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De l'efficience des marchés ![]() Graphiquement, on peut représenter l'hypothèse d'efficience des marchés comme suit : Le point Rf, sur l'axe des ordonnées correspond au rendement du taux sans risque qui, par définition, présente un risque nul et le point Rm, sur la diagonale, pourrait être un portefeuille parfaitement diversifié d'actions. Ce que nous dit l'hypothèse d'efficience des marchés c'est que, parce que toutes l'information disponible est déjà intégrée dans les prix, il est impossible de concevoir un portefeuille qui offre un rendement à long terme plus élevé que celui de Rm sans augmenter le niveau de risque. En d'autres termes, nous sommes condamnés à nous déplacer sur cette diagonale : pour augmenter notre espérance de rendement, nous n'avons pas d'autre choix que d'accepter de prendre plus de risques. Remplacez le mot « risque » par « volatilité » (ou variance) et vous retrouvez la prédiction centrale de la Théorie Moderne du Portefeuille (Markowitz et al.) : notre diagonale s'appelle alors Capital Allocation Line et elle représente tous les meilleurs ratios de Sharpe possibles. Remplacez « risque » par « bêta » et vous obtenez une description fidèle du non moins fameux Capital Asset Pricing Model (le MEDAF en français) dans lequel le bêta n'est rien d'autre que la pente de notre diagonale. Or, voilà une bonne cinquantaine d'années que les prédictions de ces modèles sont régulièrement invalidées - ou, du moins, fortement remises en question - par nos observations. Typiquement, nous savons qu'un portefeuille d'actions [...] http://ordrespontane.tumblr.com/post/104402373976/de-lefficience-des-marches |