• Blozzer
    Beta
  • LIVE STREAM
  • Search
  • Sign in
  • Sign up
  • LIVE STREAM
  • New posts
  • Top posts
  • Top threads
  • New threads
  • Active threads
  • Search / Filter
Page 1 -2 -1 Page 1055 +1 +2 +3

Posted by Georges Kaplan   2012-12-18 23:53   Society
Lettre à Cyrano

Mon cher Cyrano,

Bon Dieu ! Ils ne t'ont pas épargné ! Je sais bien que l'attaque en meute, à dix contre un, est une de leurs sales habitudes mais là, ils n'y sont pas allés de main morte.

Tu as eu droit à la longue litanie des signes de ta prétendue « déchéance personnelle ». Ils t'ont accusé d'être querelleur, bagarreur même parfois, de trop aimer la bonne chaire et de ne pas boire avec suffisamment de modération. Aidons les à compléter la liste veux-tu ? Tu aimes aussi les femmes - surtout les plus belles -, tu es un ami fidèle, un père aimant qui protège son enfant envers et contre tout, un créateur et un poète dans l'âme, un entrepreneur audacieux et - pour parfaire le tableau - tu es un homme libre. En somme, tu es un français selon notre coeur ; c'est pour ça qu'ils te détestent et c'est pour ça que nous, tes compatriotes, nous t'aimons.

Mais le pire, sans doute, c'est qu'ils t'ont accusé de trahir ton pays. J'enrage ! Toi, Cyrano, un traitre ? Toi qui as su si bien faire rimer notre belle langue ? Toi qui as si magnifiquement incarné notre histoire ? Toi qui as tant donné, sans même évoquer les impôts qu'ils te soutirent depuis tant d'années, à notre beau pays ? Je fulmine ! Il est vrai que tu aurais pu, à l'image de la meute des journalistes qui s'acharne contre toi, monnayer subsides et avantages fiscaux contre quelques mots de soutient à l'équipe en place. Mais tu n'es pas de ces hommes qu'on achète ; tu es trop libre, trop fier, trop droit pour t'abaisser à des manoeuvres de larbin. Alors, quand la situation t'est devenue insupportable, tu en as tiré la seule conclusion qui s'imposait : la mort dans l'âme, tu as choisi l'exil.

[...]

Mais le summum de l'infamie a été atteint quand ils ont voulu te déchoir de ta nationalité. La peste soit du fat qui a osé ! Qui est donc ce fâcheux qui se croit autorisé à manier de telles menaces ? Ont-ils oublié que le dernier à l'avoir fait n'était autre que le sinistre Pétain ? Ont-ils oublié qu'à l'époque, les « traites » étaient ces hommes courageux qui pensaient que l'honneur était à Londres ? Ah les rats ! Les parasites ! Ils sentent que le bateau coule et, plutôt que de cesser de ronger la coque, ils préfèrent jeter le capitaine en pâture aux requins.

Maintenant, je dois bien te l'avouer, j'ai bien cru que tu allais te laisser faire. J'ai cru, un traite instant, que tu subirais l'affront sans mot dire ; que comme un vieux lion trop fatigué, tu partirais la queue entre les jambes. Mais quel démenti ! Quel panache ! Ce dimanche matin, j'ai retrouvé mon Cyrano ; chargeant sabre au clair ; à un contre cent - que dis-je cent - ils étaient mille !

Mais aujourd'hui, tu dois te sentir bien seul mon vieux Cyrano. Je ne sais pas si cette lettre te trouvera mais je devine d'ici le vide béant qui s'est ouvert dans ton coeur, la boule qui te noue l'estomac. Aussi, même si ça ne suffira sans doute pas à te remonter le moral, il est deux ou trois petites choses que je veux te dire.

[...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/12/lettre-cyrano.html
Posted by Bruno Bertez   2012-12-17 15:10
L' Edito du Dimanche 16 Décembre 2012: Bourse- Apres le Fiscal Cliff, un jour le Monetary Cliff

Il nous faut dire un mot de l'actualité proche, c'est à dire de la réunion du FOMC américain du 12 Décembre.  Bernanke a annoncé d'une part une sorte de QE 4 par des achats de 45 billions de Treasuries  de longue maturité et d'autre part il a fixé un objectif de chômage à 6,5% à la politique monétaire actuelle. En clair, les taux extrêmement bas seront maintenus tant que le marché du travail ne s'améliorera pas substantiellement soit un objectif de chômage de 6,5% et tant que l'inflation restera contenue soit un objectif de 2,5%.

  Notre première réaction est que ceci est un aveu d'impuissance et un signe que les munitions sont épuisées. Concrètement tout le monde s'attendait à la rallonge d'achats de Treasuries , par ailleurs on savait que Bernanke jouerait son va-tout sur le chômage. Tout ce qu'il essaie de faire c'est d'être pris au sérieux, d'être plus crédible quand il dit que les taux bas vont durer très longtemps. Or on sait que c'est son intention, mais on sait aussi que ce n'est pas lui qui commande, les taux peuvent très bien échapper à son contrôle et à sa guidance. C'est même, quasi surement, ce qui se passera un jour et qui marquera la nouvelle étape de la crise. Cette annonce a quelque chose de pathétique qui, au lieu d'inspirer la confiance et l'optimisme, fait froid dans le dos. Si on en est arrivé là, c'est que c'est vraiment grave.  D'ailleurs en ce jour de FOMC, c'est la première fois que le S&P 500 clôture en baisse sur une annonce qui se veut de stimulation. 

