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Posted by Bruno Bertez   2013-04-13 22:35   Society
Stéphane Hessel n'est plus.

Stéphane Hessel n'est plus.

Nous avons croisé Stéphane Hessel. Nous retiendrons son indignation, sa liberté d'expression, son ou ses parcours courageux.

Dans nos catégories habituelles, celles qui distingue les « gens bien », les « pas grand chose » et les « moins que rien  » nous le mettons dans celle des gens bien.

Nous le mettrions aussi dans la catégorie des gens de bonne volonté comme Michel Rocard et Pierre Mendes France. Des gens populaires parce qu'ils ne sont pas vraiment confrontés aux réalités, parce qu'ils exercent des magistères de la parole, ou de l'image. Pierre Mendes France a accumulé les erreurs graves dont celle de 1968, Rocard aux affaires n'a rien accompli, après une chute , il redevenu populaire , un peu façon Abbé Pierre. Est ce que cette présence dans les hit parades autorise leur parole d'influence et les sacralise? Non.

Sur de nombreux sujets, Hessel pensait faux.

Et nous rentrons dans un débat terrible, les gens bien, ceux qui disposent d'un prestige ont ils le droit de mettre leur autorité morale au service de causes ou d'idées douteuses? N'y a t il pas abus, tromperie?

C'est une réflexion que chacun de nous doit mener, à savoir en quoi moralement sommes nous autorisés à influencer la société civile sur des sujets ou notre propre pensée et nos compétences ne nous autorisent pas à prendre la parole. Nous luttons suffisamment contre le règne de l'opinion pour oser poser cette question.

La récupération et la propagande étant ce qu'elles sont, n'y a t il pas abus à utiliser l'estampille de sa notoriété pour valider et propager des idées douteuses? La gauche a conquis le quasi monopole culturel, la tentative des années 80 faite par les intellectuels de droite de reprendre une partie du terrain perdu a échoué.

Est une raison pour tout abandonner ? Pour se laisser terroriser par la bien pensance incarnée par de grandes figures? Nous ne le pensons pas. Il faut reconnaitre les mérites de grands, mais oser s'élever à leur hauteur pour les critiquer, en montrer les limites. C'est presque un devoir, le devoir d'irrespect. Nous le devons à la société et aux générations futures.

Hessel était le produit d'une époque, d'une histoire personnelle, de choix respectables mais en aucun cas il n'est un modèle ou un maitre à penser. Il lui manquait ce qui est essentiel en matière de pensée, la rigueur.

Nous retiendrons sa capacité d'indignation, son activisme et cette phrase:
« la pire des attitudes est l'indifférence » en rendant à Oscar Wilde ce qui appartient a Oscar Wilde.

 Bruno Bertez Le Jeudi 28 Février 2013  

[...] http://leblogalupus.com/2013/03/02/stephane-hessel-nest-plus/
Posted by Philippe Béchade   2013-04-13 18:56   Economy/Stock ex.
Sur le CAC 40 comme sur le VIX, il y a du changement !

- Autant l'avouer d'entrée de jeu, nous avions ouvert des yeux grands comme des soucoupes vendredi à 17h35 en découvrant un CAC 40 en hausse de 2,25%. Nous continuons de chercher quelle bonne statistique ou quelle prévision optimiste avait pu provoquer cette bouffée d'euphorie à la veille du week-end.

Mais nous avons cru avoir effectué un saut dans la quatrième dimension ce lundi en découvrant après un quart d'heure de cotation ce même CAC 40 gagnant 1% à 3 745 points avec tout juste 100 million d'euros échangés.

N'importe qui ou n'importe quel hedge fund peut donc manipuler la bourse de Paris à sa guise - avec un budget représentant l'équivalent d'un petit hôtel particulier à Monaco ou d'un duplex avec vue sur Central Park.

Trois heures plus tard, le CAC 40 affichait +2,2% à 3 787 points avec 1,5 milliard d'euros échangés, soit un cumul de 4,5% de hausse en moins de 12 heures de cotation. Il s'agissait d'un score digne d'une performance trimestrielle (il faut théoriquement une succession de bonnes nouvelles économiques à jet continu pour gagner plus de 4% sur un trimestre) avec des niveaux d'activité dignes de la bourse de Budapest.

Mais cela ne résout tout de même pas la question : pourquoi une hausse univoque avec 95% de titres à la hausse vendredi soir puis lundi matin ?

- Toutes les réponses sont là !
Heureusement, l'inspiration nous est venue subitement - ce fut comme une illumination... ou comme on se rappelle soudain de l'endroit improbable où l'on avait égaré ses clés de voiture. Toutes les réponses nous attendaient sur un forum boursier, émanant d'un internaute à qui nous devons rendre un vibrant hommage.

Un observateur éclairé a en effet tout compris et analysé l'actualité du week-end d'une manière beaucoup plus efficace et synthétique que la nôtre. Voici donc sa liste des raisons imparables expliquant la flambée boursière :

- Dégradation de la notation de l'Angleterre par Moody's
- Récession dans l'Eurozone en 2013
- Accroissement des déficits en France en 2014
- PMI chinois en baisse (de 52,3 vers 50,4)
- Pas d'avancées sur la question du fiscal cliff américain
- Hausse du chômage en Europe (dans les 27 pays)
- Chypre en faillite, nouveau président pro-austérité
- Violentes manifestation anti-austérité en Espagne
- Nouvel effondrement du yen lundi matin (sous 124,6/euro)
- Italie potentiellement ingouvernable (c'est maintenant avéré).

Notre internaute ne s'arrête pas là : non content d'avoir listé les 10 causes premières de l'euphorie ambiante, il posait le bon diagnostic pour les semaines, les mois et les trimestres à venir.

 "Les marchés anticipent un règlement de tous ces problèmes pour 2014, le souci est qu'ils avaient déjà anticipé la même chose début en 2012. Et comme rien n'est résolu sur le fond - malgré le verbe magique de Mario Draghi - les investisseurs sont convaincus que les marchés anticiperont début 2014 un règlement pour 2015?.

