![]() ![]() |
Le Monde: En Tunisie, des usines ferment pour cause de grèves anarchiques L'usine du groupe automobile Leoni employait 2 700 personnes à Mateur, dans le nord de la Tunisie. Le groupe allemand a annoncé, vendredi 10 février, sa fermeture. En cause : des "sit-in anarchiques" et des menaces de grève qui perturbent l'activité et provoquent des "retards de livraison", selon un responsable du groupe.
Cette décision est "définitive", a précisé son chargé de communication en Tunisie, Mohamed Hedi Bougra, indiquant que l'activité dans cette unité de production était perturbée depuis la révolution tunisienne. "Il n'y a plus de discussion possible, la situation est devenue ingérable. On a contacté nos patrons en Allemagne et on ferme l'usine", a déclaré pour sa part le directeur des ressources humaines du groupe, Wissem Boujemaa, sur la radio Mosaïque FM. Le directeur général de Leoni Tunisie, Mohamed Arbi Rouissi, a mis en cause dans un communiqué le syndicat UTT (Union des travailleurs de Tunisie), qui selon lui "incite à la discorde" et serait responsable d'un "total désordre". [...] Depuis la révolution et la chute de l'ancien président Ben Ali, le 14 janvier 2011, les revendications sociales ont explosé et sit-in et grèves se sont multipliés dans le pays. En décembre, l'équipementier japonais Yazaki avait annoncé la "fermeture définitive" d'un de ses cinq sites de production dans le bassin minier de Gafsa, dans le sud-ouest, en raison de "grèves irrégulières". http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/02/10/en-tunisie-une-grande-usine-ferme-en-raison-de-sit-in-anarchiques_1641943_3212.html Les syndicats tunisiens fonctionnent apparemment "à la française", et ils semblent obtenir les mêmes succès. Bravo, surtout ne pas changer une formule qui gagne! |
![]() ![]() |
Re: Le Monde: En Tunisie, des usines ferment pour cause de grèves anarchiques Lu dans les commentaires, sous l'article du Monde: Ces grèves et manifestations sont un effet de rattrapage de décennies où les conflits du travail n'ont pu s'exprimer. Les investisseurs étrangers préfèrent délocaliser plutôt qu'apprendre à respecter le code du travail, lamentable.
Probablement. Néanmoins, la méthode des grèves désordonnées ne semble pas la bonne. Pourquoi ne pas négocier une évolution progressive des conditions de travail, plutôt que de se braquer sur des revendications qui font fuir les investisseurs? |