Dans son principe, l'annonce du 12 Décembre appelle plusieurs remarques: 

- On  s'enfonce dans la Great Experiment monétaire, sans règle, sans théorie, sans référence historique, bref dans l'arbitraire le plus total. Comme en Europe, une poignée de personnes sans contrôle jouent l'avenir des systèmes occidentaux sur un coup de dès, entre névrosés, intoxiqués par leur insanité. Seul Lacker, a fait entendre une vois dissidente, une voix raisonnable.

- C'est définitivement fini , il n'est plus question d'EXIT , ceci confirme notre analyse de 2008  à savoir que lorsque l'on rentre dans la seringue de ce type de politique on n'en sort plus. La sortie serait trop couteuse en termes de déstabilisation des marchés et des masses de positions prises sur les dérivés. On voit déjà avec le Fiscal Cliff qu'il n'est plus question de sortir des politiques fiscales keynésiennes, on est obligé de continuer sinon, c'est la catastrophe. On vient d'ajouter au Fiscal Cliff, le Monetary Cliff.

[...] http://leblogalupus.com/2012/12/16/l-edito-du-dimanche-16-decembre-2012-bourse-apres-le-fiscal-cliff-un-jour-le-monetary-cliff-par-bruno-bertez/
Posted by Bruno Bertez   2012-12-17 14:55   Economy/Stock ex.
Mister Market and Doctor Conjoncture du Dimanche 16 Décembre 2012: Politique de la Fed, Bernanke prend des risques

Dans l'exposé qui a suivi l'annonce des nouveaux éléments de la politique monétaire américaine, Bernanke a cherché à se donner une caution de crédibilité en évoquant assez longuement la Taylor Rule. La Taylor Rule fait référence en matière de Central Banking. Taylor est aussi célèbre pour avoir démontré de façon convaincante que la seule corrélation sérieuse qui détermine l'emploi est l'investissement productif et non pas la demande.

On sait que la Fed a décidé d'acheter 85 billions de valeurs du Trésor par mois et de maintenir les taux d'intérêt zéro aussi longtemps que le chômage ne descendra pas en dessous de 6,5% et que l'inflation restera contrôlée à 2,5%. 

La Taylor Rule, établie par John Taylor, professeur à Stanford,  a très bonne notoriété. Elle est considérée comme sérieuse et donne des résultats, dans les modèles très satisfaisants. Son objectif essentiel est de faire sortir la politique monétaire de l'arbitraire des Greenspan et Bernanke et d'établir des règles qui guident les décisions. Elle réduit l'incertitude et améliore la crédibilité de la Banque Centrale. 

C'est une règle très simple qui stipule quel doit être le niveau du taux d'intérêt nominal fixé par la Banque Centrale en fonction de l'inflation et de la production. Logique et intuitif, mais efficace.

La relation mathématique qui permet d'articuler ce taux prend en compte la divergence de l'inflation constatée  avec l'objectif d'inflation retenue par les régulateurs et, de l'autre côté, la différence entre la production potentielle de l'économie et la production constatée du moment. Bref, on triture à la fois la divergence d'inflation et la divergence d'activité économique. 

La Taylor Rule répond aux deux objectifs du mandat de la Fed,stabilité des prix et emploi maximum. 

Il s'agit, en se référant à elle, d'éviter de répéter les terribles erreurs du passé, celles des années 70 et plus près de nous, celles de 2003/2005 où les taux ont été maintenus trop bas trop longtemps, ce qui a conduit au boom, puis au bust. 

Évidemment, Taylor ne pouvait laisser passer la référence de Bernanke à sa règle sans réagir. Il est aussi évident que la mauvaise foi de Bernanke est totale en invoquant, pour se justifier, une règle qui, appliquée, donne des résultats opposés à... la politique de Bernanke. 

Il faut un singulier culot pour se réclamer d'une règle que l'on ne respecte pas, mais c'est devenu courant à la Fed, on invoque des lois économiques que l'on tronque. On invente de nouvelles théories pour masquer l'arbitraire et la surestimation personnelle. 

[...] http://leblogalupus.com/2012/12/16/mister-market-and-doctor-conjoncture-du-dimanche-16-decembre-2012-politique-de-la-fed-bernanke-prend-des-risques-par-bruno-bertez/
Posted by Georges Kaplan   2012-12-17 01:12   Society
Ubu au royaume des médecins

Paul est un jeune médecin qui souhaite se mettre à son compte pour exercer le très noble et très utile métier de médecin généraliste. Paul est jeune, plein d'enthousiasme et, comme la plupart des gens de son âge, il souhaite croquer la vie à pleines dents, se marier, avoir des enfants, avoir une vie sociale, gagner correctement sa croute et, dans le même temps, préserver sa vie personnelle. Bref, rien de très original. Paul a deux options.

Nice vs. Bélesta

La première consiste à s'installer à Nice. À Nice, il vivra dans une grande ville avec - outre le climat, la Méditerranée et les Alpes du sud - toutes les commodités que ça implique : commerces à portée de main, loisirs, jolie filles à draguer et, éventuellement, écoles pour les enfants à venir. Par ailleurs, à Nice, Paul sait qu'il aura accès à un confortable gisement de clients - notamment des retraités de la région parisienne - qui disposent de revenus relativement élevés ; il sait que ses clients viendront faire la queue dans son futur cabinet ou, dans le pire des cas, lui demanderont une visite à domicile à moins de 5 minutes de chez lui et il sait, enfin, qu'il pourra partir en vacances tranquillement : des collègues pour le remplacer, ça ne manque pas.