[...] http://la-chronique-agora.com/sur-cac-40-comme-sur-vix-il-y-a-changement/
Posted by Bruno Bertez   2013-04-13 18:53   Politics
Politique Friction du Vendredi 22 Février 2013 : Combat de Titan Par Bruno Bertez

Politique Friction du Vendredi 22 Février 2013 : Combat de Titan Par Bruno Bertez

Combat de Titan au singulier car nous sommes loin de combats de titans au pluriel, Montebourg est tout, sauf un titan. Dans notre présent commentaire, nous ne chargerons, ni la France, ni Montebourg, car nous ressentons une certaine humiliation à être ainsi traités publiquement sur la scène internationale. La France se fait ridiculiser, montrer du doigt. Face à un courrier clair, net et sans appel, la réponse alambiquée, inadaptée du ministre, montre l'écart de culture qu'il y a entre le monde des affaires internationales et le monde de la politique français. On touche du doigt de façon très douloureuse d'ailleurs à quelle point la France est, excusez l'expression vulgaire « à côté de la plaque ».

   Nous n'apprécions absolument pas l'attaque en règle de Taylor, le patron de Titan. Mais  nous sommes obligés de reconnaitre qu'il vise juste, qu'il fait mal et que les citoyens français n'ont qu'une chose à faire, mis à part le cocorico du type Montebourg, c'est baisser la tête.

Nous n'apprécions pas le bonnet d'âne que Taylor met sur la tête de s Français, mais ce n'est pas pour cela  que nous critiquons son initiative. Amoureux de la vérité,  nous sommes, à la réflexion, contents qu'il ait osé poser ces problèmes publiquement, qu'il ait osé interpeller la France et ainsi forcer à débat.

Le courrier de Taylor, patron de Titan, est un scandale, au sens propre : il fait trébucher le ministre.

Il faut lire ce courrier. C'est une mise au point claire et nette de ce qu'est le business et de ce qu'est la compétitivité. Pas de fioritures, pas de tournures alambiquées, du direct et du pratique.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT:

On parle de la durée du travail, on parle de l'esprit au travail, bref, on parle du travail concret, pas du travail abstrait. De ce travail concret qui fait qu'on est productif ou qu'on ne l'est pas.

On parle des salaires, on met les pieds dans le plat, ce qu'évidemment les politiciens français refusent de faire et on souligne l'écart de salaires considérable qui existe entre les pays encore développés, comme la France,  et ceux qui sont en train de les dépasser, la Chine et l'Inde. 

Rien que pour cela, le patron de Titan devrait être félicité, car ce sont des réalités que l'on masque. Pourquoi les masque-t-on ? Parce qu'on fait l'hypocrite, on refuse de contester les choix fondamentaux qui sont fait en faveur de la globalisation et du libre-échange. Tout comme on refuse d'ouvrir les yeux, par exemple, sur l'imbécilité de l'euro pour tous.

Toute personne qui écrit, expose et dévoile la vérité sur ces sujets fait oeuvre utile. 

[...] http://leblogalupus.com/2013/02/22/politique-friction-du-vendredi-22-fevrier-2013-combat-de-titan-par-bruno-bertez/
Posted by Bruno Bertez   2013-04-13 18:49   Politics
Billet Invité du Mercredi 20 Février 2013: Ségolène à la BPI, une France bananière! par Hél

Vous vous souvenez de l'affaire de Michel Sapin, lequel avait trouvé un job pour sa femme et était poursuivi pour prise illégale d'intérêts. On aurait pu ajouter à l'image de ce qui se passe pour les sociétés qu'il s'agissait d'un abus de biens nationaux. Quand un président de société fournit des emplois fictifs à sa famille, c'est un abus de bien social. Est-ce que, lorsque le Président d'un pays, ou le président d'un conseil régional, fournit du travail à sa famille, c'est un abus de bien national ou abus de bien régional, on peut se poser la question. 

Charentaise, je sais à quel point la gestion de Ségolène a été calamiteuse. Dettes, erreurs d'investissements, gaspillage, favoritisme, caractérisent sa gestion. Ce n'est évidemment pas un hasard si elle n'a pas été réélue; les Rochelais ont signifié qu'ils n'en voulaient pas. 

Hélas, Ségolène sort par une porte mais rentre par la fenêtre comme un représentant de commerce éconduit. Faute que les Français lui reconnaissent des compétences, c'est donc le père de ses enfants qu'elle fait chanter qui est obligé de présider à son reclassement. 

On peut s'interroger sur la compétence qu'elle peut avoir en tant que vice-présidente de la BPI, futur fer de lance de l'investissement français. On aimerait connaître ses titres, ses diplômes, ses expériences en matière économique et surtout en la matière la plus pointue, celle qui concerne l'investissement. Car si déjà l'investissement privé est extrêmement difficile et nécessite des compétences exceptionnelles, l'investissement public, c'est encore pire, puisqu'il prétend se substituer au privé et faire mieux que lui. L'exemple du Crédit Lyonnais est-il déjà oublié?

On croit rêver! 

Que l'ancienne patronne de Areva, qui a littéralement planté la société, avec des dégâts qui se chiffrent par milliards, et avec des suspicions plus ou moins légitimes sur l'attitude de son entourage, puisse être  proposée à des postes de responsabilités se comprend encore dans un monde de népotisme, mais que la mère des enfants d'un Président de la République, donc personne très en vue, puisse prétendre à des postes semblables paraît juste digne d'une République bananière. 

On peut se demander ce que vont penser les organes de contrôle, s'il y en a en France, on peut se demander ce que vont penser les ponctionnaires européens qui de près ou de loin vont quelquefois être amenés à co-financer des projets, on peut se demander ce que va penser le marché international de la sélection des compétences dans le pays phare, donneur de leçons mondial, qu'est la France. 

Les abus de biens sociaux c'est à dire nationaux, sont courant à la tête de l'Etat. Mitterrand et ses conseillers de l'Elysée en savent quelque chose, mais on a  passé sous silence, Mitterrand c'est sacré. 

Hélas ou heureusement, ni Ségolène ni Hollande ne sont sacrés.

Où sont les beaux esprits qui se scandalisaient quand Giscard recevait une plaquette de diamants, cadeau d'Etat?

