À quelque chose malheur est bon A ce proverbe passé dans la sagesse populaire, dont j'ai fait le titre de cette Perspective, Nietzsche répond, dans Le Crépuscule des idoles, par son fameux « ce qui ne me tue pas me rend plus fort », locution qui renvoie, elle, à la fonction même du vaccin (inoculer le mal pour en protéger), et à cette idée, si profonde, selon laquelle un « bruit » peut détruire un ordre ou, au contraire, aider à le réinventer, selon la façon dont l'ordre est capable d'entendre ce « bruit ». Qu'en est-il du terrorisme, selon ce point de vue ? Est-il uniquement source de chagrins personnels et de malheurs collectifs ? Va-t-il détruire nos âmes et nos démocraties, en nous poussant à la vengeance absurde et à la renonciation à tous nos principes ? Ou bien peut-on imaginer que la réponse qu'on lui donnera aidera nos [...] http://www.attali.com/actualite/blog/geopolitique/a-quelque-chose-malheur-est-bon |