La deuxième option : Paul a aussi la possibilité de s'installer à Bélesta, jolie petite bourgade ariégeoise à deux pas de Montségur, qui se trouve par ailleurs être un de ces fameux déserts médicaux dont on nous parle depuis quelques temps. Bélesta, c'est la nature, le calme, la forêt de basse montagne, les Pyrénées et la Méditerranée pas trop loin... Bref, que du bonheur mais à quelques petits détails près. Primo, pour ce qui est des dépassements d'honoraires, ça ne va être possible : les clients du cru n'ont pas trop les moyens. Deuxio, pour ce qui est des activités culturelles, des loisirs, des rencontres et des écoles, Paul devra réduire quelque peu ses exigences. Tertio, les clients, il va falloir aller les chercher sur les petites routes de la montagne ariégeoise qui sont - certes - très jolies en été mais pas toujours praticables. Enfin, pour ce qui est de partir en vacances, si Paul s'installe à Bélesta, il devra s'habituer à une contrainte un peu particulière, il n'y aura qu'un seul médecin : lui-même.

Direction la promenade des anglais...

Alors évidemment, pour Paul comme pour tant d'autres jeunes médecins, le choix est assez vite fait : ce sera Nice et tant pis pour les châteaux cathares, les forêts pyrénéennes et les ariégeoises. Que voulez-vous : on a beau être médecin, on n'en est pas moins un être humain.

De cette constatation, nos politiciens ont déduit qu'il fallait soit forcer les jeunes médecins à s'installer à Bélesta - on imagine d'ici l'effet d'une telle mesure sur les vocations et la motivation de nos praticiens - soit les subventionner à coup d'argent gratuit des contribuables pour les inciter à combler les trous. C'est manifestement cette dernière option qui a été retenue par l'actuel gouvernement qui, comme ces prédécesseurs, ignore - ou feint d'ignorer - la véritable raison qui fait qu'il y a, dans notre beau pays, des déserts médicaux alors qu'en Allemagne, par exemple, il n'y en a pas.

Les raisons qui poussent Paul à s'installer à Nice plutôt qu'à Bélesta sont évidentes - nous venons d'en lister quelques unes. La véritable question est : sachant cela, comment est-il possible que le marché niçois ne soit pas saturé depuis longtemps ?

[...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/12/ubu-au-royaume-des-medecins.html
Posted by Bruno Bertez   2012-12-16 13:32   Politics
Peer Steinbrück, le moralisateur arrosé !

 Steinbruck: un personnage à suivre et à avoir à l'oeil. 

     Lisez et relisez ce papier d'Uli Windisch. Au besoin reportez vous au site les observateurs.ch si vous voulez en savoir plus.

Steinbruck est un personnage à suivre. C'est un idéologue sectaire  qui joue un rôle important dans l'agenda  de l'Internationale Socialiste . Il est dangereux car il ne lui vient pas un instant à l'idée qu'il puisse avoir tort. Ce sera le candidat du SPD face à Merkel aux prochaines élections fédérales. 

Son obsession, ce sont les impôts, pas pour lui, mais pour les autres bien sur comme tous les gens de cette mouvance. On joue les pères la rigueur, rigides, mais bien sur cela ne s'applique qu'aux autres. Pour soi on ne néglige pas les petits accommodements avec cette rigueur que l'on défend. 

Il est de ces socialistes que l'on peut qualifier d'authentiquement dangereux, de ces socialistes dont on a vu les dérives terribles dans l'histoire. Est-il nationaliste? Nous ne savons pas encore car pour l'instant il joue la carte de l'Internationale Socialiste en particulier en soutenant les points de vue du gouvernement français face à Merkel : Mais cela ne veut rien dire car en politique pour exister on se met en face des autres avant l'élection, ce qui ne veut pas dire que l'on va garder les mêmes positions après. 

Son entourage est authentiquement klepto,  au point que cela lui vaut.. mauvaise presse.....



Pour l'anecdocte simple député depuis octobre 2009, Peer Steinbrück s'est reconverti dans les conférences, une activité annexe qui lui a rapporté, de son propre aveu, 1,25 million d'euros (1,5 million de francs suisses) en trois ans, jusqu'à parfois 25000 euros (30200 francs) par conférence - le salaire annuel de plus d'un Allemand. Pire, l'affaire des conférences a failli ressurgir à la veille du congrès du SPD: Peer Steinbrück devait donner une ultime conférence, prévue de longue date, devant un public trié sur le volet, à l'invitation de la banque suisse Sarasin. Mais le candidat social-démocrate a préféré rompre son engagement en dernière minute, à la suite de perquisitions lancées par le procureur de Francfort contre des filiales de Sarasin en Allemagne, soupçonnées d'escroquerie fiscale dans une affaire de biens immobiliers.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung n'y va pas de main morte avec la question qu'elle lui pose à propos de ses pratiques : « Est-ce que tu as de la merde aux pieds ?». Plus brutal encore que ne l'était le titre de mon article le 14 mai 2009 : « Le socialisme de la démagogie et des bas instincts ». N'avais-je pas tout tort sur ce personnage qui semble enfin être mis à nu et dans son propre pays... 

[...] http://leblogalupus.com/2012/12/15/peer-steinbruck-le-moralisateur-arrose/
Posted by Georges Kaplan   2012-12-14 01:33   Economy/Stock ex.
C'est à cause des gens

Le Petit manuel d'économie néokeynésienne, chapitre Politique budgétaire, section Que faire en cas de crise ? est formel : la crise étant due à une insuffisance de la demande agrégée ©, il faut augmenter massivement la dépense publique et le déficit budgétaire de l'État pour la faire remonter. On peut, par exemple, embaucher mille bonshommes pour creuser des trous toute la journée et en employer un millier d'autre pour les reboucher la nuit : ces gens toucheront un salaire, iront le dépenser joyeusement et relanceront ainsi toute l'économie.