Hélène la Charentaise Le Mercredi  20 février 2013

[...] http://leblogalupus.com/2013/02/21/billet-invite-du-mercredi-20-fevrier-2013-segolene-a-la-bpi-une-france-bananiere-par-helene-la-charentaise/
Posted by Philippe Béchade   2013-04-13 18:48   Economy/Stock ex.
L'or du Rhin

La chute de l'or survenue vendredi, avec un premier test des 1 600 $ depuis bien longtemps (il faut remonter au 15 août 2012), a suscité de nombreux commentaires. C'était même le deuxième sujet le plus discuté ce lundi après le quitus accordé au Japon et à la Fed pour leur "politique de relance à usage interne".

Le sabordage du yen et du dollar ne saurait être assimilé à une politique de dévaluation compétitive... puisqu'aucun objectif de parité monétaire précis n'est visé. Les membres du G20 sont tombés d'accord sur le fait que ce sont bien les marchés qui décident - mais nous sommes priés de ne pas nous interroger sur leurs motivations.

Revenons-en au métal précieux : de nombreux stratèges (comme ceux de Société Générale et de Goldman Sachs) prédisent une année sombre pour la relique barbare !

L'or va être victime du redémarrage économique des Etats-Unis (avec 0% de croissance au quatrième trimestre et une chute des ventes de détail depuis six semaines, on sent très clairement que les choses s'améliorent, non ?) ainsi que de l'absence d'inflation au cours des six ou neuf prochains mois - enfin, surtout en Europe... malheureusement.

La demande d'or physique a reculé de 4% en 2012. Cette tendance devrait se confirmer en 2013 : le gouvernement indien a imposé de nouvelles taxes sur le métal jaune et la roupie est au plus bas, ce qui pèse clairement sur la demande.

Et puis, une nouvelle fois, pourquoi perdre son temps avec l'or qui ne rapporte rien... alors qu'il y a tellement d'argent à gagner avec les actions et leur fabuleux rendement qui éclipse complètement celui des emprunts d'Etat.

Vendez vos OAT, vendez votre or tant qu'il est encore temps ! La "Grande rotation" au profit des actions ne fait que commencer ; le basculement de l'or sous les 1 600 $ (en direction des 1 500 $) pend au nez de ceux qui s'accrochent sottement à leurs pièces et à leurs lingots.

- Alors... quels objectifs ?
Nous ne serions pas aussi catégoriques sur la question des objectifs. L'or s'inscrit en effet clairement dans un canal baissier, rythmé par un triple sommet déclinant (1 800/1 750/1 700 $) et des creux parfaitement étagés à 1 675/1 640 puis 1 590/1 595 $ si la correction se poursuit ces tous prochains jours.

Il faut tout de même reconnaitre que sous les 1 585 $, le scénario moyen terme ne serait pas très favorable et que le test des 1 500 $ ne saurait dans ce cas être exclu.

Mais nous assisterions dans la foulée à une chute symétrique du pétrole sous les 95 $ en direction des 91 $... Et là, il sera difficile de faire l'impasse sur la dégradation de la conjoncture.

Mais chut ! Personne ne croit que le syndrome de décembre soit durable. La Bundesbank se dit convaincue que l'Allemagne va renouer avec la croissance au premier trimestre 2013, ce qui éviterait le diagnostic d'une récession technique (deux trimestres de contraction du PIB).

[...] http://la-chronique-agora.com/or-du-rhin/
Posted by Philippe Béchade   2013-04-13 18:42   Economy/Stock ex.
Le Dow Transportation pulvérise des records - merci aux robots !

- "Combien de temps doit-on conserver ses actions en moyenne ?"
- "Euh attendez une minute..."
- "Merci du renseignement !"

Au risque de nous répéter, nous n'avons jamais vécu une période boursière de cet acabit... Cette réflexion serait toutefois d'une banalité affligeante (l'histoire ne repasse jamais les plats) si un "petit détail" technique ne faisait cette fois vraiment la différence : depuis le 1er janvier, la durée moyenne de détention d'une action cotée à Wall Street est tombée sous les 20 secondes, selon les données publiées par le New York Stock Exchange.

Oui, vous lisez bien : 20 secondes !

Cela rend obsolète la vieille blague de l'actionnaire néophyte qui téléphone à un chargé de clientèle surmené et lui demande : quelle est la durée de détention optimale d'un portefeuille d'actions ?

Le chargé de clientèle qui tente de se dépêtrer de son rendez-vous lui répond : "attendez une petite minute !"... et le néophyte, satisfait de ce précieux renseignement, raccroche.

Essayez de le refaire avec "attendez 20 secondes" : cela ne fera rire personne. Mais d'ici peu, nous pourrons vous la proposer avec "attendez une seconde" : fou rire garanti !

- Une plaisanterie qui ne fait plus rire
Bon, de toute façon, le high frequency trading (75% des transactions quotidiennes) n'amuse plus personne. C'est une guerre des robots qui se joue sur des échelles de temps dépassant notre entendement : clignez des yeux... et voilà, la totalité des 20 titres composant un portefeuille moyen vient de "tourner" autant de fois en cinq centièmes de seconde que durant une année entière au début des années 80.

Et si l'on prenait les 120 titres du SBF 120, cela ne changerait strictement rien à la démonstration. Cela aurait juste consommé un peu plus de bande passante, mais le temps d'exécution aurait été identique : sept microsecondes (sept millionièmes de secondes) par input, qu'il s'agisse d'un achat ou d'une vente.

Les ordinateurs les plus rapides sont capables aujourd'hui de générer 600 aller-retour sur un même sous-jacent (option, action, devise...) au cours de la même seconde. Certains ordres sont même annulés au bout d'un délai de... 25 microsecondes (c'est-à-dire 25×10 puissance -6) - une échelle de mesure familière aux spécialistes des "phénomènes furtifs" relevant de la physique quantique.

- Les robots attaquent
Vous connaissez tout cela par coeur et ce n'est pas notre thématique du jour : ce qui nous stupéfie, c'est l'écrasement de la volatilité par les robots traders, et accessoirement l'uniformité des stratégies algorithmiques programmées dans les machines.

Elles semblent s'inspirer du même principe que Google : identifier la stratégie la plus pertinente (la subtilité consiste pour le logiciel à interpréter le carnet d'ordres et identifier la bonne échelle de temps) et la répliquer avec détermination.

