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L'Edito du Lundi 6 Octobre 2014 : L'ombre du risque financier, le risque du shadow par Bruno Bertez ![]() Le Shadow Banking System de sinistre mémoire a continué de se développer et de prospérer depuis la crise de 2008. Sa masse, ou son volume, est estimée à plus de 70 trillions hors Grande-Bretagne, globalement. En Europe, hors GB, il serait d'une vingtaine de trillions. Inutile de dire que, aussi bien au niveau global qu'au niveau européen ou japonais, les accidents peuvent dépasser les possibilités d'intervention des Banques Centrales et des autorités en général. C'est la raison pour laquelle, dans son Global Financial Stability Report qui va sortir le 8 Octobre, le FMI presse les autorités de mettre en place des régulations plus strictes et d'augmenter la supervision de ce Système. Selon Gaston Gelos du FMI, le Shadow a tendance à s'emballer quand les régulations bancaires plus strictes se mettent en place dans le secteur traditionnel. Il ajoute qu'il s'emballe également quand les taux sont bas et les spreads comprimés car les investisseurs sont avides de risque qui procure des rendements plus élevés. Si le rendement des dettes souveraines est de 2,5% et que les investisseurs ont besoin d'un rendement de 12%, alors ils n'ont pas d'autre solution que de leverager de 5 contre 1 pour obtenir ce qui est leur norme. En fait, il faut bien voir que les taux très bas, soi-disant d'équilibre, des fonds d'Etat dans le monde, ne donnent l'apparence de l'équilibre que parce qu'ils sont fortement leveragés. C'est en incluant un levier de 4 à 5 que les investisseurs réussissent à satisfaire à leurs normes. L'équilibre offre-demande est fondé sur l'usage du levier. Il y a dans la situation présente un mismatch de durée qui est structurel et ce mismatch constitue un danger pour la stabilité financière. Ce n'est qu'un exemple. C'est ce que nous ne cessons de répéter, le système croule sous les mismatch de durée et de taux et de risque, le FMI fait les découvertes de Nanette Vitamine! La politique de répression financière a produit son antidote, on a leveragé tous les rendements afin d'obtenir le rendement nécessaire à l'accomplissement de sa mission de gestion et ceci a introduit un risque considérable dans le Système. Surtout que la demande des fonds de pension, en déséquilibre, et des [...] http://leblogalupus.com/2014/10/06/ledito-du-lundi-6-octobre-2014-lombre-du-risque-financier-le-risque-du-shadow-par-bruno-bertez/ |