L'économie, en bonne orthodoxie néokeynésienne, c'est un gros tableau de bord avec des dizaines de cadrans à aiguilles, de voyants lumineux qui clignotent (vert : bon ; rouge : pas bon) et deux ou trois gros leviers qu'il suffit d'actionner au bon moment et dans le bon sens pour réguler le bazar. C'est sans doute là l'origine de son immense succès auprès de nos gouvernants : ça justifie de leur donner encore plus de pouvoirs (notamment en matière fiscale et monétaire) et c'est finalement assez facile à comprendre.

Bref, de Barack Obama à Nicolas Sarkozy (et de Ben Bernanke à Jean-Claude Trichet puis Mario « super » Draghi pour le volet monétaire des opérations), on a appliqué consciencieusement la recette habituelle : on a dépensé massivement, créé des déficits abyssaux et, in fine, battu quelques records en matière d'endettement. Et là, surprise : ça ne marche pas.

Mettons de coté, si vous le voulez bien, l'argument Krugmanien selon lequel si ça ne marche pas c'est qu'on en a pas fait assez et demandons nous, face à ce énième échec du policy mix © qui sert de vadémécum à nos dirigeants depuis près d'un siècle, pourquoi - Ô mon Dieu pourquoi ? - ça ne marche pas alors que dans le manuel, il est clairement stipulé que ça doit marcher ?

Eh bien c'est à cause des gens.

Oui, les gens : ces petites unités autonomes identifiées par un numéro de Sécu qui, malgré les efforts d'analphabétisation gouvernementaux, continuent à penser, à anticiper et à agir en dehors des sentiers balisés par l'administration. Les gens, par exemple et surtout en période de crise, ont la fâcheuse manie de ne pas claquer immédiatement leur salaire et préfèrent en stocker une partie sous forme d'épargne juste au cas où le grand Plan pour la Croissance © de nos chefs tournerait au vinaigre... Et du coup, le plan ne fonctionne pas.

Il faut dire que ce n'est parce que les gens aiment bien que l'État leur distribue des cadeaux (payés avec l'argent des autres) qu'ils ont vraiment confiance en ses promesses.

Tenez par exemple : les gens, lorsqu'ils sont chef d'entreprise et que c'est la crise, ils évitent d'investir et d'embaucher à tire-larigot. C'est pas un manque patent de foi en la parole politique ça ? On leur concocte un super plan avec des milliers de gars qui creusent et rebouchent des trous et eux, non seulement ils ne remplacent pas leurs vieilles machines mais en plus, ils n'embauchent que des intérimaires ! Naturellement, ça fait planter le plan.

[...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/12/cest-cause-des-gens.html
Posted by Georges Kaplan   2012-12-14 01:32   Politics
Ne m'appelez plus « citoyen »

La démocratie, au risque de pêcher par naïveté rousseauiste, c'est un système de gouvernement dans lequel ce sont les citoyens, assemblés sur l'agora de la cité ou ce qui en tient lieu, qui décident des lois de la cité. Les pouvoirs exécutifs et judiciaires sont des exécutants ; ce qui importe en démocratie, dans un État de droit, c'est le pouvoir législatif. C'est là et nulle part ailleurs que réside la souveraineté du corps des citoyens.

Naturellement, à mesure que la population de la cité augmente, il devient impossible de réunir l'ensemble des citoyens : on fait alors appel à des représentants qui, comme leur nom le suggère, sont désignés par les citoyens pour les représenter. Mon représentant n'est pas mon chef, ce n'est pas mon dirigeant ; c'est celui à qui je donne mandat pour me représenter à l'Assemblé nationale, pour y défendre mes idées.

Or voilà, ma représentante à moi, la députée de la 5ème circonscription des Bouches-du-Rhône, c'est Madame Marie-Arlette Carlotti [1] et ça, voyez vous, ça me pose un gros problème.

Le fait que Mme Carlotti soit ma représentante me pose un problème parce que je ne partage, pour autant que je puisse en juger, à peu près aucune de ses opinions. Entendons nous bien : Mme Carlotti est sans doute une dame très bien, pétrie de bonnes intentions et convaincue du bien-fondé des politiques gouvernementales. Elle a ses opinions - c'est son droit le plus strict - et j'ai les miennes : le fait est qu'elles sont radicalement différentes pour ne pas dire opposées [2].

Dès lors, je vous pose la question : comment cette dame pourrait-elle être ma représentante ?

Même à supposer que Mme Carlotti prenne son rôle de représentante très à coeur, elle reste avant tout (pseudo-) socialiste, elle défend l'idée d'une société organisée par le haut, d'un État fort et interventionniste ; c'est-à-dire qu'elle défend très précisément les positions que j'ai en horreur. Elle ne peut me représenter que si et seulement si elle renie en bloc l'essentiel de ses convictions ; c'est-à-dire qu'elle ne peut me représenter que si elle cesse de représenter les quelques 52% des électeurs de notre circonscription qui ont voté pour elle (à supposer, naturellement, que ces derniers soient réellement en phase avec les opinions défendues par Mme Carlotti).

Le fait est là, imparable : je n'ai aucun représentant à l'Assemblée nationale. Je ne suis plus - et, à vrai dire, je n'ai jamais été - un citoyen de ce pays ; je suis un sujet ; au mieux le sujet d'une majorité à laquelle je suis étranger, au pire, celui d'une nouvelle aristocratie, celle des hauts-fonctionnaires et des hommes de loi.