[...] http://la-chronique-agora.com/dow-transportation-records-robots/
Posted by Georges Kaplan   2013-04-13 18:37   Economy/Stock ex.
L'indice Big Mac

Se basant sur la dernière mise à jour de l'indice Big Mac de The Economist, un certain nombre de commentateurs (comme Alexandre Delaigue ici) nous affirment que l'euro est surévalué de 11,7% par rapport au dollar américain.

Comment en arrive-t-on à cette conclusion ?

Eh bien c'est très simple : aux États-Unis, un Big Mac coûte $4,37 tandis que dans la zone euro, le même sandwich se vend ?3,59 ; soit, avec un euro à $1,3570, l'équivalent de $4,88 ; c'est-à-dire 51 cents de plus qu'outre-Atlantique. Le raisonnement de The Economist consiste alors à calculer la valeur de l'euro exprimée en dollars qui permettrait de faire en sorte que nos Big Mac à ?3,59 valent effectivement $4,37 comme aux États-Unis. En l'occurrence, il faudrait que le dollar monte de 11,7% (ou que l'euro baisse de 10,5%, ce qui revient au même).

Seulement voilà, il se trouve que le Big Mac ne se vend pas au même prix dans toute la zone euro. En France, il vaut effectivement ?3,60 - soit un chiffre très proche de la moyenne - mais si vous allez vous payer le même sandwich en Estonie, il ne vous en coûtera que ?2,7 euros tandis que chez nos amis italiens, il va vous falloir débourser pas moins de 3,85 euros. Ainsi donc, avec le même calcul, on en conclue que l'euro italien ne serait pas surévalué de 11,7% mais de 19,6% tandis que son frère jumeau estonien serait sous-évalué de 16,1%.

Mieux encore : même en France, même à Paris, le prix d'un Big Mac n'est pas le même partout - loin de là. Une petite enquête réalisée par Challenges.fr en avril dernier concluait que le prix du sandwich, d'un McDonald's parisien à l'autre, pouvait varier de ?3 à ?4,2 pour une moyenne à ?3,75 (alors que, selon The Economist le Big Mac français moyen valait à l'époque ?3,6). On en conclue donc qu'entre le 18 et le 24 avril 2012, l'euro parisien était surévalué de 31% sur les Champs Élysées tandis qu'il était sous-évalué de 6% sur le boulevard Poissonnière.

La loi du prix unique

Le sandwich phare de McDonald's a la double particularité d'être très standardisé à l'échelle mondiale et d'être composé de produits exclusivement locaux ; par exemple, si la recette de votre Big Mac est, pour l'essentiel, identique à celle de son frère jumeau américain, les ingrédients dont il est composé sont à 76% français (100% européens) sans compter le coût du travail, de l'immobilier, des taxes etc... C'est-à-dire que votre Big Mac est un des produits les plus Made in France qui soit et que son prix en euro est une mesure tout à fait acceptable du pouvoir d'achat de l'euro en France.

Or, le principe sur lequel se fonde le modèle de The Economist, c'est la loi du prix unique ; l'idée selon laquelle dans un monde sans coûts de transport ni barrières douanières, un même produit devrait se vendre partout au même prix à la valeur de la devise près. Par exemple, si je constate que le Big Mac européen vaut ?3,59 soit $4,88 et qu'il ne coute que $4,37 aux États-Unis, je devrais en théorie (i) échanger des euros contre des dollars, (ii) utiliser ces dollars pour acheter des Big Mac américains, (iii) vendre ces derniers dans la zone euro et empocher 51 cents de bénéfice à chaque fois. Ce faisant, je ferais remonter le dollar face à l'euro, monter le prix des Big Mac américains et baisser le prix des Big Mac européens jusqu'à ce que le différentiel - et donc l'intérêt de la manoeuvre - disparaisse.

En d'autres termes, si la loi du prix unique tient, la parité d'une paire de devises devrait refléter fidèlement le pouvoir d'achat respectif de ces monnaies (i.e. théorie de la parité des pouvoirs d'achat). De ce qui précède, il suit que si le Big Mac de la zone euro est plus cher que son homologue américain, c'est que le pouvoir d'achat de l'euro est trop élevé par rapport à celui du dollar et donc, que l'euro est surévalué.

[...]
Posted by Bruno Bertez   2013-04-13 18:35   Economy/Stock ex.
A lire et à étudier: "The power to create money out of thin air" d'Ann Pettifor

Il y a beaucoup d'étudiants, d'économistes et d'honnêtes gens, au sens du 18e siècle, qui consultent ce blog. Ils ne se contentent pas du café du commerce. Pour eux je signale un travail de grande qualité fait par Ann Pettifor, remarquable économiste, une bonne, comme nous disons, une bonne qui n'en déplaise aux kleptos et incapables officiels a prédit la crise.

 

Ann Pettifor à l'occasion/prétexte de l'analyse  du livre « Capitalism »  de Geoffrey Ingram sorti en 2008, vient de publier une superbe note intitulée « The Global Financial Crisis ».  C'est une spécialiste du crédit et de la banque, une vraie, pas comme les économistes mercenaires stipendiés  des banques! 

« Debtonation » reprend notre thèse de la monnaie et du crédit- biens communs. Le titre du travail est: "The power to create money out of thin air" 



  • http://www.opendemocracy.net/ourkingdom/ann-pettifor/power-to-create-money-out-of-thin-air


Elle se pose les questions que les Hollande, Moscovici et autres auraient du se poser avant même de songer à envisager de postuler à gouverner: Comment une société peut elle reprendre le contrôle de ce bien commun qu'est le crédit? Comment éviter que le bien public que constitue la liquidité, ne soit confisqué par la finance? 

Peu importe qu'elle ait des opinions différentes des nôtres sur la question de la primauté de l'individu ou celle de la société, quand on aura récupéré le bien commun, on verra on en reparlera, pour l'instant ce qu'il faut c'est le retirer des mains des banquiers, des socio-démos,  des fausses droites et de leurs alliés. 

Pas à lire, non, à étudier.

