que les autres subviennent à ses besoins, est un poids pour le groupe. C'est dur mais c'est la réalité. Naturellement, lorsque l'un de vos compagnons ne peut [...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/04/lile.html |
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Wall Street ferme les yeux sur les échecs de la Fed ou de la BCE - Les places européennes reprenaient légitimement leur souffle mercredi matin. Il le fallait bien, après l'envolée en quelque sorte historique de la veille : c'est la première hausse de plus de 3% depuis l'automne 2008 sans aucune annonce d'une banque centrale ou de hautes autorités politiques... Rien de rien, juste l'habituel troupeau de suiveurs qui se calent dans la roue de robots montés sur crémaillère. C'était bien parti pour ressembler à une journée de consolidation entre 3 750 et 3 790 points (ex-zénith du 29 janvier)... mais non, pas moyen de digérer tranquillement le festin haussier de la veille, puisqu'une nouvelle friandise est venue réveiller l'appétit des marchés. Impossible de ne pas redevenir résolument acheteur en découvrant un nouveau chiffre conjoncturel bien pourri - à savoir un indice IFO du moral des milieux d'affaires allemands qui chute de 2,3%, à 104,4 contre 107 attendus. Oui vraiment, cet IFO, c'est du pain béni pour des marchés qui ne montent que grâce aux mauvaises nouvelles, lesquelles alimentent les spéculations concernant une baisse des taux de la BCE. L'aspect le plus positif de ce chiffre, c'est qu'il confirme la convergence de la décroissance de l'économie allemande (qui se contracte rapidement depuis janvier) vers le scénario de récession qui sévit en Europe. Vivement que tous les pays de l'Eurozone s'alignent sur le standard de récession espagnol (avec en prime un système bancaire en faillite et des régions en banqueroute), ou pourquoi pas grec ! Voilà de quoi alimenter les spéculations sur un QE massif de la BCE, au nez et à la barbe de la Bundesbank qui nous plombe la croissance depuis quatre ans avec son obsession de l'orthodoxie budgétaire et des cures d'austérité pour les pays "cigales". - L'échec des banques centrales Une hausse qui surgit totalement à contre-courant des dernières statistiques économiques... et en réalité grâce à des chiffres qualifiés de "mauvais" qui enflamment les spéculations sur une initiative de la BCE (baisse de taux ou nouvelle mouture de programme OMT, des injections monétaires qui n'assument pas ce statut... afin de ne pas indisposer Angela Merkel et Jens Weidmann). Nous admirons cette foi inébranlable des marchés dans la capacité des banques centrales à dicter leur volonté aux cycles [...] http://la-chronique-agora.com/wall-street-fed-bce/ |
![]() ![]() | Vincent Peillon : aucune solution en rayon mais une jolie morale laïque ![]() Ah, mes petits amis, il était temps d'insuffler enfin un peu de morale à tout ce peuple de sauvageons mal dégrossis ! Et qui mieux qu'un fier représentant jacobin anti-clérical turbo-socialiste ultra-républicain comme Vincent Peillon pour pousser la purée vivrensembliste citoyenne et festive dans le crâne des petits écoliers français ? Ça tombe bien, il s'est attelé à la tâche et voilà ses premiers résultats qui déboulent. Décidément, la réforme de la société à grand coups de pelles (éventuellement dans la nuque) de la joyeuse équipe socialiste actuellement au pouvoir n'en finit pas de prendre des proportions qui auraient été difficiles à imaginer avant les élections : le vote sur le mariage homosexuel à peine refroidi, le Groupement Socialiste Républicain d'Intervention Sociétal frappe à nouveau et s'attaque une fois de plus à l'éducation. On le savait déjà : quand il n'est pas taraudé par les questions sexuelles à l'école, Vincent Peillon aime fourrer son nez dans les cerveaux des autres, de préférence lorsqu'ils sont jeunes ; c'est plus facile, ils n'ont pas encore eu le temps de trop s'attacher à leur parent-1 et parent-2, qui pourraient avoir pour eux une autre éducation que celle, républicaine, laïque et sucrée que Peillon entend leur fournir. Et pour parvenir à ses fins, le gars Vincent dispose d'une méthode de choix : comme il est patron de l'Éducation Nationale, l'usine à fabriquer des citoyens, il lui suffit de proposer son Code Moral Officiel pour qu'immédiatement la grosse machine se mette en route. Et en ce début de semaine, il nous a donc gentiment précisé les modalités d'application de son Patch Citoyen. L'idée de ce patch est de faire passer une microdose continue de Morale Républicaine de façon indolore, afin d'éliminer les dernières résistances anti-étatiques que pourraient développer des écoliers un peu trop enclins à se servir de leur libre-arbitre. Bien évidemment, ce n'est pas présenté comme ça. Le packaging a été scrupuleusement pensé : on va mettre en place de la [...] http://h16free.com/2013/04/25/22918-vincent-peillon-aucune-solution-en-rayon-mais-une-jolie-morale-laique |