---
[1] Elle est aussi conseillère générale du département des Bouches-du-Rhône, conseillère régionale de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et - accessoirement - ministre déléguée en charge des personnes handicapées.
[2] Je précise ici que je n'ai pas plus d'affinités avec Renaud Muselier, son adversaire du mois de juin dernier.

http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/12/ne-mappelez-plus-citoyen.html
Posted by Bruno Bertez   2012-12-14 01:20   Politics
A Propos du Jeudi 13 Décembre 2012 : tout le monde n'est pas mondialiste !

Poutine vient de délivrer son premier grand discours depuis son investiture. Son message essentiel est le suivant: 

- » Nous ne devons pas nous perdre en tant que Nation, l'histoire de la Russie et ses traditions doivent  guider son avenir »

- Il ajoute : « Croyez en vous, pas dans les modèles politiques venus d'Occident »

    Poutine a compris l'essentiel, la ligne directrice de l'époque, il sait que c'est là que se situent les enjeux , exactement comme le pensent les Chinois. D'ailleurs les relations traditionnellement délicates entre Chine et Russie sont à leur meilleur niveau et ce, malgré une multitude de raisons réelles et justifiées de rivalité sinon de conflit. 

C'est important car le rouleau compresseur du mondialisme financier s'arrêtera aux portes de ce bloc car sur ce point les intérêts sont communs. Attention nous ne disons que tout est pour le mieux entre Chine et Russie, nous disons qu'ils ont un intérêt commun à refuser l'évolution voulue par les Etats Unis. Autrement dit, en cas de besoin, ils peuvent constituer la force de refus des équivalences que tentent d'imposer les Etats Unis, ce sont eux, les contre pouvoirs dont nous avons parlé dans notre texte sur les équivalences. 

Par ailleurs Poutine fait un grand dégagement sur la lutte contre la corruption, dresse des barrières aux conflits d'intérêt entre les affaires et la politique. Les menaces ont été claires et d'ailleurs prises au sérieux au sein de l'audience!

[...] http://leblogalupus.com/2012/12/13/a-propos-du-jeudi-13-decembre-2012-tout-le-monde-nest-pas-mondialiste-par-bruno-bertez/
Posted by Bruno Bertez   2012-12-14 01:15
Les Clefs pour Comprendre du Jeudi 13 Décembre 2012 : Les drones du mondialisme

Nous allons faire plaisir à notre catégorie de lecteurs qui défendent les thèses conspirationnistes et   mondialistes.

Nous venons de relire quelques morceaux choisis de Jacques Attali car nous utilisons un  de ses concepts, le cout de production de la demande, dans un article à venir un de ces jours. 

Attali est le prototype de ces mondialistes, partisan d'une banque centrale mondiale et bien sur d'un gouvernement implicite ou explicite mondial, pour sortir de la crise. Et il ne s'en cache pas. Ce n'est pas un hasard s'il a été sherpa de Mitterrand lors des sommets mondiaux, mondialistes qui ont été organisés sous son règne.

Décryptée à la lueur des thèses d'Attali, nous sommes, dans cette crise, en plein dans une contradiction entre l'économie et la finance qui sont devenues mondiales et les structures, les instruments de régulation lesquels sont restés nationaux. Cette contradiction doit être dépassée et bien sur dans le sens de la disparition des Etats Nations. Le pouvoir doit être, en vertu de cette thèse/idéologie transféré au niveau mondial et les citoyens doivent devenir les sujets/esclaves de cette nouvelle élite, non élue, auto proclamée, auto cooptée,  de cette élite noire de l'usure  comme on en a connu à plusieurs reprises dans l'histoire, en particulier avant la Grande Peste. S'est, transposé à l'échelle globale exactement ce qui a été fait et cherche à se finaliser au niveau européen: Le gouvernement européen d'une certaine élite à laquelle s'opposent les populistes. 

Vous remarquerez que dans ce cadre de pensée la contradiction que nous soulevons, entre l'entrée libre des immigrés qui arbitrent en leur faveur les cadeaux, largesses  sociales  du système français, et les exilés que l'on dénigre et stigmatise parce qu'ils arbitrent l'autre coté,   la contrepartie qui sert à financer  les cadeaux tombés du ciel, les impôts , cette contradiction tombe . Elle tombe puisque dans ce système nous devenons tous des immigrés ou des indigènes  comme l'on veut, du monde global. 

La mondialisation de la finance est une réalité incontournable, elle se donne à voir chaque jour.

Le fait que la finance globale, solidaire, qui se tient par la barbichette refuse de se faire hara kiri et cherche malgré sa faillite et la disparition de ses fonds propres à continuer comme si de rien n'était, explique le rouleau compresseur fiscal,  institutionnel, moral etc... Pour se refaire la finance veut, a besoin, avec l'aide des gouvernements socialo.kleptos, de drainer les ressources des peuples vers elle. Elle a besoin de réaliser ce que nous appelons le Grand Transfert, le transfert historique des ressources des citoyens vers le couple maudit Etat-Banques. Il faut pour cela que l'impôt puisse être aligné partout sur le prélèvement maximum, il faut que les contrôles ne rencontrent aucun obstacle, que ce soit Orwell et 1984 réunis dans le Panopticon de Jérémie Bentham. 