BRUNO BERTEZ Le Samedi 9 Février 2013

[...] http://leblogalupus.com/2013/02/09/a-lire-et-a-etudier-the-power-to-create-money-out-of-thin-air-dann-pettifor/
Posted by h16   2013-04-13 18:32   Politics
Inévitablement, le socialisme tourne au vinaigre

Au cours de l'Histoire, on a pu vérifier que le socialisme, même à petites doses, provoquait quelques effets secondaires fâcheux. Quand bien même, certains pays persistent dans leurs erreurs. L'actualité récente nous fournit quelques exemples limpides, illustrant à merveille les expériences qu'il faudrait éviter à tout prix.

Pour commencer, prenons le cas de plus en plus dramatique de l'Argentine. Je dis « dramatique » à raison, puisqu'on parle ici d'un pays qui avait réussi à se hisser, au début du 20ème siècle, parmi les pays les plus riches de la planète (7ème rang mondial en 1930) et s'était forgé une réputation telle qu'on avait vu, en France par exemple, l'émergence d'une expression telle que « riche comme un Argentin », et qui dégringole doucement dans les classements, pendant que sa population s'appauvrit, au point qu'on voit maintenant plutôt fleurir les blogs comme celui de Ferfal qui explique plutôt comment survivre à l'effondrement en cours.

Et depuis les années 2000 et l'arrivée de Nestor Kirchner, le pays aura résolument décidé de s'orienter vers un socialisme de plus en plus pur (ou dur, selon l'opinion), politique d'ailleurs suivie avec entrain (et une main lourde contre les manifestations d'opposants) par sa femme, Christina. Assez rapidement et en conformité avec l'idéologie collectiviste, le marché libre a été relégué à la partie congrue de l'économie, soi-disant pour favoriser une justice sociale qui s'est traduite par une plus grande injustice, une plus grande pauvreté, et, comme systématiquement dans les pays socialistes, la concentration croissante des richesses et du pouvoir dans les mains d'un petit nombre d'apparatchiks et leurs amis.

De façon fort intéressante, le déclin argentin observé sous les Kirchner s'accompagne d'une inflation galopante, d'une joyeuse impression de papier monnaie et d'un effondrement progressif des mécanismes de marché.

Ce qui devait arriver arriva : le 4 février, dans l'indifférence des médias occidentaux qui avaient d'autres chats à fouetter, Kirchner a décidé de fixer purement et simplement les prix des biens vendus en supermarchés pour une période de deux mois. Comme on peut d'ores et déjà s'en douter, les consommateurs un peu avisés vont se ruer sur les produits dont ils vont avoir besoin pendant les deux prochains mois, sachant que lorsque la fixation tombera, le 1er avril prochain, les prix vont bondir pour rattraper l'inflation.

[...] http://h16free.com/2013/02/11/21005-inevitablement-le-socialisme-tourne-au-vinaigre
Posted by Georges Kaplan   2013-04-13 18:21   Economy/Stock ex.
Le trésor de Cupertino

L'ami Marc Cohen a très récemment commis un article dans lequel il s'insurge de ce que David Einhorn, fondateur et président du fonds Greenlight Capital, ait osé - Ô sacrilège ! - porter plainte contre Apple au motif que la firme de Cupertino aurait une fâcheuse tendance à accumuler des dollars sur ses comptes bancaires au lieu de les redistribuer à ses actionnaires sous forme de dividendes.

J'aime bien Marc. C'est un type éminemment sympathique qui, par ailleurs, a le chic de dire et d'écrire des choses étonnamment intelligentes pour un journaliste français et, ce qui ne gâche rien, de les écrire bien par-dessus le marché. Seulement, là, sur ce cas précis, je crains bien que Marc se laisse quelque peu aveugler par son affection - fort compréhensible - pour l'entreprise de feu Steeve Jobs. Je m'explique :

Voilà la situation : au dernier pointage, au 29 décembre 2012, Apple détenait pas moins de 137,112 milliards de dollars sous forme de liquidités, de fonds d'investissement, d'actions, de bons du Trésor et autres actifs financiers ; soit pratiquement 70% du total de son bilan. Disons les choses clairement : c'est énorme ; au cours actuels, c'est largement assez pour racheter 48 fois Peugeot ou 60% des actions de Microsoft.

Si Apple a accumulé un tel trésor de guerre, c'est pour trois raisons : primo, depuis le lancement des iPhones et autres iPads, la firme californienne gagne énormément d'argent ; deuxio, elle ne verse pas de dividendes à ses actionnaires (tout au plus rachète-t-elle quelques actions de temps en temps) ; tertio, et c'est là que le bât blesse, elle n'a pas réinvestit cette petite montagne de dollars dans son appareil de production.

Un petit rappel d'impose : quand une entreprise gagne de l'argent, elle peut l'utiliser pour (a) rémunérer ses actionnaires (via des dividendes ou en rachetant ses propres actions) ou (b) réinvestir ses profits (se payer une nouvelle usine par exemple). Dans une entreprise bien gérée, le choix entre ces deux stratégies repose fondamentalement sur une seule considération : réinvestir, pourquoi pas, mais dans quoi ? C'est-à-dire qu'une entreprise qui gagne de l'argent mais qui, pour une raison où une autre, n'a pas véritablement de projet d'investissement solide en vue devrait, si elle est bien gérée payer des dividendes à ses actionnaires ; lesquels sauront sans doute réinvestir cet argent dans une entreprise qui, justement, en a besoin.

De ce qui précède, le lecteur aura compris que le discours très en vogue chez nos politiciens qui consiste à stigmatiser les entreprises qui paient des dividendes est parfaitement stupide. Investir pour investir c'est contreproductif : le capital à un coût, alors autant l'allouer intelligemment, c'est-à-dire sur de véritables projets d'investissement.

Or voilà, tel n'est pas le cas d'Apple qui, depuis quelques années, accumule des dollars en quantité stratosphériques... pour investir sur des fonds monétaires et des obligations d'État. Aux cours actuels, cette pile de cash représente plus 31% de la valeur d'Apple ; c'est-à-dire que pour chaque action de l'entreprise, vous avez moins de 70% d'Apple et plus de 30% de d'actifs financiers qui n'ont absolument rien avoir avec les iPhones ou les iPads.

