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Mémoires du marquis d'Argenson René-Louis de Voyer de Paulmy, deuxième marquis d'Argenson, fût un homme des plus remarquables. Conseiller d'état de Louis XV dès 1720 - il n'a alors que 26 ans - puis secrétaire d'état aux affaires étrangères de novembre 1744 à janvier 1747, il a été pendant plus d'un quart de siècle un témoin privilégié de ce qui se passait à Versailles et ce, d'autant plus que son frère cadet, le conte d'Argenson, fût également conseiller d'état puis secrétaire d'état à la guerre [1]. Mais ce qui rend le marquis - comme le conte d'ailleurs - encore plus intéressant, c'est que c'était un philosophe de premier ordre. Il faisait partie, pour reprendre les termes de Voltaire, du « petit nombre de ceux qui pensent » ; de ceux qui se réunissaient dans ces clubs philosophiques clandestins (l'Entresol) et ont ainsi contribué à l'émergence du mouvement intellectuel que nous appelons le siècle des Lumières. Enfin, et ce n'est pas le moindre de ses mérites, René-Louis de Voyer de Paulmy a tout consigné par écrit dans ses Mémoires. Je vous propose ici, regroupés sous le tag # argenson, quelques extraits qui me semblent présenter un intérêt historique et offrent, selon moi, une perspective intéressante de notre France contemporaine. -- |