[...] http://leblogalupus.com/2012/12/13/les-clefs-pour-comprendre-du-jeudi-13decembre-2012-les-drones-du-mondialisme-par-bruno-bertez/
Posted by Georges Kaplan   2012-12-08 02:03   Economy/Stock ex.
Dansons sur le fil du rasoir

Depuis mercredi 5 décembre 2012 en début d'après-midi, on a observé plusieurs fois un phénomène aussi historique qu'il est symbolique : le taux des obligations assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans sur le marché secondaire [1] cote en deçà du seuil des 2%. C'est historique parce que jamais, aussi loin que nous porte notre mémoire, le taux de référence des emprunts d'État français n'avait atteint un niveau aussi bas. C'est symbolique parce que 2%, c'est le niveau d'inflation cible de la Banque Centrale Européenne ; en deçà de ce seuil, à supposer que la banque centrale parvienne à atteindre son objectif dans les années à venir, l'État français peut emprunter à un taux réel - c'est-à-dire ajusté de l'inflation - négatif.

Cette année 2012 est d'ailleurs celle de tous les records en la matière. Malgré la perte de notre AAA chez Standard & Poor's suivie, quelques mois plus tard, de celle de notre Aaa chez Moody's, jamais le Trésor public ne s'était endetté à si bon compte. Depuis cet été, le taux de nos emprunts à 10 ans est inférieur à 2,5% et l'Agence France Trésor [2] est même parvenue à emprunter quelques milliards d'euro à des taux négatifs sur les échéances les plus courtes (bons du Trésor à 3 et 6 mois). Alors que le programme d'émission de cette année est pratiquement entièrement exécuté, l'AFT estime que les nouveaux emprunts à moyen et long terme (2 ans et plus) contractés par l'État cette année lui coûteront 1,87% d'intérêts annuels [3].

L'État français, avec 1 377 314 738 602 euros de dette émise sur les marchés au 31 octobre 2012, semble donc en passe de rejoindre le club des État qui peuvent emprunter sur une décennie en payant moins de 2% d'intérêts au même titre que les États-Unis (1,58%), le Royaume Uni (1,73%), l'Allemagne (1,30%) et les Pays-Bas (1,53%) sans parler de la Suisse (0,40%) [4].

Naturellement, cette situation exceptionnelle donne l'occasion à un certain nombre de nos élus de vanter le succès des politiques gouvernementale et de moquer le manque de crédibilité des agences de notation [5]. Les marchés financiers, hier désignés comme l'ennemi du peuple, auraient finalement été touchés par la grâce du discours politique et deviennent à cette occasion un baromètre officiel de sa vertu. C'est de bonne guerre mais ces rodomontades ne doivent pas nous faire perdre de vue les véritables questions : qui, pourquoi et pour combien de temps encore ?

Le profil-type du généreux donateur

L'identité des créanciers de l'État est une information bien gardée ; officiellement, d'ailleurs, elle n'existe pas : même lorsqu'un député pose la question, on lui oppose un fin de non recevoir en lui expliquant qu'il est illégal de collecter de telles informations. C'est évidemment tout à fait regrettable [6]. Néanmoins, avec un peu d'astuce et quelques tuyaux de M. Philippe Mills, le Directeur Général de l'AFT, on peut se faire une idée assez précise de l'identité de nos généreux donateurs.

[...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/12/dansons-sur-le-fil-du-rasoir.html
Posted by Georges Kaplan   2012-12-08 01:59   Politics
Bouffonneries montebourgeoises

M. Montebourg, appuyé pour l'occasion par le reste du gouvernement et le Président de la République, a donc signifié à M. Mittal que lui et son groupe n'étaient plus les bienvenus en France et a agité le chiffon rouge d'une nationalisation du site de Florange. Colère d'opérette, petits moulinets de bras frénétiques, décisions à l'emporte-pièce et déclarations guerrières de petit caporal-chef... Il y a décidément du Sarkozy dans cet homme là !

Évidemment, vues de New Delhi, les déclarations de notre ministre suscitent l'étonnement quand ce n'est pas une certaine forme d'agacement. Étonnement parce qu'on a du mal à comprendre pour quelles obscures raisons, et au regard du taux de chômage que nous nous coltinons, un ministre chargé du « redressement productif » s'en prendrait aussi violement à un groupe qui génère un peu plus de 20 000 emplois sur son territoire ; agacement parce que le contribuable indien moyen sait qu'il va bientôt devoir financer l'acquisition de 126 Rafales - soit un contrat de quelques milliards d'euros : les hasards du calendrier font que la sortie tonitruante de M. Montebourg intervient au moment même où le groupe Dassault créé sa filiale indienne. On imagine sans peine la stupeur et les cris d'effroi de nos élus si New Delhi, juste pour rire, se piquait de nationaliser ladite filiale dans les mois qui viennent.

Par ailleurs, les roulements de mécanique de M. Montebourg déboulent en « une » des journaux au moment même où l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII) et l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi) lancent leur nouvelle campagne - « Say oui to France » - dont l'objet est, précisément, d'attirer des investisseurs internationaux dans notre beau pays. Il faut préciser ici, que les investissements étrangers sur le territoire national ça n'est rien de moins que 2 millions d'emplois (dont 27 958 créations rien qu'en 2011 [1]), un bon tiers - Ô ironie cruelle - de nos exportations et environ 20% des investissements en recherche et développement qui sont réalisés par les entreprises domiciliées en France. Nous finançons donc à grand renfort d'argent public une campagne pour attirer des investissements étrangers tandis que nos ministres se précipitent devant les caméras pour taper à bras raccourcis sur Google, Ferrero (Nutella) et maintenant ArcelorMittal. Bref, à force d'étaler nos règlementations liberticides, nos taxes confiscatoires et notre mépris manifeste de la propriété privée dans la presse internationale, le « Say oui to France » risque de prendre quelques kilos de plomb dans l'aile.