Ce que M. Einhorn dit c'est qu'à moins que la direction d'Apple ait un projet précis derrière la tête, elle devrait rendre ce cash aux actionnaires de manière à ce qu'il puisse être redéployé là où il est utile ; c'est-à-dire là où il est profitable. Et il a parfaitement raison. En tant qu'investisseur professionnel, si j'investis dans Apple, c'est pour avoir du Apple ; si j'ai envie de détenir des bons du Trésor américains, je les achète moi-même.

[...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/02/le-tresor-de-cupertino.html
Posted by h16   2013-04-12 21:58   Politics
Une France qui rit, une France qui pleure

Il y a deux façons d'assortir une cravate avec une chemise, dit-on. La première consiste à trouver une cravate dont le coloris dominant, ou les motifs, seront en accord avec la chemise. L'autre méthode consiste à choisir une couleur à l'opposé chromatique de la couleur de la chemise, pour jouer sur le contraste. Cela fait ressortir la cravate, et permet parfois de camoufler la banalité de la chemise. La politique, en France, est composée comme cette opposition chromatique cravate - chemise...

Et dans le rôle de la cravate, rutilante, chatoyante des mille feux que lui permet un train de vie très au-dessus de celui de la chemise (élimée, fadasse et camouflée derrière la débauche de moyens et de paillettes de l'accessoire vestimentaire), on trouve bien sûr les abonnés à la gamelle. Ces tendres mammifères se regroupent à l'Assemblée, au Sénat, dans tout un tas de Commissions Théodule lucratives et pléthoriques, ainsi que dans certaines associations où on se sent bien au chaud, protégé de la conjoncture économique par d'épaisses couvertures (sociales, financières, médiatiques, ...)

Ainsi, à l'assemblée, les députés travaillent, furieusement, avec « Branleur » sur Lettre Compte Double, au moins.

Au passage, il faut savoir que les débats de nuit, à l'Assemblée, sont notoirement plus chers que les débats pendant les heures normales ; eh oui, les huissiers (par exemple) sont alors payés au tarif de nuit, ce qui finit par faire une facture supplémentaire de 50.000? par heure. L'amendement débile revient vite cher, et le temps perdu (l'argent perdu ?) ne se rattrape jamais.

De son côté, le Président Hollande, lui, n'en perd pas et il n'oublie pas les amis. Il donne même des petits coups de pouce au pouvoir d'achat de certains. Il ne sera pas dit qu'un socialiste arrivé à la magistrature suprême, même sur un malentendu, ne fera pas preuve de générosité avec l'argent des autres !

Et toujours dans le « ton sur ton » concernant la cravate, nous avons bien sûr les nombreuses associations en prise directe avec les fonds de la République. Le Cri du Contribuable nous fait régulièrement un petit détail de ces subventions et de la foire complète qui les accompagne, et consacre même ce mois-ci un intéressant dossier à la question. Une mention spéciale sera dédicacée aux associations de fonctionnaires, et notamment celles du Ministère des Finances. Illustrant de façon limpide qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, surtout lorsqu'il s'agit d'argent et encore plus lorsqu'il s'agit d'argent des autres, ces associations bénéficient de largesses du Ministère qu'on pourra trouver fort généreuses en ces temps de disette et d'austérité (qui ne touche décidément pas tout le monde).

[...] http://h16free.com/2013/02/07/20843-une-france-qui-rit-une-france-qui-pleure
Posted by h16   2013-04-12 21:54   Society
La France Orange Mécanique ? A scanner darkly

Je viens de lire un livre pas très bisou, définitivement pas vivre-ensemble, politiquement très incorrect, et qui sent violemment les heures les plus sombres de notre histoire. Cet ouvrage fera date et récolte déjà sa moisson de lecteurs, ainsi que quelques passages remarqués en télé et en radio. Bien sûr, il récupère aussi sa brouettée de critiques acides de tout le microcosme des gentils, d'antifascistes de combat et des naïfs effarouchés. C'est normal puisqu'il décrit sans fard la France telle qu'elle est devenue et non telle qu'elle est rêvée par eux...

Dans « La France Orange Mécanique », Laurent Obertone nous livre dans un packaging efficace le résultat d'une collecte précise de témoignages, de faits divers, de statistiques, d'éléments factuels chiffrés et sourcés, et une analyse de la situation que la collecte lui aura permis de dresser. Et, je dois le dire, la photographie n'est pas très appétissante.

Bien évidemment, je ne vais pas surprendre les habitués de mes billets en disant que la France décrite par Obertone est un pays qui va mal, très mal. Pour un peu, on pourrait le dire foutu. L'auteur ne va pas jusque là, mais s'en rapproche souvent lorsqu'il étale les statistiques connues (et moins connues) de la criminalité en France, de l'état général des institutions régaliennes, et de l'extraordinaire hypocrisie ou de l'incompétence des politiciens devant ce constat. Lui aussi détaille le décalage maintenant gigantesque entre une presse nationale toute acquise aux idéaux moralinés et la réalité glaçante des faits divers qui s'empilent à un rythme soutenu dans une presse locale dont la rubrique « chiens écrasés » devient de plus en plus insoutenable. Bien sûr, il n'appelle pas ça « pignouferie de presse », parce qu'on est bien au-delà de la petite pignouferie, du petit écart d'intelligence, du camouflage de bêtise ou de l'inculture basique. On se rapproche bien plus de l'aveuglement, de la dissonance cognitive pathologique, de toute une profession qui a depuis bien longtemps abdiqué tout sens critique.

En dix chapitres qui se lisent assez rapidement, Obertone décrit les faits, détaille et quantifie les problèmes, analyse les réponses apportées, évoque les siennes. En un peu plus de trois cents pages, il écrit noir sur blanc ce que d'autres ont dit, ont blogué, ont chuchoté ailleurs, et ce que tant d'autres ont oublié, caché ou plus pathétiquement, tu.

