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Je n'aimerais pas être banquier ![]() Je n'aimerais pas être banquier en ce moment. Ce n'est pas tellement le mal qu'on peut dire d'eux ni la quantité de chapeaux qu'on veut leur faire porter qui me fait dire ça - ils ont l'habitude ! - mais plutôt la tournure que prennent leurs affaires. Jugez plutôt. D'abord, il y a la schizophrénie des banques centrales qui, d'une main, exhortent les banques à prêter aux entreprises pour relancer la croissance et, de l'autre, s'empressent de durcir les ratios prudentiels de telle sortent qu'elles n'aient matériellement aucun intérêt à le faire. Admettez tout de même que ce n'est pas simple ; surtout quand vos clients habituels ont quelques solides raisons de ne surtout pas vouloir s'endetter plus. Mais ce qui, si j'étais banquier, me ferait passer des nuits blanches, c'est surtout le niveau des taux d'intérêts. Certes, aujourd'hui, les banques ont accès à des conditions de refinancement historiquement attractives. Les Fed Funds sont à zéro ou peu s'en faut et l'Eonia, lui, évolue carrément en territoire négatif. En d'autres termes, le commun des banquiers peut emprunter de l'argent à des taux nuls ou presque et le prêter sur dix ans à - mettons - 3 ou 4%. Sur le papier, la situation est idyllique : une marge d'intérêt de 3 à 4%, pour une banque, c'est du pain béni. À ceci près que tout le monde s'attend à ce que les taux remontent tôt ou tard. D'une part, quand on est déjà à zéro on peut difficilement aller plus bas (pas durablement en tous cas) et, d'autre part, on ne peut pas réellement dire que la politique menées par nos banquiers centraux ait été un succès flagrant. Quoiqu'il en soit, à en juger par la pente de la [...] http://ordrespontane.tumblr.com/post/99996473611/je-naimerais-pas-etre-banquier |