Forcément, un certain nombre de nos voisins - à commencer par ceux d'outre manche - s'en donnent à coeur joie : Boris Johnson, le très fantasque maire de Londres, s'en est même fait une spécialité, une marque de fabrique : après avoir appelé notre industrie financière - le « véritable ennemi » du Président de la République - à rejoindre la City, il suggère maintenant à Mittal et aux autres investisseurs indiens de prendre le ministre du « redressement productif » au mot et leur déroule le tapis rouge. Ça ne coûte pas le moindre penny et, grâce à M. Montebourg, ça pourrait bien se révéler diablement efficace. On rappellera ici que l'Inde se classait en 2011 au treizième rang des pays qui investissent le plus en France ; principalement des créations d'entreprises dans les secteurs de la technologie et des communications. Manifestement, ces considérations échappent complètement à notre très improbable ministre du non-moins improbable ministère du « redressement productif ».

[...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2012/11/bouffonneries-montebourgeoises.html
Posted by Spectator   2012-11-13 16:59   Politics
Les Utopistes au pouvoir à Nantes réinventent le jeu de la patate chaude! (2/2)
Qui peut croire que nos bidouilleurs monétaires socialo-nantais vont se priver de faire chauffer la patate au maximum? qui sera assez fou pour leur faire confiance et accepter de recevoir le moindre MN?
C'est vrai qu'on considérant tous les fous qui osent entreprendre en France, ça fait du monde, mais faudrait pas non plus prendre les entrepreneurs pour des cons. Et là, il semblerait qu'on ait aisément franchi la limite...

Et attendez, la poilade ne s'arrête pas là. Ces fous monétaires ont même des références à l'étranger: par exemple le WIR, en Suisse. Une brève recherche sur Google nous éclaire rapidement: http://www.swissinfo.ch/fre/economie/Le_wir_une_drole_de_monnaie_septuagenaire.ht ml?cid=4351034

«Ces dernières années, la banque WIR a mené une politique agressive d’acquisition de clients», constate Sergio Rossi, spécialiste de la théorie monétaire à l’Université de Fribourg.

Tu m'étonnes, 'faut les convaincre les gogos, d'accepter une monnaie bidon!

«Je participe depuis 20 ans, indique Yvette Mettler, fleuriste à Lausanne. Le système m’apporte une clientèle supplémentaire qui se déplace, car elle a des wirs à dépenser.»

«Ce n’est pas nous qui cherchons le client, c’est le client qui nous cherche, reprend Ronald Steinhauer, agenceur de cuisines en Suisse romande. Mon objectif est marketing. Les wirs élargissent mon cercle de clients. Certains m’appellent de Suisse alémanique. Ils ne seraient jamais venus sans ce système. Je n’y vois que des avantages.»


CQFD: yabon la clientèle captive, qui a eu la bêtise d'accepter des wirs et qui n'arrive pas à les dépenser...
Et qu'est-ce qu'il leur arrive aux prix, quand la clientèle est captive, hmmm?

Enfin, ce qui devait arriver arriva:

Certaines PME se retrouvent en effet noyées sous les wirs dont elles ne savent comment se défaire. Elles optent alors parfois pour le marché noir du wir, où leurs chèques leur sont repris à vil prix.

Ah ah ah, merci encore aux fonctionnaires nantais et à M. Ayrault, sans qui cette magistrale poilade n'aurait pas été possible!

Et pour ceux qui veulent poursuivre le fou-rire, allez jeter un oeil à l'usine à gaz qu'ils ont pondue: http://www.unemonnaiepournantes.fr/guide.php#quotaplafondautorise
Allez, un extrait pour la route:

QUOTA, PLAFOND AUTORISÉ
Le bouclage du système et son étanchéité demandent beaucoup de soins de la part du gérant. L’équilibrage des achats et des ventes requiert que toute entreprise ne puisse accepter d’être payée en UCI que si elle a des occasions d’achat. Cela se traduit dans la fixation d’un quota, ou plafond, que l’entreprise ne pourra pas dépasser. Ce quota est symétrique, il vaut aussi bien pour les actifs que pour les passifs. La fixation du quota devra prendre en compte le pourcentage du chiffre d’affaire que l’entreprise réalise sur le territoire de référence de la monnaie locale complémentaire. Au début, la fixation du quota devra se faire de façon très prudente, quitte à l’augmenter une fois « la pompe amorcée ».
Posted by Spectator   2012-11-13 16:47   Politics1
Les Utopistes au pouvoir à Nantes réinventent le jeu de la patate chaude! (1/2)
Nantes (la ville de notre Premier Ministre M. Ayrault) va donc lancer sa monnaie locale, en complément de l'Euro.

L'info du Figaro: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/11/13/97001-20121113FILWWW00411-nantes-va-avoir-sa-monnaie-locale.php

Le site dédié, involontairement humoristique, de la communauté de Nantes: http://www.unemonnaiepournantes.fr/kesaco.php

Bref, Nantes et M. Ayrault considèrent que l'Euro est mal adapté à la prospérité économique de cette ville (tiens! et pourquoi pas de la France entière alors?), et qu'il lui faut donc une monnaie supplémentaire. Déjà, ça prête à sourire... mais restons ouverts.

Première question qui vient à l'esprit: l'intérêt de cette monnaie résiderait-il dans le fait d'échapper aux taxes?
La réponse, on la trouve (en cherchant bien) sur le site dédié: "La principale conséquence est au niveau du régime de la TVA : l’inscription au compte de la monnaie locale est considérée comme un paiement et donc la TVA est exigible mais le contribuable devra la payer en euros auprès du Trésor Public" et "Le reste est toujours réglé en euros, tout comme la TVA, les charges sociales ou les impôts".