Par exemple, il nous apprend l'existence étonnante de cette plainte de SOS Racisme en 2000 concernant le tri ethnique à la prison de la Santé. Oui. Vous avez bien lu « tri ethnique ». Cette plainte a été rejetée par le TGI de Paris, avec un verdict confirmé en appel et en cassation. Eh oui : répartir des individus en fonction de leur race (vous savez, ce mot que Hollande veut gommer), c'est très politiquement incorrect dans le monde libre, c'est autorisé dans le monde carcéral. Mieux : c'est conseillé, l'absence de séparation causant plus de problèmes qu'elle n'en résout. Selon Amélie Trappier, coordinatrice régionale en PACA, « les détenus demandent à être ensemble ... préfèrent être avec des compatriotes. » Ce n'est pas très vivrensembliste, tout ça. Mais tant que la presse nationale n'en parle pas, ça n'existe pas.

Par exemple, Obertone rappelle un fait, indéniable, pas bisou du tout : en France, il y a 67.000 détenus. Pas moins de 82.000 peines de prison ne sont tout simplement pas effectuées (et dans ces peines, 0.6% sont des peines supérieures à 5 ans, soit 492 personnes). Taubira annonce que la capacité carcérale va être portée de 57.000 actuellement à ... 63.000. Oui, cette excuse qui passe pour une Ministre se fout ouvertement de votre tête de contribuable honnête. Et tant pis si vous payez cher (de votre vie ?) le delta encore existant.

[...] http://h16free.com/2013/02/05/20750-la-france-orange-mecanique
Posted by Georges Kaplan   2013-04-12 21:35   Politics
Qui a signé le contrat social ?

Je suis comme Voltaire, je n'aime pas Rousseau. Je n'aime pas Rousseau parce que je ne lui trouve ni qualités morales - un type qui abandonne ses cinq enfants à l'assistance publique pour continuer à mener sa vie de parasite ne mérite que mon mépris -, ni qualités intellectuelles - son Contrat social ne mérite même pas le titre flatteur de théorie ; c'est, au mieux, de la démagogie ; un voeu pieux ; un vague « on n'a qu'à faire comme si... » Mais laissons là M. Rousseau et sa vie misérable et parlons plutôt de ce contrat social.

Pour qu'un tel contrat existe, il faudrait, quant au fond, que nous en connaissions les clauses et, pour la forme, que nous l'ayons signé ; au moins implicitement.

Le fond de la chose.

Commençons par le fond. Si j'en crois Élisabeth Lévy, qui semble, une fois n'est pas coutume, être d'accord avec M. Hollande, ce contrat serait matérialisé par l'impôt en tant qu'« instrument de la redistribution ». Fort bien. Ainsi donc, pour Élisabeth notre contrat social se caractériserait par un impôt (fortement) progressif destiné à pourvoir à cette « passion française » (comme nous le rappelle Daoud Boughezala) pour l'égalité des conditions matérielles. C'est-à-dire que notre contrat social serait le Manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels. Après tout, là où nous en sommes, pourquoi pas ? Il est bien possible qu'Élisabeth ait raison ; il semble en tout cas que son interprétation de la chose soit parfaitement en phase avec celle de notre personnel politique, d'un extrême à l'autre de l'hémicycle, et avec celle de l'opinion publiée [1].

Ce qui me pose problème ici, c'est que si notre contrat social est le manifeste de MM. Marx et Engels, alors, pardon, mais je refuse obstinément et avec la dernière vigueur d'être engagé par ce texte. Pas un mot, pas même une virgule. Pour moi, le contrat social de la nation française, c'est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ; ce texte manifestement tombé en désuétude qui consacre l'égalité en droits - c'est-à-dire devant la Loi - et le principe d'un impôt « également réparti entre tous les Citoyens en raison de leurs facultés » (i.e. cette idée dangereusement extrémiste d'une flat tax) dont l'objet est de financer l'entretien de la force publique et les dépenses d'administration (et pas un simulacre de solidarité).

Et donc voilà : manifestement, Élisabeth et moi n'avons signé le même contrat et je suspecte qu'il existe à cet instant précis autant d'interprétations de la chose en question que de lecteurs de cette phrase. Naturellement, c'est un problème ; cela signifie que nous avons tous une interprétation différente de ce pacte qui est supposé définir nos droits et nos devoirs ; les règles fondamentales de notre vie commune. Ainsi, je pose la question : quelle consistance peut bien avoir un contrat qui lie des signataires qui ont tous des interprétations différentes de ses clauses ?

Encore faudrait-il que nous l'ayons signé.

Ce qui m'amène tous naturellement à mon deuxième point ; la condition de forme : j'espère ne choquer personne en affirmant qu'un contrat n'est valide que s'il a été librement signé par les parties qu'il engage. C'est le b.a.-ba. Un contrat qui définit nos droits et nos devoirs sans que nous ayons eu, à aucun moment, l'occasion de le signer ou de n'en rien faire ; un contrat qui s'impose à nous du simple fait de notre naissance ; un contrat dont on nous impose l'exécution avec pour seules alternatives l'exil ou le trépas ; c'est un contrat de servage, d'esclavage ou, plutôt et pour parler justement, ce n'est pas un contrat du tout.

[...] http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/02/qui-signe-le-contrat-social.html
Posted by h16   2013-04-12 21:29   Society
Douce France et Far-South Marseillais

Par la magie d'un peuple goguenard pour qui le sens de la rigolade aura été élevé au rang d'art, ce samedi aura été l'occasion d'une nouvelle démonstration de bonne humeur blagueuse et de joie de vivre communicative de la part d'un de ces frétillants groupes de jeunes artistes des cités marseillaises. Afin de sortir un peu de leur somnolence quelques dizaines de passagers tranquillement endormis dans le TGV Marseille-Paris, ils ont organisé une petite reconstitution historique ...

L'idée, aussi généreuse qu'amusante, a consisté à reproduire une attaque de train par des Indiens en attendant que les cow-boys ou la cavalerie arrivent pour délivrer les passagers, le tout dans l'esprit 1870, mais avec les technologies de 2013.

Parti de la gare Saint-Charles à Marseille, le TGV venait de repartir peu après 14 heures quand son conducteur a été contraint à l'arrêt par des torches, à flamme rouge, placées sur la voie dans le quartier de La Pomme, en direction d'Aubagne. Normalement, ces torches sont utilisées ordinairement pour signaler un gros problème sur les voies et le conducteur a pour instruction de s'arrêter, ce qu'il a fait. Une fois le convoi arrêté, la bande de joyeux drilles des cités est donc intervenue pour un petit spectacle improvisé sur le thème de l'attaque festive.

