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Les Clefs pour Comprendre du Dimanche 28 Septembre 2014 : Un peu d'euro, un peu d'Europe, beaucoup d'Allemagne! Par Bruno Bertez Il faut s'habituer aux déclarations et surtout aux réticences allemandes et cesser de considérer qu'elles ont une importance! Elles sont à usage purement intérieur, voire à usage politicien. Schauble n'est pas content? Oui et après! Cela n'empêche pas Draghi de faire, pas à pas, subrepticement tout ce que les Allemands et les traités interdisent. La séparation des pouvoirs de supervision et des pouvoirs de fixer la politique monétaire est un mythe auquel personne n'a jamais cru. La BCE a les deux casquettes et elle fixe la politique et ses actions monétaires en fonction de ce qu'elle sait par la supervision, elle-même. Elle anticipe ce qu'elle va apprendre ces prochaines semaines... Dans la voie anglo-saxonne qui a été choisie par Draghi, c'est normal; la confusion est organique. La BCE mène une politique dont la seule ligne directrice est le soutien du secteur bancaire, point à la ligne et les soi-disant mesures destinées à l'économie réelle ne sont que de la poudre aux yeux. Tous les spécialistes savent que le système bancaire européen vient de déleverager pour un peu plus de 3 trillions et que ses projets de déleveraging à court et moyen terme portent sur 2,6 trillions de plus. Voilà tout ce qui est important et qui gouverne la politique de la BCE. Et notre Schauble le sait aussi, alors inutile de faire semblant d'avoir des réticences. L'Allemagne est violée, mais elle est consentante. Peu à peu les contraintes de restructuration budgétaires s'estompent et en fait l'Allemagne, à ce stade ne tient encore bon que sur la question des réformes. Ce qui est le deal européen qui prévaut: "laissez-nous tranquilles avec les budgets et en échange nous vous donnons les clefs de nos pays, nous leur imposons les réformes que vous voulez et que les marchés exigent et que les anglo-saxons adorent". En clair laissez-nous jouir du pouvoir dans le court terme et en échange nous vous donnons le long terme. Weidmann vient de donner une interview au Spiegel, elle s'analyse de la même façon, mais elle est plus riche. Voici ce qu'il dit: -La crise n'est pas derrière nous, on a traité les symptômes, le mal est intact. -Le calme qui [...] http://leblogalupus.com/2014/09/28/les-clefs-pour-comprendre-du-dimanche-28-septembre-2014-un-peu-deuro-un-peu-deurope-beaucoup-dallemagne-par-bruno-bertez/ |