On s'en doutait un peu, pas de réelle déception. Mais cette réponse soulève d'autres questions et même un début de franche rigolade: si je reçois tous mes paiements en "Monnaie Nantaise" (MN), comment que fais pour payer ma TVA et mes impôts, exigés en vrais Euros? (pas fou le fisc) On sent déjà poindre le grand N'Importe Quoi (NIQ).

Ok, j'ai reçu des MN, qu'est-ce que j'en fais? je vous la fais courte, pour éviter de chercher désespérément sur le site dédié (qui, un peu comme une annonce immobilière, vous explique bien tout ce que vous devez savoir, en omettant scrupuleusement tout ce qu'il ne faut pas que vous sachiez):
1 - impossible de les échanger contre des Euros,
2 - aucun intérêt à les épargner: il faut les dépenser chez quelqu'un qui vend des trucs en MN: "On pourra donc payer en monnaie locale les produits et services vendus par les entreprises de l’agglomération nantaise qui adhèrent au système". Eh oui, il va falloir dépenser local... ou rien!

Comment va faire un revendeur informatique pour accepter des paiements en MN, sachant qu'il doit acheter son matériel à l'étranger en Euros ou en US$?
Même le libraire du coin, s'il se fournit à Paris, par exemple, aura une capacité très limitée à accepter du MN...
Autant dire que pour acheter des carottes et des tomates, ça le fera, mais pour acheter un ordinateur en MN, ça va être chaud.

Et puis quel intérêt d'accepter des MN, puisque cette monnaie est plus contraignante que l'Euro, sans aucun avantage fiscal?
Explication en creux sur le site dédié: ceux qui ont eu la bêtise, pardon la naïveté, d'acheter ou d'accepter des MN, voire de s'endetter en MN, sont obligés de trouver des vendeurs de trucs en MN pour écouler leur monnaie bidon. Ils sont donc une clientèle captive pour les vendeurs en MN!

On trouve même la justification de cette mascarade sur le site dédié:

"L’entreprise ne peut ni placer, ni tirer d’intérêts de cette monnaie. L'objectif de chaque adhérent est donc d’utiliser au plus vite sa monnaie locale. Il n’a aucun intérêt à la conserver : toute sa valeur réside dans l’échange. La monnaie complémentaire est ainsi faite pour servir et circuler."

C'est quand j'ai lu ça qu'un fou rire m'a pris pendant 10 bonnes minutes.
En fait, nos bons socialos-utopistes nantais ont juste réinventé le jeu de la patate chaude!

Dépensez braves gens, claquez tout, et vite, vite! pourquoi épargner, pourquoi investir, puisque l'avenir de la France est pourri jusqu'à l'os?

Autre question amusante: que se passerait-il si nos élus nantais, dans leur grande générosité (avec l'argent des autres, comme d'hab), s'amusait à distribuer des MN, en toute discrétion (ou pas), à sa clientèle, pardon à ses électeurs, pardon à ses pauvres.

C'est peut-être le moment de jeter un oeil à leur définition de l'inflation: "Keynes observait à juste titre que l’inflation en faisant augmenter les prix, et en baissant le pouvoir d’achat de l’argent qu’on a accumulé, est une forme sauvage de fonte. Pourrait-on dire alors que la fonte est une inflation intelligente et la seule qui ne fasse de mal à personne ? Bien sûr que oui ! (voir fonte)".

On croit rêver! les fonctionnaires nantais et notre Premier Ministre actuel sont donc officiellement pro-inflation! ça peut se comprendre, leurs émoluments sont indexés sur l'inflation! Mais qu'en pensent les autres? les salariés du privés? les ouvriers? les chômeurs? les épargnants?
Theme(s): monnaie Nantes Ayrault socialisme
Posted by Thesee   2012-10-27 17:14
Immobilier en France - Du jamais-vu
Le nombre de transactions dans l'ancien, devrait chuter de plus de 20% en 2012.....
Posted by Spectator   2012-10-26 23:05   Economy/Stock ex.
Romney, pourfendeur de la bulle immobilière française?
Séquence particulièrement intéressante de l'émission BFM Les Experts, où Charles Gave nous explique ce qui étonne tout le monde actuellement, à savoir pourquoi les taux d'intérêts des OAT (obligations de l'Etat français) restent très faibles malgré les piteuses performances de l'économie française, et un avenir encore plus sombre.

http://bcove.me/7mwdtkw1
A partir de 1m50.
(la partie 1 est ici: http://bcove.me/sznv4pxy)

En gros: la Fed (banque centrale des USA) achète massivement les obligations américaines (75% l'année passée, selon Gave), ce qui pousse les taux d'intérêt des T-Bonds et le dollar à la baisse; les investisseurs se réfugient donc dans le Franc suisse, dont la banque centrale, forte de ces quantités de devises fraîches, investit à son tour massivement en OAT, ce qui pousse les taux d'intérêt français à la baisse.

La macro-économie, parfois, c'est beau comme un rouage de chronographe...

Et ma conclusion personnelle, tirée de l'analyse de Gave: l'élection de Romney pourrait signer l'explosion finale de la bulle immobilière française, ce qui ferait de l'"ultra-libéral" Romney le sauveur des classes pauvres et moyennes françaises, tandis que "Moi-Mimolette", prétendument socialiste, lutte d'arrache-pied pour le status-quo.

On pensait l'Enfer pavé de bonnes intentions, on se rend compte que le Paradis pourrait être pavé de mauvaises!
Theme(s): CharlesGave USA OAT bulle-immo
Display more...
*   *   *
Page 1 -2 -1 Page 1055 +1 +2 +3