Les portes du train étaient verrouillées et les jeunes n'eurent pas eu l'occasion de rentrer dans les wagons, pendant que les passagers, parfaitement calmes et tout à fait synchrones avec l'esprit enjoué de cet arrêt inattendu, se chargeaient d'appeler la police qui pouvait ainsi arriver, comme bien souvent, pour marquer les cadavres et remplir les demandes d'autopsies après la bataille.

À l'arrivée des forces de l'ordre, le spectacle a rapidement tourné court et la plupart des artistes de rue se seront égaillés dans la nature. Quelques uns (neuf, tous originaires de la même cité), moins souples, moins rapides ou plus bêtes (cumul possible) se sont tout de même fait prendre et gentiment placer en garde à vue en attendant le résultat du jury artistique pour leur performance générale.

Comme toujours dans ces genres de cas, on sait déjà qu'il y aura relaxe et applaudissement du public. Bien sûr, l'enquête débute, mais les petits débordements d'une jeunesse (qui finira bien par se passer, mon brave monsieur) seront vite oubliés. D'ailleurs, toute la presse est unanime : tout ceci se solde tout au plus par « deux heures de retard et une grosse frayeur ».

Pour le moment, des questions restent en suspend et taraudent les policiers. Ainsi, David-Olivier Reverdy, secrétaire zonal adjoint du syndicat de policiers Alliance, s'interroge sur les motivations des jeunes :



« En attendant de comprendre les motivations de ces voyous d'une cité plus que sensible, nous nous félicitons de l'action rapide de nos collègues qui ont agi pour préserver la sécurité des passagers »



Eh oui : il faut essayer de comprendre ce qui peut bien pousser des jeunes à arrêter un train ! Il faut trouver pourquoi diable ces individus ont décidé de stopper un convoi et ce qui les a poussé à vouloir voir à l'intérieur, et le tout, sans payer leur billet, les petits rigolos ! Oh ! Était-ce une envie - bien compréhensible lorsqu'on vit dans une si triste cité - de découvrir la capitale, sans pouvoir acquitter le prix exorbitant d'un aller-retour ?

Rassurez-vous, l'explication officielle est déjà en cours d'élaboration, les rédactions ont travaillé toute la nuit de samedi à dimanche pour la trouver récupérer d'une source proche de l'enquête :



« On continue les confrontations et auditions. Il en ressort que leur objectif était de faire du 'buzz' sur Internet, pas de voler le train »


[...] http://h16free.com/2013/02/04/20787-douce-france-et-far-south-marseillais
Posted by Bruno Bertez   2013-04-12 15:59   Politics
Politique Friction du Dimanche 3 Février 2013: Hollande peut dormir tranquille! Par Bruno Bertez

Il ne fait aucun doute que le gouvernement Hollande a abattu les masques lors du débat entre Mélenchon et Cahuzac. Nous l'avions annoncé, prévu et commenté, le virage à droite est une réalité. Une réalité qui doit cependant être nuancée: virage à droite sur la gestion abstraite de l'économie certes, mais qui reste marquée concrètement par la haine de classe.

   Cette parenthèse étant refermée, l'important est le fait que Hollande ait accepté de mettre un nom sur son positionnement politique, ce nom c'est le socialisme libéral ou social-libéralisme.

Autrement dit le renoncement et l'affaissement.

A partir de là, les amis de Mélenchon sont obligés de clarifier leur position et ils viennent de le faire par un document stratégique que vous trouverez sur le Blog de Jean Luc Mélenchon.

C'est document assez digeste pour qui est habitué à ce type de prose unitaire, pas trop de charabia.... juste du vide. Le document a été approuvé par toutes les composantes du Front de Gauche.

Nous espérions une innovation dans l'analyse, en particulier une prise en compte de l'échec de la stratégie de soutien à Hollande lors de présidentielles. Au lieu d'analyse le Front se contente de se glorifier d'avoir contribué à faire battre Sarkozy. Rien sur l'échec des mobilisations post-électorales et les couleuvres que les dirigeants doivent avaler jour après jour.

Echec tactique car sur le terrain aucun succès n'a été obtenu sur les dossiers les plus divers, du plus petit au plus gros, du plus symbolique au plus insignifiant.

La seule remarque un tant soit peu intéressante est celle qui consiste à relever l'alliance entre le MEDEF  et le gouvernement, mais sans en tirer aucune conséquence. Pas plus tactique que stratégique.

Aucun progrès non plus dans l'analyse des causes de la crise, on reste sur le mythe d'une crise du capitalisme financiarisé, sans bien faire la part de ce qui est proprement du à la finance. Le Front de Gauche manque singulièrement de penseurs.

Les propositions stratégiques sont autant de voeux pieux et d'aveux d'impuissance, débattre, tenter de mobiliser, séduire l'aile gauche des socialistes et de ses alliés, voila qui ne porte pas beaucoup à conséquence.

En fait Mélenchon et ses amis restent prisonniers du mythe du grand soir, ou du grand jour, quand le chômage ayant progressé, quand la baisse du niveau de vie sera effective, on verra ce que l'on verra!

En attendant, pour exister et passer le temps on va essayer de se montrer dans les luttes locales, les combats contre les fermetures, comme les autres, les  syndicalistes et extrémistes type NPA ou Spontex. 

On ne trouve rien d'intelligent non plus sur la politique étrangère, quelques phrases creuses presque en forme de litanie pour régler leurs comptes aux Révolutions en cours et aux expéditions néocoloniales de Hollande. 

L'analyse la plus intéressante sur la politique étrangère est celle du collègue de Mélenchon, Christian Picquet, vous la trouverez sur son blog personnel également, elle est  loin d'être superficielle et mérite que l'on s'y attarde. Même la droite ferait bien de la lire. Quand elle aura le temps...

[...] http://leblogalupus.com/2013/02/03/politique-friction-du-dimanche-3-fevrier-2013-hollande-peut-dormir-tranquille-par-bruno-bertez/
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